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Plusieurs d'entre vous ont sans doute entendu parler de ce titre fondé sur une nouvelle technologie d'extraction de l'alumine à partir d'argile. Or, comme c'est trop souvent le cas, malheureusement, avec ce genre de «concept stocks», plusieurs boursicoteurs sont en train de perdre leur chemise à la suite de la chute inexpliquée du prix de l'action ces derniers jours. Comble de malheur, les autorités réglementaires viennent d'ordonner la suspension des transactions sur le titre.
http://affaires.lapresse.ca/bourse/201304/02/01-4636850-orbite-culbute-en-bourse.php
J'ai suivi du coin de l'oeil l'évolution de cette petite compagnie québécoise, dont les opérations embryonnaires sont basées en Gaspésie. Je trouvais l'histoire intéressante, mais difficile à croire. Aussi, il s'agissait d'un stock minier et par principe j'ai cessé il y a longtemps d'investir dans les compagnies minières. Ça m'amène au sujet de la discussion que je veux entamer: pouvez-vous donner des exemples précis, ou raconter une anecdote où vous avez évité des pertes importantes parce que vous avez décliné une opportunité d'investissement qui n'était pas conforme à vos principes de placement?
Réponses
Les minières ne sont-elles pas la définition même de "concept-stock"? Les juniors à tout le moins.
J'ai investi dans Fortress Paper également, rien à rajouter de ce côté.
La question est difficile Marc, car par défaut, il me semble que l'on décline en général justement toutes les occasions qui ne cadrent pas avec notre philosophie d'investissement. Je n'ai donc malheureusement pas d'exemples flagrants en tête.
Toute la folie des gaz de schiste me laisse plutôt sur mes gardes d'ailleurs. Un investissement dans les compagnies de panneaux solaires lors du pic du pétrole aurait également pu être catastrophique.
J'ai constaté une chose avec les années: malgré toute l'expérience que je peux avoir, c'est difficile de ne pas faire d'erreur et d'éviter totalement les «histoires juteuses». En tout cas, c'est plus fort que moi, à l'occasion je me laisse bercer par le chant des sirènes.
Exemple récent: Poseidon Concepts. J'ai fait un assez bon coup d'argent avec le stock que j'ai détenu dans un premier temps de la fin de 2011 au printemps 2012. Même en l'achetant, je savais que le modèle d'affaires de cette compagnie était loin de reposer sur un «moat». Des réservoirs semblables à des piscines hors-terre, je me disais que la compétition réussirait assez rapidement à copier ça. Et c'est pour ça que j'ai pris mon profit. Mais voilà, à l'automne, je recherchais un titre de remplacement et j'ai revisité l'aventure Poseidon. Le titre avait baissé autour de 15$ et la belle histoire ne me donnait pas l'impression de tirer à sa fin. Or, je me suis retrouvé assez rapidement avec un titre qui ne valait plus que 13$ à quelques jours des résultats. C'était en novembre. Après mûre réflexion, je me suis dit que j'avais fait une erreur et qu'il valait mieux de vendre et de reconsidérer le tout plus tard. La semaine suivante, le titre tombait comme une roche à la suite de résultats catastrophiques. Le titre ne valait plus que 27 cents la dernière fois qu'il a été transigé, ce qui remonte déjà à plusieurs semaines. En somme, je l'ai échappé belle.
Sino-Forest est un autre titre qui m'a bien tenté, et pendant des années. J'aimais les résultats que l'entreprise produisait, mais je comprenais assez mal leur modèle d'affaires. De plus, je ne comprenais pas qu'une telle compagnie n'émette aucun dividende. Et bien sûr, des actifs en Chine, ça donne toujours à réfléchir... Mais encore là, ça ne m'a pas empêché d'investir dans China MediaExpress, sur le Nasdaq. Une autre perte de capital, pas catastrophique heureusement, mais une expérience qui aurait pu être beaucoup plus douloureuse parce que la compagnie était finalement une fraude...
En somme, toutes ces expériences m'ont rappelé les vertus de la diversification. Étant donné que j'ai tendance à investir le plus souvent dans des compagnies moins bien connues, j'encours davantage de risques, à mon avis, que si je limitais mon univers à celui des grandes capitalisations. Et encore, me direz-vous. Il y a eu aussi des Worldcom, Tyco et autres Enron qui ont coûté très cher à de bien meilleurs investisseurs que moi.
La morale de l'histoire, c'est qu'il faut garder l'oeil ouvert en tout temps et se souvenir des mauvais coups, afin d'en tirer le maximum d'enseignement. Parfois, en effet, certains mauvais placements peuvent devenir payants, à plus long terme, si ils font de nous des investisseurs plus avertis.
J'ai déjà été actionnaire d'Orbite il y a très longtemps. A cette époque, la cie était à la recherche d'or. Un ami coutier m'avait donner le tuyau....lol.
Je n'ai jamais cru à cette histoire et j'ai songé déjà à shorter le titre, mais je ne crois pas que j'aurai jamais les couilles de shorter. La possibilité de perte illimité (bien qu'hypothétique) me fera toujours trop peur je crois.
L'histoire de la technologie d'Orbite me fait penser au projet Magnola de Noranda. A cette époque, bien qu'il y avait plein de joueurs important dans ce dossier et malgré 1 milliards d'investissement, c'a été un fiasco. Pour Orbite, l'histoire était pas mal écrite à l'avance. Acheté une action d'Orbite il y a 2 ans, 1 an ou aujourd'hui, c'était et c'est croire au Père Noël.