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Votre degré de patience avec un titre ?

On a tous des titres qui ne livrent pas la marchandise côté rendement. Quel est votre degré de patience avec ce genre de titre ?

Je parle évidemment d'un titre dont la thèse d'achat nous semble toujours valide et qui n'aurait pas connu un gros événement négatif qui nous aurait amené à le vendre. 

Pour ma part, j'aurais tendance à fixer la limite à trois ans de détention. Une année, ce n'est vraiment pas assez long pour juger d'un titre. Deux années, c'est court aussi. Mais si un titre n'a rien produit comme rendement (ou pire, est dans le rouge) après trois ans, je crois qu'une sérieuse remise en question s'impose.

Soyons honnête, personne n'achèterait un titre s'il savait qu'il n'allait rien faire pendant trois ans... Si la thèse d'achat était si bonne que ça, il me semble que la valeur du titre aurait progressé. On parle quand même de 12 trimestres de résultats, pas de trois ou quatre mois... Ça ne veut pas dire qu'il faille automatiquement vendre le titre mais il y a de grosses chances qu'il y ait une faille dans notre thèse de départ et que la bonne décision soit de vendre.

Je trouve que de se fixer une limite évite que notre portefeuille s'encrasse trop avec de vieilles idées qui ne fonctionnent pas.

Qu'en pensez-vous ? Quel est votre approche ?

Réponses

  • 6 Réponses trié par Votes Date
  • Je dirais que ce sont les résultats de l’entreprise qui font foi de tout. Si l’entreprise génère un bon rendement sur le capital, augmente ses bénéfices et déploie bien son capital, et qu’au final, c’est le multiple d’évaluation qui se contracte, je peux être très patient. L’inverse sera également vrai. Si les résultats ne sont pas au rendez-vous, la patience diminuera.
  • Je crois aussi qu’on ne devrait pas avoir de telle limite. C’est Buffet qui disait quelque chose comme « le marché ne sait pas au quel prix nous avons payé le titre », j’ajouterais qu’il ne sait pas quand nous l’avons acheté nonplus. Un investisseur rationnel devrait avoir les meilleurs titres possibles selon le ratio risque/rendement en tout temps, peu importe le moment de l’achat ou le prix. 

    Un titre « particulier » ne vient en tête, GUD. Particulier parce que vu le cash massif, les bénéfices ou les cash flow ne sont pas encore de bons indicateurs. Dans quelques mois, ça va faire 3 ans que le titre avait franchi la barre des 8$ pour la première fois, donc il « végète » en rendement boursier depuis 3 ans. Par contre, la thèse de départ (le fait que Goodman est CEO et qu’on espère qu’il « répètera les succès de Paladin) tient toujours. De plus, le titre se transige presque à sa valeur comptable. Ça me semble donc un titre extrêmement peu risqué, avec une bonne possibilité de croissance au très long terme. Qu’une personne l’air acheté y’a 3 ans ou la semaine passé, je ne crois pas que cela ne fasse de différence majeure dans le fait de décider de conserver le titre en portefeuille ou non.

    Mais ce n’est que mon opinion :)
  • 2 ans pour que le scénario lié à l'achat se réalise. Après, si trimestre après trimestre, il y a création de valeur et augmentation de l'objectif de cours : je garde le titre !
  • Je suis d'accord avec POLangevin. Et je me permet de vaguement citer Philip Fisher : ''C'est plus facile de déterminer la valeur d'un titre que le temps que ça va prendre pour que le marché le reconnaisse.'' C'est sûr qu'après 3 ans tu peux réévaluer voir si tu t'es trompé, mais à moins d'erreur je ne vendrais pas parce que le prix ne monte pas. Les prix ce sont les opinions et transactions des autres investisseurs, je n'ai pas de contrôle là-dessus. J'aurais plutôt tendance à utiliser mon temps pour trouver d'autres titres et déployer le reste de mon capital.
  • philrancourt a dit :

    Ça ne veut pas dire qu'il faille automatiquement vendre le titre mais il y a de grosses chances qu'il y ait une faille dans notre thèse de départ et que la bonne décision soit de vendre.
    Comme je l'ai dit dans mon message original, je ne crois pas non plus qu'il faut automatiquement vendre. Je crois par contre que les trois années sans rendement peuvent être un signe que l'on s'est trompé. Il ne faut pas négliger ça.

    Peut-être que trois ans, c'est trop court mais plus la période de temps s'allonge, plus le marché à tendance à être efficient et refléter la performance économique de la société.

    Un cas ou je ne serais pas vendeur est si la société a livré la marchandise côté croissance des revenus et profits et que je crois que ce niveau de croissance va se poursuivre. Dans ce cas, le multiple s'est simplement contracté et mon erreur est peut-être d'avoir payé un peu trop cher. 
  • J'ai aussi l'impression que le problème pour les investisseurs à long terme (pas les traders) est davantage de conserver trop longtemps nos mauvaises idées que de vendre trop rapidement nos bonnes.

    Il ne faut pas sous-estimer la volonté d'avoir raison et le biais d'engagement.

    https://en.wikipedia.org/wiki/Escalation_of_commitment 
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