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Quelles sont les compétences nécessaires pour être un bon investisseur autonome ?

Selon vous, quelles sont les compétences nécessaires à un investisseur autonome pour avoir du succès et ne pas simplement acheter des titres au hasard ou par imitation ?

Réponses

  • 13 Réponses trié par Votes Date
  • septembre 2017 modifié Vote Up0Vote Down
    Avec les années je pense que c'est réellement d'avoir l'estomac solide pour réussir. Les gens qui ont fait beaucoup d'argent à la bourse ont toujours été investis malgré les hauts et surtout les bas. Tu peux avoir toutes les compétences nécessaire et acheter les meilleurs futures entreprises, si tu gères mal tes émotions tu es pas à bonne place. J'ai vu Couche-Tard partir de 28$ à 10$ durant la crise de 2008 et tu remets tous en question sur ton évaluation.

    Faut accepter qu'un jour le marché perdra 50% de sa valeur encore mais que malgré tous la patience nous récompensera.

  • septembre 2017 modifié Vote Up0Vote Down
    Je pense qu'avoir un plan en tête et mettre au point sa propre stratégie est un élément clef pour garder son sang froid. Personnellement, je sais qu'il me reste plus d'argent à faire professionnellement que ce que j'ai déjà fait, et donc plus d'argent à investir à long-terme. C'est ce qui m'aide à bien dormir avec mes titres, que de savoir que jeudi prochain j'aurai 25% de ma paie qui ira sur mon compte et me permettra de réinvestir.

    Au niveau des titres, j'ai habituellement perdu de l'argent à écouter les autres et j'en ai gagné à m'écouter moi-même, quoi que je sois passé à côté de belles opportunités, j'ai réalisé des rendements vraiment intéressants ces dernières années, en dépit de ce que j'ai perdu. 

    Ce qu'il faut retenir, c'est que c'est psychologiquement beaucoup plus facile de résister à la tentation de vendre en période creuse lorsque l'on connaît et accepte le fondamental derrière un investissement. Autrement, je deviens nerveux. 

    Je me souviens d'Apple que j'ai acheter à 105$ au printemps 2015 et que j'ai vu descendre jusqu'à environ 91$ pour finalement le revendre à 152$ cette année. J'ai lu pendant 1 an et demi des articles négatifs sur la Pomme comme quoi il n'y avait plus d'avenu de croissance et que le titre était devenu un value trap ou un "Dead Cat". Par contre, je savais que j'aimais encore mes produits Apple, je savais que les innovations continuaient à se faire détail par détail, je savais qu'ils avaient une montagne d'argent en réserve, je savais que le secteur d'activités des autres services (Apple store et cie) était en pleine croissance, je savais qu'ils rachetaient beaucoup d'actions à bas prix et je savais que la diffusion de contenu serait éventuellement une avenue de croissance. Je me suis donc fermé au bruit et continué à très bien dormir même si ma perte non-réalisée était supérieure à la totalité de mon salaire annuelle pour ma première année de stage.

    Comprendre et aimer les secteurs d'investissements est un bon point de départ. Le hasard peut parfois jouer dans le stock picking, je ne me cacherai pas en disant avoir investi dans des stocks un peu bizarre parfois. Par contre, je pense que l'imitation est quelque chose de bien dans la mesure où que ça me donne des stocks à étudier. J'aime le forum pour les suggestions que j'obtiens, après je soumet le titre à ma liste de critères fondamentaux et je décide si j'investis ou non.
  • Sujet très intéressant qui m'incite à raconter une de mes mauvaises expériences en bourse: L'IPO de Facebook. La raison principale pour laquelle j'avais investi dans FB est que cette entreprise avait un net avantage sur la concurrence pour le produit qu'elle offrait. J'avais le sentiment profond qu'elle pavait le chemin et avait un net avantage avec, en 2012, près d'un milliard d'utilisateurs. J'ai acheté dès la première journée et si certains se rappellent ce fut le fiasco car nos ordres d'achats ont disparus suite à des problèmes avec NASDAQ qui a complètement perdu le contrôle suite à une trop grosse demande...  Je ne savais plus combien d'actions javais acheté ni le prix... Finalement mes ordre sont passés dans une fourchette de $38 à près de $45. Les jours et mois qui ont suivi, l'action s'est écrasée jusqu'à $18 car tout ce qui s'écrivait sur la compagnie Facebook était négatif... La compagnie n'était pas en mesure de monétiser les utilisateurs de téléphones intelligents... elle manquait donc le bateau de la nouvelle technologie... ensuite, les initiés pouvaient vendre leurs action. On a vu Cheryl Sandberg directrice des opérations vendre ses actions lorsque le prix était déprimé ce qui semait l'inquiétude... La majorité des analystes ''bashaient'' FB ce qui créait un climat d'incertitude...  J'ai racheté des actions pour avoir un coût moyen autour de $28 car je croyais fermement au potentiel de FB et avec sa domination dans son créneau. Lorsque l'action a dépassé ce seuil, près d'un an plus tard j'ai tout vendu ayant peur de tout perdre puisque tout ce qui se disait était encore très négatif malgré de très bons résultats financiers... Suite à la vente de mes actions dont j'avais une grosse position, celle-ci n'a jamais cessé de monter et FB domine toujours son marché et il y a maintenant 2 milliards d'utilisateurs... La leçon à tirer de cette mauvaise expérience: si on a un sentiment rationnel favorable face à une compagnie, vaut mieux s'écouter plutôt qu'écouter ou lire les autres!

  • septembre 2017 modifié Vote Up2Vote Down
    Mon opinion rejoint en grande partie celle de Lucaa et Bourse99. Je l'exprimerai ainsi :

    Être capable de penser par soi-même
    Si on se fie à ce qui se dit à la télé et écrit dans les journaux nous sommes condamnés à suivre les modes

    Avoir confiance en soi mais être réaliste
    C'est un équilibre difficile à atteindre. Il faut foncer envers et contre tous mais toujours garder à l'esprit qu'on se trompe quand même assez souvent

    Aimer apprendre de nouvelles choses, aimer lire
    Connaître les compagnies, les industries, les états financiers c'est beaucoup de travail

    Être capable de focuser sur le long terme
    C'est ici que l'importance d'avoir l'estomac solide et résister au mouvement du marché à court terme

    Être rationnel dans ses finances personnelles
    Si on est pas capables d'épargner on a rien à investir
  • février 2018 modifié Vote Up0Vote Down
    Très belle synthèse Mario ! J'ajouterais les éléments suivants à la liste :

    Comprendre la science comptable
    Pouvoir expliquer le concept de l'amortissement, pouvoir déduire les cash flow à partir des états  financiers...

    Comprendre l'importance du côté "humain" sur le succès d'une entreprise
    Toute entreprise est une aventure humaine avant d'être des colonnes de chiffres. Il faut avoir une idée
    des qualités que l'on recherche dans la culture de la société (et chez ses dirigeants).

    Connaître les principales erreurs psychologiques
    L'ancrage, la comptabilité mentale, le biais de confirmation, etc.   http://www.psychomedia.qc.ca/psychologie/biais-cognitifs


  • Tiré d'une entrevue sur Motley Fool :

    Convince yourself to forgo instant gratification, often through strategic distraction.

    • Why? It might be your only advantage as an individual investor.
    • Key Quote: "The combined average intelligence of millions of other people — they're always going to be smarter than you."

    Morgan: Especially in investing, but also in a lot of things. If you think your competitive advantage is, "I'm smarter than everyone else," particularly in investing, the answer is almost always, "No, you're not." Especially the combined average intelligence of millions of other people — they're always going to be smarter than you.

    Then it's like, what is your competitive advantage? And I truly think that the only one that individual investors can practice in real time as a competitive advantage is to have a longer time horizon than other people. It's not easy — it's still incredibly difficult — but I think you can use patience as your competitive advantage.

    And, like I said in the article, have ways to distract yourself — not looking at your portfolio — to set up your situation as an investor to keep yourself distracted from being tempted to make short-term decisions. I think that's one of the only ways that people can have an advantage over the average investor. And if you want to call that "smarts", then that's what it is.


  • Ambre tu me semble très avancée dans ton raisonnement pour une débutante. Bienvenue dans la communauté des investisseurs rationnels.
  • Bienvenue Ambre! Peut-être que je ne serai pas la seule fille au prochain 5à7
  • - Être curieux de nature.
    - Avoir la capacité de prendre chaque semaine quelques heures pour faire des suivis sur les entreprises détenues et celles qu’on ne détient pas mais qu’on trouve intéressantes. Quelqu’un qui ne met pas le temps nécessaire ne devrait pas Gérer activement son portefeuille.
    - Ne pas avoir un esprit binaire quand vient le temps de peser les « pour » et les « contre » d’un investissement. Les choses sont rarement toutes bonnes ou toutes mauvaises. Il faut toujours chercher des indices qui invalident nos croyances initiales.
    - Savoir différencier un phénomène temporaire d’un autre permanent. Savoir différencier l’anecdote de l’information utile et fondamentale.
  • polangevin a dit :
    - Être curieux de nature.
    - Avoir la capacité de prendre chaque semaine quelques heures pour faire des suivis sur les entreprises détenues et celles qu’on ne détient pas mais qu’on trouve intéressantes. Quelqu’un qui ne met pas le temps nécessaire ne devrait pas Gérer activement son portefeuille.
    - Ne pas avoir un esprit binaire quand vient le temps de peser les « pour » et les « contre » d’un investissement. Les choses sont rarement toutes bonnes ou toutes mauvaises. Il faut toujours chercher des indices qui invalident nos croyances initiales.
    - Savoir différencier un phénomène temporaire d’un autre permanent. Savoir différencier l’anecdote de l’information utile et fondamentale.
    Tout à fait d’accord et il y a un certain paradoxe avec le bout souligné. Il faut avoir assez confiance en ses idées pour allez à contre courant de la masse et aussi être conscient qu’il est bien possible qu’on ai tort et rajuster nos croyances. Je crois que le développement de cette aptitude est un bénéfice de la démarche de l’investisseur qui apporte de grand bénéfices dans les autres aspects de la vie
  • À moins d'avoir battu les indices de référence depuis 15 ans, être assez lucide pour voir qu'on est pas un si bon investisseur autonome et qu'il nous reste beaucoup à apprende, à progresser et à y avoir du plaisir et de l'intérêt. :p
  • Comme philrancourt a dit, il est important de s'intéresser aux erreurs psychologiques afin de les éviter. Vous pouvez voir un podcast à propos ici: https://www.investissementvaleur.com/ep7-biais-de-l-investisseur/

    Je trouve qu'il y a beaucoup de choses qui peuvent influencer les décisions d'un investisseur et il devient intéressant de faire des liens avec d'autres occupations afin de mieux comprendre ce qui nous affecte et ainsi mieux contrôler nos choix. 

    Par exemple, j'ai été surpris par les nombreuses ressemblances entre un joueur de poker et un investisseur, tels que: 
    • L'état d'esprit
    • L'apprentissage qui mène à l'expérience
    • Les biais
    • La chance
    • Les conséquences des émotions
    • Les patterns récurrents

    Certaines firmes d'investissement organisent même des tournois de poker afin de recruter certains joueurs pour leur firme. Si ça vous intéresse, voici un podcast où le poker est mis en relation avec l'investissement et où l'invité est un joueur de poker: https://www.investissementvaleur.com/ep8-jouons-nous-a-la-bourse/


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