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Comment profiter de la fluctuation des taux de change ?
Depuis novembre 2007, en seulement 8 ans, le $cdn est passé de $1,10 à ,71 cents. Un gain de change sur papier de plus de 50%. Depuis l'an dernier, de 84 à 71 cents, c'est un gain sur papier de près de 20 %. Par contre, ce gain pourrait rapidement se transformer en perte dès que le dollar remontera. En janvier 2002, le $ était à 62 cents et 5 ans plus tard, à $1,10. On parle ici d'une perte de près de 50% en taux de change.
Ma réflexion est la suivante. Les fluctuations de taux de change sont des mouvements de rééquilibrage, une sorte de balancier permanent. Le corridor 62 cents à $1,10 est un corridor qui ne devrait pas s'élargir, ou en tout cas pas de beaucoup. la moyenne historique étant à 86 cents.
Pour ceux comme moi qui ont une portion US dans leur portefeuille, je suggère le modèle suivant. Lorsque le $ cdn s'approche de $1,10, la portion US de notre portefeuille devrait approcher le 100%. Lorsque le $ est près de 62 cents, notre portefeuille US devrait se situer près de 0. Et, autour de 86 cents, le portefeuille US pourrait se situer autour de 50%.
Ainsi, on transforme un risque de taux de change en gain réalisé. A ce stade-ci, à 71 cents, notre portefeuille US devrait se situer à hauteur de 20%.
Le défi étant bien sûr de trouver des titres cdn encore plus sous évalués que les titres US vendus.
Qu'en pensez-vous ?
Phil, si ce fil existe déjà, merci de me "copier collez"
Réponses
J'ajouterais que la volatilité antérieure peut nous donner certaines indications, mais le passé n’est pas nécessairement garant du futur. Qui sait si le CAD ne restera pas au même niveau pendant encore plusieurs années? Qui aurait prédit la chute du baril de pétrole de 2014-15?
Deuxièmement, il y a la fluctuation de la devise qui est visible et celle qui ne l'est pas, soit celle qui est liée au niveau corporatif qui demeure difficile à mesurer précisément.
Effectivement, mon deuxième paragraphe était assez vague. Par variation directe, j'entends la variation de la devise d'un titre détenu dans une devise étrangère. Comme @ffournier l'expliquait, on peut s'exposer indirectement à une autre devise en investissant en CAD dans une entreprise qui tire la majeure partie de ses revenus à l'étranger. Mais j'irais plus loin. En parlant de ''pas mesurer directement'', je veux parler des effets des devises sur la rentabilité des entreprises et ça demeure difficile à quantifier. Par exemple, un manufacturier américain qui exporte la majorité de sa production pourrait voir une chute de ses revenus, car leurs produits seront plus dispendieux pour les étrangers. Un actionnaire canadien de cette entreprise aurait pu voir la valeur de son placement augmenté en CAD en raison de l'appréciation du USD, mais cette appréciation pourrait en partie contrebalancer une croissance plus faible de leurs bénéfices freinée par la force du USD (en supposant qu’ils n’importent pas une part importante de leurs intrants). Dans cet exemple, il est impossible de quantifier exactement l'effet de la variation des devises.
Un autre exemple est celui des multinationales américaines qui tirent une part importante de leurs revenus à l'extérieur des États-Unis. Lorsque le USD est fort, leurs revenus en devises étrangères valent moins de USD; donc un investisseur étranger gagnerait d'un côté, mais serait un peu perdant d'un autre (en partie seulement). C'est un peu le contraire de ce que @ffournier affirmait, dans ce cas, on profite directement de la force d'une devise étrangère, tout en étant indirectement désavantagé, mais dans une proportion moindre. Par exemple, si le USD était plus faible par rapport aux autres devises, les bénéfices d’Apple seraient plus élevés, mais les actionnaires étrangers de longue date n'auraient pas bénéficié d’un si gros gain de devise sur leur placement.
Les fluctuations des taux de change sont très difficiles à prévoir. Plus l'horizon de placement est long, moins on devrait s'en soucier.
Un investisseur à long terme devrait avant tout se concentrer sur la qualité des entreprises.
Francois Rochon en a parlé dans la Gazette du 2 novembre dernier:
http://montrealgazette.com/business/francois-rochon-low-canadian-dollar-shouldnt-impede-investing-in-u-s-stocks?__lsa=0721-a9a2
Les deux phrases clé de l'article sont celles-ci:
So I don’t believe that it is risky — in the long run — to hold U.S.
stocks just because of the current level of the Canadian currency.
So I believe investors should focus more on finding great companies — Canadian or U.S. — than trying to guess currency levels.
Il existe plusieurs entreprises extraordinaires qui doublent leurs cours sur 5 ans.
Pour l'investisseur à long terme, se priver de les acheter ou de les conserver à cause d'un taux de change défavorable est une mauvaise décision. Rochon est un investisseur à long terme.
Pour un investisseur à court et moyen terme, l'effet du taux de change est une toute autre histoire.
Si je compare le graphique du titre de Suncor transigé au Canada avec celui transigé aux USA, voici ce que ça donne. Est-ce l'effet du taux de change?
http://www.flickr.com/photos/9094284@N03/23959954869/in/dateposted-public/
Désolée pour l'inconvénient mais c'est mon premier message.
Merci de votre indulgence.
Par contre, si vous suivez le lien, la différence entre les deux bourses est évidente.
https://chart.finance.yahoo.com/z?s=CADUSD=X&t=1y&q=l&l=on&z=l&a=v&p=s&lang=en-CA&region=CA
Est-ce que ça fait du sens?
chttps://www.flickr.com/photos/9094284@N03/24039870270/in/dateposted-public/
Je cherche à comprendre le mécanisme d’ajustement. .
https://www.flickr.com/photos/9094284@N03/24264564711/in/dateposted-public/
J’ai utilisé cette méthode cette semaine pour éviter de payer les frais de conversion de devises et j’ai pensé que de le redire pourrait permettre à certaines personnes d’y porter attention.
Je paie généralement 2%, ici cela ne m’aura coûté que 5$ pour 10 000$. La méthode s’appelle Norbert Gambit. Le principe est d’acheter un ETF en USD (ou CAD) parfaitement corrélé à la devise. Vous pouvez ensuite le convertir afin qu’il puisse être vendu en une autre devise. Votre conversion sera ainsi faite en évitant les frais habituels. J’ai personnellement utilisé DLR.U.TO, j’ai demandé à mon courtier de le « journal » pour qu’il devienne DLR.TO pour ensuite le vendre en Canadien.
Mon explication manque un peu de contenu, mais le principe est simple à comprendre. Je vous invite à faire quelques recherches google si jamais cela comblerait un besoin.
Je remet le lien explicatif :
https://norbertsgambit.com/
Personnellement, je n'avais pas de compte en USD avant tout dernièrement et le taux de change actuelle me gêne quelque peu. En même temps, je me dis que le dollar canadien risque de rester faible pour un bon bout de temps (pétrole) encore.
Je sais que la plupart des grands investisseurs affirment qu'il ne faut pas se préoccuper du taux de change et qu'à long terme, son impact est vraiment minime sur les rendements. Le marché canadien n'étant pas tellement bien diversifié, nous n'avons pas vraiment le choix de regarder de l'autre côté de la frontière de toute façon.
Dans mon cas, j'ai encore deux cibles canadiennes en ligne de mire (BAM.A et CSU), mais la majorité de mes prochains achats devront se faire du côté US.
Bref, j'aimerais connaître l'opinion des investisseurs expérimentés de ce forum sur l'importance du taux de change et vos stratégies de diversification US/CAD (pondération). À partir de quel taux de conversion êtes-vous moins à l'aise? Est-ce que vous vous fixez des limites? Ou est-ce vous vous en foutez totalement?
La majorité des revenus de BAM et de Constellation sont en dollars US. Essentiellement, tu achètes des actions en payant avec des dollars canadiens, mais les entreprises sous-jacentes reçoivent leurs revenus majoritairement en dollars US.
Dans la dernière conférence annuelle de Giverny, je crois qu'un des partenaires a eu l'occasion de poser la question à François Rochon (importance du taux de change). Comme il l'a déjà dit auparavant, il ne faut pas se priver de nos meilleures idées d'investissement parce que le taux de change est sous sa moyenne historique.... Ça serait l'fun que le dollar US soit moins fort mais au final, on ne doit pas trop s'en soucier.
Je voulais tout de même connaître l'opinion des membres du forum sur le sujet. Certains ont peut-être une vision différente.
Je dirais que cela dépend de ton horizon de placement, donc de ton âge. À l'âge que j'ai, je ne peux plus avoir une vision à long terme, à cause du décaissement. C'est pourquoi je me limite actuellement à environ 20% en US. Compte que le taux de change historique du $CDN a varié entre 62 cents et $1.10, 71 cents, c'est plutôt dans le bas de la fourchette.
Mais, avant toute chose, il faut être à l'aise avec sa stratégie de placement. Par exemple, aurais-tu des regrets si, d'ici 2 ans ou 3 ans, le $CDN remontait à sa moyenne historique, soit environ 80 à 85 cents. Ou encore davantage. Car le taux de change, c'est un mouvement de balancier très imprévisible.
J'ai fait une transaction de change quand le CAD était bas. Mon résonnement était le suivant : je paye 12% de plus que le taux de change d'avant la crise, mais une des compagnies que je veux acheter est 33% plus bas. En plus on ne sait pas quand le taux va remonter.
De toute façon, moi mes transactions de change sont toujours CAD vers USD. Tout ce qui est en USD va rester en USD pour 37 à 66 ans. Ça fait beaucoup de temps à fructifier.
Je trouve que le fait que ce soit le même nom ''dollar'' biaise notre perception, comme si c'était supposé être égal.
J'ai tiré la même leçon que MarioP mentionnait sur un autre fil : garder beaucoup de mon cash en USD à l'avenir. Il mentionnait que le taux cad baissait en temps de crise. Pour ma part, je réalise également que je préfère avoir mes REER en USD car en CELI je paie l'impôt américain sur le dividende. Donc à l'avenir, si j'ajoute du cash dans mes REER, je vais garder le Cash Reer en USD.
À la fin de la journée, tout repose sur ta sélection de titres. Le NYSE et le Nasdaq ont de loin le bassin le plus intéressant et diversifié de la planète. Et ça inclut des entreprises qui ne sont pas américaines et qui veulent être listés sur ces deux Bourses (par le biais d'un ADR ou d'une inscription régulière).
Pour trouver des grands succès, il faut chercher à l'endroit ou tu risques le plus de les trouver.
Honnêtement, il y a peu d'entreprises publiques vraiment intéressantes au Canada. En investissant "local", tu risques d'aboutir avec des titres qui sont de piètres investissement mais dont tu entends parler car ce sont des sociétés qui font parler d'elles dans la presse québécoise/canadienne. Ou par les firmes de courtage des banques canadiennes qui sont en charge de leur financement.... Il y a comme un biais de proximité.
En explorant le marché américain, on élimine ce biais de proximité et ce sont les histoires les plus intéressantes qui ont tendance à remonter à la surface. Bref, tu veux étudier des sociétés qui ont le potentiel d'être le prochain Google plutôt que perdre ton temps sur le prochain Savaria ou le prochain BioSyent.
Prenons l'exemple d'un 5 baggers sur 10 ans dans lequel tu investirais 10 000 US:
Achat (taux de change 1,4): 10 000 US = 14 000$ CAD
Après 10 ans (taux de change 1,2): 50 000 US = 60 000$ CAD
Ça donne un rendement de 15% composé malgré une variation de change très défavorable. Le taux de change t'a privé d'environ 2% de rendement. C'est une catastrophe quand ton placement de te rapporte 4% annuel mais c'est pas mal moins grave quand il te rapporte 15% annuel.
C'est plus rationnel selon moi de maximiser nos chances d'avoir un grand succès boursier que de se préoccuper du taux de change.
Et sur le plan macro, je pense que les chances sont minces que le dollar canadien gagne beaucoup de terrain sur la devise américaine de façon permanente. Les périodes de parité semblent avoir été causée par un prix du pétrole élevé combiné à une économie US qui sortait de récession. Ce n'est pas impossible que ça se reproduise mais je crois que ce sont des exceptions plutôt que la norme.
L'économie US est simplement beaucoup plus diversifiée, innovatrice et dynamique que la canadienne. L'économie canadienne est beaucoup trop dépendante du pétrole dans un monde qui s'en va vers les énergies renouvelables.
Il faut quand même faire attention avec ton argument, Phil. Car on peut aussi trouver des titres US qui semblent attrayants et qui se révèlent décevants.
Statistique qui à mon avis confirme (sur 4 mois, cela vaut ce que cela vaut) que le marché US n'est pas nécessairement garant d'un meilleur rendement.
Sur notre propre portefeuille 2020, avec des titres en grande majorité US choisis par 40 investisseurs qui pour plusieurs travaillent forts sur la recherche d'une valeur intrinsèque :
Rendement médian des portefeuilles : -14%
Rendement médian des titres : -14%
SPY (ETF SP500) : -11%
XIU (TSX60) : -14%
Comme quoi, en bourse, y en a pas de facile.
Quand on cherche au Canada, il est beaucoup plus difficile de trouver des belles compagnies. Par contre, on les connaît mieux et c'est aussi plus facile de les évaluer, dans ce qui se calcule mal, de par leur proximité. Quel Américain connaît GDI ? Quand un investisseur Américain a commencé à écouter ce que Alain Bouchard avait à dire? Quel investisseur Québécois ne connaît pas, par coeur, l'histoire de BRP et Bombardier ?
Pour le taux de change, à long terme, le taux de change est simplement un mouvement de balancier. Toutefois, pour les personnes qui décaissent, il faut garder à l'esprit selon moi que le $CDN est actuellement plutôt dans le bas de sa fourchette historique.