@Liberty J'aimerais bien que tu nous en dises un peu plus sur ton parcours, d'un point de vue pratico-pratique, comment tu en es arrivé là, et en quoi ça a différé de MMM par exemple?
Je trouve ça également triste de voir des jeunes talents partir à la retraite à 35-40 ans.
Cependant, je ne peux pas les blâmer de le faire.
J'ai comme principe de base : Ce qu'on récompense, on l'obtient.
Mon avis là dessus est que le gouvernement devrait récompenser beaucoup plus les travailleurs qu'ils ne le font en ce moment. Quand je vois un commis en magasin placer les produits sur les tablettes pour n'avoir que 10$ / heure dans ses poches à faire cela. De plus, ce travailleur doit payer son loyer, électricité, nourriture, etc. A la fin de la semaine, il se peut qu'il ne lui reste plus rien. Je ne sais pas si c'est encore le cas aujourd'hui, mais il y a quelques années, il n'y avait pas une grosse différence de revenu entre un travailleur au salaire minimum et un BS (considérant tout ses avantages).
La société actuelle (système socialiste) ne récompense pas les travailleurs. Celui qui travaille en malade 80h semaine et gagne 200k / année, on le surtaxe. Du coup, il se dit que ça ne lui donne pas grand chose travailler donc il réduit ses heures de travail pour ne gagner que 90k. Ce gars aurait peut-être été le prochain Bill Gates ou Steeve jobs. Mais puisque ses grands efforts sont punis (par les impôts), il se dit que ça ne vaut pas la peine de se donner à 100%.
Tant qu'à moi le gouvernement devrait augmenter significativement la déduction pour travailleur sur les rapports d'impôt et aussi monter le salaire minimum.
Je serai curieux de savoir à quelle age vous avez débuté l'investissement ?
Je ne sais pas si je suis classé dans les jeunes mais j'ai commencé à investir vers 25 ans, dès que mes prêts étudiant ont été remboursé. Je me suis fait un plan visant à avoir 1M$ à 50 ans et je l'ai suivi. J'aurais pu prendre ma retraite à 50 ans (avec plus de 1M) mais j'ai travaillé jusqu'à 55 ans.
Une grande parti de ma motivation à investir est venue de collègue de 45 ans qui détestaient leurs travail mais il ne voulait pas changer de job pour ne pas «perdre» leur fond de pension. 15 ans à s'embêter chaque jour parce qu'ils dépendaient de leur fonds de pension! Je me suis dit que ça ne m'arriverait pas. Je ne visais pas la retraite jeune mais bien l'indépendance financière qui me permettrait toujours de choisir un emploi que j'aime.
Les trois premières fois où j'ai changé d'emploi j'ai baissé de salaire. Plusieurs de mes amis trouvais ça inconcevable. Pour eux si on change d'emploi c'est pour gagner plus d'argent. Pas moi. C'était pour avoir un travail plus intéressant. Et à long terme ce fut payant. J'étais informaticien et j'ai toujours pu travailler dans les technologie d'avant garde ce qui m'a permis d'avoir une meilleurs rémunération au fils des ans. Je n'étais pas obligé de garder un emploi qui ne me convenais plus parce que j'étais convaincu que je ne dépendrais pas d'un fonds de pension pour mes vieux jours. J'ai fais un seul accros à cette philosophie. J'ai décidé de quitter à 54 ans et j'ai toffé un an de plus à cause du fameux fonds de pension. À 55 ans je pouvais avoir une rente de 40% de mon salaire et si je quittais à 54 je devais attendre à 60 ans pour avoir la même rente.
Pour ce qui est de ma capacité à épargner c'est facile pour moi. Je viens d'une famille pauvre mais j'ai quand même eu une enfance très heureuse. Nos parents n'étaient pas riches mais étaient toujours présent pour nous. Je n'ai pas eu de difficulté à comprendre qu'on peut être heureux sans dépenser pour tout et pour rien. Je suis loin de la frugalité de Mr Moustache mais j'ai épargné 10% de mes revenus jusqu'à ce que je décide que j'avais un capital suffisant, montant que j'avais fixé à 2M$ pour moi et mon épouse (1M$ chacun).
J'ai fait mon premier investissement à 27 ans. J'ai cesser travailler pour un employeur à l'age de 40 ans, depuis 2 ans déjà maintenant.
Le point tournant à été quand ont a eu notre premier enfant. Nous avions prévus 6 mois de congé de maternité pour ma conjointe et à l'échéance de ce 6 mois, elle ne voulais plus retourner au travail mais rester s'occuper de notre bébé.
C'est à ce moment qu'on a tout réajuster notre train de vie à la baisse pour pouvoir y arrivé. On a vendu notre maison pour en acheter une deux fois moins chère. Avec l'argent de la plus valu sur la maison qu'on a vendu, on a réussi à payer la nouvelle cash. Ça nous a permis de l'hypothéquer au maximum pour utiliser l'argent pour investir. Nos intérêts sur l'hypothèque sont donc devenu déductible d’impôt, ce qui a vraiment aider d'un point de vue finance personnelle. A partir de ce moment, on a réussit à économiser un peu plus que 20% de mon salaire.
J'ai jamais eu de gros salaire alors mon capital provient presque juste de mes rendements. J'ai pas de fond de pension alors mes revenus viennent et viendront de l'investissement.
Je trouve toujours drôle que les mêmes gens qui dans une conversation différente diraient probablement que notre société fait dur et que tout doit être changé sont si en faveur du status quo dès que certains décident de faire des choix de vie différents.
La société et l'économie actuelle n'a pas été designé par quelqu'un, ce n'est qu'un équilibre causé par les choix de millions de personnes. Si ces personnes prenaient des choix différents, un equilibre différent serait attteint. Si ces choix étaient plus rationels, il est probable que cet equilibre serait meilleur et moins destructeur pour la planete, pour le bonheur des gens, pour les enfants qui ne voient pas leurs parents, etc. Mais en ce moments, la plupart des gens ne savent meme pas qu'ils ont des options; ils regardent ce que les autres autours font, et ils font la meme chose. Pour etre heureux il me faut une grosse TV, une grosse maison, deux autos neuves, un chalet, un voyage chaque hiver, aller au resto 3-4 fois semaine, des nouveaux vetements chaque saison, etc.
Ce n'est pas comme si on vivait dans le meilleurs des mondes et que tout changement est automatiquement negatif. Et les lois de l'offre et la demande indiquent que si plus de gens mettaient une moins grande priorité sur toujours avoir une job, et bien les salaires augmenteraient pour attirer des travailleurs (moins de supply, donc nouvel equilibre de prix pour matcher la demande). Et des gens qui ne passent pas toutes leurs heures éveillés au bureau auraient des besoins différents et l'économie s'adapterait pour les fournir, et certaines jobs seraient aussi moins en demande si les gens consommaient moins et c'est la vie. Chaque année dans le monde des dizaines de millions de jobs sont détruites et des dizaines de millions sont crées, et dans le passé les choses étaient différentes et elle seront différentes dans le futur. Le statut quo est une illusion.
Mais comme je dit, il n'y a pas une personne en charge qui decide comment les choses doivent êtres. Moi je decide pour moi, et les autres pour eux, et dans un système dynamique un équilibre sera trouvé.
Ça reste quand même marginal le nombre de personnes qui osent aller à contre-courant et atteindre l'indépendance financière tôt. Je crois que le système capitaliste tel qu'on le connaît devra se transformer de toute façon, puisque c'est basé sur la consommation et que la planète ne tiendra pas le coup aux niveaux actuels. C'est bon pour l'environnement les gens qui épargnent. Mr Money Mustache a écrit un bon billet de bloque là-dessus. De mémoire, il disait que si davantage de personnes faisaient comme lui, il y aurait un certain équilibre là-dedans : moins de consommation, moins d'employés requis pour produire des biens de consommation, mais moins d'employés disponibles pour occuper ce nombre d'emplois réduit.
Mais comme je dit, il n'y a pas une personne en charge qui decide comment les choses doivent êtres.
Les pays du régime communiste ont essayé un système qui se rapprochait de ça et ce fut un échec. Les systèmes monarchiques du passé aussi.
Les gens ne réalise pas à quel point notre système est basé sur ce que les gens veulent. À chaque fois que tu dépenses un dollar tu votes pour une entreprise. Les entreprise qui ne reçoivent pas suffisamment de votes disparaissent et celles qui en ont beaucoup fleurissent. C'est un système impitoyable mais qui produit de bon résultat.
Bon j'ai besoin de travaillé un peu pour que ce que j'ai a dire se traduise en mot... J'y reviendrai plus tard.
Oui jfmorissette, c'est de ce billet de Mr Money Mustache dont je parlais. Je ne me rappelais pas du passage sur l'importance du Capital par contre. C'est intéressant.
Aussi, je trouve que notre discussion est teintée par le fait qu'on est Nord-Américains, on se compare aux autres dans une culture où la surconsommation est courante, l'endettement élevé, le taux d'épargne très faible. L'indépendance financière semble donc plus « extrême ». En Europe et en Asie les gens épargnent beaucoup plus selon ce que j'ai entendu dire par quelques anecdotes, je serais curieuse de voir les statistiques. J'imagine que ça ne va pas jusqu'à la retraite hâtive par contre.
Merci pour le partage Phil. Je l'avais entendu en entrevue à la radio et j'avais bien apprécié sa vision. Le souci du bien-être des employés est probablement le plus grand problème de bien des entreprises. Et la vision à court terme, un problème dans pratiquement toutes les sphères de la société.
Ça donne le goût de travailler chez GSoft! Ça prend plus de compagnies de ce genre. Mais ce n'est pas la première fois que j'entend parler de vacances illimitées et autres politiques innovatrices qui démontrent un souci pour le bien être des employés. Ça semble être plus répandu en TI par contre. J'ai lu un article sur les vacances illimitées et c'était presque toutes des compagnies Techno en Californie, Netflix entre autres. Dommage que je ne sois pas en TI !!
Les jeunes rentiers font un arbitrage dans l'allocation du temps et de la consommation que l'on peut expliqué à l'aide d'une transaction de type long-short. Ils vendent à découvert la trop grande consommation dont ils considèrent que la valeur intrinsèque (les bénéfices retirés obtenus par rapport aux coûts) serait surévaluée pour acheter du temps (ne pas travailler concrètement) dont ils estiment la valeur sous-évaluée.
Très intéressant de lire les différents points de vue. Je me rejoins pas mal dans les propos de @Liberty . Personnellement, je vise aussi l'indépendance financière (ou peu importe comment on veut appeler ça) à un jeune âge avec ma conjointe et mon fils. Le plan n'est pas d'arrêter de travailler complètement mais plutôt de quitter nos emplois corporatifs à temps plein et générer un peu de revenus en tant que travailleur autonome pour payer une partie de nos dépenses annuelles. Nous avons commencé vers 26-27ans, maintenant 29 ans et nous pensons pouvoir y arriver vers 32-33ans en continuant d'économiser environ 50% de nos revenus nets et aussi dépendemment des rendements boursiers/immobiliers.
Comme certains l'ont mentionné, le but est vraiment de s'approprier notre temps et de la flexibilité et non pas d'arrêter d'être productif ou même de générer des revenus. Dans un monde idéal, nous aimerions avoir la flexibilité de ne pas devoir en générer et donc de ne pas baser les décisions sur la façon dont on décide d'occuper notre temps, en fonction d'un salaire ou d'un revenu.
Avec un enfant et très probablement d'autres à venir, les restrictions niveau travail (horaire peu flexible, vacances limitées) deviennent de plus en plus contraignantes. On veut se consacrer à des projets qui nous stimulent mais aussi prendre le temps de vivre à un rythme moins effrené. On aimerait aussi pouvoir profiter de choses simples comme marcher jusqu'à l'école le matin avec notre fils et aller le chercher en fin de journée pour aller jouer au parc.
Je viens de lire ce fil. C'est intéressant de voir les points de vu d'investisseur sur les FIRE. Je croyais que la plupart serait "pour" l'indépendance financiere/"retraite"precoce.
Je crois qu'il y a parfois une questions de génération et aussi question de type de valorisation (intrinsèque ou extrinsèque). Si quelqu'un a besoin d'un statut de travailleur ou professionnel pour se sentir valoriser dans la société, c'est certain que pour cette personne le FIRE est impensable. Tout comme quelqu'un qui se valorise avec le matériel qu'il possède aura probablement de la difficulté à épargner et atteindre le FIRE.
Et côté génération, les milléniales vont souvent favorisé l'expérience (voyage, sortie, etc) au bien matérielle. Et comme la plupart des "expérience" prennent du temps, le temps devient une valeur plus précieuse. Et aussi plusieurs ont vu leur parents travailler en étant malheureux mais qu'ils continuaient de faire pour atteindre ce fonds de pension, et que finalement la santé n'y était plus pour en profiter.
Je crois que le fait d'avoir des enfants vient aussi parfois changer la donne. Ça fait moins de sens de travailler pour envoyer ses enfants à la garderie et avoir moins de temps avec eux. La encore le temps devient plus précieux
Un article fort intéressant sur l'argent et la retraite avec l'auteur de bd Michel Rabagliati. Pour lui, la frugalité fut l'outil qui lui a permis de faire ce qu'il aimait vraiment dans la vie:
vraiment. J'aime l'idée d'épargner et prendre ma retraite jeune mais j'aime encore plus l'idée d'indépendance financière. Personnellement, je n'épargne pas tant mais avec ma compagnie j'ai atteint une indépendance financière qui me satisfait. Je prévois avoir assez de fond vers 55-60 ans pour ne plus jamais avoir à travailler mais je ne sais pas si je ne travaillerai plus.
Réponses
Cependant, je ne peux pas les blâmer de le faire.
J'ai comme principe de base : Ce qu'on récompense, on l'obtient.
Mon avis là dessus est que le gouvernement devrait récompenser beaucoup plus les travailleurs qu'ils ne le font en ce moment. Quand je vois un commis en magasin placer les produits sur les tablettes pour n'avoir que 10$ / heure dans ses poches à faire cela. De plus, ce travailleur doit payer son loyer, électricité, nourriture, etc. A la fin de la semaine, il se peut qu'il ne lui reste plus rien. Je ne sais pas si c'est encore le cas aujourd'hui, mais il y a quelques années, il n'y avait pas une grosse différence de revenu entre un travailleur au salaire minimum et un BS (considérant tout ses avantages).
La société actuelle (système socialiste) ne récompense pas les travailleurs. Celui qui travaille en malade 80h semaine et gagne 200k / année, on le surtaxe. Du coup, il se dit que ça ne lui donne pas grand chose travailler donc il réduit ses heures de travail pour ne gagner que 90k. Ce gars aurait peut-être été le prochain Bill Gates ou Steeve jobs. Mais puisque ses grands efforts sont punis (par les impôts), il se dit que ça ne vaut pas la peine de se donner à 100%.
Tant qu'à moi le gouvernement devrait augmenter significativement la déduction pour travailleur sur les rapports d'impôt et aussi monter le salaire minimum.
Voici une opinion de Simon de Baene, un jeune entrepreneur québécois pas mal intéressant :
https://www.linkedin.com/pulse/les-gens-détestent-leur-travail-simon-de-baene?trk=v-feed&lipi=urn:li:page:d_flagship3_detail_base;qXiNIVi80Shli0SuiVEHOQ==
Il a une approche différente du problème que je trouve rafraichissante et porteuse socialement.
Je crois qu'il y a parfois une questions de génération et aussi question de type de valorisation (intrinsèque ou extrinsèque). Si quelqu'un a besoin d'un statut de travailleur ou professionnel pour se sentir valoriser dans la société, c'est certain que pour cette personne le FIRE est impensable. Tout comme quelqu'un qui se valorise avec le matériel qu'il possède aura probablement de la difficulté à épargner et atteindre le FIRE.
Et côté génération, les milléniales vont souvent favorisé l'expérience (voyage, sortie, etc) au bien matérielle. Et comme la plupart des "expérience" prennent du temps, le temps devient une valeur plus précieuse. Et aussi plusieurs ont vu leur parents travailler en étant malheureux mais qu'ils continuaient de faire pour atteindre ce fonds de pension, et que finalement la santé n'y était plus pour en profiter.
Je crois que le fait d'avoir des enfants vient aussi parfois changer la donne. Ça fait moins de sens de travailler pour envoyer ses enfants à la garderie et avoir moins de temps avec eux. La encore le temps devient plus précieux
https://www.lapresse.ca/affaires/portfolio/reer/201901/27/01-5212533-reer-paul-a-la-retraite.php
Comme il fait ce qu'il aime dans la vie, il n'est donc pas aliéné par son travail. Il compte mourir la face dans son pot d'encre !
http://www.lesaffaires.com/blogues/daniel-germain/la-vie-ennuyeuse-des-vrais-millionnaires/608328
On verra.