Un secteur que j'étudie ces temps-ci, ce sont les compagnies offrant des logiciels visant à améliorer la productivité au travail. C'est un marché potentiel énorme et des compagnies comme Dropbox, Slack et Atlassian en sont encore au début de leur existence.
Quelques réflexions sur ces compagnies en ce dimanche
Dropbox (DBX)
Dropbox tente d'évoluer de fournisseur de stockage dans le cloud vers les applications de collaboration. L'évaluation est vraiment raisonnable (ça cadre dans un modèle GARP). Beaucoup de solutions concurrentes par contre de la part des Microsoft, Google et Apple. C'est probablement ce qui maintient le titre à une évaluation bien plus faible que Slack ou Atlassian. Pourrait par contre être une cible d'acquisition par un Salesforce ou un Adobe.
Slack (WORK)
Plateforme assez géniale qui remplace de plus en plus la (très déficiente) communication par courriel dans les entreprises. C'est un produit adoré par ses utilisateurs. Ce produit à le potentiel de se positionner au centre des communications et workflows opérationnels de la plupart des compagnies. Ça pourrait être aussi gros que Windows pour Microsoft dans les années 80-90. Et justement, Microsoft est la seule véritable concurrence avec son produit Teams. Le titre est en pleine déprime post-IPO présentement.
Atlassian (TEAM)
Cette compagnie australienne fait le logiciel JIRA, très connu dans l'industrie informatique. Ça sert à organiser le travail autant au niveau du développement que de la gestion des opérations et du support à la clientèle. Ce logiciel est très modulaire et Atlassian pourrait éventuellement envahir d'autres marchés que les TI. La position concurrentielle est très forte. Ça explique probablement le grand succès boursier du titre et l'évaluation actuelle très élevée.
Est-ce que certains d'entre-vous ont utilisés ces produits ou regardé ces titres ? Des opinions ?
Réponses
Quelques anecdotes de mon côté, travaillant dans le domaine.
Dropbox.
Longtemps été un utilisateur de Dropbox, niveau personnel, j'utilise aujourd'hui iCloud d'Apple, au travail, on utilise SharePoint de Microsoft (intégré avec Office 365), ça nous permet de partager n'importe quels types de documents etc, pour la collaboration, bien c'est Office 365 (quoique dans le cas des développeurs, on a d'autres outils, comme tu dois très bien le savoir, GitHub de Microsoft, notamment)
Slack
Au travail, on a déjà utilisé Slack, je ne sais pas à quel point c'est un outil de productivité ou d'anti-productivité (damn Giphy!), mais nous sommes maintenant rendus avec Microsoft Teams (pas trop au courant des faits, mais ça doit venir de base avec SharePoint et Office365, etc.)
Atlassian
Au travail, nous venons de transférer la plateforme de Fogbugz à Jira, honnêtement, on a toute la stack Microsoft, je ne comprends pas trop pourquoi nous ne sommes pas allés vers Azure DevOps...
Tout ça pour dire que ce sont tous des beaux produits, mais le "nouveau" Microsoft est tellement agressif présentement, j'ai du mal à voir l'avenir de Dropbox et Slack en entreprise dans un certain futur. Jira a par contre une belle notoriété, mais si ton application est monté en fonction d'Azure... pourquoi allé ailleurs?
Je vais en ajouter un autre, peut-être plus à surveiller et dans la catégorie "Oh my God, are you crazy, I will never buy this stock"
Elastic NV
Au travail, on utilise cette stack de développement pour indexer une partie de notre base de données. C'est comme un outil de recherche avec plein de plugins pour de l'analytics, etc. Une partie importante de notre application est basée là-dessus..., je ne sais pas à quel point il serait facile d'en utiliser une autre (mais je sais que Microsoft (eh bien) offre également un produit équivalent, pour l'instant, cette alternative est très dispendieuse)
My 2 cents.
Ceci dit, tu sembles travailler pour une boîte qui développe des systèmes maison basé sur les technologies Microsoft (C#, Azure, etc.) ? Vous êtes très deep dans Microsoft. Est-ce que je me trompe ?
C'est vrai qu'une boîte qui est déjà très Microsoft et qui travaille un peu en vase clos à peu d'intérêt à aller vers un Dropbox ou un Slack. C'est aussi le cas pour mon employeur. J'utilise quand même Dropbox à titre personnel dans mon travail et on utilise Slack pour communiquer avec des fournisseurs externes dont Slack est l'outil de communication...
Ça démontre la force du positionnement concurrentiel de Atlassian. Je suis d'accord avec toi que la logique serait pour vous d'avoir Azure DevOps. Des trois titres que je mentionne, c'est de loin le plus solide selon moi (mais aussi le plus cher...).
Honnêtement, SharePoint, ce n'est pas le meilleur produit de Microsoft, on aurait pu aller vers Google Suite ou autres, et ça n'aurait rien changé niveau du développement. (mis à part certains Power User Excel, a-t-on vraiment besoin de payer pour Office aujourd'hui ?!?)
Même chose pour Teams, comme je disais, on était sur Slack avant.
C'est vraiment la décision d'aller sur SharePoint qui a amené le tout vers Microsoft. Je ne faisais pas partie des discussions qui ont amené ce produit dans notre entreprise par contre.
La vaste majorité des employés ne sont pas, à la base, plus ''technos'' que la moyenne. Même que certains...Néanmoins, la plupart ont compris assez rapidement le fonctionnement de Teams, One Drive et Sharepoint, etc. Outlook est encore utilisé, mais le partage de document et la collaboration sont beaucoup plus simples et l'adoption des nouvelles plateformes semble assez généralisée, y compris sur mobile. La plupart des appels se font maintenant par Skype, qui devrait être pleinement intégré à Teams sous peu. Bref, je trouve que Microsoft a fait un très bon coup.
Aussi, je n'ose pas imaginer ce que cela a coûté en personnel, de formation des employés et la migration en général. Donc je verrais plutôt un cohabitation entre MSFT et les autres, dépendant des besoins des secteurs, avec MSFT au coeur et les autres en satellite, si on veut. C'est le cas en ce moment avec Workday et Oracle.
j’avais déjà commencé à m’intéressé à TEAM et Slack comme investissement, mais j’y ai mis peu de temps. J’utilise les deux systèmes depuis 3-4 ans.
Slack s’immisce souvent dans les entreprises par la porte d’en arrière si on peut dire ainsi.
Pour ce qui est de la future profitabilité, je ne suis pas certain en fonction de son modèle de freemium et son gros concurrent qui est Microsoft Teams. Ce dernier est probablement moins choisi spécifiquement mais qui vient avec les suites 360. D’ailleurs Slack avait payé une pub dans le New York Times juste avant teams voit le jour
https://www.theverge.com/2016/11/2/13497766/slack-microsoft-teams-new-york-times-ad
Team: ils ont davantage un moat avec leur plateforme Jira et Confluence, par contre ça s’adresse davantage aux équipes TI vs slack où c’est un produit « grand » public d’entreprise.
le switching cost est probablement plus grand le type de service que Team offre.
pour ce qui est de Dropbox, je ne crois à son avantage concurrentiel vs les autres grands joueurs.
dans le domaine de la productivité en entreprise, il y a aussi Zendesk (ZEN) qui fournit un bon logiciel de gestion de ticket support client - type de service que plusieurs entreprises ont besoin. A environ 12x les revenus. La voie à la profitabilité, a voir.
Un peu plus niché, Twilio (TWLO) avec une croissance des revenus de plus de 50% est un service d’envois de sms et phone calls.
Toujours non profitable.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/facebook-le-reseau-pro-workplace-veut-connecter-les-sans-emails-des-entreprises-20191008
On utilise la suite office 365 mais pour certaines discussions, c’est WhatsApp (FB) qui prime.
je suis un peu d’accord avec toi @GroupePretoria, j’ai tendance à croire que Microsoft aura le dessus de Slack, ou du moins ce sera difficile pour ce dernier de devenir rentable.
Tout le monde n'est pas avec Microsoft. Je crois qu'il y a une classe de compagnie un peu plus jeune et innovatrice qui préfèrent utiliser un ensemble d'outils à la Slack, Dropbox, Zoom.
Mon opinion pour l'instant est que les applications de productivité représentent un marché tellement vaste qu'il y a de la place pour différents joueurs.
https://investor.slackhq.com/news/news-details/2019/Slack-Announces-Record-Third-Quarter-Fiscal-Year-2020-Results/
Le conference call:
https://www.fool.com/earnings/call-transcripts/2019/12/05/slack-technologies-work-q3-2020-earnings-call-tran.aspx
Les jabs du CEO de Slack à l'endroit de Microsoft lors du cc:
We have no reason to assume that any of those were lost when Lync was rebranded as Skype for Business. The product still drove end users' desktop VoIP phones and conference rooms. Now that the Skype for Business users are being forced to migrate into Teams, it's reasonable to expect more of the same. Unless they hit a snag, we'd expect them to announce 50 million in the next six months and then 100 million within the next year.
Outgoing IBM CEO Ginny Rometty started the long, ongoing process of modernizing the 108-year-old company — both in terms of how it makes and markets its products, and in how it helps employees actually get the work done.
As part of that push, IBM is deploying workplace chat app Slack to every single one of its 350,000 employees worldwide, after dabbling with it since at least 2014.
This makes IBM Slack's largest single customer to date, as the company looks to ramp up its roster of large customers amid the growing competitive threat from its major rival, Microsoft Teams.
Konrad Lagarde, the IBM manager in charge of the transition, tells Business Insider that it all came about for the very simple reason that employees liked using Slack, and were using it of their own free will even before the IT department got involved.
Slack CEO Stewart Butterfield tells Business Insider that having IBM as a customer from the product's early days helped the company refine its product for the largest of customers
You might think of the tech industry as being always being the first to adopt new gadgets and software to use in their own work, but that's not always the case.
After all, big tech companies employ tens or hundreds of thousands of employees, giving their IT departments the same massive headaches when it comes to digital transformation as anybody else.
Take, for example, IBM, which is undergoing a major internal modernization project to bring the 108-year-old tech titan up to speed with the latest and greatest ways to get work done.
In the latest step, IBM has said that it will deploy workplace chat app Slack, one of Silicon Valley's biggest startup success stories in recent memory, to every single one of its 350,000 employees.
It's the culmination of an IBM partnership with Slack that dates back to at least 2016: Big Blue had been using Slack in at least some teams for years now, and the two companies offer integrations between their products. It was late last year, however, that IBM decided to go all-in — meaning that IBM is now Slack's single largest customer.
Slack CEO Stewart Butterfield boasts that the app stands to help IBM achieve its goals of working together more closely and more transparently, in a way that he believes competitors like Microsoft can't match.
"If we can create a channel for every project, every topic, every team, every customer, every office location, every business year, basically everything that's going on in the company, then it massively increases the transparency and alignment...Slack was a product that did that exceptionally well," Butterfield told Business Insider. "There still isn't anyone else who can support that many people in a system like this."
News of the deal comes at a critical time for both companies. IBM CEO Ginni Rometty is stepping down, amid the company's difficult transition to the cloud computing era. One of Rometty's biggest focuses was helping to make sure that the company stayed modern and relevant, both in terms of the products it offered, and in the experience of actually working there.
Slack, for its part, is facing intense competitive pressure from Microsoft, which has made its rival Teams product a part of the Office 365 suite — and attracted 20 million users, more than the 12 million that Slack last shared in October. That rivalry has made Wall Street nervous, with its stock now trading at around $22 — below its offering price of $26.
Scoring a deal of this magnitude will only add fuel to Slack's ambitions of attracting more and larger customers.
"Going wall to wall in IBM — it's basically the maximum scale that there is, so we now know that Slack will work for literally the largest organizations in the world," Butterfield said.
IBM adopted Slack slowly, and then all at once
Slack isn't displacing a particular product at IBM, except perhaps that it'll replace email for all internal communications. Rather, IBM started using Slack for the simple reason that employees liked it.
Circa 2014, not too long after Slack first launched, a few IBM employees found the app, and convinced their teams to try it out. The success that those teams had with Slack emboldened others to give it a shot for themselves, and so it continued.
Slack's rise within IBM was helped along by the fact that it offers a free version of the service that lets would-be customers give it a spin for themselves before committing to a premium version with support for more users and security controls for the IT department.
It didn't take long before the trend came to the notice of IBM's Toolbox team, the organization under the chief information officer that chooses the software to which employees have access. In 2015, Konrad Lagarde, director of IBM Toolbox, started talking to a 68-person engineering team, and found himself struck with how much they liked it.
"They started explaining what they were doing and how they were using Slack to communicate. It was bringing transparency to conversations and helping this team, which was very complex, as we were moving to cloud, continuous delivery, shipping code all the time, it made their work move faster," Lagarde said.
Lagarde saw that it tied nicely into Rometty's still-ongoing initiatives around modernizing the way IBM does business. That was why, and when, the wheels started turning to make Slack into an officially-supported app at IBM by 2016.
"We had this bigger strategy to transform the company. We were going agile, we were bringing in technology tools to help that happen faster," Lagarde told Business Insider.
So the ultimate decision to officially standardize the whole company on Slack was something of a no-brainer, Lagarde says. IBM employees liked Slack, and were already using Slack, so the Toolbox team saw no need to mess with success when it came time to think about moving the entire company to one service, Lagarde said.
Taking Slack to its limits
Another reason why Slack was an appealing partner, Lagarde says, is that it was willing to do the work to accommodate IBM's complex set of security and reliability needs, while also making it more useful to everybody in its 350,000-strong global workforce.
Lagarde said when he and his team first started working with Slack, the maximum number of people you could add to a team in the app was 2,000.
"I was like guys, we have departments that are bigger than that, and they were like, 'what?' So it was a journey together," Lagarde says.
Slack CEO Stewart Butterfield echoed that sentiment, saying that when the app was first created, he never thought a company as large as IBM would want to use it. He said that having IBM as an early customer was a learning experience for the whole company: The more IBM used Slack, the more features and capacity it had to add just to keep pace.
"IBM has hit the limitations of more or less every part of Slack at some point, whether that's performance of the backend of desktop software or mobile software, the administrative tools, and everything else," Butterfield said.
IBM and Slack working together
On the flipside, Butterfield says that IBM's participation helped teach Slack how to better appeal to larger customers, rather than the startup and small businesses that had been the company's original target demographic.
"So there's features that we don't have to have for a much smaller company, that we didn't think about in advance. And they were great partners on that, they were pretty forthcoming with feedback," Butterfield said.
In fact, the companies credit the partnership as leading to the creation in 2017 of Enterprise Grid, a souped-up version of Slack for the largest of customers.
Lagarde says that by the time IBM hit almost 180 different Slack teams, it was clear that the product was going to have to change, prompting the creation of a way to manage ever-larger number of users. IBM's previous CIO, Jeff Smith, even spoke at Slack's launch event for the product.
IBM similarly took advantage of Slack's open platform to build thousands of custom integrations between the chat app and its own internally-made tools.
"Slack is the one place where they can provide people not only with a communications tool but actually a productivity tool, bringing together every piece of software that they use in one place to make those tools visible, accessible, and easier to use," Slack VP Brian Elliott, general manager of the Slack Platform, told Business Insider.
A culture shift
IBM's Lagarde says that Toolbox now has given over 300,000 people across the company access to Slack and is working on onboarding the last 50,000. But now comes the hard part — getting people to change their habits and productivity and more broadly changing the workplace culture by using Slack.
It's not a process that happens overnight, Lagarde said. "We've done this transition from being an email based company and if you think about what Slack is, Slack basically is a shared inbox. That's a tough concept for some people," he said.
Butterfield said that's often the hardest part for companies, and potentially a reason why its harder for larger organizations to make the switch — adopting Slack means people across the company have to shift their behavior to get the most out of it.
"If you just turn Slack on for 5,000 people all at once, it would be very difficult for that population to figure out how to make the best use of it," he said. "Slack is not just going to solve anything for you if you just turn it on, it's pretty neutral, but it's a very effective instrument for you to drive whatever change you want."
Slack est un service cloud. Ils offrent un forfait gratuit pour des petits groupes. Ça permet à de petites équipes dans une entreprise de commencer à utiliser le produit sans demander la permission à un boss (probablement IBM en 2014). Par la suite, l'usage se répand et certains départements dans l'entreprise font l'acquisition d'un forfait payant (probablement IBM en 2016). Voyant l'outil très apprécié et très répandu, la haute direction n'a plus vraiment le choix que de l'acheter pour l'ensemble de l'entreprise (probablement IBM en 2019).
C'est une stratégie "cheval de troie" par le biais d'un forfait gratuit (Slack, Dropbox) ou peu dispendieux (Shopify). J'ai déjà lu une histoire semblable à propos de Shopify et Procter&Gamble.
https://realmoney.thestreet.com/investing/technology/dropbox-s-jump-shows-how-misunderstood-tech-stories-can-create-opportunities-15246200
https://www.fool.com/earnings/call-transcripts/2020/02/21/dropbox-inc-dbx-q4-2019-earnings-call-transcript.aspx
Il est très possible que l'utilisation forcé du télétravail amène une recrudescence de cette pratique dans les emplois où il aura été démontré durant la crise que ça fonctionne et que c'est rentable.
En plus j'ai lu des discussions sur les entreprises qui devaient investir rapidement pour changer leur capacité en TI pour supporter un plus grand nombre de télétravailleurs.
Donc les fabricants de logiciels requis pour le télétravail pourraient avoir des avantages qui perdureront au-delà de la crise.
Connaissez-vous des compagnies qui ont comme niche principale les logiciels favorisant le télétravail?
https://finance.yahoo.com/news/slack-earnings-q4-2020-205315359.html
En attendant, j'ai commencé à loadé mon REER de Microsoft.
Perso, j'utilise Teams avec ma job et ça marche très bien (on est tous en télétravail maintenant). Je faisais des farces avec une collègue hier que Teams était maintenant notre vie !