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Comment trouver des aubaines selon Robert (Bob) Tattersall

http://www.bengrahaminvesting.ca/Resources/videos.htm

Il fera aussi une présentation mardi prochain au CFA society Toronto. Est-ce que vous utilisez aussi cette approche (below book value et net-net working capital..) pour vos investissements ?

Réponses

  • 10 Réponses trié par Votes Date
  • Le problème pour moi avec une approche très puriste à la Graham, c'est que ça exige énormément de temps pour sélectionner une multitude compagnies qui ne sont pas tous de qualités. En moyenne, ce sera payant, voir ce que font les Daubasses ou ce qu'a fait Walter Schloss. Mais pour quelqu'un comme moi pour qui l'investissement n'est pas une activité à laquelle je m'adonne à temps plein, je préfère sélectionner des entreprises de qualités et avoir le loisir d'être un peu plus passif dans la gestion de mon portefeuille. Après, c'est une question de style et d'intérêt aussi, il y a probablement plusieurs façon de faire pour réussir selon ses objectifs.
  • @ voyoudubayou : tout le monde rêve d'avoir une compagnie qui va bien mais à quel prix on la paie, çà c'est pas une mince affaire. En ce qui concerne les titres évalués bassement, tu as tout à fait raison, ce n'est pas pour rien...sauf que, dans le cas des net-nets la marge de sécurité est énorme et est basée uniquement sur la valeur des actifs et donc le PE n'a rien à faire dans cette histoire.
    Ensuite, il faut regarder la vérité en face : cette stratégie fonctionne très bien et procure de jolis rendements.

    @ Jf : pas forcément d'accord avec toi sur le temps passé. Dans la mesure où l'approche est purement quantitative une analyse de société se fait plus rapidement que quand tu dois évaluer une société que tu achèterais sur des critères également qualitatif.
    Tu n'as qu'un seul calcul à faire Actifs court terme - total des dettes et à le comparer à la capitalisation. C'est quand même assez rapide, non?
    Je caricature volontairement le trait car il faut tout de même s'assurer d'un minimum de solvabilité de l'entreprise mais je ne suis pas trop éloigné de la vérité...ensutie, il faut, il est vrai, répéter la situation pour avoir un portefeuille suffisamment diversifié, une vingtaine de ligne c'est le minimum sur ce genre de situations.
  • Je pense que c'est Warren Buffett qui résume le mieux ce sujet lorsqu'il dit que Berkshire Hathaway était extrèmement sur évalué en 1964 si on se fiait à sa book value de 19$ puisque toutes les ressources de la compagnie étaient ensuite réinvesties dans l'industrie du textile qui était de moins en moins profitable. À l'inverse, la book value actuelle de Berkshire sous estime énormément sa valeur intrinsèque puisque la multitude d'entreprises privées qu'ils détiennent sont inscrits à la «carrying value» et ne tiennent pas compte de l'actualisation des profits futurs.

    Bref, la book value en dit beaucoup sur le présent mais très peu sur le futur d'une compagnie et lorsqu'on investit dans une entreprise, c'est sa performance future qu'on achète...
  • Il me semble qu'on achète à la fois les actifs présents et la performance future.

    Il me semble très important de ne pas oublier les actifs présents, surtout pour les net net et les financières (qui ont le mérite d'avoir des actifs pour la plupart tangibles), mais même pour tout autre business qui n'a pas vocation à générer du cash (tous les business qui achètent et revendent des actifs, qui font plutôt des cycles de conversion en achetant et revendant des terrains pétrolifères par exemple, ou des lopins de terre).

    Après, c'est sûr qu'on n'achètera pas Coca Cola pour ses actifs tangibles, mais plutôt ses intangibles, car ce sont eux qui recèlent la capacité bénéficiaire.

    Dans ma conception, la book value ne dit rien a priori sur un business si elle n'a pas été vérifiée et dûment ajustée à fair value. En revanche, les actifs de la société, tangibles et intangibles, en disent beaucoup : ce sont eux qui vont générer l'augmentation de l'avoir de l'actionnaire (ce qu'on appelle les profits pour les franchises et les cash cows) en grande partie, en plus de l'actif "employés" jamais présent dans un bilan.

  • Si on reprend l'exemple de Buffett avec Berkshire Hathaway en 1964, revendre les immobilisations corporelles de l'entreprise à ce moment aurait rapporté beaucoup moins que la book value car les acheteurs n'auraient pas été prêt à payer le plein prix pour un stream de cashflows futurs très maigre.

    Bref, les actifs présents que tu achètes valent autant que la profitabilité future qu'ils te procurent. Il y a certainement des exceptions qui permettent de faire des profits intéressants mais en règle générale c'est pas mal ça...
  • Toujours intéressant de voir l'écart qui existe dans la perception des investisseurs sur la définition des concepts classiques en investissement. Chacun sa recette, l'important c'est le résultat en fonction de nos objectifs. Il y a certainement des situations où la book value est sous-estimée. D'une façon générale je suis d,accord avec Étienne quand il indique "dans le cas des net-nets la marge de sécurité est énorme et est basée uniquement sur la valeur des actifs". S'il n'y a pas de marge de sécurité, l'investisseur doit avoir une boule de crystale et prévoir les profits futurs. Le grand mérite de l'approche de Tattersall est qu'il réussi à quantifier cette marge de sécurité. L'approche repose sur la valeur de l'entreprise selon les actifs. L'exercice suivant est intéressant à faire. Sans tenter de prévoir le futur, quelle est la valeur actuelle de chacune de nos entreprises en portefeuille selon le bilan ? Est-ce que chacun de nos titres a une bonne marge de sécurité par rapport au prix payé ?

  • Ce qui me semble intéressant, pour les entreprises bénéficiaires, c'est que nous achetons en fait la capacité qu'a l'entreprise à bien utiliser ses actifs pour faire des bénéfices et non réellement les actifs en eux-mêmes.
    C'est la raison pour laquelle nous ne pourrons que difficilement acheté des entreprises profitables, de qualité, avec un moat plus ou moins gros, avec une décote sur l'actif significative.
    Ce qui bien entendu, concernant une net-net, n'est pas à l'ordre du jour puisque, pour le coup, nous achetons purement set simplement des actifs. A savoir des actifs courants le moins cher possible bien entendu et des actifs long terme pour 0!
    La stratégie net-net ne s'entend que dans un portefeuille suffisamment diversifié, me semble-t-il, d'une part car il y a beaucoup de loosers dans cette famille, d'autre part il y a statistiquement plus d'entreprises qui font faillite, et enfin car une analyse purement quantitative ne s'embarrasse pas nécessairement d'une conviction suffisamment forte dans un titre.
    Le gain réalisé par les quelques survivants compensant les pertes des autres.

    L'idéal étant bien entendu de pouvoir acheter des entreprises bénéficiaires ayant un ROE décent en dessous de la BV (toute référence à un assureur bien connu ici est fortuite....;))!
  • Ce qui me semble intéressant, pour les entreprises bénéficiaires, c'est que nous achetons en fait la capacité qu'a l'entreprise à bien utiliser ses actifs pour faire des bénéfices et non réellement les actifs en eux-mêmes.
    C'est la raison pour laquelle nous ne pourrons que difficilement acheté des entreprises profitables, de qualité, avec un moat plus ou moins gros, avec une décote sur l'actif significative.
    Ce qui bien entendu, concernant une net-net, n'est pas à l'ordre du jour puisque, pour le coup, nous achetons purement set simplement des actifs. A savoir des actifs courants le moins cher possible bien entendu et des actifs long terme pour 0!
    La stratégie net-net ne s'entend que dans un portefeuille suffisamment diversifié, me semble-t-il, d'une part car il y a beaucoup de loosers dans cette famille, d'autre part il y a statistiquement plus d'entreprises qui font faillite, et enfin car une analyse purement quantitative ne s'embarrasse pas nécessairement d'une conviction suffisamment forte dans un titre.
    Le gain réalisé par les quelques survivants compensant les pertes des autres.

    L'idéal étant bien entendu de pouvoir acheter des entreprises bénéficiaires ayant un ROE décent en dessous de la BV (toute référence à un assureur bien connu ici est fortuite....;))!
    Les meilleurs investissements, à mon avis, sont ceux qui combinnent les deux.  Un eP/E faible et un P/BV aussi faible.  Il y a plusieurs années JCTCF était dans ce groupe.  Maintenant on parle plus de AIG, BAC ou LACO.
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