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Prendre sa retraite à 30 ou 40 ans

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Réponses

  • 51 Réponses trié par Votes Date
  • Je trouve que ces histoires de retraite très jeune ne sont pas un bon objectif de vie. Vaut mieux se trouver une job qui nous plaît et qui correspond à nos aptitudes et la faire le plus longtemps possible. On peut ainsi se développer comme individu à travers notre travail et avoir un impact positif sur notre société.

    Il faut voir l'indépendance financière comme une façon de ne pas être "coincé" dans une job qui nous ne plaît pas et qui ne met pas à contribution nos talents et non comme une façon de prendre sa retraite le plus jeune possible.  

  • Je suis parfaitement d’accord avec Philippe. 


    Ma philosophie personnelle rejoint l’approche de McSween qui ne vise pas la simplicité volontaire, ni la retraite à 40 ans, mais plutôt une optimisation de la répartition des dépenses.  


    Je crois cependant qu'à part les voitures, la principale erreur que font bien des gens relativement à leur patrimoine est concernant l'immobilier. Les condos sont en soi très risqués, surtout à court terme, ils ont aussi des coûts de transaction élevés. Je crois qu'avec la montée de l'économie du partage, les gens vont changer leur mentalité avec leur rapport aux biens et l'accès à la propriété de même que l'attrait des grosses maisons sera de moins en moins prisé. 


  • Ma collègue Karine Turcotte a donné une entrevue avec Patrice Roy sur le sujet. On me reprochera sans doute ma partialité là dessus mais j'estime que c'est le plus intéressant que j'ai entendu sur le sujet. C'est par ici au 2e vidéo dans l'article: http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1021951/retraite-hative-30-ans-emploi-familles
  • Bonjour, je suis la maman de la deuxième famille dans le reportage parut au téléjournal / Rdi économie  et je suis l'auteur du blog Le Haut Côté.

    La notion de retraite est le problème dans ces reportages.... on nous a approchés pour parler d'indépendance financière et eux ont utilisé le terme retraite qui fait plus sensation je suppose. Notre but est de prendre une retraite du travail chez un employeur qui impose un horaire beaucoup trop prenant de 40 hrs par semaine.... on veut plutôt travailler à des projets chouettes qui nous rendront heureux et créera encore plus de richesse, pour nous et nos enfants.  Bien sûr on pourrait sauter sans filet et accomplir ses choses immédiatement, mais nous préférons attendre d'avoir atteint l'indépendance financière avant de faire le saut. Ainsi on sécurise nos acquis pour nos enfants et on satisfait le côté de notre personnalité qui aime moins le risque.
  • Salut MyStick,
    J'ai jeté un coup d'œil sur votre blog et je suis impressionné par le côté épargne de votre famille. Je pense que vous gagneriez grandement à améliorer votre côté 'investissements'. Vous seriez étonner de calculer la différence sur 10ans de 1% de rendement supplémentaire!
  • Merci! Bien sûr, nous avons débuté un compte chez Disnat pour faire des transactions boursières, mais pour l'instant notre focus était à rembourser les dettes et cette année est une pierre angulaire à ce sujet puisqu'en décembre nous n'aurons plus aucunes dettes.  

    Nous mettons en place une stratégie plus investissement maintenant que la partie dette et REEE est réglée. Comme dans bien des choses dans la vie, c'est le temps qui manque pour bien se renseigner, mais c'est une des raisons de mon arrivée sur ce forum :)   

  • Bonjour Philippe,

    > Trouver un job qui nous plait et bien payé :

    C'est bien le probleme.
    J'aimerai bien avoir un bar à vin, ou fonder un club de degustation.
    Mais c'est un travail dur et peu remunéré en france où je vis.
    De plus, il y a trop de concurrence sur ce secteur.

    Je fais un autre métier bien payé mais où je me m'embete avec 10-20% de clients imbuvables.
    Etre en retraite à 30-40 ans (enfin 50ans pour mon cas) me permettrai de travailler un jour ou deux, ou de faire une activité qui me plait sans avoir le soucis d'argent.
    J'aimerai faire beaucoup de chose mais tres souvent l'argent manque.
    Retraite n'est pas le bon mot, autonomie financiere serait plus plus juste.
  • Moi je suis techniquement a la retraite a 34 ans. Je passe la majorité de mon temps sur l'investissement, mais si je voulais je pourrais tout indexer et faire autre chose. C'est parfait pour moi, rien ne me rend plus heureux que d'être independent et en contrôle de mon temps. 

    Quelqu'un qui est motivé et a plein d'intérêts et de projets va rester tout aussi motivé et actif meme sans avoir a travailleur 9-5 pour quelqu'un d'autre. Je n'avais jamais assez de temps pour faire tout ce que je voulais faire avant, et maintenant ca aide beaucoup d'avoir repris controle sur la majorite de mon temps et energie.

    Le mot "retraite" est trompeur pcq il vient avec beaucoup de bagage de petits vieux qui jouent au golf et s'ennuient. Mr. Money Mustache est super actif, ce qui est special c'est qu'il est libre, et c'est ca l'attrait. 

    Je discute plus en detail ma philosophie sur tout ceci dans cette discussion, incluant le risque d'épargner trop pour la retraite:


  • Personnellement, j'aurais un certain malaise à être un jeune rentier, je ne suis pas croyant, mais j'aime les valeurs du calvinisme qui valorise la modestie et le travail, je trouve ça structurant et constructif. Donc peu importe la taille de mon patrimoine, je souhaite travailler jusqu'à un âge avancé.


    S'il y a des gens qui visent devenir de jeunes rentiers cela est tant mieux pour eux, mais ce n'est pas ce que je vise.


    De toute façon, l'économie devient de plus en plus productive à un tel point que certains pensent qu'éventuellement, il n'y aura plus assez d'emplois pour tous les travailleurs et que les gouvernements devront instaurer un régime du revenu minimum garanti. Il y aura donc possiblement plus de jeunes rentiers dans le futur.

  • Salut François,

    Mon commentaire se voulait une réflexion d'ordre générale. Je ne voulais surtout pas juger les gens qui ont cet objectif. Après tout, je ne connais pas leur situation personnelle ou leur projet d'avenir (et qui suis-je pour juger qui ce soit ?).

    Je lis beaucoup sur la vie au travail et la plupart des études indiquent qu'au delà de 50% des gens ne sont pas heureux au travail. Le désir et l'attrait de prendre sa retraite le plus jeune possible est assez compréhensible dans un tel contexte.

    Mais je trouve ça inquiétant au point de vue social. La solution est peut-être davantage d'améliorer (voir de révolutionner) la vie au travail que de voir plein de gens intelligents se retirer à 35-40 ans. On a tous des talents et des aptitudes (et bien souvent une formation universitaire payée en majeure partie par l'ensemble des contribuables), c'est un gâchis de ne pas mettre ça au service de notre société pour au moins 40 ans. Quoi qu'en pense monsieur Money la Moustache.

    On vit aussi dans une société qui valorise un modèle très hédoniste du bonheur et de l'accomplissement personnel... Il faut se méfier de ça. Ça peut devenir assez vide. C'est aussi une grande source d'accomplissement que de faire un travail utile à notre société.    

      
  • @Bruno

    Je n'aurais jamais pensé lire un jour une référence à Jean Calvin sur ce forum ! Très bon. On est décidément deux protestants perdus dans une mer de catholiques latins et frivoles :-) (c'est une joke). As-tu lu "L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme" de Max Weber ?  J'ai trouvé ça assez bon comme livre.
  • mai 2017 modifié Vote Up0Vote Down

    Personnellement, j'aurais un certain malaise à être un jeune rentier, je ne suis pas croyant, mais j'aime les valeurs du calvinisme qui valorise la modestie et le travail, je trouve ça structurant et constructif. Donc peu importe la taille de mon patrimoine, je souhaite travailler jusqu'à un âge avancé.


    S'il y a des gens qui visent devenir de jeunes rentiers cela est tant mieux pour eux, mais ce n'est pas ce que je vise.


    Je travail pas mal plus que bien de ceux qui ont des jobs, c'est juste que c'est sur les projets que je veux, et avant cette liberté, j'ai travaillé pour mon argent, il n'est pas tombé du ciel. Pendant que tout le monde autours dépensait tout ce qu'ils gagnaient, j'économisait 70% plus de mon revenu après impôts et je payais plus d'impôts que certains vont payer dans leurs vie entières (et je vais continuer sur gains en capital et dividendes). Alors je ne me sens pas du tout mal. C'est avec ces valeurs de modestie, frugalité, et travail que j'ai gagné cette independence.


    Le travail c'est échanger notre temps contre de l'argent. Si on n'a pas besoin de plus d'argent, pourquoi donner notre temps a quelqu'un d'autre au lieu den avoir control sois meme? Le problème de la plupart des gens, c'est qu'ils ne connaissent pas le concept de "en avoir assez" et continuent d'accumuler des trucs matériels qui ne les rendent pas plus heureux. Le temps est la seule resource non-renouvelable, et a la fin de ta vie, tu ne regrettera probablement pas d'avoir passé plus de temps au bureau. Tout ce que j'ai fait c'est d'acheter mon temps au lieu de consommer sur la plupart des trucs pas très utiles que les gens achètent avec leurs salaires. Ce n'est pas comme si la seule facon de contribuer a la société est de faire du 9 a 5 pour un employeur...

  • Ce n'est pas comme si la seule facon de contribuer a la société est de faire du 9 a 5 pour un employeur...

    Très bon point Liberty.  C'est ce que je pense aussi.  J'aimerais faire du bénévolat et m'impliquer autrement dans la société lorsque j'aurai une indépendance financière.  Peut-être une école de karaté gratuite pour les jeunes de la région.  Je verrai lorsque l'argent ne sera plus une question.
  • A vingt ans , je revais de prendre ma retraite le plus vite possible et possiblement sur une ile plus ou moins deserte.
    Puis je  me suis marié, ma femme ne voulait nullement d'une vie tres econome et arreter de travailler dix ans aprés ,  (quand on est jeune , on pense pouvoir changer l'autre)  elle voulait maison et enfants...

    On a eu maison enfants et même divorce... d'un autre coté j'avais un bon salaire et aimait beaucoup mon travail donc le travail n'etait plus un problème même si je faisais beaucoup d'heures.

    Aujourd'hui a la retraite, je ne regrette nullement de ne pas avoir arreté de travailler trés jeune, quand tu as des enfants et desire mener un certain train de vie , c'est mieux que les $ rentrent allégrement et pour ça il faut travailler, autant choisir un emploi bien payé qu'on aime...

    Jusqu'a ces dernieres années je prenais de temps a autre des petits mandats de consultation en informatique avec des companies que je connaissais histoire de maintenir une certaine discipline de vie, a la retraite c'est tous les jours dimanche et le pli repos est facile a prendre , un petit coup de fouet de temps en temps fait du bien

  • Je n'ai pas lu le livre dont tu parles, mais comme plusieurs j'en ai entendu les grandes lignes. Toutefois, je crois que ce livre est probablement moins pertinent pour comprendre le présent. Aussi, le Royaume-Uni qui est le bastion des protestants est loin d'être un bel exemple économique, car ils sont passés du pays le plus riche jusqu'à un très bas niveau durant les années 70.


    J'ai pas mal fait les mêmes choses que toi et aujourd'hui je suis assez à l'aise. Ton raisonnement est très logique et rationnel. D'ailleurs, je suis d'avis que le concept de ''travailler pour travailler'' est un non-sens économique. En ce moment, sur mon bureau, il y a d'ailleurs un livre intitulé ''Who needs jobs?'' de Pierre Lemieux que je n'ai pas encore lu, mais si j'en comprends le but du livre, l'auteur affirme que ce qui devrait primer avant tout c'est l'efficience dans le monde du travail et que la plupart des gens ne souhaiteraient pas travaillé.


    Selon moi, certaines personnes travaillent, mais créent peu ou pas de valeur ajoutée et d'autres personnes doivent assumer ces coûts. Par exemple, la plupart des courtiers immobiliers sont quant à moi assez dépassés; certaines personnes paient l'équivalent de quelques mois de salaire en commission pour avoir un service assez comparable à ce que Dupropio peut offrir pour beaucoup moins cher et c'est la même chose pour certains conseillers en placements. Ces emplois de type ''relationnels'' sont dans leur forme actuelle sur leur respirateur artificiel; au cours des prochaines années, ces industries vont changer.


    Par contre, il reste encore plusieurs emplois qui sont très utiles et amène beaucoup de valeur à la société et ce peu importe le niveau de qualification des gens qui les occupent et le secteur d'activité.


    Techniquement, un médecin spécialiste pourrait pratiquement pratiquer pendant seulement cinq ans et prendre sa retraite immédiatement, mais aucun d'entre eux ne va le faire, car ils font quelques choses de gratifiant et ils ont un certain devoir moral envers la population. Nous serions donc bien mal-pris si plusieurs médecins suivaient la philosophie de vie des jeunes rentiers.


    Même si la plupart des gens occupent des emplois qui demandent un engagement social moindre que celui des médecins, je crois qu'on devrait aspirer à trouver une occupation utile et constructive durant notre vie adulte. Ce n'est cependant pas tout le monde qui sera en mesure de trouver cela et pour ceux-ci c'est bien normal et tout à fait rationnel de chercher à espérer ne plus avoir à travailler.

  • Je crois que ce qui brouille les cartes est le mot "retraite", car ca évoque des images de vacances et de jouer au golf et passer son temps sur la plage.

    Ce que je voulais vraiment ce n'était pas la retraite, c'était l'independence financière et le contrôle sur ma vie et mon temps. Cette independence elle avait un prix et je l'ai payé. D'autres gens peuvent bien avoir des objectifs différents et investir leurs resources (temps, énergie, argent) de d'autres façons. C'est une question de priorités.

    Je ne suis pas un collectiviste. Je ne crois pas que ma seule valeur est celle d'être un rouage dans la société, et que tout le monde n'est bon qu'a faire du travail comme des robots dans une usine qui roulent jusqu'a ce qu'ils brisent et soient remplacés. Je crois que ma vie a une valeur intrinsèque, et que c'est a moi de découvrir ce qui la rend valable et ce qui vaut la peine de vivre. Ca inclut des choses comme être un bon conjoint, un bon père, la curiosité (une des pires choses avec le travail 9-5 après avoir eu mon fils c'est que je n'avais presque plus le temps de lire des livres d'histoire, des biographies, des livres sur la science et technologie, etc), explorer la condition humaine, trouver ce qui me rend heureux, essayer de nouvelles activités, etc. 

     Ces temps-ci je passe probablement 40-50 heures semaines a travailler sur mes investissements, pcq j'aime le travail de detective qui va avec mon style d'investissement. Mais ce qui rend ce travail plaisant c'est que je fait exactement ce que je veux, pas ce que quelqu'un me dit de faire, et que si ca arrete d'etre satisfaisant, je peux arreter n'importe quand; a l'école je n'aimait pas lire pcq quelqu'un choisissait les livres et que j'étais obligé. Maintenant j'adore lire, pcq je choisis ce que je lis et quand. Ca fait toute la difference pour moi, c'est comme ca que je suis fait.
  • Un dernier point que j'aimerais ajouter au dossier...

    Lorsque nos investissements en Bourse prennent de la valeur, c'est essentiellement parce qu'il y a un paquet de gens dans l'entreprise qui consacrent leur temps et leur talents à son succès. Mon rendement serait peut-être pas mal moindre si Alain Bouchard et Stanley Ma avait eu comme objectif de se retirer à 40 ans.

    J'espère que les jeunes rentiers saisissent l'ironie qu'il y a là-dedans...

     
  • Les pères fondateurs des États-Unis ont dit qu'il fallait que chacun ait droit à la recherche du bonheur. Si les jeunes rentiers jugent que leur bonheur sera comblé par une vie sans travail concret dans la société, c'est libre à eux de viser cet objectif. Sauf que je ne crois pas que ce soit un choix qu'on doive glorifier. Je ne crois pas non plus que l'on devrait se définir seulement par son travail.
  • mai 2017 modifié Vote Up0Vote Down
    Un dernier point que j'aimerais ajouter au dossier...

    Lorsque nos investissements en Bourse prennent de la valeur, c'est essentiellement parce qu'il y a un paquet de gens dans l'entreprise qui consacrent leur temps et leur talents à son succès. Mon rendement serait peut-être pas mal moindre si Alain Bouchard et Stanley Ma avait eu comme objectif de se retirer à 40 ans.

    J'espère que les jeunes rentiers saisissent l'ironie qu'il y a là-dedans... 


    Et quand on investit et qu'on perd tout pcq quelqu'un a detruit des milliards en valeur, on aimerait que Mike Pearson ait prit sa retraite avant, right? 
    Les risques viennent avec les bons et les mauvais cotés. Quand j'achete une compagnie avec l'argent que j'ai gagné, j'investi du capital de facon productive au lieu d'avoir dépensé cet argent pour de la consommation non-productive, ce qui est ce que la plupart des gens font.

    Le but de l'independence financiere n'est pas de pas travailler, c'est d'avoir le choix et le controle. Stanley Ma et Alain Bouchard sont 100% en controle et peuvent arreter quand ils veulent et changer ce qui ne leurs plait pas dans leurs vie. C'est le meme principe. En ce moment je suis analyste financier et je fait le meme travail que quelqu'un qui a un petit fond d'investissement, mais ca ferait une difference enorme de faire ca sans controle, pour quelqu'un d'autre, ou le faire pour moi meme.
  • mai 2017 modifié Vote Up1Vote Down
     Si les jeunes rentiers jugent que leur bonheur sera comblé par une vie sans travail concret dans la société, c'est libre à eux de viser cet objectif. Sauf que je ne crois pas que ce soit un choix qu'on doive glorifier.
    Pour ma part, je crois que c'est un straw man complet. Mr. Money Mustache et la plupart des autres FIRE (financially independant, retired early) comme moi travaillent énormément, juste de façon différente et plus satisfaisante. Quelqu'un qui est motivé et actif va rester motivé et actifs peut importe si il a un employeur; en fait, quelqu'un d'assez motivé et discipliné pour devenir financièrement independent jeune est probablement pas mal plus motivé que la moyenne. Pour ma part, j'avais plus de projets que de temps et ma job prenait la majorité de mon temps. A l'inverse, quelqu'un de pas motivé et sans intérêts dans la vie sera probablement tout aussi inerte et non-productif meme avec une job (on a tous vu des gens comme ca).

    La plupart des gens qui font du 9-5 passent la moitié de leurs temps a faire semblant de travailler et ont super hate a la fin de la journée pour être libre et retourner rapidement a la maison pour voir leurs familles et faire leurs propres projets (après avoir passé plein de temps dans le traffic le matin et le soir..). Ceux qui ont des travails super intéressant et satisfaisant sont une minorité de la population. C'est un gaspillage de vie énorme. Meme ceux qui ont de bons travails ne décideraient pas necessairement de travailler autant si ils avaient vraiment le choix... Pense a tout les gens que tu connais: Combien ne changerait rien si ils gagnaient $10m a la loterie? Notre systeme de travail post-industriel est loin d'être idéal et est plutôt soul-crushing pour la majorité... Mais bon, les gens sont convaincus que plus ils consomment, plus ils seront heureux, alors il faut toujours travailler plus pour payer pour tout ces trucs.
  • Bravo Liberty ! Je trouve ça bien que tu aies atteint tes objectifs financiers et que tu fasses ce que tu aimes. 
    Moi je pense travailler jusqu'à 70 ans, peu importe la forme, que ce soit comme employé, travailleur autonome, bénévole ou entrepreneur, j'aurai toujours quelques projets à temps plein ou temps partiel. Mais je vise quand même un certain niveau d'indépendance financière, que ce soit partiel ou complet, et j'aimerais l'atteindre tôt. Je considère que c'est ma « police d'assurance tout risques ». Ça me permet d'avoir plus de choix, comme quitter des milieux de travail abusifs ou avoir le choix d'envoyer mes enfants à la garderie ou non si un jour j'en ai. Le travail rémunéré pour un employeur n'est qu'une seule forme de source de revenu et une seule forme de contribution à la société. Je considère qu'il y en a bien d'autres et j'aime bien sortir des sentiers battus.
  • Liberty, je suis pas mal en accord avec tout ce que tu as écris sur cette discussion. L’indépendance financière veut pas dire robe de chambre et chaise berçante. S'occuper de ses propres affaires s'apparente bien plus à être à son compte que de ne rien faire.  Être entrepreneur boursier serait plus juste.  Et d'ailleurs, si certain en font un métier à gérer l'argent des autres, pourquoi ça ne le serait pas tout autant si on le fait pour soi-même? 

    D'autant plus que payer 1% de frais de gestion si on peut faire la job, et en avoir beaucoup plus pour son argent et pour son temps, c'est pas la solution logique et rentable. Pourquoi travailler à l'extérieur si c'est plus ou moins équivalent au frais payer à des gestionnaires et au temps libéré?  
      
    Le temps perdu pour se rendre au travail, le temps perdu au travail en moment improductif, des dépenses inutiles reliés à ce dit travail (transport, habillement, restaurent et café au travail), ensuite le manque de temps pour s'occuper de la famille, de la maison, de l'épicerie...  Bref la course de tout les instants c'est très peu pour moi.

    J'aime bien mieux enrichir mes relations familliales, m'enrichir financièrement et culturellement, sans stress confortablement chez moi.       
  • «Être entrepreneur boursier serait plus juste»

    Il y a même un forum sur le WEB qui s'appelle comme ça ;)

    Évidemment comme j'ai fait le même choix que @patofthepig et @Liberty je suis d'accord avec tous ce qu'ils disent. Si je travaillais à 1% du capital géré par année je gagnerais 50 000$ pour faire la même chose et je serai un travailleur. Toutefois j'aurais plein de contrainte dans ce que je fais, des rapports à produire, 1 à 2 heures de transport par jour et je paierais 50 000$ par année à quelqu'un pour gérer mes placements :((

    Présentement Je fais mon travail en 20 à 25 heures par semaines, Je m'occupe de mes parents une journée par semaine je rénove ma maison et je fais beaucoup plus d'activité physique que quand je passais 8 heures au bureau et 2 heures sur la route chaque jour.
  • On semble avoir un sujet pour le prochain 5@7 :)

    Pour moi l'indépendance financière est le principe de pouvoir fonder ma propre entreprise sans avoir à me soucier des revenus pendant un certain temps.
    À ce propos, 2017 a été l'année où j'ai fondé, pas une, mais deux entreprises en service et en logiciel en santé.
  • On semble avoir un sujet pour le prochain 5@7 :)  
    Oui, en effet ! Je crois que je vais inviter Lucien Bouchard pour qu'il ramène les gens à la raison ;-)

    Plus sérieusement, je tiens à préciser que je ne pense pas que les très jeunes retraités soient des paresseux. En fait, je pense exactement le contraire. Ce sont probablement des gens plus intelligents, plus travaillant, plus organisés et certainement plus disciplinés que la moyenne. Bref, des employés idéals pour une organisation ! ;-) 

    C'est pour ça que j'y vois une perte pour la société. Si les meilleurs éléments visent la retraite le plus jeune possible, le système capitaliste est pas mal foutu (et les rendements boursiers par le fait même). Heureusement, comme le mentionne avec justesse Liberty, il y a le désire de consommation qui fait rouler l'économie, empêche les gens de devenir trop riche et les gardes ainsi au travail et permet au système de ne pas s'écrouler !
  • '' C'est pour ça que j'y vois une perte pour la société. Si les meilleurs éléments visent la retraite le plus jeune possible, le système capitaliste est pas mal foutu '' Intéressant ton point Philippe, c'est vrai que les gens qui atteignent l'indépendance financière tôt par eux-même ont plusieurs aptitudes utiles aux entreprises. 

    Ça reste quand même marginal le nombre de personnes qui osent aller à contre-courant et atteindre l'indépendance financière tôt. Je crois que le système capitaliste tel qu'on le connaît devra se transformer de toute façon, puisque c'est basé sur la consommation et que la planète ne tiendra pas le coup aux niveaux actuels. C'est bon pour l'environnement les gens qui épargnent. :) Mr Money Mustache a écrit un bon billet de bloque là-dessus. De mémoire, il disait que si davantage de personnes faisaient comme lui, il y aurait un certain équilibre là-dedans : moins de consommation, moins d'employés requis pour produire des biens de consommation, mais moins d'employés disponibles pour occuper ce nombre d'emplois réduit. 

    Ton idée à l'effet qu'il faudrait plutôt améliorer les milieux de travail pour que les gens y trouvent leur compte me fait penser à la conférence de Sallie Krawcheck (ancienne CEO et CFO de grandes banques américaines) que je suis allée voir en mars. (Alpha and Gender Diversity : The competitive edge). C'est une conférence sur la diversité en milieu de travail, surtout en finance. Elle disait que la diversité est une des seules variables qui améliore vraiment le rendement d'une entreprise, comparée à des entreprises du même secteur. Elle disait que pourtant plusieurs femmes dans la trentaine décident de quitter le marché du travail car elles n'y trouvent pas leur compte. Certaines décident de rester à la maison, d'autres de fonder des entreprises. Apparemment, il y aurait beaucoup plus de femmes que d'hommes qui fondent des entreprises ces temps-ci.  Pour ceux que ça intéresse, elle vient d'écrire un livre ''Own it : the power of women at work''. Je l'ai trouvé très bon, mais la conférence était meilleure.
  • Je vais vous poser une question, je vais oser dire team @philrancourt

    Premièrement, je suis plus du bord de team @Liberty

    Je vous lis, et une constante revient un peu: le temps. 

    Si on regarde avant ça, probablement nos parents (grand-parents) travaillaient probablement jour et nuit, semaine et dimanche, dans le bois pour finir par couper un certain nombre d'arbres dans une semaine. La révolution industrielle a amené certains équipements qui a fait en sorte que bon, on avait probablement besoin de 100x moins d'hommes pour couper 10x plus d'arbres, ou tout autres tâches. Les semaines sont donc passées de 100 heures d'ouvrage par semaine à 45-50 heures. 

    Ensuite, est arrivé d'autres processus, d'autres façons de faire, qui fait en sorte, que la majorité des gens travaillent aujourd'hui entre 35-45 heures par semaine. 

    La révolution informatique a changé drastiquement nos façons de travailler, mais n'a pas fait bougé le nombre d'heures de travail nécessaire de façon significative. Pourquoi aujourd'hui, on est encore obligé de se déplacer au travail 5 jours par semaine pour aller faire 7 heures au bureau ? Pourquoi le télé-travail n'est pas plus encouragé que ça (beaucoup de travailleurs (dont moi) n'ont pas besoin de se déplacés 5 jours au bureau) ? Penser à ce que vous faîtes en 5 jours de travail, si je vous en donnais 3 pour faire le même travail, serait-ce vraiment irréaliste de penser que vous ne pourriez pas y arriver (combien de temps collectivement les travailleurs, même les meilleurs, perdent sur Facebook par jour) ? Le syndrome de l'étudiant, bien il continue après les études !!! Pourquoi les horaires ne sont pas flexibles et quand je dis flexible, je ne dis pas que de rentrer au bureau à 9:30 un matin sur 3 mois c'est flexible, je dis qu'en tant qu'être humain, nous le savons que des fois, nous allons être moins productifs un matin et nous savons très bien que si nous rentrions dans le milieu de l'après-midi pour finir tard en soirée, on serait plus productif... cette réalité n'est pas très présente dans les entreprises. 

    J'ai un couple d'amis qui a eu un bébé il y a moins d'un an et qui m'a téléphoné hier me disant qu'ils avaient gagné à la loterie. Ce qu'ils voulaient dire, c'est qu'ils venaient d'avoir une place en CPE. Le bébé va avoir tout juste un an, ne dit pas un mot, marche à peine, mais maman va maintenant aller le porter à tous les matins chez des étrangers pour continuer de faire son 9-5 ou 8-4 (et je ne pense pas que c'est parce qu'elle le veut réellement)... nous sommes rendus là en tant que société et ça m'attriste au plus haut point. 
  • Aux jeunes rentiers de ce forum...

    Je serai curieux de savoir à quelle age vous avez débuté l'investissement ?


  • Merci à tous les participants pour cette intéressante discussion avec des points de vue bien développés.

    Pour ma part, je me situe un peu dans l'entre-deux...

    Mon côté rationnel fait de moi quelqu'un qui déteste dépenser pour rien. Cela s'ajoute à mon côté environnementaliste qui est bien dégoûté par cette société de consommation en règle générale. Ainsi, je me définis comme plutôt frugal dans mon mode de vie, et c'est ce que je retiens de MMM ou de Liberty. Je trouve que le monde se porterait bien mieux si on valorisait moins la consommation à l'excès, avec des gens qui vivent très stressé pour se payer de gros rythme de vie avec bien de l'endettement et aucune sécurité financière. Je comprends que le modèle actuelle s'effondrerait, mais vraiment, on doit continuer ainsi? Une société basé sur une consommation plus responsable, plus durable et valorisant le temps, les échanges humains, la culture, la science, prenant des décisions plus rationnelles, etc. pourrait être fort intéressante aussi. Évidemment, je pense que chacun est différent et qu'au final, on ne se rendra pas là parce que ça n'intéresse pas la majorité des gens, comme l'investissement en bourse tel que nous le faisons reste marginal. De ce fait, les jeunes "retraités" resteront fort probablement marginaux et ça n'aura pas un gros impact sur la société. Pas une raison pour ne pas discuter du sujet toutefois!

    En même temps, je comprends très bien ce que Phil dit, et je trouve aussi que nous vivons en société et que tout ce que nous avons dépend de nos rapports à l'autre, de l'avancement de nos sociétés de par le cumul du travail de tous et chacun et qu'on ne peut renier cela en bloc. Si on veut que le système fonctionne, il faut y participer d'une façon ou d'une autre. Surtout quand ce sont de brillants esprits comme les vôtres. Est-ce qu'on doit revoir les façons de travailler, assurément? Est-ce qu'on pourrait se passer de gens qui travaillent? Probablement qu'on devra aller vers un revenu minimum garantie ou quelque chose du genre si de moins en moins de gens ont les compétences nécessaires pour jouer un rôle sur le marché du travail dans une société qui sera plus automatisée.

    Je pense qu'il faut vivre et laisser vivre, mais sans oublier qu'on vit en société, et qu'on ne peut au final pas vivre aux dépens des autres, mais avec les autres. 

    Pour ma part, je prends ce que je peux de MMM pour avoir un rythme de vie frugal, payer de la qualité quand je fais des dépenses, investir dans des causes auxquelles je crois et m'assurer d'une sécurité. Toutefois, je me valorise aussi dans mon travail, même si je travaille d'abord pour vivre et non comme une fin en soi. Je me demande aussi constamment comment je peux mieux contribuer à la société dans lequel je vis et avoir un impact durable, sachant que j'ai des capacités que d'autres n'ont pas la chance d'avoir.


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