Il vient un moment dans la vie où on n’a plus de revenu d’emploi et on
doit vivre alors avec ses rentes et ses économies. Se pose alors le problème
complexe de quand et quoi retirer. Voyons les différentes sources de revenu.
Certains bénéficient d’une rente de retraite de leur employeur. Cette
rente débute habituellement le mois suivant le moment de la retraite. Si la
retraite survient avant ou après qu’on atteint l’âge de 65 ans, le montant de
la rente est réduit ou majoré.
Ceux qui ont contribué à la RRQ ont droit à une rente de la
RRQ, le montant de la rente étant en proportion des cotisations faites. On peut
prendre sa retraite et reporter à plus tard la rente de la RRQ. Pour chaque
mois de report, la rente est majorée de 0,6 %. Par exemple, en reportant de 20
mois la rente, le montant est majoré de 12 %. Il n’y a plus de majoration après
70 ans. Le report à 70 ans augmente la rente de 36 %.
Tout canadien, qu’il ait travaillé ou pas, a droit à la SV
(Sécurité de la vieillesse) en proportion du nombre d’années vécues au Canada
depuis l’âge de 18 ans. Un report de la rente augmente aussi le montant de 0,6
% par année, jusqu’à l’âge de 70 ans. Mais la rente est réduite ou annulée pour
ceux à revenu élevé. En 2020, la pénalité s’applique dès que le revenu excède
77 580 $, et il n’y a plus de rente pour ceux qui ont un revenu de plus de
126 058 $. Ces seuils sont indexés chaque année selon l’indice des prix à
la consommation. Si quelqu’un commence à toucher sa rente au premier semestre
de 2021, la pénalité est calculée en fonction des revenus de 2019. À partir de
juillet 2021, la pénalité est calculée en fonction des revenus de 2020.
Le REER doit être converti en FER et le CRI en FVR au plus
tard l’année de ses 71 ans. Les retraits sont obligatoires l’année suivant la
conversion, et au plus tard dès 72 ans. Il y a un montant minimum à décaisser
chaque année. C’est un pourcentage (qui augmente chaque année avec l’âge)
appliqué au solde au 31 décembre de l’année précédente. Il n’y a pas de maximum
pour le FER mais il y en a un pour le FRV. Ces décaissements sont des revenus
imposables.
Comme les décaissements des FER et FRV augmentent les
revenus, ils peuvent augmenter les pénalités appliquées à la SV. Voir l’article
suivant :
Il y a donc un calcul à faire afin de déterminer ce qui est
le plus avantageux, la bonification de la SV avec le décaissement du FER, ou
l’inverse si on pense que le rendement du REER sera supérieur à la bonification
de la SV.
Pour ce qui est de l’allocation des actifs dans le
REER/FER/CRI/FRV, la recommandation d’autrefois était que le pourcentage
d’actions dans le compte ne devrait pas dépasser 100 moins l’âge. Par exemple,
à 65 ans, on devrait avoir un maximum de 35 % du portefeuille en actions, le
reste étant en titres à capital garanti comme des obligations. Cette notion est
désuète, parce que cela dépend de la situation de chacun et aussi parce que les
obligations ne rapportent presque rien.
Il faut plutôt évaluer ce qu’on devra décaisser au cours des
prochaines années et investir le montant dans des titres à capital garanti. Ce
peut-être les montants à décaisser au cours des trois prochaines années, ou au
cours des cinq prochaines années si on veut être plus prudent. L’objectif est
d’éviter de devoir décaisser des titres fortement dépréciés (comme en 2009 et
en 2020). Le reste du portefeuille peut-être entièrement en actions, ce qui
procurera un bien meilleur rendement à long terme.
Comme titre à capital garanti, on peut opter pour les CPG
des marchés boursiers. Le capital est garanti ainsi qu’un rendement minimum
(légèrement inférieur aux CPG ordinaires). Mais selon l’évolution des marchés boursiers,
on peut obtenir un rendement beaucoup plus intéressant que celui des CPG
ordinaires. Ces CPG sont constitués de blue chips.
Évidemment la stratégie de décaissement dépends de nos sources de revenus.
Voici comment j'ai procédé.
J'ai établi le montant annuel que je voulais dépensé. (pt important : je l'ai toujours dépassé généreusement surtout à cause des travaux de rénovation).
Pour obtenir ce montant j'ai une petite pension de mon employeur, mon REER, mon CELI et des comptes non enregistrés. Je ne suis pas encore à l'âge de recevoir la RRQ ou la SV.
Tout mes actifs sont investis à 100% en actions et le seront tant que les obligations ne rapporteront pas 7 à 8%, ce qui est le rendement moyen des actions. Comme mes retraits sont moindre que 8% par année je ne prévois pas épuiser mon capital peu importe l'âge où je décéderai.
Mes principales préoccupations sont donc de minimiser l'impôt à payer et de ne pas avoir à vendre d'actions à un moment où le prix offert est inférieur à la valeur que j'estime juste.
Pour minimiser l'impôt, il faut savoir que le taux marginal augmente autour de 45 000$. J'essais donc d'avoir un revenu imposable autour de 45 000$ par année. Mon revenu de pension, mes retraits de REER et mes dividendes sont du revenu imposable, les retraits des CELI et des comptes non enregistré ne sont pas imposable. La partie plus difficile à gérer concerne les gains en capital des comptes non enregistré qui vont gonfler mon revenu imposable mais j'essais de les minimiser.
Pour ne pas avoir à vendre d'actions à un moment non opportun j'ai pensé à avoir l'équivalent de deux ans de besoins en obligations. Toutefois vu les bas taux d'intérêts j'ai préféré utilisé ma marge domiciliaire comme coussin de sécurité pour pouvoir, au besoin, retarder la vente d'actions.
Typiquement au début janvier je vends des actions pour rembourser le solde de la marge domiciliaire et la moitié de mes dépenses pour l'année suivante. Depuis 2015, j'ai retardé la vente de mes actions une fois, en janvier 2019. J'ai remboursé ma marge en avril seulement. En 2020 j'ai devancé la vente à cause des conséquence possible de la COVID.
J'essais de vendre des actions pour retrait une seule fois par année, surtout pour me simplifier la vie. Évidemment je fais des transactions à d'autre moment pour la gestion du portefeuille.
Bien qu'à 10 ans de ma retraite, je compte bien me baser sur la très simple règle du 4% pour décaisser mon portefeuille hors régimes publiques.
À partir d'une allocation d'actif 75/25, je vais retirer 4% la première année et ajuster ensuite en fonction de l'inflation pour les années subséquentes.
Pour les fluctuation de marché Je vais corriger de plus ou moins 5% le montant et puiser plus dans les obligations les mauvaises années.
On parle beaucoup de décaissement. Est-ce une bonne stratégie de prévoir des revenus de dividendes suffisants pour subvenir à ses besoins sans décaisser son capital?
Est-ce une bonne stratégie de prévoir des revenus de dividendes suffisants pour subvenir à ses besoins sans décaisser son capital?
Meilleure réponse possible : ça dépend :P
Un des gros danger de cette stratégie est qu'il n'y a aucune garantie que les dividendes seront toujours versées dans 6 mois - 1 an - 5 ans. Et la journée que la compagnie arrêtera de verser des dividendes, la valeur du titre va diminuer atrocement. Il existe donc un risque non négligeable. Et une entreprise qui verse trop aux actionnaires est une entreprise qui n'investir pas assez sur elle.
Oui les banques canadiennes sont dans des catégories a part, elles ont toujours maintenue et augmentés leurs dividendes mais ... le passé n'est pas garant de l'avenir et on est pas a l'abris d'une crise qui va tout changer.
Maintenant, ceci dit, une fois les calculs fais pour la majoration / crédit fiscal, ça serait une stratégie intéressante puisque ton capital resterait intact pendant que tu profite de la retraite. Oui bon tes héritiers auraient sûrement un méchant gain en capital lors de la succession mais ça, tu ne seras plus là pour ça (blague!)
Driveshoe c’est ce que j’aurais aimé. Toutefois les taux de dividendes sont tellement bas que ça prend plus de capital accumulé que j’en ai. Comme Teddy je retire moins que mon rendement annuel et le capital continue de s’accumuler.
Merci Marcky pour l'article. J'avais entendu parler de cette règle mais c'est vraiment bien expliqué dans l'article.
C'est fort intéressant de voir que ce ne sont pas les chutes boursières qui sont le pire ennemi du rentier mais plutôt l'inflation !
Les gens qui se sont retirés juste avant 1929-31 (et une baisse de 61%) ce sont mieux tiré d'affaire que ceux s'étant retirés juste avant 1973-74 (baisse de 37%). Ça semble illogique mais les premiers ont vécu une période de déflation (nécessitant donc moins de décaissement) dans les années 30 alors que les second ont subi les ravages de la forte inflation de la fin des années 70/début 80.
On parle beaucoup de décaissement. Est-ce une bonne stratégie de prévoir des revenus de dividendes suffisants pour subvenir à ses besoins sans décaisser son capital?
Ça peut sembler faire du sens à première vue mais je crois que c'est un peu artificiel comme raisonnement, presque de la comptabilité mentale.
La clé est d'éviter l'épuisement de ton capital. C'est ton rendement total (gain de capital+dividende) qui va te permettre (ou pas) d'éviter cet épuisement. La proportion de dividende dans ton rendement total n'a pas vraiment d'importance. Mieux vaut avoir un rendement total de 10% (avec zéro dividende) qu'un rendement de 8% (avec la moitié en dividende)
La fonction que je voyais pour les REER à la retraite est d'avoir une source de revenu lorsque le marché n'est pas favorable afin d'éviter de vendre des actions à bas prix.
J'ai eu ma réponse en relisant le fil de discussion, avoir les fonds pour durer deux ans en cas de baisse de marché.
Je n'avais pas encore pensé à une stratégie de décaissement pour la retraite car je ne suis pas rendu là. À priori, je voyais l'approche par dividende comme prudente, mais visiblement pas optimale. Bref, avec une approche basée sur le gain en capital, je peux voir la date de la retraite ou du ralentissement professionnel contrôlé plus proche que je pensais!
L’optimisation fiscale n’a jamais été un de mes dadas, je ne vire pas fou avec cela, mais en mode décaissement, je constate que ça devient un enjeu majeur. Merci de faire part de vos stratégies. Évidemment ç’est très relatif à chacun et à l’âge notamment.
Une bonne planification fiscale doit être faite tôt et non au moment du décaissement. Il est important de bien choisir les véhicules de placement en fonction des objectifs surtout s'ils ne sont pas tous au maximum.
J'aime bien l'idée de conserver 2 à 3 années de dépenses dans des placements sécuritaires non reliés à la Bourse à la retraite. Ça voudrait dire de 8 à 12% de son portefeuille en prenant comme base la règle du 4%.
C'est sûr que pour un bon stockpicker, c'est probablement plus optimal de rester le plus près possible du 100% en action... mais il faut aussi considérer l'aspect "sécurité psychologique".
J'ai l'impression que bien des retraités investis fortement en Bourse ont trouvé le mois de mars bien stressant et difficile. J'ai eu un exemple très triste de ça dans ma propre famille. C'est bien d'optimiser le rendement et la fiscalité mais il ne faut pas négliger d'optimiser aussi le côté "confort psychologique".
Depuis plusieurs années je fais partie des retraités (73
ans) dont le fonds de pension c’est un Ferr en actions boursières (beaucoup
avec dividendes), la RRQ , pension du federal , une petite pension Française. Vite
calculé RRQ , PV et pension Française me donne 1600$ mensuel , le retrait
obligatoire du Ferr 3300$ mensuel ce qui fait 4800$ mensuel , la pension Française
est non imposable (200$ mensuels), je rajoute
a ça certains revenus de transactions boursières qui viennent d’un portefeuille
marge auquel je ne rajoute rien , mais pioche dedans quand ça va bien et ne
retire rien quand ça va mal , c’est un peu comme un arbre dont je cueille les
fruits de bonnes et mauvaises années , le CELI quand a lui est au max et je
vais le convertir en ETF dividendes histoire de rajouter a mon revenu mensuel
en faisant des retraits de temps a autres..
Mon portefeuille est actuellement 35% mines d’or , je l’ai
baissé de 15% suite a la dernière hausse des minieres , cette partie a beaucoup
attenué la baisse du reste , je vais le baisser encore mais attends le moment
que je croirais opportun et sortir petit a petit.
j’ai commencé la
bourse fin des années 80 et ait toujours été dans les minières , des joies et
des pleurs j’en ai eu avec ce secteur mais dans l’ensemble ça a été le plus
payant , je suis parti de zéro a la bourse et sait lire un rapport 43101 , d’un
autre coté je n’ai jamais touché les pharmas et tres peu les petrolieres
Quand j’ai cessé toute activité , la première chose a été de
supprimer les dettes (un nettoyage de portefeuille en même temps pour les payer)
donc finir de payer la maison , le chalet et racheter la voiture a la fin de
son bail de 4 ans , il y a 2 ans nous avons revendu la maison et acheté
comptant un condo pas mal plus cher que la maison , la d’ici 2 ans ce sera la
vente du chalet (+-300k) ce qui va
rajouter au budget voyage / loisirs.
Ma femme a sensiblement le même revenu de retraite ce qui
nous permets de vivre confortablement et voyager pas mal.
Quand je vois tout ce qui se passe ds les CHSLD en ce moment
, je me dis que je suis aussi bien d’en profiter.
Mon pire coup , lors du crash techno en 2000 , j’avais
acheté 1000 actions AAPL que j’ai revendu pas trop longtemps après pour un gain
de +- 1$ , les avoir gardé avec les splits j’en aurais 14000 aujourd’hui (calcul personnel) juste la ma retraite
serait largement assurée.
Ainsi va la vie…. On ne peut vraiment pas parler d’optimisation
de revenu de retraite par contre , une chose sure je deteste les dettes et en
cas de malheur j’ai un certain coussin.
J'aime bien l'idée de conserver 2 à 3 années de dépenses dans des placements sécuritaires non reliés à la Bourse à la retraite. Ça voudrait dire de 8 à 12% de son portefeuille en prenant comme base la règle du 4%. (...) J'ai l'impression que bien des retraités investis fortement en Bourse ont trouvé le mois de mars bien stressant et difficile.
En même temps il y a la PV et la RRQ sur lesquels retomber en cas de baisse du marché, contrairement à quelqu'un de plus jeune. Je ne me rappelle plus combien ça donne, mais il me semble que c'est davantage que ce que je dépense. En plus techniquement quand je serai retraitée et âgée j'aurai une maison payée et un jardin. Si mes taxes sont pas trop chères ça devrait être correct.
C'est sûr qu'on est obligés de retirer des REER par contre à 71 ans et plus, donc possiblement vendre à un moment innopportun. Je pense que j'opterais pour garder des liquidités dans le FER pour les retraits, mais le CELI serait tout en actions. Le règlement pour le retrait minimal c'est en % par an? Je pourrais vendre vers janvier ou attendre plus tard dans l'année si innoportun.
D'ici mes 71 ans les règlements ont le temps de changer.
Ma stratégie de décaissement est la suivante: je retire de mon REER ce que j'ai besoin, lorsque durant l'année en cours les marchés sont haussiers (5% et plus). Sinon je retire du REER ce que j'ai besoin vers la fin de l'année et je le place en CELI ou compte non enregistré, et investi bien sûr, le temps que les rendements attendus se fassent. J'utilise si nécessaire ma marge de crédit hypothécaire pour patienter. Comme je travaille toujours 3 jours semaine, je fais attention au décaissement par rapport au revenu imposable (ne pas payer plus d'impôt au décaissement que l'impôt que j'ai reporté au moment de cotiser au REER). De cette manière tout mon capital disponible est toujours investi et j'ai suffisamment de marge de manoeuvre avec la marge pour patienter,si nécessaire quelques années. Pas de stress. Pour la PSV, je ne la retire pas car de toutes manières, je serais pénalisé, dépassant en travaillant le maximum de revenus admissible. Pour la RRQ, également reporté, je me pose toujours la question suivante. Est-ce que le fait de travailler à temps partiel, donc avec des revenus éventuellement inférieurs au maximum admissible, même si effectué après 65 ans, pourrait me désavantager dans le calcul et, paradoxalement, diminuer ma rente ? Si quelqu'un a la réponse, j'apprécierais.
Pour la RRQ, également reporté, je me pose toujours la question suivante. Est-ce que le fait de travailler à temps partiel, donc avec des revenus éventuellement inférieurs au maximum admissible, même si effectué après 65 ans, pourrait me désavantager dans le calcul et, paradoxalement, diminuer ma rente ? Si quelqu'un a la réponse, j'apprécierais.
Non, puisque le calcul de la rente ne tient compte que de tes X meilleures années. De mémoire, c'est les 35 meilleures années. Donc, ton revenu de 2020 ne sera juste pas inclus dans le calcul de la rente s'il ne surpasse pas ta 35e meilleure année. Avec la nouvelle bonification du RRQ, c'est certain que ta rente va augmenter au moins un petit peu.
une parti de ma vie,( l'étape 1), j'ai fait des économies pour investir, en vivant un peu en dessous de mes moyens.
(l'étape 2) Après plusieurs années, j'en suis venu à arrêter d'épargner car la valeur de mon ptf montait beaucoup plus par le rendement que par les injections d'argent de mon épargne.
J'en suis a l'étape 3, en profiter sans arrêter la croissance. Cela a débuté lorsqu'un montant que je garde pour moi antérieurement fixé à été atteint. La démarche est simple. Mon ptf prend 20k de valeur,sur le 20k je sort 10k pour impôt, 5k que je laisse en place pour la croissance du ptf et 5k pour en faire ce que je veut. Prochain retrait au prochain 20k de plus.
On s'entent que ce sera des sorti d'argent très inégales, qu'il ne faut pas attendre après ca pour vivre.
L'étape 4 sera lorsque mon ptf aura (si il se rend la) atteint un montant déjà décidé. Dans ce cas, toute hausse sera partager entre moi et le gouvernement.
Donc je ne parle pas de décaissement mais de retrait qui diminueront la croissance du ptf, jusqu'à l'arrêt complet de la croissance dès l'atteinte d'un montant que je juge plus que suffisant.
Mon fond de pension permet de payer tout mes besoins et base et un peu plus, mais sans plus.
Très intéressant pool, j'ai le même plan que toi avec la variante qu'il est basé sur mes besoins ponctuel de me gâter (voyages, hôtels, rénos et restos plus luxueux) plutôt que de ton 20 000$.
J'en étais aussi à l'étape 3 avant la correction. Je suis maintenant passé en dessous de mon montant fixé alors je suis retombé à l'étape 2, je ne retire plus.
Sauf que c'est pendant ma vie active. À ma retraite je veux aussi retirer du capital car pour moi investir c'est se priver un peu au début pour se payer beaucoup la traite plus tard. J'aimerais arriver à zéro sur mon lit de mort ce que je ne crois pas réussir à faire. Mes enfants je leur donne leur héritage tout au cour de leur vie au moment ou ca fait une différence (études et projets importants)
Bonne idée Phil d'avoir parti ce fil. Ont ne parle pas assez de décaissement et je crois que ca risque d'être la pire erreur de vie de la plupart des membres de ce forum.
Le décaissement, c’est un art. Plusieurs paramètres sont à prendre en compte et chaque cas est individuel. Si nous sommes plusieurs dans cette situation sur ce forum, on pourrait peut-être former un petit groupe privé. Cela nous permettrait de partager nos stratégies, dans le détail. Des personnes intéressées? L’année 2023 fut une année spectaculaire de redressement. Cela a permis d’effacer les pertes de 2022, et plus, pour la plupart d’entre nous, du moins je l’espère. Et, comme d’habitude, 2024 sera une boîte à surprise en bourse, seuls les économistes et prévisionnistes sachant ce qui nous attend. Début 2023, certains (dont François Trahan pour ne pas le nommer) prévoyaient une grosse correction. Compte tenu des gains que j’ai fait en 2023, je suis prêt.
Comme l’écrivait Nicolas Bérubé dans La Presse +, il y a eu 11 corrections de plus de 20% depuis les années 60, -35% en moyenne. Ça va bien finir par arriver et tous les prévisionnistes bearish auront alors leur jour de gloire.
Juste avant les fêtes j'ai décidé de tester des scénarios de décaissements de mes avoirs. J'ai trouvé le logiciel Excel de Planifretraite qui est Québécois et tient en compte l'optimisation fiscale et j'ai trippé sur l'exercice.
Il m'a permis de comprendre dans quel ordre de compte décaisser et à quel âge demander mes rentes. Il m'a aussi permis de trouver le montant que je peux décaisser pour arriver à zéro à 95 ans. (Comme par hasard ça arrive à 4,1%.)
Pour ce qui est des aléas de la bourse, j'ai décidé de les déjouer en ayant 5 ans de paiements cash dans un compte à intérêt élevé qui me verse actuellement 4,75%. Les années ou la bourse fera mal, ma réserve cash va simplement diminuer et se reconstituer dans les années normales. J'élimine ainsi la volatilité.
Je prévois prendre ma retraite dans 4 ans et mon plan se peaufine.
La strategie du decaissement dépends aussi si votre capital est en Ferr dans lequel vous avez des retraits obligatoires a partir de 71 ans (70 ?) dans mon cas cette année c'est aux environs de 6% du capital et ça va aller en montant , idéalement il faut que mes placements me rapportent le 6% + l'inflation , le montant est autogéré (je vis de mes placements depuis 24 ans cette année et il y a eu les bonnes/tres bonnes/mauvaises années) mais dans l'ensemble c'est bien allé je n'ai jamais fais le calcul d'être a zéro a 95 ans , ma peur est bien plus d'être malade un jour de quelque chose comme l'alzheimer (aucun cas dans la famille mais ça ne veut pas dire grand chose) , obligé de payer une fortune dans le privé et arriver a 90 ans sans une cenne..
Au prix ou sont les maisons , si on veut que nos petits enfants deviennent propriétaire il va bien falloir leur apporter une certaine aide pécuniaire , un autre poste budgetaire..
A date zéro problème , zéro dette et je voyage .. considérant que je suis dans les dernières années a en profiter vraiment .. jusqu'a quand ?? tous les espoirs sont permis
La règle du 4 % s'applique seulement pour les fonds non enregistrés. Pour les FERR et FRV, il y a un pourcentage minimum de retrait annuel. C'est 5,28 % à 71 ans et ce pourcentage augmente chaque année : 5,82 % à 75 ans, 6,82 % à 80 ans, etc. Si notre conjoint(e) est plus jeune, on peut appliquer le pourcentage applicable à son âge pour réduire le montant du retrait obligatoire.
La règle du 4 % s'applique seulement pour les fonds non enregistrés. Pour les FERR et FRV, il y a un pourcentage minimum de retrait annuel. C'est 5,28 % à 71 ans et ce pourcentage augmente chaque année : 5,82 % à 75 ans, 6,82 % à 80 ans, etc. Si notre conjoint(e) est plus jeune, on peut appliquer le pourcentage applicable à son âge pour réduire le montant du retrait obligatoire.
Ce «retrait minimum» n'a pas a être utilisé pour financer le coût de vie du rentier. Il peut par exemple être utilisé pour contribuer au CÉLI une année donnée ou simplement dans un compte de courtage imposable. Quand mes collègues font référence à la règle du 4%, on fait référence à la quantité d'argent nécessaire pour la vie courante. Évidemment, il faut prévoir l'impact fiscal d'un décaissement au REER/FERR qui prend une taxe sur le 4% en question.
On parle beaucoup de décaissement. Est-ce une bonne stratégie de prévoir des revenus de dividendes suffisants pour subvenir à ses besoins sans décaisser son capital?
En 2020 j’avais répondu que les rendements en dividendes étaient tellement bas que ça prenait trop de capital pour obtenir un revenu décent. Toutefois les taux ont beaucoup montés depuis ce temps. Aujourd’hui il est possible d’avoir un rendement de plus de 4% en dividende avec des titres relativement sécuritaire. Ma sœur m’a demandé de lui bâtir un tel portefeuille pour lui garantir un revenu minimum sans jamais devoir vendre de titre. Je lui ai fait en lui précisant que je ne croyais pas que c’est une stratégie qui devrait lui rapporter plua à long terme que d’avoir un portefeuille de croissance. Elle comprend mais elle désire prévilégier un revenu stable d’année en année.
Je lui ai construit un portefeuille de titres qui, au moment de l’achat des titres rapportait un rendement en dividende de plus de 4%. Quelques titres du portefeuille : les banques canadiennes (BNS rapporte le plus à plus de 6%), Exchange income trust, Enbridge, Brookfied Energy etc. Je lui ai dit que la majorité des dividendes devraient croître au rythme de l’inflation mais que d’ici 10 ans il était certain qu’il y aurait une coupure importante dans un de ses dividendes.
Elle a aussi un portefeuille de croissance dans son CELI qui pourrait lui permettre de compenser une perte de dividendes plus importante que celle que j’ai prévue.
En investissements, il existe toutes sortes de stratégies
gagnantes. Et quand on est rentier et qu’on doit décaisser, différentes
stratégies peuvent nous amener à décaisser sans heurts. Voici la mienne.
Une des questions importantes concerne ce qu’il faut vendre
pour décaisser de son FER. Pour ma part, j’ai choisi l’investissement à court
terme avec vente d’options d’achat couvertes pour une bonne partie de mon
portefeuille, le reste étant en investissement à long terme. Je ne pense pas
que la vente d’options d’achat couvertes convienne pour l’investissement à long
terme, mais pour le court terme, cela peut apporter des gains substantiels et
des liquidités pour les décaissements. De plus, ces options réduisent la
volatilité du portefeuille. Mon objectif n’est pas d’obtenir le meilleur
rendement possible, mais de protéger le capital et d’assurer des décaissements
sans perte.
Les primes perçues sur la vente d’options plus les
dividendes me permettent de décaisser sans avoir à vendre des actions. Je garde
des liquidités sous forme de CPG pour les décaissements des 12 prochains mois.
Cela m’a permis de passer à travers 2022 sans problème.
Je choisis évidemment toujours des prix de levée hors jeu
pour vendre les options d’achat. Si le cours de l’action n’a pas atteint le
prix de levée à l’échéance, je vends des options une nouvelle fois. Si le cours
monte plus haut, je dois céder mes actions. Cela fait un pincement au cœur
lorsque le cours s’envole bien au-dessus du prix de levée, mais souvent, ce qui
monte vite redescend. Dans 67 % des cas, les options expirent sans exercice, et
dans 33 % des cas, je dois céder les actions à un prix inférieur au marché à
l’échéance.
Exemple. J’ai acheté SJ le 12 mars à 74,32 $. Je dois céder
en avril à 76 $ alors que la clôture est à 80 $. Fin juillet, cela monte à 96$.
J’ai quand même fait un gain de 4,4 % (40,8 % annualisé). Le 18 novembre, je
rachète SJ à 68,35 $ et vends des options à échéance en décembre à un prix de
levée de 70 $. Cela me donne un gain de 5,1 % (60 % annualisé) pour cette
deuxième transaction.
On ne frappe pas un coup de circuit à chaque fois. En avril
2022, J’ai acheté CAE à 31,86 $. J’ai vendu des options dix fois. Finalement
j’ai crû bon m’en débarrasser pour miser sur une meilleure opportunité. J’ai
cédé à 26 $, pour un gain de 2 % (1 % annualisé). Autre cas, PBH. J’ai vendu
des options six fois et je suis toujours perdant. La société a fait beaucoup
d’investissements en capital pour la croissance future. Ces dépenses ont
déprimé les bénéfices et le marché a très mal réagi. Je conserve et j’en
achèterai probablement un autre lot fin décembre.
Le choix des titres se fait sur des sociétés bien établies
qui ne risquent pas de s’écrouler au cours des prochains mois, mais qui ne sont
pas nécessairement de bons choix pour l’investissement à long terme. Un bon
exemple est CTC.A. Ce commerçant vend beaucoup de produits saisonniers, et les
mauvaises saisons provoquent une baisse des bénéfices et une chute du cours de
l’action, ce qui donne une opportunité d’achat.
Pour la prise de position sur un titre, je m’inspire des
paramètres suivants : un prix inférieur au Fair Value de
Morningstar, un prix près du prix plancher des derniers mois, un oscillateur
près du plancher, tout en faisant attention aux fausses aubaines (value trap).
Avant d’acheter un lot d’actions, je m’assure que la prime perçue pour les
options procurera un gain annualisé de plus de 15 %.
Je maintien une liste d’une trentaine de sociétés
canadiennes et mon calendrier comprends la date de leur prochaine publication
de résultats trimestriels. Le marché a tendance à réagir très négativement dans
les heures qui suivent la publication de résultats sous les attentes, ce qui
offre des opportunités d’achat, qui peuvent être de courte durée.
La prochaine échéance des options est le 20 décembre. Je
devrai probablement céder BN et SJ. Sous mon radar : PBH et BLX.
Cette stratégie me permet de générer des gains supérieurs
aux décaissements et à l’inflation. Mais pour y parvenir, il faut faire des
transactions presque chaque mois, ce qui demande du temps. Les frais de
transactions sont minimes par rapport au portefeuille, et sont de 1,1 % par
rapport aux gains. Il n’y a pas de frais pour une option qui arrive à échéance
sans exercice.
Réponses
Il vient un moment dans la vie où on n’a plus de revenu d’emploi et on doit vivre alors avec ses rentes et ses économies. Se pose alors le problème complexe de quand et quoi retirer. Voyons les différentes sources de revenu.
Certains bénéficient d’une rente de retraite de leur employeur. Cette rente débute habituellement le mois suivant le moment de la retraite. Si la retraite survient avant ou après qu’on atteint l’âge de 65 ans, le montant de la rente est réduit ou majoré.
Ceux qui ont contribué à la RRQ ont droit à une rente de la RRQ, le montant de la rente étant en proportion des cotisations faites. On peut prendre sa retraite et reporter à plus tard la rente de la RRQ. Pour chaque mois de report, la rente est majorée de 0,6 %. Par exemple, en reportant de 20 mois la rente, le montant est majoré de 12 %. Il n’y a plus de majoration après 70 ans. Le report à 70 ans augmente la rente de 36 %.
Tout canadien, qu’il ait travaillé ou pas, a droit à la SV (Sécurité de la vieillesse) en proportion du nombre d’années vécues au Canada depuis l’âge de 18 ans. Un report de la rente augmente aussi le montant de 0,6 % par année, jusqu’à l’âge de 70 ans. Mais la rente est réduite ou annulée pour ceux à revenu élevé. En 2020, la pénalité s’applique dès que le revenu excède 77 580 $, et il n’y a plus de rente pour ceux qui ont un revenu de plus de 126 058 $. Ces seuils sont indexés chaque année selon l’indice des prix à la consommation. Si quelqu’un commence à toucher sa rente au premier semestre de 2021, la pénalité est calculée en fonction des revenus de 2019. À partir de juillet 2021, la pénalité est calculée en fonction des revenus de 2020.
Le REER doit être converti en FER et le CRI en FVR au plus tard l’année de ses 71 ans. Les retraits sont obligatoires l’année suivant la conversion, et au plus tard dès 72 ans. Il y a un montant minimum à décaisser chaque année. C’est un pourcentage (qui augmente chaque année avec l’âge) appliqué au solde au 31 décembre de l’année précédente. Il n’y a pas de maximum pour le FER mais il y en a un pour le FRV. Ces décaissements sont des revenus imposables.
Comme les décaissements des FER et FRV augmentent les revenus, ils peuvent augmenter les pénalités appliquées à la SV. Voir l’article suivant :
https://www.lapresse.ca/affaires/finances-personnelles/202001/18/01-5257375-videz-votre-reer-en-premier.php
Il y a donc un calcul à faire afin de déterminer ce qui est le plus avantageux, la bonification de la SV avec le décaissement du FER, ou l’inverse si on pense que le rendement du REER sera supérieur à la bonification de la SV.
Pour ce qui est de l’allocation des actifs dans le REER/FER/CRI/FRV, la recommandation d’autrefois était que le pourcentage d’actions dans le compte ne devrait pas dépasser 100 moins l’âge. Par exemple, à 65 ans, on devrait avoir un maximum de 35 % du portefeuille en actions, le reste étant en titres à capital garanti comme des obligations. Cette notion est désuète, parce que cela dépend de la situation de chacun et aussi parce que les obligations ne rapportent presque rien.
Il faut plutôt évaluer ce qu’on devra décaisser au cours des prochaines années et investir le montant dans des titres à capital garanti. Ce peut-être les montants à décaisser au cours des trois prochaines années, ou au cours des cinq prochaines années si on veut être plus prudent. L’objectif est d’éviter de devoir décaisser des titres fortement dépréciés (comme en 2009 et en 2020). Le reste du portefeuille peut-être entièrement en actions, ce qui procurera un bien meilleur rendement à long terme.
Comme titre à capital garanti, on peut opter pour les CPG des marchés boursiers. Le capital est garanti ainsi qu’un rendement minimum (légèrement inférieur aux CPG ordinaires). Mais selon l’évolution des marchés boursiers, on peut obtenir un rendement beaucoup plus intéressant que celui des CPG ordinaires. Ces CPG sont constitués de blue chips.
La retraite, ça se prépare.
Voici comment j'ai procédé.
J'ai établi le montant annuel que je voulais dépensé. (pt important : je l'ai toujours dépassé généreusement surtout à cause des travaux de rénovation).
Pour obtenir ce montant j'ai une petite pension de mon employeur, mon REER, mon CELI et des comptes non enregistrés. Je ne suis pas encore à l'âge de recevoir la RRQ ou la SV.
Tout mes actifs sont investis à 100% en actions et le seront tant que les obligations ne rapporteront pas 7 à 8%, ce qui est le rendement moyen des actions. Comme mes retraits sont moindre que 8% par année je ne prévois pas épuiser mon capital peu importe l'âge où je décéderai.
Mes principales préoccupations sont donc de minimiser l'impôt à payer et de ne pas avoir à vendre d'actions à un moment où le prix offert est inférieur à la valeur que j'estime juste.
Pour minimiser l'impôt, il faut savoir que le taux marginal augmente autour de 45 000$. J'essais donc d'avoir un revenu imposable autour de 45 000$ par année. Mon revenu de pension, mes retraits de REER et mes dividendes sont du revenu imposable, les retraits des CELI et des comptes non enregistré ne sont pas imposable. La partie plus difficile à gérer concerne les gains en capital des comptes non enregistré qui vont gonfler mon revenu imposable mais j'essais de les minimiser.
Pour ne pas avoir à vendre d'actions à un moment non opportun j'ai pensé à avoir l'équivalent de deux ans de besoins en obligations. Toutefois vu les bas taux d'intérêts j'ai préféré utilisé ma marge domiciliaire comme coussin de sécurité pour pouvoir, au besoin, retarder la vente d'actions.
Typiquement au début janvier je vends des actions pour rembourser le solde de la marge domiciliaire et la moitié de mes dépenses pour l'année suivante. Depuis 2015, j'ai retardé la vente de mes actions une fois, en janvier 2019. J'ai remboursé ma marge en avril seulement. En 2020 j'ai devancé la vente à cause des conséquence possible de la COVID.
J'essais de vendre des actions pour retrait une seule fois par année, surtout pour me simplifier la vie. Évidemment je fais des transactions à d'autre moment pour la gestion du portefeuille.
À partir d'une allocation d'actif 75/25, je vais retirer 4% la première année et ajuster ensuite en fonction de l'inflation pour les années subséquentes.
Pour les fluctuation de marché Je vais corriger de plus ou moins 5% le montant et puiser plus dans les obligations les mauvaises années.
La technique est bien expliquée ici:
https://www.forbes.com/advisor/retirement/four-percent-rule-retirement/
Meilleure réponse possible : ça dépend :P
Un des gros danger de cette stratégie est qu'il n'y a aucune garantie que les dividendes seront toujours versées dans 6 mois - 1 an - 5 ans. Et la journée que la compagnie arrêtera de verser des dividendes, la valeur du titre va diminuer atrocement. Il existe donc un risque non négligeable. Et une entreprise qui verse trop aux actionnaires est une entreprise qui n'investir pas assez sur elle.
Oui les banques canadiennes sont dans des catégories a part, elles ont toujours maintenue et augmentés leurs dividendes mais ... le passé n'est pas garant de l'avenir et on est pas a l'abris d'une crise qui va tout changer.
Maintenant, ceci dit, une fois les calculs fais pour la majoration / crédit fiscal, ça serait une stratégie intéressante puisque ton capital resterait intact pendant que tu profite de la retraite. Oui bon tes héritiers auraient sûrement un méchant gain en capital lors de la succession mais ça, tu ne seras plus là pour ça (blague!)
C'est fort intéressant de voir que ce ne sont pas les chutes boursières qui sont le pire ennemi du rentier mais plutôt l'inflation !
Les gens qui se sont retirés juste avant 1929-31 (et une baisse de 61%) ce sont mieux tiré d'affaire que ceux s'étant retirés juste avant 1973-74 (baisse de 37%). Ça semble illogique mais les premiers ont vécu une période de déflation (nécessitant donc moins de décaissement) dans les années 30 alors que les second ont subi les ravages de la forte inflation de la fin des années 70/début 80.
La clé est d'éviter l'épuisement de ton capital. C'est ton rendement total (gain de capital+dividende) qui va te permettre (ou pas) d'éviter cet épuisement. La proportion de dividende dans ton rendement total n'a pas vraiment d'importance. Mieux vaut avoir un rendement total de 10% (avec zéro dividende) qu'un rendement de 8% (avec la moitié en dividende)
La fonction que je voyais pour les REER à la retraite est d'avoir une source de revenu lorsque le marché n'est pas favorable afin d'éviter de vendre des actions à bas prix.
J'ai eu ma réponse en relisant le fil de discussion, avoir les fonds pour durer deux ans en cas de baisse de marché.
Je n'avais pas encore pensé à une stratégie de décaissement pour la retraite car je ne suis pas rendu là. À priori, je voyais l'approche par dividende comme prudente, mais visiblement pas optimale. Bref, avec une approche basée sur le gain en capital, je peux voir la date de la retraite ou du ralentissement professionnel contrôlé plus proche que je pensais!
C'est sûr que pour un bon stockpicker, c'est probablement plus optimal de rester le plus près possible du 100% en action... mais il faut aussi considérer l'aspect "sécurité psychologique".
J'ai l'impression que bien des retraités investis fortement en Bourse ont trouvé le mois de mars bien stressant et difficile. J'ai eu un exemple très triste de ça dans ma propre famille. C'est bien d'optimiser le rendement et la fiscalité mais il ne faut pas négliger d'optimiser aussi le côté "confort psychologique".
Depuis plusieurs années je fais partie des retraités (73 ans) dont le fonds de pension c’est un Ferr en actions boursières (beaucoup avec dividendes), la RRQ , pension du federal , une petite pension Française. Vite calculé RRQ , PV et pension Française me donne 1600$ mensuel , le retrait obligatoire du Ferr 3300$ mensuel ce qui fait 4800$ mensuel , la pension Française est non imposable (200$ mensuels), je rajoute a ça certains revenus de transactions boursières qui viennent d’un portefeuille marge auquel je ne rajoute rien , mais pioche dedans quand ça va bien et ne retire rien quand ça va mal , c’est un peu comme un arbre dont je cueille les fruits de bonnes et mauvaises années , le CELI quand a lui est au max et je vais le convertir en ETF dividendes histoire de rajouter a mon revenu mensuel en faisant des retraits de temps a autres..
Mon portefeuille est actuellement 35% mines d’or , je l’ai baissé de 15% suite a la dernière hausse des minieres , cette partie a beaucoup attenué la baisse du reste , je vais le baisser encore mais attends le moment que je croirais opportun et sortir petit a petit.
j’ai commencé la bourse fin des années 80 et ait toujours été dans les minières , des joies et des pleurs j’en ai eu avec ce secteur mais dans l’ensemble ça a été le plus payant , je suis parti de zéro a la bourse et sait lire un rapport 43101 , d’un autre coté je n’ai jamais touché les pharmas et tres peu les petrolieres
Quand j’ai cessé toute activité , la première chose a été de supprimer les dettes (un nettoyage de portefeuille en même temps pour les payer) donc finir de payer la maison , le chalet et racheter la voiture a la fin de son bail de 4 ans , il y a 2 ans nous avons revendu la maison et acheté comptant un condo pas mal plus cher que la maison , la d’ici 2 ans ce sera la vente du chalet (+-300k) ce qui va rajouter au budget voyage / loisirs.
Ma femme a sensiblement le même revenu de retraite ce qui nous permets de vivre confortablement et voyager pas mal.
Quand je vois tout ce qui se passe ds les CHSLD en ce moment , je me dis que je suis aussi bien d’en profiter.
Mon pire coup , lors du crash techno en 2000 , j’avais acheté 1000 actions AAPL que j’ai revendu pas trop longtemps après pour un gain de +- 1$ , les avoir gardé avec les splits j’en aurais 14000 aujourd’hui (calcul personnel) juste la ma retraite serait largement assurée.
Ainsi va la vie…. On ne peut vraiment pas parler d’optimisation de revenu de retraite par contre , une chose sure je deteste les dettes et en cas de malheur j’ai un certain coussin.
C'est sûr qu'on est obligés de retirer des REER par contre à 71 ans et plus, donc possiblement vendre à un moment innopportun. Je pense que j'opterais pour garder des liquidités dans le FER pour les retraits, mais le CELI serait tout en actions. Le règlement pour le retrait minimal c'est en % par an? Je pourrais vendre vers janvier ou attendre plus tard dans l'année si innoportun.
D'ici mes 71 ans les règlements ont le temps de changer.
je retire de mon REER ce que j'ai besoin, lorsque durant l'année en cours les marchés sont haussiers (5% et plus).
Sinon je retire du REER ce que j'ai besoin vers la fin de l'année et je le place en CELI ou compte non enregistré, et investi bien sûr, le temps que les rendements attendus se fassent.
J'utilise si nécessaire ma marge de crédit hypothécaire pour patienter.
Comme je travaille toujours 3 jours semaine, je fais attention au décaissement par rapport au revenu imposable (ne pas payer plus d'impôt au décaissement que l'impôt que j'ai reporté au moment de cotiser au REER).
De cette manière tout mon capital disponible est toujours investi et j'ai suffisamment de marge de manoeuvre avec la marge pour patienter,si nécessaire quelques années.
Pas de stress.
Pour la PSV, je ne la retire pas car de toutes manières, je serais pénalisé, dépassant en travaillant le maximum de revenus admissible.
Pour la RRQ, également reporté, je me pose toujours la question suivante. Est-ce que le fait de travailler à temps partiel, donc avec des revenus éventuellement inférieurs au maximum admissible, même si effectué après 65 ans, pourrait me désavantager dans le calcul et, paradoxalement, diminuer ma rente ? Si quelqu'un a la réponse, j'apprécierais.
une parti de ma vie,( l'étape 1), j'ai fait des économies pour investir, en vivant un peu en dessous de mes moyens.
(l'étape 2) Après plusieurs années, j'en suis venu à arrêter d'épargner car la valeur de mon ptf montait beaucoup plus par le rendement que par les injections d'argent de mon épargne.
J'en suis a l'étape 3, en profiter sans arrêter la croissance. Cela a débuté lorsqu'un montant que je garde pour moi antérieurement fixé à été atteint. La démarche est simple. Mon ptf prend 20k de valeur,sur le 20k je sort 10k pour impôt, 5k que je laisse en place pour la croissance du ptf et 5k pour en faire ce que je veut. Prochain retrait au prochain 20k de plus.
On s'entent que ce sera des sorti d'argent très inégales, qu'il ne faut pas attendre après ca pour vivre.
L'étape 4 sera lorsque mon ptf aura (si il se rend la) atteint un montant déjà décidé. Dans ce cas, toute hausse sera partager entre moi et le gouvernement.
Donc je ne parle pas de décaissement mais de retrait qui diminueront la croissance du ptf, jusqu'à l'arrêt complet de la croissance dès l'atteinte d'un montant que je juge plus que suffisant.
Mon fond de pension permet de payer tout mes besoins et base et un peu plus, mais sans plus.
J'en étais aussi à l'étape 3 avant la correction. Je suis maintenant passé en dessous de mon montant fixé alors je suis retombé à l'étape 2, je ne retire plus.
Sauf que c'est pendant ma vie active. À ma retraite je veux aussi retirer du capital car pour moi investir c'est se priver un peu au début pour se payer beaucoup la traite plus tard. J'aimerais arriver à zéro sur mon lit de mort ce que je ne crois pas réussir à faire. Mes enfants je leur donne leur héritage tout au cour de leur vie au moment ou ca fait une différence (études et projets importants)
Bonne idée Phil d'avoir parti ce fil. Ont ne parle pas assez de décaissement et je crois que ca risque d'être la pire erreur de vie de la plupart des membres de ce forum.
https://gpsmedici.ca/2024/01/11/retraite-la-regle-du-4-pour-cent-est-elle-toujours-valable/
L'étude de Morningstar:
https://www.morningstar.ca/ca/news/242658/will-the-4-rule-finally-be-accurate-in-2024.aspx
L’année 2023 fut une année spectaculaire de redressement. Cela a permis d’effacer les pertes de 2022, et plus, pour la plupart d’entre nous, du moins je l’espère. Et, comme d’habitude, 2024 sera une boîte à surprise en bourse, seuls les économistes et prévisionnistes sachant ce qui nous attend.
Début 2023, certains (dont François Trahan pour ne pas le nommer) prévoyaient une grosse correction. Compte tenu des gains que j’ai fait en 2023, je suis prêt.
Il m'a permis de comprendre dans quel ordre de compte décaisser et à quel âge demander mes rentes. Il m'a aussi permis de trouver le montant que je peux décaisser pour arriver à zéro à 95 ans. (Comme par hasard ça arrive à 4,1%.)
Pour ce qui est des aléas de la bourse, j'ai décidé de les déjouer en ayant 5 ans de paiements cash dans un compte à intérêt élevé qui me verse actuellement 4,75%. Les années ou la bourse fera mal, ma réserve cash va simplement diminuer et se reconstituer dans les années normales. J'élimine ainsi la volatilité.
Je prévois prendre ma retraite dans 4 ans et mon plan se peaufine.
La strategie du decaissement dépends aussi si votre capital est en Ferr dans lequel vous avez des retraits obligatoires a partir de 71 ans (70 ?) dans mon cas cette année c'est aux environs de 6% du capital et ça va aller en montant , idéalement il faut que mes placements me rapportent le 6% + l'inflation , le montant est autogéré (je vis de mes placements depuis 24 ans cette année et il y a eu les bonnes/tres bonnes/mauvaises années) mais dans l'ensemble c'est bien allé je n'ai jamais fais le calcul d'être a zéro a 95 ans , ma peur est bien plus d'être malade un jour de quelque chose comme l'alzheimer (aucun cas dans la famille mais ça ne veut pas dire grand chose) , obligé de payer une fortune dans le privé et arriver a 90 ans sans une cenne..
Au prix ou sont les maisons , si on veut que nos petits enfants deviennent propriétaire il va bien falloir leur apporter une certaine aide pécuniaire , un autre poste budgetaire..
A date zéro problème , zéro dette et je voyage .. considérant que je suis dans les dernières années a en profiter vraiment .. jusqu'a quand ?? tous les espoirs sont permis
Bonne retraite a ceux qui la prépare..
En investissements, il existe toutes sortes de stratégies gagnantes. Et quand on est rentier et qu’on doit décaisser, différentes stratégies peuvent nous amener à décaisser sans heurts. Voici la mienne.
Une des questions importantes concerne ce qu’il faut vendre pour décaisser de son FER. Pour ma part, j’ai choisi l’investissement à court terme avec vente d’options d’achat couvertes pour une bonne partie de mon portefeuille, le reste étant en investissement à long terme. Je ne pense pas que la vente d’options d’achat couvertes convienne pour l’investissement à long terme, mais pour le court terme, cela peut apporter des gains substantiels et des liquidités pour les décaissements. De plus, ces options réduisent la volatilité du portefeuille. Mon objectif n’est pas d’obtenir le meilleur rendement possible, mais de protéger le capital et d’assurer des décaissements sans perte.
Les primes perçues sur la vente d’options plus les dividendes me permettent de décaisser sans avoir à vendre des actions. Je garde des liquidités sous forme de CPG pour les décaissements des 12 prochains mois. Cela m’a permis de passer à travers 2022 sans problème.
Je choisis évidemment toujours des prix de levée hors jeu pour vendre les options d’achat. Si le cours de l’action n’a pas atteint le prix de levée à l’échéance, je vends des options une nouvelle fois. Si le cours monte plus haut, je dois céder mes actions. Cela fait un pincement au cœur lorsque le cours s’envole bien au-dessus du prix de levée, mais souvent, ce qui monte vite redescend. Dans 67 % des cas, les options expirent sans exercice, et dans 33 % des cas, je dois céder les actions à un prix inférieur au marché à l’échéance.
Exemple. J’ai acheté SJ le 12 mars à 74,32 $. Je dois céder en avril à 76 $ alors que la clôture est à 80 $. Fin juillet, cela monte à 96$. J’ai quand même fait un gain de 4,4 % (40,8 % annualisé). Le 18 novembre, je rachète SJ à 68,35 $ et vends des options à échéance en décembre à un prix de levée de 70 $. Cela me donne un gain de 5,1 % (60 % annualisé) pour cette deuxième transaction.
On ne frappe pas un coup de circuit à chaque fois. En avril 2022, J’ai acheté CAE à 31,86 $. J’ai vendu des options dix fois. Finalement j’ai crû bon m’en débarrasser pour miser sur une meilleure opportunité. J’ai cédé à 26 $, pour un gain de 2 % (1 % annualisé). Autre cas, PBH. J’ai vendu des options six fois et je suis toujours perdant. La société a fait beaucoup d’investissements en capital pour la croissance future. Ces dépenses ont déprimé les bénéfices et le marché a très mal réagi. Je conserve et j’en achèterai probablement un autre lot fin décembre.
Le choix des titres se fait sur des sociétés bien établies qui ne risquent pas de s’écrouler au cours des prochains mois, mais qui ne sont pas nécessairement de bons choix pour l’investissement à long terme. Un bon exemple est CTC.A. Ce commerçant vend beaucoup de produits saisonniers, et les mauvaises saisons provoquent une baisse des bénéfices et une chute du cours de l’action, ce qui donne une opportunité d’achat.
Pour la prise de position sur un titre, je m’inspire des paramètres suivants : un prix inférieur au Fair Value de Morningstar, un prix près du prix plancher des derniers mois, un oscillateur près du plancher, tout en faisant attention aux fausses aubaines (value trap). Avant d’acheter un lot d’actions, je m’assure que la prime perçue pour les options procurera un gain annualisé de plus de 15 %.
Je maintien une liste d’une trentaine de sociétés canadiennes et mon calendrier comprends la date de leur prochaine publication de résultats trimestriels. Le marché a tendance à réagir très négativement dans les heures qui suivent la publication de résultats sous les attentes, ce qui offre des opportunités d’achat, qui peuvent être de courte durée.
La prochaine échéance des options est le 20 décembre. Je devrai probablement céder BN et SJ. Sous mon radar : PBH et BLX.
Cette stratégie me permet de générer des gains supérieurs aux décaissements et à l’inflation. Mais pour y parvenir, il faut faire des transactions presque chaque mois, ce qui demande du temps. Les frais de transactions sont minimes par rapport au portefeuille, et sont de 1,1 % par rapport aux gains. Il n’y a pas de frais pour une option qui arrive à échéance sans exercice.