Bonjour, je suis nouveau sur le forum et j'aimerais avoir votre opinion. Ça fait 15 ans que je suis le marché boursier de près... J'ai fait affaire avec un banque privé et par la suite j'ai gérer mes actif moi même. Par manque de temps et l'ampleur de mon portefeuille, j'aimerais laissé une partie de la gestion de actif à un firme. J'hésite entre Medici, le fond barrage, Giverny,Tonus Capitale et Côte 100??? D'après vous est ce que je serais mieux de laisser la gestion à un gestionnaire ou de faire affaire avec les cinq qui sont d'après moi les meilleures. Pour ce qui est de côte 100, je suis moins intéressé etant abonné à leur lettre et je suis leur recommandation par la suite...
Réponses
Enfin, ils comparent leur rendement au SP500. Ne devraient-ils pas plutôt le comparer au NASDAQ ? 25% après frais vs 43% pour le ETF XQQ (NASDAQ en $ CDN). Mais, pour être honnête, ils n'ont pas toujours été pleinement investis.
Je n'aime pas critiquer pour critiquer mais là, pour moi, il y a des limites. Mais peut-être que je ne comprends pas ???
Je n'aime pas cette structure de frais avec le concept de surperformance. Ça encourage les gestionnaires à prendre des risques pour maximiser les frais. Si ça fonctionne le gestionnaire a d'énorme revenu et si ça ne fonctionne pas le client a d'énormes pertes et le gestionnaire encaisse quand même son 2%.
Selon ce que je comprends, la firme semble générer des rendements supérieurs à celui du S&P500, mais comme ils facturent 20% de ce qui excèdent 5% de rendement, la sur-performance par rapport à l'indice leur profite surtout à eux et non pas à leurs clients...
En effet, ils ont besoin de générer des rendements avant frais d'environ 22,5% pour que leur client obtienne 18% après frais (3,5% de frais de performance dans ce cas-ci et 1% de frais de base).
Très difficile de battre l'indice avec une telle politique de frais de gestion pendant une période avec des rendements aussi élevés...
Les gestionnaires de ces fonds ne cherchent pas vraiment à battre les marchés, mais plutôt de s'approcher des rendements offerts par le marché tout en affirmant faire de la «gestion active» et justifiant ainsi de prélever des frais forts supérieurs à ceux de la gestion indicielle.
Si on exclut les faux gestionnaires actifs qui font du closet indexing, on peut penser que la proportion de gestionnaires actifs qui battent les marchés est quand même meilleure.
Le point de départ d'un épargnant qui veut retenir un gestionnaire de portefeuille pour ses actifs est donc de pouvoir faire la différence entre un «closet indexer» et un vrai gestionnaire actif. Ensuite, une fois qu'il a identifié 2 ou 3 vrais gestionnaires actifs, il pourra travailler à les évaluer et en sélectionner un.
À mon avis, un épargnant a plus de chance de trouver un vrai gestionnaire actif dans une firme qui a une seule stratégie que chez une firme qui est une experte à «fabriquer» toute sorte de fonds et qui a une approche de ventes plus qu'une approche d'investissement.
Cet article date de 2015 du G&M peut servir de référence en ce qui concerne le closet indexing au Canada: https://www.theglobeandmail.com/globe-investor/funds-and-etfs/funds/time-to-out-mutual-fund-industrys-closet-indexers-with-active-share/article27484440/
"Il faut ajouter que depuis quelques années, les titres technologiques ont fait grandement mieux que les titres des autres secteurs. Et donc les gestionnaires qui ont surperformé récemment ont souvent eu tendance à avoir un grand poids alloué à ces titres; j’ai même vu, ces derniers temps, des portefeuilles de gestionnaires professionnels exclusivement composés de titres technos. Loin de nous l’idée de juger les autres investisseurs ; nous trouvons simplement qu’une telle stratégie est risquée. À nos yeux, une gestion saine du risque demeure une des pierres angulaires dans notre rôle d’intendant de vos capitaux."
Il faut faire attention aussi comment les différents gestionnaires évaluent leur performance relative aux indices. Certains gestionnaires vont créer un indice synthétique basé sur la pondération (souvent subjective) du portefeuille. Or, cette façon de faire donne une certaine latitude au gestionnaire pour faire parler les chiffres en sa faveur.
Dans le cas de Barrage ils ne se comparent pas à un indice synthétique, mais bien à DEUX indices en parallèle (S&P 500 et TSX), ce qui met la barre beaucoup plus haute selon moi.
Je compare les rendements de quelques gestionnaires québécois contre le rendement de du FNB iShares Core S&P 500 Index (S&P 500 en CAD; TSX:XUS) dont la première année complète d'existance est 2014.
Je compare seulement les rendements des gestionnaires qui affichent des rendements 100% en actions et il y en relativement peu qui rendent ces informations disponibles.
J'estime que les gestionnaires québécois qui ne s'intéressent pas aux banques canadiennes, aux secteurs des matériaux et de l'énergie ainsi qu'à BCE, Rogers et Telus ne devraient pas inclure le S&P TSX Composite (ou un autre indice de référence) dans leur barème, mais seulement tenir compte du rendement du S&P 500 en CAD.
Selon mon analyse, il y a un seul gestionnaire qui a obtenu un rendement annuel composé supérieur au FNB iShares Core S&P 500 Index depuis 2014 et ce par une marge de 1,52 point de pourcentage.
De plus, parmi certains gestionnaires qui sous performe, je ne suis pas certain si leurs rendements affichés tiennent compte des frais de gestion.
Je pourrais sans doute estimer le rendement du XUS avant 2014 s'il avait existé, pour ajouter des années de rendements à ma comparaison ce qui pourrait possiblement améliorer la performance relative des gestionnaires, mais je suis un peu paresseux!
Le Devoir: https://www.ledevoir.com/culture/arts-visuels/818599/serie-collections-entreprise-observatoire-mont-art
J'ai comparé les rendements annuels sur 5 ans (2013-2017), tous frais inclus, et incluant les dividendes, de quelques gestionnaires :
Giverny 23% (excluant les frais de gestion)
Medici 22%
Barrage 21% (sur 58 mois vs. 60)
Lettre financière Cote 100 : 19%
De mon côté je m'en tire aussi avec 19%.
TSX 60 : 9%
SP 500 (en $ CDN) : 16%
Tous ceux qui étaient investis en titres US en 2013 ont bénéficié de la baisse du $CDN. Il était environ au pair à l'époque.
On voit que tout ce monde se suit de très près.
http://www.givernycapital.com/assets/rte/attachments/115/Lettre_aux_partenaires_-_2020-03-16.pdf?1584975455
Ca, c'est ce que l'on voit quand on regarde en arrière.
Toutefois, quand on regarde en avant, est-ce que ce sera encore le cas ?
Est-ce que mon argent serait mieux ailleurs ?
Pour répondre à ces questions, ca prends une bonne analyse.
Pour quelqu'un qui n'a ni le temps, ni les compétences pour le faire,
çà vaut la peine de payer des frais auprès d'un gestionnaire en qui il a confiance.
Je ne suis pas certain mais je crois que la notion de titre boursier techno remonte aux années 60 (l'époque des fameux go-go stocks). À l'époque, un titre techno, c'était une entreprise faisant un "gadget" spectaculaire comme l'appareil photo Polaroid ou les imprimantes Xerox mis ils ne représentaient qu'une infime proportion de l'économie.
Ce n'est vraiment plus la même chose aujourd'hui. La technologie a pris une place tellement grande dans nos vies et dans l'économie que la catégorie des "titres techno" représente un univers vraiment plus vaste et diversifié en 2020 qu'en 2000 ou en 1980... Pourtant, j'ai souvent l'impression que des investisseurs ont gardé une image mentale un peu "datée" de ce secteur...
Apple n'a pas grand chose à voir avec Constellation Software qui lui a peu de ressemblance avec Shopify qui lui n'a rien à voir avec Intuitive Surgical qui... bon j'arrête là... Il y a une variété de modèles d'affaires quasi infinie. Comparons ça aux titres énergétiques, bancaires ou pharmaceutiques... ce sont toutes des compagnies avec essentiellement le même modèle d'affaire et la seule distinction est au niveau de l'exécution (extracteur à plus bas coût pour l'énergie, meilleure r&d pour les pharma, etc.)
J'en suis rendu à penser que la notion de "titres technos" est tellement vaste qu'elle ne veut plus dire grand chose et que c'est un peu un raccourci mental utilisé par les médias financiers et les investisseurs un peu superficiels.
J'irais même jusqu'à dire qu'un investisseur pourrait avoir 100% de son portefeuille en techno et avoir une diversification intéressante dans l'économie réelle (je n'en suis pas là personnellement, j'ai "seulement" 60% de mon portefeuille en techno). J'irais par contre avec au moins 15 à 20 titres et une tolérance supérieure à la moyenne pour la volatilité boursière...
À la fin de la journée, c'est la performance économique de nos titres et notre degré de compréhension de ceux-ci qui vont établir notre niveau de rendement. Pas la diversification dans un paquet de secteurs.
Il est facile de regarder un graphique, à posteriori, et de déclarer les vainqueurs. Quelles classes d'actifs seront les grands vainqueurs des 15 PROCHAINES années ???
Bien sûr, les technos sont une tendance lourde, et c'est leur 2e tour de piste, mais depuis les 50 dernières années, il y a eu aussi d'autres tendances lourdes : les nifty fifty, les banques, les pharmaceutiques, le pétrole, même les matériaux ont eu leurs années de gloire. À chaque fois, acheter aux sommets (que l'on identifie quelques mois après, sur les graphiques) nous amène dans les années suivantes à un rendement très souvent sous la moyenne des indices.
Attention aux excès de confiance et aux concentrations de portefeuille qui amène, non plus que de la volatilité, mais aussi du risque.
Investir dans Shopify, Amazon ou Tesla aujourd’hui ce n’est pas conservateur mais c’est certainement consensuels à mon avis. Comme tu le dit c’est difficile de définir ce qu’est la fameuse « Crowd ». Pour trouver la foule je regarde où est l’argent. Tesla n’aurait jamais cette évaluation si ce n’était pas un titre populaire. Et le plus payant c’est d’avoir investi dans un titre qui est populaire aujourd’hui avant qu’il ne le soit comme tu l’as fait avec Shopify il y a 3 ans. La foule n’investit pas nécessairement dans de mauvaises entreprises. Son problème c’est plutôt de payer trop cher car elle se fie seulement aux mouvements du prix de l’action pour savoir si l’investissement est bon. À un moment donné le prix rejoindra la valeur de la compagnie.
Si tu prends l’exemple du forum, la crowd de notre univers est probablement représenté par le portefeuille des chouchous. S’il y a une chose que nous démontre ce portefeuille c’est que ce n’est jamais le plus performant. Les idées les plus payantes sont celles que l’on a trouvées avant qu’elle ne soient populaires
Et se "démarquer" n'est pas synonyme d'être un gambler/spéculateur. On peut se démarquer en faisant une analyse plus en profondeur que la moyenne. On peut se démarquer en ayant une vision à long terme tandis que les autres investisseurs obsèdent à propos du bénéfice comptable des 12 derniers mois...
Tout est dans ce paragraphe. Être différent c’est d’avoir un processus de sélection diffèrent de la masse. Et il n’y a pas qu’une méthode qui fonctionne. Toutefois ce n’est pas parce qu’il est différent qu’il est bon. C’est pourquoi ça demeure important de se comparer à un indice quelconque.
Au niveau de leur barème comparable, disons que la comparaison avec le TSX est encore plus discutable que celui du S&P500!
Il donne au début en exemple Amazon, mais il y a plusieurs autres entreprises qui ont vu le prix de leur titre fluctuer de la même manière:
"Everyone wishes they’d bought Amazon at $5 on the first day of 1998, since it’s now up 660x at $3,304.
"The bottom line:
Personnellement, je pense qu'il est plus réaliste qu'un gestionnaire vise à faire 1 ou 2% de plus que l'indice sans charger de frais de performance, car de cette façon il est moins forcé de faire des gros paris et c'est donc plus facile de ne pas se tromper.
Avant de faire quoique ce soit, je t’invite à lire le dernier livre de Nicolas Bérubé, De zéro à millionnaire – Investir en Bourse sans souffrir. Celui-ci prêche pour les fonds indiciels à faibles coûts. Tu en auras un bref aperçu en écoutant le dernier balado : Question d’intérêt (radio-canada.ca) Ceci alimentera peut-être ta réflexion.
Dans les faits, il y a peu de gestionnaires de portefeuille qui vont arriver à battre les indices sur une période de 10 ans. Ces derniers offrent cependant un bon service d’accompagnement.
Tout dépend de ce que tu recherches, et avec quoi tu seras confortable.
Au delà des rendements passés, il est très important que tu comprennes et que tu sois à l'aise avec la philosophie de placement de la firme que tu choisiras, si c'est ce que tu choisis. Je crois effectivement que Giverny et Medici sont très bien perçus par la majorité des participants à ce forum, mais l'important, c'est que TU te fasses ta propre opinion sur eux. C'est d'ailleurs assez facile à faire en lisant leurs communications passées ou les différents vidéos qui sont facilement disponibles sur Youtube. (si tu ne l'as jamais regardé, je te conseillerais l'entrevue de François Rochon de Talks at Google, qui dure environ 1hr et qui peut te permettre de bien comprendre la philosophie d'investissement chez Giverny).
Aussi, Giverny a pour stratégie de toujours être investi à 100% en actions, peu importe les mouvements du marché. Tu profiteras ainsi de tous les marchés à la hausse mais sera aussi toujours impacté par les marchés à la baisse. Personnellement, je suis capable de vivre avec cela et je crois que c'est la bonne chose à faire, mais il faut aussi que ça te convienne à toi.
Tu peux avoir un stratégie mixte: X % chez Giverny et Y % en CPG (ex: Tangerine donne du 2.9% sur un an)
Etre investi à 100% en actions: Ca dépend à quel moment de ta carrière tu es rendu et de ta situation personnelle.
On entend aussi dire que l'argent dont tu as besoin d'en moins de 5 ans ne devrait pas etre investie à la Bourse.
L'important, c'est de bien dormir avec tes choix.
Giverny, avec ses 3%, est à peu près aligné sur les performances du marché américain, environ 3% (je me base sur le ETF IVV). Et comme 80% environ de son portefeuille est en US, il a écopé aussi de la dévaluation du $US.
François Rochon investit dans des compagnies. Alors si ses compagnies ont augmenté leurs bénéfices de 10-11% mais que leur croissance en bourse n'a que suivi la performance des indices, voilà une bonne nouvelle pour les actionnaires de Giverny.
Cette année, qui fait de l'argent en bourse ? à part ceux qui, investit dans le marché canadien et peut-être émergents, récupèrent une petite partie de leurs énormes pertes des dernières années.
Giverny est-il rendu trop gros ? investit surtout dans le marché US, je crois bien que c'est encore un tout petit joueur.
Je note aussi que Rochon cette année fait mieux que le portefeuille du forum ! Je ne suis pas client de Giverny mais j'ai beaucoup de respect pour Rochon même s'il fait aussi, comme tous les gestionnaires, des erreurs (ex. : Valeant, etc.).
Patience... la bourse rapporte à ceux qui sont capables d'attendre.