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The Outsiders : Eight Unconventional CEOs

février 2015 modifié dans Livres Vote Up0Vote Down
Je viens de terminer le livre "The Outsiders" après en avoir entendu parler à quelques reprises. C'est un bon livre qui garde le focus sur quelques idées simples et nous présente des CEO qui ne sont pas très connu malgré leur immense succès (à l'exception de Buffett).

Après avoir lu ce livre, je suis de plus en plus convaincu qu'un bon investisseur doit surtout se préoccuper des cash flows d'une société( la compagnie génère-t-elle vraiment du cash ?, et si oui, de quelle façon ?) et de l'efficacité de l'allocation de capital (est-ce que la cie investi le cash qu'elle génère rationnellement par la suite ?).

On peut obtenir le bénéfice net comptable et ses ratios dérivés (le PER, le PEG) en quelques secondes de recherche sur le net. S'intéresser aux cash flows et à l'allocation de capital demande une étude et une réflexion un peu plus approfondie sur un titre.

Bref, je suis en train de me de me demander si un investisseur le moindrement sophistiqué ne devrait pas se foutre complètement du bénéfice net et du ratio cours/bénéfice. Qu'en pensez-vous ?  

Réponses

  • 23 Réponses trié par Votes Date
  • juillet 2014 modifié Vote Up0Vote Down
    Le c/b me semble un autre element/ratio a regarder dans son contexte comme les autres. Les c/b, comme par exemple les ROE, sont peu comparables d'un secteur a l'autre. Je vais commander le livre. J'ai eu des bonnes references :)
  • Moi ce que j'ai retenu c'est que les bons gestionnaires de capital n'hésitent pas à agir de manière opportuniste voire même de manière «extreme» lorsqu'ils voient une opportunité intéressante. Bref, ils se foutent pas mal des conventions comme le titre le dit.
  • Plus que l'activité et la qualité de l'entreprise, c'est la qualité du capitaine qui fait avancer le bateau plus vite et surtout dans la bonne direction.

    Quand on voit ce qu'on fait tous ces outsiders, il aurait mieux valu embarquer avec eux.

    Respect particulier au "père" de ces outsiders : Henry Singleton
  • Tres bon livre, je l'ai lu 2 fois et demi.
  • Pour ma part, je n'ai jamais travaillé avec le PE pour mes valos, ne serait-ce que parce qu'il est relativement facile de manipuler le E. Si on réajuste le E pour avoir un FCF normalisé, la démarche prend tout son sens pour une société qui génère du cash. Après, on peut aussi créer de la valeur autrement (par exemple par cycles de conversion d'actifs) - mais si j'ai un business génère du cash, je vais sans doute le valoriser par son patrimoine et un multiple de son cash annuel généré.
  • Moi aussi je termine ce livre cette semaine et j'ai beaucoup aimé.  Quand je pense à des CEO de la trempe de ceux décrit dans le livre j'ai pas beaucoup de nom qui me viennent en tête. 

    -Alain Bouchard
    -Yves Desgroseillers
    -Richard Lord de Richelieu peut-être.
    -Les dirigeants de PRAA M. Frederckson et Stevenson.  Eux aussi me semble de bon allocateurs de capital. 
    -Prem Watsa?  Me semble que son étoile à pâli ces dernières années. 
    -Bob Dhillon de Mainstreet?  En tout cas le rachat d'action qu'il a fait en janvier 2009 était de toute beauté. Il avait racheté 24% des actions à 6,25$. 
    -Eddie Lampert  pourrait parfaitement correspondre à la description, reste juste à voir si il va créer de la valeur avec Sears ou si il s'est trompé.

    Avez-vous d'autres idées?
  • Stanley Ma
    Paul Desmarais

  • juillet 2014 modifié Vote Up0Vote Down
    Rene Goehrum
    Jonathan Goodman
  • Ça prend quand même un historique d'au moins 10 ans de performance supérieur à la moyenne, je crois qu'il est nettement trop tôt pour Rene Goehrum
  • février 2015 modifié Vote Up0Vote Down
    -Prem Watsa?  Me semble que son étoile à pâli ces dernières années.

    Je suis en réflexion sur son cas. J'ai une longue histoire avec Fairfax qui date de 1995. J'ai détenu ce titre de 1995 à 2001 pour un 10 baggers puis je l'ai racheté au plus bas en 2003 pour un autre 5 baggers. Présentement je cherche à me diversifier hors de l'amérique du nord et comme Fairfax est de plus en plus présente en asie c'est un moyen. Lorsque j'ai vendu Fairfax en 2011, je n'aimais pas leur hedge sur le s&p500 qui me semblait sous évalué. Toutefois je ne pense plus qu'il est sousévalué.

    Une autre option impliquant Watsa est le nouveau fonds indien qui sera géré par Fairfax (FIH-U). Comme il est originaire de l'inde, il devrait avoir une connaissance de la société et des contacts qui lui permettrons d'avoir des opportunités d'affaires intéressantes. La seule chose qui me retient est les frais de gestion de 1,5% plus 20% des gains dépassant 5%. Je suis confiant que ce fonds aura un rendement intéressant avant les frais mais la barre est haute après.  

  • Bref, je suis en train de me de me demander si un investisseur le moindrement sophistiqué ne devrait pas se foutre complètement du bénéfice net et du ratio cours/bénéfice. Qu'en pensez-vous ?  
    Je ne pense pas qu'on doit s'en foutre. Le ratio cours/bénéfices, une fois le bénéfices ajustés pour qu'il soit récurrent reflète le prix que tu paies. Pour certaines compagnies le prix que tu paies peut-être élevé pour d'autre non.

    Pour un investissement à long terme, le facteur le plus important est la durabilité de la compagnie et sa capacité de générer des marges élevées. Typiquement on regarde le marché potentiel du produit/service offert et on estime la croissance potentiel de la compagnies et le temps que ça lui prendra pour l'atteindre. Lorsque tu as un dirigeant du type de ceux décrit dans le bouquin, le marché devient énorme car il n'est pas défini par le produit vendu. L'avantage compétitif d'avoir un bon allocateur qui peut sortir de son domaine d'affaires primaire est énorme.

    Apple fait cela. Ils sont passé d'une compagnie de PC, à une compagnie de téléphone mobile, à distributeur de logiciel (App Store) à une compagnie de paiement et peut être plus (télé, auto). 
  • @MarioP ; Oui, je suis d'accord avec ce que tu dis. Mon point était surtout de mettre le focus sur le cash réel que génère une société et sur la façon dont elle le réinvestit. Le PE peut être très trompeur à cet égard.
  • J'aimerais lire un livre comme celui des "outsiders" de William Thorndike mais cette fois-ci, on traiterait des PDG qui ont essayé d'être des "outsiders" mais qui ont échoué lamentablement. Je suis convaincu que le livre serait aussi fertile (sinon plus) que la version originale. je me permet donc de vous poser ces deux questions:

    1) Quels sont les PDG qui ont eu un attitude d'outsiders mais qui ont échoué lamentablement. Quel est à votre avis la raison de leur échec?
    2) comment arrivez-vous à faire la différence, si cela un possible, entre un vrai outsider d'un autre qui est destiné à l'échec?
  • 1-John Sculley, ancien dirigeant de Pepsi devenu PDG d'Apple. pour avoir tassé Steve Jobs et de ne pas avoir été passionné pour les produits de la compagnie.

    2-mystère aussi dur à percer que le secret de la Caramilk.
  • 1-Eddie Lampert, pour être davantage un ingénieur financier qu'un passionné du commerce de détail

    2-Aussi séduisante soit elle, peut-être que la notion d'outsider n'est pas très pertinente. Il vaut peut-être mieux mettre l'emphase sur des dirigeants qui sont passionnés par leur domaine d'affaire. Des Alain Bouchard et des Stanley Ma plutôt que des Pearson et Lampert....
  • Chad Wasilenkof de Fortress Paper. Il a sous-estimé les risques des régulations internationales.
  • Merci Etienne, je l'ajoute également à ma wish list...
  • En fait ce qui m'intéresse, ce n'est pas tant d'en apprendre sur des PDG médiocres mais bien sur des PDG qui ont eu des idées très innovatrices, qui ont pensé vraiment à l'extérieur du cadre conventionnel mais qui se sont royalement planté. Bref, des gens qui ont les même caractéristiques que les outsiders mais pour lesquels les choses ont vraiment mal tourné!
  • Il me faudrait relire le livre pour voir si il y avait une définition précise de ce qu'est un "outsider". Si la principale caractéristique est de penser "en dehors de la boîte" et d'aller à l'encontre des conventions... c'est un peu problématique... car la plupart des ceo dans la liste ci-dessus étaient aussi des gens allant à l'encontre des conventions... 
  • Il me faudrait relire le livre pour voir si il y avait une définition précise de ce qu'est un "outsider". Si la principale caractéristique est de penser "en dehors de la boîte" et d'aller à l'encontre des conventions... c'est un peu problématique... car la plupart des ceo dans la liste ci-dessus étaient aussi des gens allant à l'encontre des conventions... 
    Si je me souviens bien:
    - Relativement jeune et a reçu ce mandat contre toute attente
    - N'a pas gravi les échelons de la compagnie avant d'arriver en poste
    - Focus massif sur l'allocation du capital / délégation d'une autre personne sur les opérations
    - Assez "contrarien" par rapport à la compétition
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