Markel est une compagnie d'assurance de spécialité, avec une excellente feuille de route. Ils ont une performance annualisée de 17% de croissance de la valeur aux livres depuis 20 ans environ. Contrairement à la plupart des compagnies, ils investissent une portion non-négligeable (25%) de leur portefeuille en actions plutôt que des dans obligations et autres titres à rendement fixe, avec Tom Gaynor qui s'occupe de l'investissement depuis longtemps. Ils sont d'excellents underwriter et ont une très belle culture d'entreprise, probablement ce qui se rapproche le plus d'un mini-Berkshire en terme de structure. Les propriétaires et employés possèdent une bonne participation dans la compagnie, les lettres annuelles sont très intéressantes :
Ils ont également entrepris dans les dernières années d'acheter des entreprises en entier plutôt que des actions sur le marché, sous une division Markel Ventures, qui croit lentement, mais sûrement. La similarité avec Berkshire est d'autant plus grande, mais à une moindre échelle, ce qui ne les rend pas en compétition pour attirer des entreprises familiales.
L'entreprise s'est historiquement négocié à 1.5-2x la book value. Cela a changé depuis la crise, avec des difficultés d'intégration dans ses acquisitions en assurance, un manque d'opportunisme durant la crise financière en terme d'investissement et la difficulté du marché de l'assurance dans ce contexte de crises et de faibles taux d'intérêt. Dans la dernière année, le titre avait repris des plumes, et se négociait environ à 1.2x le book. Jusqu'à hier où ils ont annoncé une très grosse acquisition, Alterra, qui doublerait quasiment la taille de la compagnie, payé à 1.07x le book de Alterra. Cela leur permet de se diversifier encore, d'entrer dans la réassurance, de s'offrir un assureur avec des underwriting results de 92% dans les 5 dernières années, qui a un portefeuille d'investissement de 8 milliards versus celui de 9 milliards pour Markel, sans investissement dans les actions toutefois. Cela offre donc un léger potentiel de synergie, une bonne culture d'underwriting, un portefeuille pouvant être partiellement réinvesti dans des véhicules plus payants (actions, Markel Ventures). Vous pouvez voir une présentation sur la proposition ici :
M.Marché n'a pas apprécié, Markel cédant 10% de sa valeur hier. Compte tenu de la chute et de l'achat proposé, le titre doit se rapprocher de la valeur aux livres. Ce n'est pas hyper cheap, mais Markel est une entreprise de grande qualité, de taille relativement modeste offrant historiquement un rendement fort intéressant.
J'ai une toute petite participation, j'envisage d'en reprendre une bouchée à ce prix, car c'est rare que la compagnie se négocie à ce genre de prix. Potentiel de 10-15% de croissance, sans compter sur une expansion du ratio P/B éventuellement. Pour moi le genre de compagnie tranquille à détenir à long terme et à acheter sur faiblesse.
Même si vous n'en voyez pas le potentiel, je vous recommande quand même les lettres aux actionnaires.
Réponses
sur cette période de 30 ans, nous avons surperformé l'indice S&P 500 de plus de 100 points de base. C'est un obstacle assez difficile, et j'espère que les résultats à long terme vous donneront l'assurance que notre stratégie pour notre moteur d'investissement est durable et efficace. Puisque j'ai suggéré que sans précédent est supplanté par implacable, permettez-moi de suggérer certaines des choses sur lesquelles nous sommes implacables. Nous continuons d'investir régulièrement dans des actions cotées en bourse sans relâche.
Nous recherchons sans relâche des initiatives de croissance dans nos activités d'assurance et de capital-risque, et nous sommes disposés et capables de financer des opportunités intéressantes. Nous sommes sans relâche dans notre recherche de nouveaux partenaires et équipes désireux de se joindre à Markel, comme en témoignent Buckner et Metromont. Nous sommes implacables dans nos actions de continuer à déployer le capital à de bons taux de rendement. Trouver de bonnes entreprises et des personnes formidables qui chérissent notre culture à long terme est une compétence particulière.
Nous le faisons maintenant depuis des décennies, mais je ne pense pas que le marché apprécie vraiment cet attribut de Markel. Puisque les actions parlent plus que les mots, nous sommes inflexibles dans notre pratique de rachat d'actions Markel, et nous pensons qu'elles représentent une valeur attrayante. L'association de ces comportements et engagements incessants sur le plan financier, ainsi que de l'excellence opérationnelle de nos activités d'assurance et de capital-risque, me pousse à rester optimiste et inébranlable sur le fait que nous faisons ce qu'il faut pour bâtir l'une des plus grandes entreprises du monde. Nous espérons que vous partagez notre sentiment d'optimisme.
Plus loin a une autre question:
Bruce Kennedy -- DF Dent and Company -- Analyste
Toutes nos félicitations. Et ma dernière question, quel est le plus gros gouverneur de votre programme de rachat d'actions en ce moment ?
Tom Gayner - Co-directeur général
Nous voulons juste être capables d'être cohérents et de toujours répondre à la cloche pour le prochain round du combat. Donc, évidemment, il y a des exigences de volume quotidiennes et des choses comme ça, auxquelles vous devez être à l'intérieur, mais nous souhaitons nous comporter de manière systémique, disciplinée et régulière. Et je sais que parfois, et croyez-moi, il y a des discussions ici, à propos du rythme auquel nous faisons certaines des choses que nous faisons. Mais si je me souviens bien, Buffett a dit lors d'une réunion annuelle il y a quelques années, lorsque vous avancez, ne vous disputez pas pour savoir si vous galopez ou non.
Nous allons donc nous concentrer sur le fait d'aller de l'avant et de nous comporter de manière systémique, de la même manière que vous attendez de nous depuis des années et des années.
Compte tenu de notre objectif à long terme, l'une des façons dont nous surveillons nos résultats consiste à examiner certains chiffres clés par tranches de cinq ans. Nous utilisons des incréments de cinq ans pour avoir une perspective. Nous lions également nos calculs de rémunération incitative pour la haute direction aux résultats sur cinq ans afin de démontrer notre engagement envers la performance à long terme. Pour votre considération, voici quelques-uns des chiffres quinquennaux pour l'année qui vient de se terminer : Premièrement, de 2018 à 2022, nous avons déclaré des revenus totaux d'un peu plus de 50 milliards de dollars, contre 26,5 milliards de dollars au cours de la période de cinq ans précédente. C'est une augmentation d'environ 90 %. Deuxièmement, nous avons déclaré des primes acquises de nos activités d'assurance de 29,5 milliards de dollars, contre 19 milliards de dollars auparavant. C'est une augmentation de 55 %. Troisièmement, nous avons déclaré des bénéfices techniques de 1,8 milliard de dollars, contre 821 millions de dollars auparavant.
C'est une augmentation de 116 %. Quatrièmement, nous avons déclaré des revenus de ILS et de services de programmes de 1,7 milliard de dollars, contre 44 millions de dollars auparavant. C'est une augmentation de 3 763,64 %, et je n'extrapolerais pas ce chiffre particulier si j'étais à votre place. Cinq, nous avons déclaré des revenus de Markel Ventures d'un peu plus de 15 milliards de dollars, contre un peu plus de 5 milliards de dollars. C'est une augmentation de 200 %. Sixièmement, nous avons déclaré un BAIIA de Markel Ventures de 1,7 milliard de dollars, contre 600 millions de dollars auparavant. C'est une augmentation de 183 %. Septièmement, nous avons déclaré un revenu de placement net de 2 milliards de dollars, en hausse par rapport à 1,7 milliard de dollars. C'est une augmentation d'environ 18 %. Huitièmement, nous avons déclaré un résultat global de 3,7 milliards de dollars, contre 3,5 milliards de dollars auparavant. C'est une augmentation de 6 %. Et enfin, neuf, le prix par action s'est terminé à 1 317 $ contre 1 139 $ il y a cinq ans.
C'est une augmentation d'environ 15 %.
Sachant que ces résultats comprennent 1.6 milliards de perte placement (perte papier relié au marché boursier) et qu'ils comprennent une perte de 1.1milliard sur leurs rendement obligataire (perte papier aussi car ils conservent gen. la majorité de leur obligation jusqu'à l'échéance) . Et bien sans augmentation des marchés (qui normalement monte de façon conservatrice entre 7-9%) et ne donnant aucun rendement obligataire , ce qui est peu probable. On ajoute minimum 2.7 milliard à la ligne 8 l'ans prochain dans un contexte ou le reste des chiffres reste semblable.? Ca me laisse vraiment croire que les 5 prochaines années seront pas mal plus payante que les 5 dernieres.
Le prix du consensus est souvent un peu trop chère cher : Apple et Fortress avaient un peu trop d'engouement à mon goût à l'époque où on en parlait.
Lorsque je trouve une action en apparence pas chère, je vérifie toujours si tout le monde est d'accord avec moi : si c'est le cas, alors, la plupart du temps, je ne prends pas. Au contraire, quand une idée comme BAC ou Lakes est peu populaire, là je me dis : "tiens, t'as peut être trouvé un bon plan. Vérifie encore un coup et, si tu confirmes ton analyse, vas-y."
Je ne sais pas si cela va t'aider, mais ce test du consensus m'a rarement trahi sur la dernière décennie.
A titre de parenthèse, dans les portefeuilles chouchou / rejets, j'ai une attirance pour plusieurs rejets, alors que seulement un seul chouchou me plaît.
http://www.insidermonkey.com/blog/exclusive-tom-gayner-interview-44417/
http://phx.corporate-ir.net/phoenix.zhtml?c=104364&p=letters
Tres bonne reference Jeff ! Je termine la lecture de Merkel et l'entreprise me fait penser a Fairfax. Je serais curieux de voir une comparaison des deux compagnies !