Je comprend ton point de prudence face à l'avenir, quatre décennies c'est effectivement beaucoup d'incertitude.
Je dois préciser que je ne cueille pas chez des producteurs locaux. Tout ça est sauvage, sauf le champ de patates familial qui est pour la "consommation personnelle" de ceux qui le plantent. La plupart des gens en campagne ont des vieux pommiers sur le terrain de leur maison. Ils n'utilisent pas nécessairement tout ce qui pousse sur leur terrain. Vivre en région, c'est très différent de vivre à Montréal.
Très intéressant de lire tout ça. Cette discussion est un beau reflet de la société, illustrant différente façon de vivre. Pour ma part je viens d'avoir 60 ans, retraité depuis 54 après avoir pris une année sabbatique à 47 ans.
L'important c'est d'avoir une vision réaliste de ce qui nous apporte du bonheur, du coût relié et de l'effort nécessaire pour payer ce coût. Et je crois que les connaissance acquise pour devenir un bon investisseur aident pour les deux derniers points.
Et il n'y a pas un mode de vie idéal pour tous. J'ai rapidement réalisé ça. Mon père vient de la ville, ma mère de la campagne. Les deux sont issus de famille nombreuse j'ai pu voir rapidement que le mode de vie des cousins Projean était très différent du mode de vie des cousins St-Pierre. Les citadins allait à l'école plus longtemps passait leur loisir au cinéma et au gym, livraient des journaux et travaillaient dans des commerces et restaurant. Les villageois travaillait à la ferme, était apprenti dès qu'il pouvait tenir un marteau et passais leur loisir dans le bois. Vivre en ville coûte plus chère car on produit très peu. Pour mes cousins de la campagne il était impossible de comprendre pourquoi je faisais construire ma maison par un entrepreneur. Eux ils s'auto-construisaient, étant une dizaine dans le même village il construisait une maison par année pour un de la gang. Moi, un gars de ville je n'aurais eu aucune idée par où commencer et je n'avais pas 10 cousins aux alentour pour m'aider à construire. Et c'est comme ça dans beaucoup de domaine car n'ayant pas de services à proximité ils faisaient tout eux même et apprenaient à construire, réparer autant les maisons que la mécanique. Donc l'argent nécessaire était bien différente dans les deux cas.
Donc l'important c'est de savoir combien d'argent nous avons besoins. Pour ma part mes amis me disaient parfois que je devrais dépenser plus mais je n'ai jamais eu l'impression de me privé de quelque chose d'important pour moi. Je voulais de la sécurité financière et pour moi cela se traduit par ne jamais avoir besoin de dépenser du capital pour vivre. J'ai pris ma retraite il y a environ 6 ans, fais beaucoup de voyages, dépensés beaucoup plus que je prévoyais pour ma maison et j'ai quand même plus de capital qu'à ma retraite. Comme le dit la pub, quand je vois des cerises à l'épicerie je ne me dit pas ça serait bon mais c'est trop chère.
Lors d'un souper avec des amis les gens se sont mis à parler de ce qu'il ferait s'il gagnait un million à la loterie. Ils m'ont trouvé platte quand je leur ai dit que ça ne changerais pas grand chose à ma vie car j'ai déjà ce qui me plaît. À force de me faire questionner j'ai fini par trouver comment je pourrais dépenser ce million : Aller dans le sud en jet privé plutôt qu'en vol commercial!
Vivre en ville coûte plus chère car on produit très peu. ... Et c'est comme ça dans beaucoup de domaine car n'ayant pas de services à proximité ils faisaient tout eux même et apprenaient à construire, réparer autant les maisons que la mécanique. Donc l'argent nécessaire était bien différente dans les deux cas.
Très juste! C'est un peu ça que j'essayait de dire entre autres, mais tu l'expliques mieux.
Il y a une question d'habitudes et de mindset aussi là-dedans. Et d'intérêts personnels pour les curieux comme moi.
J'ai habité à Québec 10 ans et j'aime ça garder mes autos longtemps. Une fois je suis allée dans un magasin de peinture automobile à Québec pour acheter de la peinture en spray pour une job de body sur mon char. À voir la tête des vendeurs, je pense que ça faisait longtemps qu'ils avaient pas vu une fille de 25 ans qui fait ses jobs de body elle-même. Pour moi, c'est pas parce qu'il y a des débosseleurs à Québec que ça veut dire que je dois le faire faire par quelqu'un d'autre. Mais j'ai des amis qui viennent de Québec et qui font ce genre de choses aussi.
jfmorissette a dit : @Coco par curiosité, est-ce que tu pourrais nous décrire un peu ton budget et ton épargne et ton mode de vie durant la vingtaine alors? Bref, pas ton mode de vie actuelle, mais comment tu as débuté ce processus? Merci!
J'ai fini mes études à 20 ans. Il y avait moyennement d'emploi dans mon domaine dans le secteur ou j'habitais. Ma première année je travaillais on/off selon les besoins de mon employeur. J'ai donc gardé mes dépenses basses et j’ai commencé à rembourser mon petit prêt étudiant (payé en 1 an). J'avais acheté une petite auto neuve (pas le meilleur investissement mais bon :P ) car mon emploi nécessitait que je me déplace dans plusieurs endroits. J'ai du gagné 25 000$ brut cette année là environ. J'ai par la suite chercher de l'emploi ailleurs pour avoir quelque chose de plus stable et garantie, ce qui nous a amené à déménager en région (je suis en couple depuis que j'ai 18 ans, ça aussi ca coute moins cher qu'être célibataire dans la vingtaine lol ). Le revenu familiale était environ de 55 000$ brut après le déménagement en région à 22 ans car un seul salaire à ce moment. Par la suite, le revenu familial brut a augmenté et fluctué dans les 9 dernières années entre 70 000$ et 140 000$ environ je dirais selon les changements d’emplois, les années de congé parentale, etc.
Il n'y a pas vraiment beaucoup de restaurant/bar etc ou nous habitons donc ce n'est pas dans nos habitude de vie de dépenser là dedans. Aussi, plus nous apprenons à cuisiner maison, moins nous apprécions les restaurants car nous savons le faire nous même et nous savons le prix que ça vaut. Les seuls moments ou l’on apprécie les restaurants c’est en déplacement/voyage et lorsque nous travaillons trop et manquons de temps (et encore la, avec de l’organisation, on peut cuisiner maison quand même). Nous achetons des choses de qualités et nous leur faisons attention. Par exemple, j'ai acheté des bottes colombia environ 200$ qui m’ont durée presque 10 ans. Je viens de racheter des nouvelles bottes à 400$ qui devrait me durer probablement encore plus longtemps. Nous nous étions acheté des manteaux d’hiver en duvet à 400-500$ chacun, nous avons les mêmes depuis presque 8 ans et ils sont encore en très bon état et vont nous durer surement plusieurs années encore.
Je n'ai pas les montants exactes des dépenses et des épargnes des premières années de ma vingtaine mais voici nos gros achat/dépense et un aperçu de notre mode de vie:
Nous avons acheté une petite maison en bordure d’un lac à 23 ans (en région ce n'est pas très cher se loger). Nous avons effectué des travaux les premiers 2-3 années, payés avec ce que l’on épargnait. Puis nous nous sommes mis à payer la maison en accéléré et à faire des accomptes en capital dans les 4 dernières années environ. Nous avons finalement fini de payer la maison au début de cette année, après 7 ans et demi.
Nous avons changé de véhicule et acheté un VUS Honda neuf à 24 ans (pas vraiment le meilleur move encore d’acheter neuf mais il n'y en avait pas de usagé disponible au moment ou nous devions acheté) (environ 50 000$ avec les taxes etc). Payé en 1 an et demi (incluant l’argent de la vente du premier auto). Elle a 7 ans et environ 110 000 km, donc devrait nous durer encore un bon bout.
Nous avons fait un voyage au mexique tout inclus 5 étoiles (environ 3000$) à 23 ans et un voyage de 3 semaines au Pérou à 25 ans ( @silicon pas dans une hutte , toujours en chambre privé/hotel, environ 6500$ il me semble). Nous avons aimé nos voyages à l’étranger mais nous ne ressentons pas le besoin dans faire à chaque année non plus.
Mariage à 25 ans, petit budget et coût presque nul au final. Par la suite, bébé 1 à 26 ans, puis bébé 2 à 29 ans. Ouvert des REEE à chaque naissance et maximisé à chaque année (2500$ chaque). Achat d'assurance vie (universelle) permanente payable 20 ans pour chacun à la naissance. Les reee et les assurances sont payés avec les allocations familiales. Nos enfants ne nous coûtent pas vraiment cher puisqu'ils ont été allaité et aux couches lavables. Les autres choses d’enfant sont acheté moitié usagé, moitié neuf je dirais.
J’ai seulement les données des 4 dernières années de budget détaillé car c’est à ce moment qu nous avons commencé à être plus sérieux dans notre démarche FIRE (avec les enfants, le temps devient une denrée rare alors la possibilité d’en avoir plus nous a séduit). Bien que je tienne en note nos dépenses, nous achetons tout ce que nous voulons sans vraiment nous restreindre. Je vous ai mis le 3-4 postes de dépenses les plus gros ces années-là et nos cotisations REER et CELI quand j’avais les données:
28 ans : Total dépense 38 000$; Hypoth: 8600$, Épicerie 7000$, Assurance 4600$, Voiture 2300$ . Pas de donnée pour REER/CELI (2 salaires)
29 ans: Total dépense 36 000$, Hypoth: 7100$, Épicerie : 7900$, Assur.: 4700$, Cells/internet: 2200$. Cotisation en REER + CÉLI: 46 000$ (2 salaires)
31 ans: Total prévu 25 000$, Hypoth : 0$, Épicerie: env. 8000$, Assur.: Env. 4500$, Meuble/article de maison divers : environ 3500$. Cotisation REER+CÉLI : environ 40 000$ (Seulement un salaire pendant 6 mois puis 2 salaires).
La clé de l’épargne vient surtout dans la gestion de poste de dépense important comme le logement, le transport et l’épicerie.
Oui @silicon, les dernières années boursières ont été facile mais cela peut normalement être possible quand même s’il y a de moins bonnes années. Le taux de retrait de 3,5%-4% vient de l’étude Trinity qui avait testé c’est taux de retrait sur les marché boursier de 1871 à 1995. Ce blog a fait les test similaire en ajoutant jusqu’à 2019 https://thepoorswiss.com/fr/resultats-trinity-study/ Souvent, ceux qui font le FIRE opte pour un taux de retrait de 3-3,5%. De plus, avec ces bas taux de retrait, cela protège d’une inflation normale de 2-4% puisque 7% de rendement moyen - 4% de retrait = 3% pour inflation.
J’aime mon emploi mais je sais que les conditions peuvent vite changer parfois et faire que l’on ne l’aime plus (changement direction, changement au niveau familial, état de santé, etc). Alors pour moi, la meilleure sécurité est de faire en sorte que je ne sois pas dépendant des revenus de cet emploi. Le mouvement FIRE c’est surtout l’indépendance financière. Le “retired early” n’est pas obligé, il peut être fait à temps partiel ou parfois, c’est juste pour avoir plus de temps pour développer autre chose qui parfois finit par procurer de l’argent. Pour la plupart, ce n’est pas la retraite comme certain ce l’imagine, assis à écouter la tv en attendant que le temps passe. C’est plutôt avoir le choix d’avoir plus de temps pour profiter à fond de certaine chose et avoir le pouvoir de dire BYE à son employeur si on ne l’aime plus. Et il y a certaine chose qui coûte moins cher quand tu as du temps: cuisiner, voyage hors saison ou longue durée, jardinage, etc
De toute façon, dans mon cas, je ne prend pas en compte dans mon calcul de retraite les allocations familiales, les cotisations des REEE, les fonds de pension que nous avons avec nos employeurs et les RRQ (car nous n’auront pas cotisé aux max de ces derniers). Et je pense surement continuer à travailler un peu à temps partiel, pour le plaisir Je suis encore au début de la trentaine. On verra ce que l’avenir nous réserve mais j’aimerais bien commencer à ralentir la cadence dans maximum 5 ans environ.
Je suis pas le meilleur pour m'exprimer mais je vais tenter d'être plus concret en m'inspirant d'une de tes exemples.
Mon point est que j'espère que les jeunes retraités réalisent que leurs besoins et capacités physiques vont dramatiquement changer avec les années.
D'abord les exemples de gens avec une retraite précoce semblent vivre très simplement.
Si leur budget consacre un montant minime à leur épicerie car ils se nourrissent de leur jardin et qu'ils récoltent des fruits pour pas cher chez des producteurs locaux ç'est super. Ils font de superbe économie par contre se serait être insouciant de la certitude de vieillir. Ce qui est une activité agréable jeune n'est pas éternelle. Monter une échelle ou se pencher à 4 pattes deviendra une corvée à une certaine âge. C'est certain que leur budget épicerie ne serait pas viable si tel est le cas. Ils devront un jour payer toutes leurs aliments à l'épicerie et perdre l'économie réalisé autrefois.
Je reviens à dire que le bonheur sera sans doute pas le même toute une vie pour la même activité. En plus de voir le budget épicerie exploser ils devront compenser leur moment de bonheur par une autre activité qui ne sera peut-être pas gratis. Le Bingo remplacera peut-être l'auto cueillette.
Je trouve ça risqué être dépendant d'un budget très économe ( peu de marge à couper ) correspondant à une capacité physique, une santé et des besoins de jeunes de moins de quarante ans.
Et ça serait catastrophique si la qualité de vie de base repose sur un rendement de 7%.
C'est trop stressant pour moi!
Pour ce qui est de la part d’épicerie que le jardin nous sauve c’est quand même négligeable présentement. Nos économies en matière d’épicerie viennent surtout du fait que l’on cuisine maison, fait notre pain maison, achete en gros format, etc.
La dépendance à l’épicerie et au prix des légumes d’importation durant toute une vie me fait pas mal plus peur que la dépendance à un jardin/à la chasse
Coco a dit: La dépendance à l’épicerie et au prix des légumes d’importation durant toute une vie me fait pas mal plus peur que la dépendance à un jardin/à la chasse
Exact! Chez nous aussi c'est minime puisque je cueille /jardine juste 1 ou 2 sortes de choses par année, quand ça me tente.
Je trouve qu'avoir les connaissances et les habiletées c'est une meilleure gestion de risque que juste avoir plus d'argent. C'est de la diversification!
Au Qbc, nous sommes plutôt latins. Vivre (et dépenser) le moment présent, le Gouvernement (ou une pandémie) s'occupera de nous rendu vieux. De l'autre côté de la pendule, certains mouvements qui prônent l'épargne systématique pour être le plus tôt possible à la retraite, ou libre financièrement. Personnellement, j'ai souffert d'avoir grandi avec un père qui, très insécure, était trop proche de ses sous. Il avait un portefeuille garni d'actions, mais pas d'auto, une maison trop modeste, et tout était comptabilisé à la cent près. Je me suis retrouvé, jeune adulte, imprégné de cette culture où toute dépense était comptée. J'ai rencontré par la suite ma conjointe qui, elle, savait dépenser (trop !) et ne faisait pas de budget. Nous avons trouvé un équilibre. Elle m'a appris à dépenser. Que la qualité -comme les belles compagnies- a généralement un prix et que les rapports qualité-prix sont bien souvent, des "value trap". En retour, elle m'a laissé le contrôle du budget. Une bonne équipe. Tout cela pour en venir aux valeurs que j'ai essayé de transmettre à mes enfants. 1) poursuivez vos études, que ce soit une maîtrise ou un DEP, pour faire en bout de ligne ce que vous aimez. Pas nécessairement ce qui est payant, mais bien ce que vous aimez. Car, la liberté, c'est travailler dans ce que nous aimons. À 67 ans, je continue toujours de travailler, à temps partiel, même si je n'en ai plus besoin financièrement, et je ne me vois pas à la retraite. Mon travail me réalise et je suis au sommet de ma compétence. Pourquoi arrêter de faire ce que j'aime, rémunéré en plus? Ma conjointe, à la retraite depuis quelques années, m'envie.
Je diviserais la vie (y compris financière) en trois étapes. Dans la vingtaine, avant l'arrivée des enfants, profitez de la vie. Cette période ne passera pas deux fois. Allez au resto si vous en avez envie, voyagez, mais surtout, ne vous endettez pas. C'est la 1ere règle : ne jamais s'endetter. Apprendre à se servir de sa carte de crédit, en la payant toujours au complet, à chaque mois. Et, pour réussir cela vous devrez probablement vous tenir un budget. Si rudimentaire soit-il. Deux questions par ailleurs toujours importante à se poser : en ais-je vraiment besoin ? cette dépense m'apporte-t-elle vraiment du plaisir et ce plaisir est-il à la hauteur de ce qu'il m'a coûté? et s'il reste des surplus. Parfait. C'est de l'épargne sans privation. Votre "conseiller" financier vous parle déjà de REER ? C'est peut-être davantage un vendeur qu'un conseiller. Un REER on attend d'être au top de notre taux d'imposition pour cotiser. C'est la zone payante. Puis, la vie familiale, de la naissance du premier jusqu'à la fin des études du dernier. Pour moi, ce n'est pas encore le temps de prioriser l'épargne, surtout si vous avez acheté une maison. Prioriser la qualité de vie familiale vs l'épargne. Le remboursement de votre hypothèque, c'est là que vous épargnez. C'est de l'épargne forcée. Le bilan s'améliore, la maison prend de la valeur. Il y a trop de dépenses associés à la vie de famille. Mais encore et toujours : ne jamais s'endetter (sauf auto et maison). Et, évidemment, tenir un budget, même rudimentaire.. N'écoutez pas ces "conseillers" (vendeurs) financiers qui seraient même prêts à vous faire contracter un prêt, pour avoir vos cotisations REER, et leur commission. Sauf si vous n'avez pas de bien immobilier, où on doit alors commencer à épargner. Le CELI ou le REER si vous avez des surplus, mais pas au détriment de votre qualité de vie. Ou de celle du couple : dans un couple, le rapport à l'argent est souvent différent et peut facilement devenir source de conflit. En fait, les deux ont probablement raison et le compromis, probablement entre les deux. Plus tard, rendu au sommet de notre carrière et au top de notre taux d'imposition, ou au départ du petit dernier, ce sera le temps des REER. Tant mieux si vous avez commencé avant. C'est après le départ des enfants généralement qu'on commence à avoir une meilleure marge de manoeuvre. Et c'est là, à cause du taux d'imposition souvent plus élevé, qu'un REER devient vraiment payant. C'est alors le temps de garnir les REER. Et tous ces intérêts composés perdus? ne pas oublier que les intérêts composés ne sont pas que financiers. Un portefeuille garni n'apporte pas grand bonheur. Une vie bien remplie, oui. C'est une autre sorte d'intérêt composé. Évidemment, pour ceux qui n'auront pas d'enfants, la réalité est fort différente et l'enrichissement financier, normalement beaucoup plus rapide.
Une autre règle très importante pour moi a été de toujours essayer de distinguer le vrai besoin d'un simple désir. Savoir aussi repousser la réalisation immédiate d'un désir. Avoir tout, tout de suite, crée un plaisir éphémère. Mais aussi, de l'intolérance à la frustration, une faible résilience, finalement une voie royale pour être en bout de ligne malheureux, même si avec plein de bébelles. Aussi, une leçon apprise de l'actuaire Danny Provost. Séparer mon budget entre les dépenses fixes et les dépenses de plaisir. Ceux qui n'épargnent pas se retrouvent, à la retraite, sans plus aucune capacité de se payer du plaisir. Ceux qui épargnent trop attendent leur retraite pour faire des voyages, etc. (et parfois ils n'en ont plus la capacité). Le budget plaisir ne devrait pas vraiment varier avant et après la retraite. Bref, si vous avez du plaisir à cuisiner, jardiner, changer vos pneus, etc. Tant mieux. allez-y. Sinon, sortez votre portefeuille, si vous en avez les moyens, et faites plutôt ce qui vous fait vraiment plaisir, ce qui vous réalise. La vie passe vite. Voilà pour moi.
Merci @bernard, c’est bien de lire ton parcours et ce qui t’a influencé dans tes finances personnelles.
Je mettrais un bémol concernant l’investissement dans le REER, même en étant « jeune » sans avoir atteint son revenu maximum, si tu as une famille, il se pourrait que cotiser à son RÉER soit une bonne option, référence aux courbes de Laferrière. https://www.cqff.com/claude_laferriere/courbe2019.htm
Au niveau REER , un que je trouve avantageux est celui de la FTQ ou CSN , puis mettre le retour d'impot en CELI etant donné que le retour d'impot est assez important (en %) , le montant de la cotisation etant limité on peut donc mettre la balance de la cotisation REER dans un fonds autogéré...
Au niveau REER , un que je trouve avantageux est celui de la FTQ ou CSN , puis mettre le retour d'impot en CELI etant donné que le retour d'impot est assez important (en %) , le montant de la cotisation etant limité on peut donc mettre la balance de la cotisation REER dans un fonds autogéré...
Pour les REER fond de travailleur comme FTQ/CSN, c'est davantage conseillé de le prendre juste avant la retraite vers 60-65 ans car tu profites des gros retoursd'impot sans être trop pénalisé par les faible-moyen rendements. Le retour d'impot est comme du rendement garanti.
De plus, c'est compliqué de sortir l'argent de ceux ci, il faut soit recevoir une pension, soit avoir 65 ans je crois ou être a l'article de la mort. Pas trop flexible disons. Donc pour quelqu'un qui veut prendre une retraite jeune cela n'est pas vraiment un bon produit.
L'autre avantage peut être pour rapper pour l'achat d'une maison car le retour d'impot peut servir pour augmenter la mise de fonds ou payer les frais d'achat etc. Mais encore la, il y a des règles. Tu dois RAPper tous tes autres REER avant de RAPper celui-ci et tu dois absolument rembourser ton RAP dans le fond de travailleur et non dans un autre REER car sinon ils reprennent leur généreux retour d'impot
Sinon au niveau de placement pour sauver de l'impot, il y a le capital régional desjardins qui donne 30% de crédit, c'est en non-enregistré. Ca peut etre bien lorsque tous les compte enregistré sont maximisé. Ca investit au Québec et on ne peut retirer les fonds après 7 ans. Maximum 3000$ de cotisation par an.
Moi mon parcours financier a été influencé par le livre Un barbier riche. L'auteur prône d'établir un objectif financier à long terme et de calculer le montant mensuel requis pour l'atteindre. On considère ce montant comme un paiement obligatoire au même titre que l'hypothèque. Le reste tu en fais ce que tu veux. Donc tu épargnes quand tu es jeune mais ce qui reste tu peux le dépenser sans arrières pensées. C'est que que j'ai appelé les finances sans stress. Tu sais ce que tu peux dépenser sans avoir à te demander si tu en aura assez pour plus tard.
Je fais du ménage dans mes vieux papiers et je viens de tomber sur notre bilan financier familial de 1993 fait par une institution financière. À l'époque j'avais 33 ans. Actifs 180 000 $ Passif 0 $. Je venais de terminer de payer ma maison. Notre portefeuille d'investissements était de 55 000$ dont 37 000$ en actions.
J'aime beaucoup l'idée. Sans trop m'en rendre compte, j'ai fait la même chose. Moi ce qui m'avait fait allumer est l'histoire de M.Tôt et M.Tard dans un cours de finance au cégep ou à l'université. Je ne sais plus.
Ils démontrait le graphique avec une rendement annuel de 10% je crois - M.Tôt qui épargnait 10 000$ par an de 18 à 30 ans et ensuite plus rien. - M.Tard qui épargnait 10 000$ par an de 30 ans à 65 ans.
À 65 ans, M.Tôt avait environ 2fois plus que M.Tard.
J'ai décidé à ce moment que je cotiserais 100% de mes droits REER chaque année.
Moi aussi j'avais vu un exemple comme cela dans un article je crois quand j'étais jeune et ca m'était resté en tête alors j'ai épargné toute ma 20aine. Si je regarde mes investissements et je projette le rendement, effectivement ma retraite est financé et je pourrais arreter d'économiser
« To avoid this pitfall, Adcock advises you to start thinking about how you’ll spend your days long before you leave your job. “You need to know what you’re retiring to, not just what you’re retiring from,” he says. “If your job is your only hobby, then you have no business retiring early.”
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Je dois préciser que je ne cueille pas chez des producteurs locaux. Tout ça est sauvage, sauf le champ de patates familial qui est pour la "consommation personnelle" de ceux qui le plantent. La plupart des gens en campagne ont des vieux pommiers sur le terrain de leur maison. Ils n'utilisent pas nécessairement tout ce qui pousse sur leur terrain. Vivre en région, c'est très différent de vivre à Montréal.
L'important c'est d'avoir une vision réaliste de ce qui nous apporte du bonheur, du coût relié et de l'effort nécessaire pour payer ce coût. Et je crois que les connaissance acquise pour devenir un bon investisseur aident pour les deux derniers points.
Et il n'y a pas un mode de vie idéal pour tous. J'ai rapidement réalisé ça. Mon père vient de la ville, ma mère de la campagne. Les deux sont issus de famille nombreuse j'ai pu voir rapidement que le mode de vie des cousins Projean était très différent du mode de vie des cousins St-Pierre. Les citadins allait à l'école plus longtemps passait leur loisir au cinéma et au gym, livraient des journaux et travaillaient dans des commerces et restaurant. Les villageois travaillait à la ferme, était apprenti dès qu'il pouvait tenir un marteau et passais leur loisir dans le bois. Vivre en ville coûte plus chère car on produit très peu. Pour mes cousins de la campagne il était impossible de comprendre pourquoi je faisais construire ma maison par un entrepreneur. Eux ils s'auto-construisaient, étant une dizaine dans le même village il construisait une maison par année pour un de la gang. Moi, un gars de ville je n'aurais eu aucune idée par où commencer et je n'avais pas 10 cousins aux alentour pour m'aider à construire. Et c'est comme ça dans beaucoup de domaine car n'ayant pas de services à proximité ils faisaient tout eux même et apprenaient à construire, réparer autant les maisons que la mécanique. Donc l'argent nécessaire était bien différente dans les deux cas.
Donc l'important c'est de savoir combien d'argent nous avons besoins. Pour ma part mes amis me disaient parfois que je devrais dépenser plus mais je n'ai jamais eu l'impression de me privé de quelque chose d'important pour moi. Je voulais de la sécurité financière et pour moi cela se traduit par ne jamais avoir besoin de dépenser du capital pour vivre. J'ai pris ma retraite il y a environ 6 ans, fais beaucoup de voyages, dépensés beaucoup plus que je prévoyais pour ma maison et j'ai quand même plus de capital qu'à ma retraite. Comme le dit la pub, quand je vois des cerises à l'épicerie je ne me dit pas ça serait bon mais c'est trop chère.
Lors d'un souper avec des amis les gens se sont mis à parler de ce qu'il ferait s'il gagnait un million à la loterie. Ils m'ont trouvé platte quand je leur ai dit que ça ne changerais pas grand chose à ma vie car j'ai déjà ce qui me plaît. À force de me faire questionner j'ai fini par trouver comment je pourrais dépenser ce million : Aller dans le sud en jet privé plutôt qu'en vol commercial!
Il y a une question d'habitudes et de mindset aussi là-dedans. Et d'intérêts personnels pour les curieux comme moi.
J'ai habité à Québec 10 ans et j'aime ça garder mes autos longtemps. Une fois je suis allée dans un magasin de peinture automobile à Québec pour acheter de la peinture en spray pour une job de body sur mon char. À voir la tête des vendeurs, je pense que ça faisait longtemps qu'ils avaient pas vu une fille de 25 ans qui fait ses jobs de body elle-même. Pour moi, c'est pas parce qu'il y a des débosseleurs à Québec que ça veut dire que je dois le faire faire par quelqu'un d'autre. Mais j'ai des amis qui viennent de Québec et qui font ce genre de choses aussi.
J'ai fini mes études à 20 ans. Il y avait moyennement d'emploi dans mon domaine dans le secteur ou j'habitais. Ma première année je travaillais on/off selon les besoins de mon employeur. J'ai donc gardé mes dépenses basses et j’ai commencé à rembourser mon petit prêt étudiant (payé en 1 an). J'avais acheté une petite auto neuve (pas le meilleur investissement mais bon :P ) car mon emploi nécessitait que je me déplace dans plusieurs endroits. J'ai du gagné 25 000$ brut cette année là environ. J'ai par la suite chercher de l'emploi ailleurs pour avoir quelque chose de plus stable et garantie, ce qui nous a amené à déménager en région (je suis en couple depuis que j'ai 18 ans, ça aussi ca coute moins cher qu'être célibataire dans la vingtaine lol ). Le revenu familiale était environ de 55 000$ brut après le déménagement en région à 22 ans car un seul salaire à ce moment. Par la suite, le revenu familial brut a augmenté et fluctué dans les 9 dernières années entre 70 000$ et 140 000$ environ je dirais selon les changements d’emplois, les années de congé parentale, etc.
Il n'y a pas vraiment beaucoup de restaurant/bar etc ou nous habitons donc ce n'est pas dans nos habitude de vie de dépenser là dedans. Aussi, plus nous apprenons à cuisiner maison, moins nous apprécions les restaurants car nous savons le faire nous même et nous savons le prix que ça vaut. Les seuls moments ou l’on apprécie les restaurants c’est en déplacement/voyage et lorsque nous travaillons trop et manquons de temps (et encore la, avec de l’organisation, on peut cuisiner maison quand même). Nous achetons des choses de qualités et nous leur faisons attention. Par exemple, j'ai acheté des bottes colombia environ 200$ qui m’ont durée presque 10 ans. Je viens de racheter des nouvelles bottes à 400$ qui devrait me durer probablement encore plus longtemps. Nous nous étions acheté des manteaux d’hiver en duvet à 400-500$ chacun, nous avons les mêmes depuis presque 8 ans et ils sont encore en très bon état et vont nous durer surement plusieurs années encore.
Je n'ai pas les montants exactes des dépenses et des épargnes des premières années de ma vingtaine mais voici nos gros achat/dépense et un aperçu de notre mode de vie:
Nous avons acheté une petite maison en bordure d’un lac à 23 ans (en région ce n'est pas très cher se loger). Nous avons effectué des travaux les premiers 2-3 années, payés avec ce que l’on épargnait. Puis nous nous sommes mis à payer la maison en accéléré et à faire des accomptes en capital dans les 4 dernières années environ. Nous avons finalement fini de payer la maison au début de cette année, après 7 ans et demi.
Nous avons changé de véhicule et acheté un VUS Honda neuf à 24 ans (pas vraiment le meilleur move encore d’acheter neuf mais il n'y en avait pas de usagé disponible au moment ou nous devions acheté) (environ 50 000$ avec les taxes etc). Payé en 1 an et demi (incluant l’argent de la vente du premier auto). Elle a 7 ans et environ 110 000 km, donc devrait nous durer encore un bon bout.
Nous avons fait un voyage au mexique tout inclus 5 étoiles (environ 3000$) à 23 ans et un voyage de 3 semaines au Pérou à 25 ans ( @silicon pas dans une hutte , toujours en chambre privé/hotel, environ 6500$ il me semble). Nous avons aimé nos voyages à l’étranger mais nous ne ressentons pas le besoin dans faire à chaque année non plus.
Mariage à 25 ans, petit budget et coût presque nul au final. Par la suite, bébé 1 à 26 ans, puis bébé 2 à 29 ans. Ouvert des REEE à chaque naissance et maximisé à chaque année (2500$ chaque). Achat d'assurance vie (universelle) permanente payable 20 ans pour chacun à la naissance. Les reee et les assurances sont payés avec les allocations familiales. Nos enfants ne nous coûtent pas vraiment cher puisqu'ils ont été allaité et aux couches lavables. Les autres choses d’enfant sont acheté moitié usagé, moitié neuf je dirais.
J’ai seulement les données des 4 dernières années de budget détaillé car c’est à ce moment qu nous avons commencé à être plus sérieux dans notre démarche FIRE (avec les enfants, le temps devient une denrée rare alors la possibilité d’en avoir plus nous a séduit). Bien que je tienne en note nos dépenses, nous achetons tout ce que nous voulons sans vraiment nous restreindre. Je vous ai mis le 3-4 postes de dépenses les plus gros ces années-là et nos cotisations REER et CELI quand j’avais les données:
28 ans : Total dépense 38 000$; Hypoth: 8600$, Épicerie 7000$, Assurance 4600$, Voiture 2300$ . Pas de donnée pour REER/CELI (2 salaires)
29 ans: Total dépense 36 000$, Hypoth: 7100$, Épicerie : 7900$, Assur.: 4700$, Cells/internet: 2200$. Cotisation en REER + CÉLI: 46 000$ (2 salaires)
30 ans: Total dépense 29 000$, Hypoth: 7300$, Épicerie: 5500$, Assur.: 3800$, Voiture: 2400$ Cotisation REER + CÉLI: 48 000$ (1 salaire + RQAP)
31 ans: Total prévu 25 000$, Hypoth : 0$, Épicerie: env. 8000$, Assur.: Env. 4500$, Meuble/article de maison divers : environ 3500$. Cotisation REER+CÉLI : environ 40 000$ (Seulement un salaire pendant 6 mois puis 2 salaires).
La clé de l’épargne vient surtout dans la gestion de poste de dépense important comme le logement, le transport et l’épicerie.
Oui @silicon, les dernières années boursières ont été facile mais cela peut normalement être possible quand même s’il y a de moins bonnes années. Le taux de retrait de 3,5%-4% vient de l’étude Trinity qui avait testé c’est taux de retrait sur les marché boursier de 1871 à 1995. Ce blog a fait les test similaire en ajoutant jusqu’à 2019 https://thepoorswiss.com/fr/resultats-trinity-study/ Souvent, ceux qui font le FIRE opte pour un taux de retrait de 3-3,5%. De plus, avec ces bas taux de retrait, cela protège d’une inflation normale de 2-4% puisque 7% de rendement moyen - 4% de retrait = 3% pour inflation.
J’aime mon emploi mais je sais que les conditions peuvent vite changer parfois et faire que l’on ne l’aime plus (changement direction, changement au niveau familial, état de santé, etc). Alors pour moi, la meilleure sécurité est de faire en sorte que je ne sois pas dépendant des revenus de cet emploi. Le mouvement FIRE c’est surtout l’indépendance financière. Le “retired early” n’est pas obligé, il peut être fait à temps partiel ou parfois, c’est juste pour avoir plus de temps pour développer autre chose qui parfois finit par procurer de l’argent. Pour la plupart, ce n’est pas la retraite comme certain ce l’imagine, assis à écouter la tv en attendant que le temps passe. C’est plutôt avoir le choix d’avoir plus de temps pour profiter à fond de certaine chose et avoir le pouvoir de dire BYE à son employeur si on ne l’aime plus. Et il y a certaine chose qui coûte moins cher quand tu as du temps: cuisiner, voyage hors saison ou longue durée, jardinage, etc
De toute façon, dans mon cas, je ne prend pas en compte dans mon calcul de retraite les allocations familiales, les cotisations des REEE, les fonds de pension que nous avons avec nos employeurs et les RRQ (car nous n’auront pas cotisé aux max de ces derniers). Et je pense surement continuer à travailler un peu à temps partiel, pour le plaisir Je suis encore au début de la trentaine. On verra ce que l’avenir nous réserve mais j’aimerais bien commencer à ralentir la cadence dans maximum 5 ans environ.
Pour ce qui est de la part d’épicerie que le jardin nous sauve c’est quand même négligeable présentement. Nos économies en matière d’épicerie viennent surtout du fait que l’on cuisine maison, fait notre pain maison, achete en gros format, etc.
La dépendance à l’épicerie et au prix des légumes d’importation durant toute une vie me fait pas mal plus peur que la dépendance à un jardin/à la chasse
Je trouve qu'avoir les connaissances et les habiletées c'est une meilleure gestion de risque que juste avoir plus d'argent. C'est de la diversification!
Personnellement, j'ai souffert d'avoir grandi avec un père qui, très insécure, était trop proche de ses sous. Il avait un portefeuille garni d'actions, mais pas d'auto, une maison trop modeste, et tout était comptabilisé à la cent près. Je me suis retrouvé, jeune adulte, imprégné de cette culture où toute dépense était comptée. J'ai rencontré par la suite ma conjointe qui, elle, savait dépenser (trop !) et ne faisait pas de budget. Nous avons trouvé un équilibre. Elle m'a appris à dépenser. Que la qualité -comme les belles compagnies- a généralement un prix et que les rapports qualité-prix sont bien souvent, des "value trap". En retour, elle m'a laissé le contrôle du budget. Une bonne équipe.
Tout cela pour en venir aux valeurs que j'ai essayé de transmettre à mes enfants.
1) poursuivez vos études, que ce soit une maîtrise ou un DEP, pour faire en bout de ligne ce que vous aimez. Pas nécessairement ce qui est payant, mais bien ce que vous aimez. Car, la liberté, c'est travailler dans ce que nous aimons. À 67 ans, je continue toujours de travailler, à temps partiel, même si je n'en ai plus besoin financièrement, et je ne me vois pas à la retraite. Mon travail me réalise et je suis au sommet de ma compétence. Pourquoi arrêter de faire ce que j'aime, rémunéré en plus? Ma conjointe, à la retraite depuis quelques années, m'envie.
Je diviserais la vie (y compris financière) en trois étapes.
Dans la vingtaine, avant l'arrivée des enfants, profitez de la vie. Cette période ne passera pas deux fois. Allez au resto si vous en avez envie, voyagez, mais surtout, ne vous endettez pas. C'est la 1ere règle : ne jamais s'endetter. Apprendre à se servir de sa carte de crédit, en la payant toujours au complet, à chaque mois. Et, pour réussir cela vous devrez probablement vous tenir un budget. Si rudimentaire soit-il.
Deux questions par ailleurs toujours importante à se poser : en ais-je vraiment besoin ? cette dépense m'apporte-t-elle vraiment du plaisir et ce plaisir est-il à la hauteur de ce qu'il m'a coûté? et s'il reste des surplus. Parfait. C'est de l'épargne sans privation.
Votre "conseiller" financier vous parle déjà de REER ? C'est peut-être davantage un vendeur qu'un conseiller. Un REER on attend d'être au top de notre taux d'imposition pour cotiser. C'est la zone payante.
Puis, la vie familiale, de la naissance du premier jusqu'à la fin des études du dernier. Pour moi, ce n'est pas encore le temps de prioriser l'épargne, surtout si vous avez acheté une maison. Prioriser la qualité de vie familiale vs l'épargne. Le remboursement de votre hypothèque, c'est là que vous épargnez. C'est de l'épargne forcée. Le bilan s'améliore, la maison prend de la valeur.
Il y a trop de dépenses associés à la vie de famille. Mais encore et toujours : ne jamais s'endetter (sauf auto et maison). Et, évidemment, tenir un budget, même rudimentaire.. N'écoutez pas ces "conseillers" (vendeurs) financiers qui seraient même prêts à vous faire contracter un prêt, pour avoir vos cotisations REER, et leur commission. Sauf si vous n'avez pas de bien immobilier, où on doit alors commencer à épargner. Le CELI ou le REER si vous avez des surplus, mais pas au détriment de votre qualité de vie. Ou de celle du couple : dans un couple, le rapport à l'argent est souvent différent et peut facilement devenir source de conflit. En fait, les deux ont probablement raison et le compromis, probablement entre les deux.
Plus tard, rendu au sommet de notre carrière et au top de notre taux d'imposition, ou au départ du petit dernier, ce sera le temps des REER. Tant mieux si vous avez commencé avant. C'est après le départ des enfants généralement qu'on commence à avoir une meilleure marge de manoeuvre. Et c'est là, à cause du taux d'imposition souvent plus élevé, qu'un REER devient vraiment payant. C'est alors le temps de garnir les REER. Et tous ces intérêts composés perdus? ne pas oublier que les intérêts composés ne sont pas que financiers. Un portefeuille garni n'apporte pas grand bonheur. Une vie bien remplie, oui. C'est une autre sorte d'intérêt composé.
Évidemment, pour ceux qui n'auront pas d'enfants, la réalité est fort différente et l'enrichissement financier, normalement beaucoup plus rapide.
Une autre règle très importante pour moi a été de toujours essayer de distinguer le vrai besoin d'un simple désir. Savoir aussi repousser la réalisation immédiate d'un désir. Avoir tout, tout de suite, crée un plaisir éphémère. Mais aussi, de l'intolérance à la frustration, une faible résilience, finalement une voie royale pour être en bout de ligne malheureux, même si avec plein de bébelles.
Aussi, une leçon apprise de l'actuaire Danny Provost. Séparer mon budget entre les dépenses fixes et les dépenses de plaisir. Ceux qui n'épargnent pas se retrouvent, à la retraite, sans plus aucune capacité de se payer du plaisir. Ceux qui épargnent trop attendent leur retraite pour faire des voyages, etc. (et parfois ils n'en ont plus la capacité). Le budget plaisir ne devrait pas vraiment varier avant et après la retraite.
Bref, si vous avez du plaisir à cuisiner, jardiner, changer vos pneus, etc. Tant mieux. allez-y. Sinon, sortez votre portefeuille, si vous en avez les moyens, et faites plutôt ce qui vous fait vraiment plaisir, ce qui vous réalise. La vie passe vite.
Voilà pour moi.
https://www.cqff.com/claude_laferriere/courbe2019.htm
De plus, c'est compliqué de sortir l'argent de ceux ci, il faut soit recevoir une pension, soit avoir 65 ans je crois ou être a l'article de la mort. Pas trop flexible disons. Donc pour quelqu'un qui veut prendre une retraite jeune cela n'est pas vraiment un bon produit.
L'autre avantage peut être pour rapper pour l'achat d'une maison car le retour d'impot peut servir pour augmenter la mise de fonds ou payer les frais d'achat etc. Mais encore la, il y a des règles. Tu dois RAPper tous tes autres REER avant de RAPper celui-ci et tu dois absolument rembourser ton RAP dans le fond de travailleur et non dans un autre REER car sinon ils reprennent leur généreux retour d'impot
Sinon au niveau de placement pour sauver de l'impot, il y a le capital régional desjardins qui donne 30% de crédit, c'est en non-enregistré. Ca peut etre bien lorsque tous les compte enregistré sont maximisé. Ca investit au Québec et on ne peut retirer les fonds après 7 ans. Maximum 3000$ de cotisation par an.
Je fais du ménage dans mes vieux papiers et je viens de tomber sur notre bilan financier familial de 1993 fait par une institution financière. À l'époque j'avais 33 ans. Actifs 180 000 $ Passif 0 $. Je venais de terminer de payer ma maison. Notre portefeuille d'investissements était de 55 000$ dont 37 000$ en actions.
http://www.jeuneretraite.ca/economie/est-ce-le-debut-de-la-fin-pour-le-mouvement-fire/
https://www.cnbc.com/2023/05/27/steve-adcock-the-stupidest-myths-ive-heard-about-early-retirement.html