Ce fil de discussion m'a été suggéré par MarioP et j'ai trouvé que c'était une excellente suggestion. Je lance donc la discussion.
Comme propriétaire d'une micro-entreprise depuis plus de 20 ans, j'ai compris assez vite que ce qui compte vraiment dans mon cas c'est le cash qui reste en bout de ligne. Je saisis donc très bien l'importance des free cash flows.
Pourtant, même sur ce forum, on a plutôt tendance à évaluer avec les BPA. Même dans les états financiers les FCF ne sont pas donnés directement.
Qu'en pensez-vous. Y a t-il des cas où vous préférez utilisez l'un plutôt que l'autre?
Réponses
"Le plus important à comprendre avec le ratio PE ou Cours-Bénéfice, c'est que c'est le ratio le plus utilisé par les différents intervenants sur le marché. Donc, si par une autre approche, on peut en déduire que ce ratio ira en s'améliorant dans le futur, et dans quelle mesure, alors on peut aller chercher un avantage.
L'idée n'est pas de dire que l'on ne devrait pas utiliser ce ratio mais plutôt de comprendre ses imperfections et ses limites pour ne pas prendre une mauvaise décision sur sa seule analyse.
Par exemple, l'histoire a démontré qu'il peut être justifié de payer un ratio Cours-Bénéfice élevé pour une excellente compagnie avec des avantages compétitifs durables et qui croît son capital à un rendement élevé. Or, les investisseurs dits de valeur ou value investors qui ne veulent pas payer plus de 10x les profits et qui vendent dès que l'évaluation dépasse 20-25x les profits se privent de rendements intéressants ainsi car: i) ils sous-estiment le pouvoir de composer son capital à un rendement élevé sur plusieurs années et ii) ils se font aveugler par un ratio dont l'horizon est à court terme (on calcule généralement le ratio PE des 12 derniers mois ou espéré des 12 prochains mois).
J'ajouterais que ce n'est pas pour rien que le ratio Cours-Bénéfice moyen peut varier selon l'industrie, le secteur ou la croissance. C'est qu'il est un "mélange" de plusieurs facteurs/variables et c'est la compréhension de ces facteurs/variables qui permet d'aller chercher un avantage sur ceux qui se contentent de cette simple règle du pouce."
Si tu fais référence à la croissance, je pense que ça peut être un bon indicateur pour une banque qui a la majorité de ses revenus dans les prêts traditionnels et dont le underwriting est constant au fil des ans. Cela donne une bonne idée de la croissance qui peut être obtenue à long terme peu importe la variation positive ou négative de la marge d'intérêt nette à court terme.
En ce qui concerne le price to book, j'ai rarement utilisé ce genre de métrique pour évaluer une entreprise.
@Mario : Depuis le temps qu'on entend Stumpf et Moynihan
affirmer que des taux supérieurs contribueront à une meilleure rentabilité... je suis surpris de ton commentaire à l'effet que les banques préfèrent des taux bas.
Je remarque que l' EBITDA est souvent utilisé.