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Investissement pépère

Je me permet de puiser dans la sagesse financière des membres de ce forum.

Depuis quelques temps, mes parents me demandent de gérer une partie de leurs placements.  Au début ça commencé avec des petits montants, mais là de fil en aiguille comme je fais de bons rendements, ils commencent à me transférer de plus gros morceau.  Je suis rendu à environ 15% de leurs actifs financiers.

Je représente la partie "risquée" de leur portefeuille (ils ont des obligations et des dépots à terme en masse, mais ne connaissent rien a la bourse). 

C'est clair pour eux que d'investir en bourse va occasionner davantage de fluctuations, et ils semblent corrects avec ça (même si en pratique c'est quand ca va mal que le vrai test de tolérance aux fluctuations va arriver...)

Bref, j'essaye quand même de leur trouver des placements que je juge plus "pépères", soit des grandes capitalisations qui versent des dividendes, des débentures (de Fortress Paper :-) ).  Mais je dois avouer que parfois je sors un peu de mon champ de compétence, car je trouve ça hyper limitatif d'investir "pépère".  On dirait que je suis obligé d'éliminer la moitié des compagnies.  C'est ridicule car une compagnie qui verse peu ou pas de dividende peut sembler moins pépère, mais en fait ce n'est pas nécessairement très risqué (par exemple : Apple, Mastercard).

Comment approcheriez-vous ce dilemme ?  Est-ce que je devrais investir avec ma propre philosophie, ou bien tenter de me "raisonner" et acheter des titres "pépères" que je n'achète pas dans mon portefeuille personnel ?

En ce moment, le marché n'est pas très cher, mais j'ai peur que la question soit de plus en plus difficile à mesure que les évaluations augmentent.

Réponses

  • 19 Réponses trié par Votes Date
  • février 2012 modifié Vote Up0Vote Down
    S'ils ont 85% dans des obligations/etc, je placerais le 15% dans ce que tu crois qui va rapporter le plus, peu importe la volatilite. Meme si le 15% tombe de 50%, ce n'est quand meme que 7.5% du total, ce qui devrait etre tolerable tant que tu les gardent bien au courrant de ce qui se passe (la difference entre une fluctuation de Mr. Market et une perte de capital permanente). IMHO.
  • Je vis la meme situation avec mes parents. Je te dirais que je fais un mix des 2. J'achete 50% de titres defensifs et le reste je me gate!
  • J'ai la même situation avec mes parents et d'autres clients, avec qui j'entretiens une relation de proximité.

    Dans mon cas, je vends un processus d'investissement tel que je le pratique avec mon propre argent, auquel je tiens, puisqu'il va assurer mon idépendance financière. Etant investi avec eux à hauteur de 95% de mon patrimoine personnel, j'applique la même méthode pour tout le monde. Je "vends" un processus indépendamment de son résultat, et les investisseurs le savent.

    Il m'est difficile de faire autre chose et de me limiter puisque je ne connais qu'une seule méthode qui marche pour moi.

  • C'est lorsque que l'on change la recette qu'on risque de rater son gateau. 

    Si ta recette fonctionne, que tu es a l'aise avec, pourquoi acheterais-tu des titres moins interessants pour tes parents?  Si avec honneteté, tu as exposé les risques auquels tes parents s'exposent et qu'en toutes connaissances ils acceptent, continue avec la methode qui te réussit le mieux.

  • Les investissements que tu fais pour des clients doivent convenir à leur profil de risque. Je ne crois pas à la stratégie unique. Chaque client a des besoins spécifiques... et d'ailleurs, la plupart des gens ne cherchent pas à avoir des rendements de 12% par an. Ils veulent plutôt réduire au maximum la volatilité et obtenir ou 8%... La tendance actuelle est beaucoup plus à limiter le downside qu'à peser sur la pédale au max...
  • février 2012 modifié Vote Up0Vote Down

    De mon point de vue, je choisirai le gestionnaire qui me convient et lui donnerait carte blanche. La philosophie du client doit être la même que le gestionnaire.  On parle pas ici de "tendance générale" mais plutot de parents qui confient 15% de leur avoir (donc minimise le risque car ils ont déjà d'autres actifs peu risqué) a gérer à leur fils.  Comment base-ils leur décision de confier 15% à Empcod?  En étant satisfait de la façon dont il a géré ses actifs ses dernières années et non pas après avoir subit une évaluation du profil de risque par le conseillé d'Empcod financial.  Si la majorité des actifs sont dans du "pépère" ses parent ne s'attentend surement pas a faire du 8% sur leur portefeuille total.

    Tu sais, quand j'entend "tendance actuelle" ca me fait penser à ces gestionnaires qui s'éloige pas de l'indice par peur de rester de sous performer une année au risque de ne jamais faire mieux que ce même indice. Je te vise pas avec cette affirmation, je sais que c'est pas ton cas.

  • Quand un client vient te voir et te dit que ses objectifs de rendement sont de 8% par an, c'est le devoir du gestionnaire d'obtenir ce rendement en prenant le moins de risques possibles. Si tu vises le rendement maximal sans benchmark, c'est avec un gestionnaire de Hedge Fund que tu dois t'adresser. Si tu prends plus de risques juste pour lui donner un 12% qu'il ne t'a pas demandé, tu t'exposes à des poursuites judiciaires. Évidemment, quand c'est tes parents, tu as + de lousse car tu sais qu'ils ne risquent pas de te poursuivre!! ;-)

    Patofthepig, tu es le client parfait. Mais sur 10 clients, tu en as peut-être 2 ou 3 qui te donnent réellement carte blanche. Les autres veulent des suivis, des justifications ou bien sont très averses au risque. Sur le fond on est bien d'accord mais je suis quelqu'un d'ostineux! :)
  • février 2012 modifié Vote Up0Vote Down
    Et deux ostineux ca s'ostine ;)

    Alors...

    Je pense pas qu'il faille viser un rendement particulier mais plutot choisir le gestionnaire et son style de gestion.  C'est ce que j'ai fait, je me suis choisi :))

    Mais je suis bien d'accord avec ce que tu dit.  Avoir des clients ca demande du suivi, de la patience et du tact.  Souvent les clients auraient besoin d'un psychologue.  Et ca on s'en rencontre quand les marchés plantent.

  • EmpCod, assure toi que tout soit bien clair avec tes parents surtout si ils ne comprènent pas beaucoup la bourse.  Car argent et famille c'est parfois propice à des chicanes, et ca on s'en rend compte seulement quand ca va mal.  Moi je dit que je pense bien obtenir des rendements satisfaisant avec le temps mais que le risque de baisse de 50% ou plus est là.  
  • février 2012 modifié Vote Up0Vote Down
    Je ne crois pas a la theorie qui dit que le risque et le rendement augmentent et diminue en parallele. 

    Parfois les opportunités avec un rendement potentiel bas sont beaucoup plus risqués que celles avec un haut rendement potentiel. L'important c'est d'être capable d'identifier laquelle est laquelle...
  • février 2012 modifié Vote Up0Vote Down
    Liberty à un bon point.

    Aussi, j'ajouterais que les gestionnaires professionnels vivent une réalité complètement différente du petit investisseur qui gère son propre argent. La relation avec le client change tout. Ils peuvent difficilement se permettre d'avoir une mauvaise année...

    Avoir une mauvaise année signifie perdre des clients, i.e être obligé de vendre des positions à un moment peu propice pour rembourser les clients qui partent i.e crystalliser des pertes et afficher un mauvais rendement...
  • En fait, en ce moment je trouve que la plupart des obligations qui sont considérés les plus 'safe' (t-bills, etc) sont probablement dangereuse puisque que l'inflation risque de faire perdre du pouvoir d'achat avec le temps et que quand les taux d'interets vont monter (un de ces jours) ces obligations n'auront pas 'face value' sur le marché.


  • D'accord avec Liberty également. Il est clair que le risque permanent de pouvoir d'achat est infini avec les rendements dits sûrs. Il n'y a qu'à regarder l'inflation alimentaire pour s'en assurer.

    Par ailleurs, risque et volatilité n'ont pas grand chose à voir : depuis quand les fluctuations d'un cours présagent-elles une probabilité de perte permanente de capital ? De plus, les fluctuations passées ne présagent pas de celles à venir... Difficile donc de minimiser une volatilité sans prendre un risque très fort de rendement médiocre.

    Très souvent, à minimiser un risque autre que celui de perte permanente, on a simplement l'assurance d'un rendement médiocre (et en dessous de toute attente des clients, même les plus basses). A ce compte, mieux vaut acheter un indice élargi et ne rien faire du tout. D'ailleurs, c'est sans doute la meilleure stratégie pour tout investisseur qui ne fait pas au moins 15% par an à long-terme.

  • Très souvent, à minimiser un risque autre que celui de perte permanente, on a simplement l'assurance d'un rendement médiocre (et en dessous de toute attente des clients, même les plus basses). A ce compte, mieux vaut acheter un indice élargi et ne rien faire du tout. D'ailleurs, c'est sans doute la meilleure stratégie pour tout investisseur qui ne fait pas au moins 15% par an à long-terme.

    Je ne suis pas du tout d'accord avec toi là dessus. Tiens, par exemple, nous on voulait protéger certains de nos clients de baisses de marché: On a acheté du TJX, Ross Stores, Big Lots et North West Company... et laisse moi te dire que nos rendements ont été loin d'être médiocres.

    Personnellement, je me fou complètement de la volatilité du cours boursier, même que j'aime ça car ça me permet de faire des achats opportunistes. Quand je fais référence au risque, je parle des risques inhérents au modèle d'affaire d'une société.
  • En fait, en ce moment je trouve que la plupart des obligations qui sont considérés les plus 'safe' (t-bills, etc) sont probablement dangereuse puisque que l'inflation risque de faire perdre du pouvoir d'achat avec le temps et que quand les taux d'interets vont monter (un de ces jours) ces obligations n'auront pas 'face value' sur le marché.


    Ca depend, ton argument etait vrai l'an passe aussi et pourtant les obligations ont solidement battus le marche boursier en 2011. Les taux d'interets risquent de demeurer bas jusqu'en 2014, dans ce contexte, c'est possible que les obligations performent encore en 2012. Je suis pas en train de te dire d'acheter des obligations mais l'argument sur la hausse des taux d'interets m'apparait futile a court terme.
  • En fait, en ce moment je trouve que la plupart des obligations qui sont considérés les plus 'safe' (t-bills, etc) sont probablement dangereuse puisque que l'inflation risque de faire perdre du pouvoir d'achat avec le temps et que quand les taux d'interets vont monter (un de ces jours) ces obligations n'auront pas 'face value' sur le marché.




    On dirait bien du Warren buffet!
  • Paul, concernant TJX et Big Lots que nous avons étudié aussi, je considère que c'étaient de bons investissements indépendamment du fait que le marché était haussier ou baissier.

    Pour moi, à un moment donné, il est impossible de dire avec précision quel sera le marché. C'est pile = haussier ou face = baissier, ou vice versa.

    En revanche, ces deux compagnies étaient de bons investissements indépendamment du marché pour l'investisseur patient. Rien ne permettait a priori de dire que la volatilité allait vraiment être minimisée avec ces actions dans le futur au moment où tu as acheté, elle pouvait même augmenter pour faire grimper plus vite le cours de l'action ! Le risque de perte permanente de capital était, quant à lui, nul, ou très proche de 0 (à mon avis du moins). Et si on ne perd pas, toute autre alternative me paraît bonne !

    Tout cela pour dire que ce n'est pas parce que tu n'es en fait jamais certain de minimiser la volatilité en regardant celle du passé. Et j'ai bien compris que toi, à titre personnel, tu t'en fichais :-).

  • Ca depend, ton argument etait vrai l'an passe aussi et pourtant les obligations ont solidement battus le marche boursier en 2011. Les taux d'interets risquent de demeurer bas jusqu'en 2014, dans ce contexte, c'est possible que les obligations performent encore en 2012. Je suis pas en train de te dire d'acheter des obligations mais l'argument sur la hausse des taux d'interets m'apparait futile a court terme.
    Ca a peut-etre battu "le marché boursier" et ça va peut être performer ok a court terme, mais je n'investi pas dans le marché en général (pas d'indexe) et je n'investi pas a court terme, et je ne crois pas que les gens ici fasse cela non plus, alors bien que cet argument fonctionne, je ne crois pas qu'il adresse les bons problèmes.

    La vrai comparaison devrait etre avec des compagnies individuelles achetés a bas prix, avec un moat, un bon historique de profitabilité, une prévisibilité futur, des marges élevés, et une grande marge de securité dans le prix, etc.
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