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Coronavirus

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Réponses

  • je partage le doute de Phil sur le poids des investisseurs individuels dans les récents rebondissements. L'étonnante explosion des ouvertures de compte de courtage avec la crise peut elle à ce point être significative en termes de volumes comparée aux institutionnels? j'en doute, ça reste marginal en volume.
    On ne saura le fonds de l'histoire qu'après des semaines avec les divulgations. Autre possibilité, les banques centrales qui avaient déjà dopées les marchés avant la crise comme le montrait ce podcast dans les Affaires juste avant la crise
    https://www.lesaffaires.com/blogues/denis-lalonde/bourse-l-apport-majeur-des-banques-centrales-au-plus-long-marche-haussier-de-l-histoire/615720
  • Le volume des nouveaux joueurs n'explique pas tous les volumes, mais cela exerce une pression à la hausse des marchés. J'ai déjà lu à quelques reprises, d'auteurs différents,  que lorsque monsieur et madame toutlemonde se mettent à acheter allègrement des actions, c'est le temps de vendre car la bulle va finir par éclater. Le rebond actuel n'est pas compatible avec l'état lamentable de l'économie.
  • Par contre, est-ce que le rebond actuel est compatible avec l'état de l'économie dans 6 mois?
  • Ouin voilà un point : la plupart des gens guérissent bien de cette maladie. Alors prouver l’efficacité du traitement n’est pas si simple .

    https://www.lapresse.ca/actualites/sciences/202004/10/01-5268841-nouvelle-etude-sur-la-chloroquine-nouvelles-critiques.php
  • Dans six mois on va peut-être déplorer un nombre record de faillittes. Le noeud du problème est qu'il est impossible de quantifier les conséquences de la crise, mais on peut entrevoir que ça va faire mal, surtout aux USA.
  • Nous sommes au niveau de février 2019. Est-ce que dans 6 mois l'économie sera dans le même état qu'à cette date?

    Je crois que tout le secteur du tourisme sera toujours dans un piteux état à ce moment. La restauration ne sera pas à son niveau d'avant la covid.

    Les gouvernement vont commencer à chercher comment éponger leur déficit et plusieurs ménages leurs dettes accumulées. On commencera à identifier les entreprises qui ne seront pas passé au travers de la crise et le niveau de chômage résultant alors que nous étions en pénurie de main d'oeuvre en février 2019.

    On commencera à penser à restructurer les chaînes d'approvisionnements et ça ne se fera pas sans problème et une certaine hausse des coûts de production.

    Et il y a des chances que l'on soit aux prises avec une deuxième vague de corona virus.

    Donc non je ne crois pas le niveau actuel compatible avec l'économie dans 6 mois. Plus dans 18 mois.

    Cela dit ce ne sont que des suppositions macro-économique et je ne fais aucune transaction basée sur ma vision qui a bien des chance d'être dans le champ ;0)
  • philrancourt a dit :
    Le problème avec votre théorie est que le gros des volumes du marché n'est pas contrôlé par les investisseurs individuels qui boursicotent avec un compte de courtage en ligne...
    Je suis d’accord Phil. Je ne parlais pas vraiment d’impact direct sur les prix par les boursicotteurs, mais de feeling général. Il y a débalancement extrême de tout : revenus individuels, secteurs d’activité lucratifs, chaînes d’approvisionnement. On est pas dans une récession classique. Plus de nouveaux investisseurs en temps de récession imminente qu’en temps de hausse je trouveça curieux. J’ai lu qu’on avaitperdu confiance au secteurfinancier depuis 2008, le courtage direct a jamais été aussi accessible (prix et on a tous internet) et connu, on a été habitués depuis 2009 a des corrections courtes où ilne fallait pas manquer l’occasion. C’est peut etre pour ça qu’il y a tant de nouveaux.
  • Selon cette étude de 2009, l'investisseur individuel représenterait seulement 2% du volume quotidien transigé. Absolument impossible avec un niveau si faible d'avoir une quelconque influence 

    https://www.jstor.org/stable/27698034?seq=1 
  • MarioP a dit :

    Cela dit ce ne sont que des suppositions macro-économique et je ne fais aucune transaction basée sur ma vision qui a bien des chance d'être dans le champ ;0)
    Sages paroles... 

    Il y a tellement de variables et d'inconnus dans la situation, on peut échafauder des dizaines de scénarios potentiels.... 

    On peut focaliser uniquement sur le négatif mais il y a aussi bien des points positifs à mettre dans la balance:

    1. Les stimulus massifs et sans précédent des gouvernements et des banques centrales

    2. Les taux d'intérêt extrêmement bas

    3. Un monde beaucoup plus numérique qu'avant  qui permet à l'économie de fonctionner partiellement (imaginer la même crise il y a 20 ans...)

    4. Les personnes ayant perdu leur emploi vont avoir des finances personnelles plus précaire mais ceux qui l'ont conservé (quand même la majorité des gens) on beaucoup moins d'occasion de dépenser et voient probablement l'argent s'empiler

    5. Un système financier assez solide et fonctionnel (comparé à 2008)

    6. La possibilité de trouver un vaccin ou un traitement plus rapidement que prévu (c'est la priorité numéro un de tous les pays industrialisés actuellement) (et même de certains milliardaires: Bill Gates, Jack Dorsey) 

    7. Un boom de la consommation à la sortie du confinement par les gens écoeurés de ne rien faire et qui n'ont pas été affecté directement par la crise (voir point 4)


    Certains vont être tenter de répliquer à ma liste par une liste de points négatifs. Ne perdez pas votre temps (on lit tous les mêmes nouvelles...) Il y a évidemment beaucoup de négatifs aussi. Mon point est que c'est difficile de voir le résultat final de tout ça dans 6, 12 ou 18 mois. Beaucoup trop de variables et d'inconnus.

  • Jaurais préféré que le marché demeure dans la cave un peu plus longtemps et 
    que ca remonte et ou se maintienne au fil des mois selon l évolution de la crise et
    de l'économie.je suis plus inquiet de ce qui va se passé dans 12 mois que le mois prochain ??? c ca quand tu sombre dans le market timing ca donne mal a tete.
    le marché a des mois d avance je suis pas assez vite ou trop raisonnable ou pessimiste ??? en tout cas cette semaine c etait presque plate jetais sur le quai a regarder le beau
    petit bateau passer.je pense que je m atarde trop sur les titres qui baissent ou douteux
    en cette periode et pas assez sur ceux qui performent ou de qualité.Noter que je regarde des titres autres que ceux détenus deja via ma firme. etant donné que je tente t intégre le marché je m étais planifier de rentrer graduellement genre 20% par mois
    5 mois et la je me demande si je devrais entré plus vite plus de % ou encore moins vite
    sur une plus longue periode, jai envoyé une demande a giverny via web pas de retour
    je sais pas si ca marche via courriel au pire vais prendre tel cette sem. 
    QUELQU UN SAIT  quels sont leurs frais de gestion genre x% moins de 500k et y%
    plus de 500k etc... Cette semaine il en manquait pas gros et la 
    crise était terminée ensuite la récession qui devrait arrivée un jour sans la crise
    n arrivera meme plus meme avec la crise. Le fédéral est assez pessimiste pour 12-18
    mois tandis que le qc la vie est belle sauf dans chsld en alberta ca va etre pire que pire. ca devient
    des réalités assez différentes selon la région . le type d économie , type de dirigeants
    . Les gouvernements ont lancés le gros cash allons nous
    subir l austérité grave dans 1 an ou 2 ??? les gens auront ils plus tendance a économiser donc a moins dépenser pour biens moins essentiels , les entreprise auront elle profité
    de cette occasion forcé pour innover , dans mon domaine nous coupons des postes
    non seulement temporairement mais pour tjrs.Plusieurs ferons demain ce qui était prévu dans quelques années c un gros coup de pied au derriere que certains subissent.Malheureusement certains vont fermer malgré l aide ??? Le déconfinement sur
    2-3-6-12-18 mois avez vous idée de la gestion engendré par ca ?? j ai hâte de voir ca tantot  aye lui est ouvert pourquoi pas moi , lui il peut moi non c pas juste etc...Je souhaite pas ca mais 
    tantot ca va jouer dur entre les pays et provinces concernant les choix d économie
    et certains tarifs de douanes etc... Ca jouait deja dur depuis un moment.


  • je ne réplique pas a ta liste PHIL jai ecris mon texte en meme temps que toi
    NE ME JETTE PAS DEHORS DE TON FORUM !!!
    parcontre ton point 1 et 2 m inquiete pour le long terme
    3 a 7 m encourage

  • Tenbaggers

    toutes les questions et les craintes de ton texte montre pourquoi le market timing ne fonctionne pas. Personne n’a les réponses à ces questions même si on aime en parler. Il y a eu des moments pires dans l’histoire comme les deux guerres mondiales et le système économique a survécu. Le mieux c’est probablement de continuer ton plan. Si tu l’as suivi le 20% du mois passé a dû profiter de la remontée. 
  • Le dernier mémo de Howard Marks à propos du Market timing est particulièrement intéressant:

    Looking for the Bottom

     

    Before I close, just a word on market bottoms.  Some of the most interesting questions in investing are especially appropriate today: “Since you expect more bad news and feel the markets may fall further, isn’t it premature to do any buying?  Shouldn’t you wait for the bottom?”   

     

    To me, the answer clearly is “no.”  As mentioned earlier, we never know when we’re at the bottom.  A bottom can only be recognized in retrospect: it was the day before the market started to go up.  By definition, we can’t know today whether it’s been reached, since that’s a function of what will happen tomorrow.  Thus, “I’m going to wait for the bottom” is an irrational statement.  

     

    If you want, you might choose to say, “I’m going to wait until the bottom has been passed and the market has started upward.”  That’s more rational.  However, number one, you’re saying you’re willing to miss the bottom.  And number two, one of the reasons for a market to start to rise is that the sellers’ sense of urgency has abated, and along with it the selling pressure.  That, in turn, means (a) the supply for sale shrinks and (b) the buyers’ very buying forces the market upward, as it’s now they who are highly motivated.  These are the things that make markets rise.  So if investors want to buy, they should buy on the way down.  That’s when the sellers are feeling the most urgency and the buyers’ buying won’t arrest the downward cascade of security prices.

     

    Back in 2008, on the heels of Lehman Brothers’ September 15 bankruptcy filing, Bruce Karsh and his team embarked on an unprecedented program to buy the debt of companies in distress.  They invested an average of roughly $450 million per week over the last 15 weeks of the year, for a total of nearly $7 billion.  Debt prices collapsed throughout that period, and they continued to fall in the first quarter of 2009 (along with the stock market).  But because the hedge funds facing withdrawals had been gated – and because the leveraged, securitized vehicles that would melt down had all been liquidated – large amounts ceased to be for sale after year-end.  In short, if we hadn’t bought in the fourth quarter, we would have missed our chance.

     

    The old saying goes, “The perfect is the enemy of the good.”  Likewise, waiting for the bottom can keep investors from making good purchases.  The investor’s goal should be to make a large number of good buys, not just a few perfect ones.  Think about your normal behavior.  Before every purchase, do you insist on being sure the thing in question will never be available lower?  That is, that you’re buying at the bottom?  I doubt it.  You probably buy because you think you’re getting a good asset at an attractive price.  Isn’t that enough?  And I trust you sell because you think the selling price is adequate or more, not because you’re convinced the price can never go higher.  To insist on buying only at bottoms and selling only at tops would be paralyzing.   

     

    On the contrary, I gave this memo the title Calibrating because of my view that a portfolio’s positioning should change over time in response to what’s going on in the environment.  As the environment becomes more precarious (with prices high, risk aversion low and fear lacking), a portfolio’s defensiveness should be increased.  And as the environment becomes more propitious (with prices low, risk aversion high and fear prevalent), its aggressiveness should be ramped up.  Clearly, this process is one of gradual readjustment, not a matter of all-or-nothing.  It shouldn’t be the goal to do this only at bottoms and tops.

     

    So it’s my view that waiting for the bottom is folly.  What, then, should be the investor’s criteria?  The answer’s simple: if something’s cheap – based on the relationship between price and intrinsic value – you should buy, and if it cheapens further, you should buy more.  

     

    I don’t want to give the impression that it’s easy to buy while prices are tumbling.  It isn’t, and in 2008, Bruce and I spent a lot of time supporting each other and debating whether we were buying too fast (or too slow).  The news was terrible, and for a good while it seemed as if the vicious circle of financial institution meltdowns would continue unchecked.  Terrible news makes it hard to buy and causes many people to say, “I’m not going to try to catch a falling knife.”  But it’s also what pushes prices to absurdly low levels.  That’s why I so like the headline from Doug Kass that I referred to above: “When the Time Comes to Buy, You Won’t Want To.”  It’s not easy to buy when the news is terrible, prices are collapsing and it’s impossible to have an idea where the bottom lies.  But doing so should be the investor’s greatest aspiration.


    https://www.oaktreecapital.com/insights/howard-marks-memos

  • Et faut pas oublier une chose, quand des institutionnels ou des fonds décident de cesser de vendre et d'acheter, un paquebot ça tourne pas sur un 10¢.  Ils doivent acheter graduellement alors le mouvement haussier sera plus ou moins graduel mais il sera long.
  • Honnêtement, je pense que le haut du précédent marché sera atteint quand même plus vite qu'on pense et qu'avec tous les stimulus économiques et les bas taux d'intérêt, les marchés ne sont pas chère d'un point de vue à long terme.
  • tenbaggers a dit :
    je ne réplique pas a ta liste PHIL jai ecris mon texte en meme temps que toi
    NE ME JETTE PAS DEHORS DE TON FORUM !!!
    parcontre ton point 1 et 2 m inquiete pour le long terme
    3 a 7 m encourage

    Lol ! On a publié en même temps en effet.

    Ne t'inquiète pas, les seules personnes que j'ai mise dehors en 8 ans étaient des spammers.

    Le jour ou je vais mettre quelqu'un dehors simplement parce qu'il est en désaccord avec moi... ce sera probablement un signe que le temps est venu de mettre fin à l'aventure du forum ! 
  • Les institutionnels, c'est aussi le jeu de rééquilibrage entre différentes catégories d'actifs, la portion actions ayant beaucoup baissée, c'est pas une surprise de voir une liquidation des obligations pour racheter le marché pour retourner aux seuils d'équilibre des fonds. Les fins/débuts de trimestre seraient probablement un bon timing pour ça.. 
  • Pour clarifier, je suis surprise de la rapidité et de l'ampleur de la hausse. Bien que je sois un peu sceptique, ça ne se voulait pas une recommandation de vente. Perso, j'en suis à 0 ventes et 4 achats depuis le début. Et ce, sans salaire qui rentre.
  • Le dernier mot populaire est le mot déconfinement. Cette crise est une crise de capacité hospitalière pour accueillir les malades et les politiques ont bien réagi. Ce virus n'est pas si dangereux (statistiquement) pour la population active qui constitue la majorité de l'économie. Nous avons sauvé une partie de la population avec le confinement et moralement nous ne pouvions pas faire autrement. Vivre avec ce virus est acceptable pour une population de moins de 60 ans en termes de mortalité. Il va falloir trouver une solution thérapeutique pour les plus de 60 ans dans l'année qui vient. 

    Ce que je veux dire, et c'est ma vision, c'est qu'investir en pensant que la vie ordinaire ne va pas changer est un biais soit d'une population agée (ce que je peux comprendre), soit d'investisseur angoissé (ce que je peux aussi comprendre), soit d'investisseur influencé par la situation actuelle bombardé par des images médiatiques impressionnantes mais qui ne vont pas durer.

    Je pense qu'il faut mesurer les conséquences économiques difficiles à court terme. Cette crise pour un investisseur sur le long terme, investissant sur de magnifiques sociétés et une véritable opportunité. Pour le market timing, je pense que Warren Buffett attend encore le creux de la vague qui n'est selon moi pas encore atteint mais avec plus de 100 M$ de cash, ce maestro va nous annoncer surement un de ces derniers grands mouvements dont il a le secret.
  • Sur la polémique concernant la chloroquine, tout comme vous, je ne suis pas scientifique donc je n'en sais absolument rien. Tout ce que j'en conclus pour l'instant
    - ce protocole, après validation d'un groupe controle, peut potentiellement fonctionner et régler cette crise sanitaire. On aura les résultats dans 15 jours/1 mois.
    - ce protocole doit etre donné tot au patient lors de la 1ere phase de la maladie (phase virale), avant la deuxième phase de l'orage cytokinique (réaction immune de l'organisme) qui entraine le décès potentiel du patient.
    - ce protocole doit etre donné par un médecin ou à l'hopital après un électrocardiogramme et un test de potassium dans le sang. Quand les deux sont réalisés, les risques sont très amoindris.
    - Enfin, on note en France une grande baisse de la mortalité entre Marseille et le reste du pays.
    Pour l'instant, personne ne peut donner de conclusions sur la solution en termes de médicament, moi le premier. J'exprime simplement un espoir de guérison et de résolution de la crise. L'espoir, pas la certitude.
  • Selon Hexavest : 

    Les investisseurs sous-estiment significativement les dommages collatéraux de la COVID-19

    https://www.hexavest.com/covid-19-et-environnement-macroeconomique/
  • Intéressant

    ACTUALITÉ DU TRAITEMENT

    Accueil  Actualité du traitement
       La lutte contre l’épidémie de COVID-19 a impliqué l’exploration de nombreuses pistes thérapeutiques, qui ont donné lieu à des recherches in vitro et in vivo. Cependant, les praticiens dans le monde n’ont pas attendu les résultats de ces recherches pour utiliser ce qui leur paraissait être le traitement le plus adéquat (1). Cela oblige à faire preuve de rapidité dans la réalisation de recherches puis dans la diffusion des résultats aux médecins confrontés à l’épidémie sur le terrain, pour orienter leur prise en charge thérapeutique des patients.

    L’utilisation de traitements potentiels sur des patients permet de produire des données, utilisables ensuite dans la recherche. Dans la communauté scientifique, la réalisation d’essais cliniques randomisés en double-aveugle est devenue le gold standard permettant de valider l’efficacité d’un traitement. Cependant, lorsque l’urgence est de soigner des patients dont la vie est en danger, il n’est pas éthique de leur donner un placebo lorsque l’état de l’art donne au médecin l’intime conviction que la balance bénéfice-risque est en faveur de l’administration du traitement qu’il souhaite expérimenter. Nous ne devons donc pas oublier que des études simple-bras, sans randomisation, peuvent être tout aussi probantes que des études randomisées.

    Deux éléments nous apparaissent cruciaux pour qu’une étude réalisée sans randomisation soit significative. Il faut d’abord qu’elle étudie des end-point clairement identifiés. Pour le COVID19, nous en identifions trois : la mortalité, le passage en réanimation, et la charge virale. Il faut en outre qu’elle soit comparative. Il faut que l’étude compare les résultats suite à l’utilisation d’un traitement à des séries de résultats historiques, ou à une série de résultats dans d’autres centres de soin.

    Aujourd’hui, 5 pistes thérapeutiques se dégagent pour lutter contre l’épidémie de coronavirus et sont l’objet d’essais cliniques dans le monde : la chloroquine/hydroxychloroquine, l’hydroxychloroquine combinée à l’azithromycine, le lopinavir/ritonavir (Kaletra), le remdesivir et l’utilisation de plasma de patients guéris d’une infection à COVID-19. Nous nous proposons de passer en revue les résultats publiés au sujet de ces 5 pistes thérapetiques.

    • Des résultats in vitro ont montré une efficacité de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine (3). Sur la base de ce travail, les résultats de trois études ont été publiées : une en France portant sur 24 patients et concluant à l’efficacité de ce traitement (4), et deux en Chine, la première ne concluant pas à une efficacité suite à l’expérimentation sur 15 patients avec groupe contrôle (3), la deuxième ayant conclu à l’efficacité de l’hydroxychloroquine suite à une expérimentation sur 31 patients avec groupe contrôle (5). Deux limites dans ces études limitent aujourd’hui la connaissance. D’abord, ces études ne rapportent ni la même durée de traitement, ni la même posologie. Ensuite, les deux études chinoises ne donnent pas de précisions concernant les autres traitements utilisés dans le cadre du protocole.
    • Concernant l’utilisation de la combinaison hydroxychloroquine + azithromycine, notre équipe a publié deux études observationnelles, le premier portant sur 80 patients (6), le deuxième portant sur 1061 patients (7). Tous deux concluent à une efficacité de ce traitement pour les trois end-points définis plus haut. Nos points de comparaison sont, concernant la durée de portage viral, des études chinoises sur l’histoire naturelle de la maladie (8), et concernant les aspects cliniques, les études réaliséesdans des services n’utilisant pas cette prescription.
    • Concernant le kaletra, une étude comparative avec deux bras a conclu à son inefficacité (9). Son efficacité in vitro reste à démontrer.
    • Concernant le remdesivir, une étude intéressante financée par Gilead a été publiée dans le New England Journal of Medicine (10). Elle permet uniquement de conclure à la toxicité du remdesivir pour les patients à qui il a été administré (60% d’effets secondaires, 23% d’effets secondaires graves, 8% menant à l’arrêt du traitement). S’il est encourageant de constater que des équipes sérieuses, comme celle qui a écrit cet article, comprennent qu’il n’est pas éthique de donner un placebo à un patient dont la vie est en danger, il ne faut pas que cela implique d’oublier qu’une étude qui ne comporte ni end-point, ni comparatif, ne peut permettre de conclure quoi que ce soit.
    • L’utilisation de plasma est une idée théoriquement intéressante. Deux études ont été publiées à ce jour (11,12). Scientifiquement, cette solution pose problème car l’utilisation du plasma est difficile à envisager dans les formes non-graves de la maladie. Dans les formes graves, le problème n’est pas virologique mais immunitaire.

    Au vu de ces données de la littérature, les équipes médicales de l’IHU, comme médecins s’étant engagés à respecter le serment d’Hippocrate, ont pris la décision de poursuivre le traitement des patients atteints de COVID19 avec le protocole hydroxychloroquine+azithromycine, en l’attente de nouveaux résultats.

     

    Yanis Roussel, Didier Raoult

  • Gilead, Sanofi, la dangerosité à vous de vous faire un avis...

    https://www.youtube.com/watch?v=5gMj6r9t-F4
  • Très bon vidéo du dr Raoult. Merci pour le lien.
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