Je me rends compte lorsque je discute avec des investisseurs autonomes que nombreux sont ceux qui ont commencé à travailler très tôt à l'adolescence question d'avoir des revenus et ont compris très rapidement la «valeur de l'argent» dans leur vie.
À l'inverse, je connais plusieurs personnes du même âge que moi dont les parents refusaient qu'ils travaillent alors qu'ils étaient ado. Aujourd'hui, les plus dépensiers sont souvent ceux qui ne travaillaient pas à leur jeune âge.
Est-ce que vous faites la même constatation dans votre entourage? Est-ce que vous avez travaillé beaucoup lorsque vous étiez ado (ex. livraison de journaux comme Buffett...) ? Ceux qui sont parents, et-ce que vous encouragez vos jeunes à travailler ou au contraire, vous croyez que les jeunes ne devraient pas travailler...?
Réponses
Perso j'ai commencé à travailler à ... 7 ans. Je nourissais les poulets de mon père 2x par jours et il me donnait 20$ par été. Je nettoyais sa vanne de marde d'animaux qu'il transportait contre 2$ par fois. A 8 ans je faisais le gazon de ma grand-mère pour 25$ semaine et je peltais son entré de neige pour 2$ la shot. A 9 ans j'ai embarqué sur le tracteur ou je faisais quelque $ par champs. A 10 ans je cueillais des fraises pour 1,35$ le panier. A 11 ans je faisais des foins pour 8$ l'heure et ainsi de suite. Je n'ai jamais refusé un contrat ni d'heure sup. J'ai appris à épargné très tôt et je suis indépendant financier aujourd'hui.
J'allais dans une école privé à la ville et tous mes compagnons de classes étaient des enfants gâtés qui ne travaillaient pas. Je suis convaincu que la majorité est endetté ou juste financièrement. Je crois également que ces gens vont devoir travaillé jusqu'à 67 ans ou plus.
Aujourd'hui, j'ai peur de trop gâté mon fils et qu'il devienne comme les gens de mon école.
J'ai été un peu plus tardif que Sam, mais vers 11-12 ans je cueillais également des fraisons, enlever les roches des champs pour ensuite travailler dans un cantine, puis emballeur dans un épicerie, etc.
Je crois fermement que ça développe un regard différent face à l'argent étant donné qu'elle est 'gagnée' et non donnée. On achète ce que l'on peut acheter et non tout ce que l'on veut (façon de parler) Je n'ai pas encore d'enfant, mais je les encouragerai fortement à travailler (modérément étant jeune) tout en les aidant également à subvenir à leurs besoins comme l'éducation, etc. En tout cas, c'est mon point de vu!
Moi aussi j'ai commencé à travailler jeune. En 2e année j'ai vendu de l'eau dans le parc derrière chez nous quand il y avait des compétitions sportives. En 4e année avec un ami on vendait des bombes fumigènes, le "moat" de notre entreprise était de garder la recette des bombes secrètes . J'ai passé le journal de Montréal à partir de 12 ans ce qui fait qu'a 15 ans j'avais presque 6000$ de coté, que j'ai tout stupidement dépensé à 16-17 ans avec ma première auto. En 1989 c'était pas mal d'argent.
J'ai toujours essayé des petits commerces. Au CEGEP je vendais des cigarettes de contrebandes, ca me permettait de vivre en appartement en travaillant 1/2h par jour. J'ai été pompiste et livreur dans un PFK aussi pendant mes études. Une fois mon bac en administration terminé, je me suis lancé en affaire en m'achetant un dépanneur à 22 ans, je l'ai revendu quelques années plus tard. Aujourd'hui j'ai 39 ans et grâce à la bourse je suis financièrement indépendant.
Mes enfants seront fortement encouragés à travailler durant leurs études mais on verra le moment venu selon la situation. C'est sur que travailler permet d'apprendre la valeur de l'argent mais c'est pas tout.
J'ai dû travailler pour payer mes études malgré que j'avais droit aux prêts et bourses heureusement. L'éducation m'a sortie de la misère comme on dit.
J'essais de faire en sorte que mes enfants n'aient pas tout trop facilement. Pendant leurs études,iIls travaillent pour payer leurs sorties et dépenses même s'ils n'auraient pas besoin.
En parallèle j'ai aussi été un enfant qui a rien manqué... Une belle jeunesse à parcourir les arenas du Québec, un bateau pour skier, l'école privé et une famille extra. En viellissant je réalise qu'on part pas tous égaux dans la vie.
Ma mère m'a montré à épargner et j'avais ca dans le sang c'était un naturel. J'ai appris à 16-17 ans que 1000$ épargner de 20 à 30 ans équivalait à 65 ans au mème montant que 1000$ épargné de 30 à 65 ans. Je me rappel pas du taux d'intérêt mais l'important c'était l'important d'investir tôt.
Mais je connais des gens qui ont travaillé ici qui était 2 X plus travaillant que quiconque mais qui Flambait tous dans le jeu. Vraiment pathétique comme histoire.
Je crois davantage qu'on doit être génétiquement économe de nature pour apprécier les avantages à travailler pour s'enrichir.
Salut à vous, c'est un point intéressant. Personnellement, j'ai toujours voulu travailler le plus vite possible parce que je trouvais l'école quelque peu ennuyeuse, mais mes parents, étaient contre. Eux ont toujours pensé qu'il fallait privilégier les études, comme tout le monde en URSS. Du coup, à 12 ans, je me suis créé un source de revenu par arbitrage : j'allais acheter des CD pour PC en masse quand j'étais en Russie et les revendais à un multiple de leur prix, mais deux fois moins cher qu'en France. Pour tout vous dire, comme j'avais jamais eu ni utilisé un PC, je ne savais pas qu'ils n'étaient pas originaux :-(... Plus tard, j'ai travaillé autant que possible comme réceptionniste notamment ou en donnant des cours à domicile.
Je pense qu'avoir des expériences tôt à faible salaire est très formateur, parce que ça permet de se poser des questions et de prendre du recul par rapport à ce que l'on fait plus jeune. Quand vous arrivez sur le marché du travail à 25 ans, que vous ne gagnez pas pleins de sous malgré vos superbes études (très typique, en France en tout cas) et que vous commencez à te demander ce qui se passe, c'est sûr que c'est un désavantage (cela dit, mieux vaut tard que jamais ! Mais si vous avez un crédit issu de vos études, c'est plus dur de changer la direction du navire).
Peut être finalement que c'est le manque, ou plutôt le degré auquel on le ressent, qui pousse en à réussir dans l'investissement.
Pour ma part je me suis levé tous les matins à 5h30 durant mon secondaire et mon cegep pour passer les journaux j'ai aussi ramassé beaucoup de fraises l'été à 12 cents par casseau, j'ai fais du désherbage et créé une petite entreprise de tonte de pelouse durant quelques étés avec des amis. On était pas mal fier de celle là car on ne fournissait aucun équipement, on se pointait chez les gens pour tondre la pelouse avec leur tondeuse donc aucune dépense de capital pour commencer
Moi aussi j'ai été très gâté par mes parents mais je devais payer la moitié d'à peu près tout ce que j'avais. J'étais dans un programme d'études et hockey et je devais payer la moitié de tous les frais qui y étaient reliés. Je devais payer la moitié de mon linge. Mes dernières années au secondaire je me rappelle même avoir du payer une partie de mes frais de scolarité car c'était l'école privée...
Dés que j'ai commencé à avoir de l'argent, ma mère m'avait enseigné à acheter des obligations d'épargne du Québec.
Y'a t il des gens sur le forum qui n'ont pas eu à travailler étant jeune et qui ont tout de même développé de forts réflexes d'épargnants plus tard?
A 12 ans je gardais des enfants 3 a 4 fois semaine.
À 15ans je suis devenu vendeur dans un magasin de jouets, 17 emballeur et 19 vendeur chez FutureShop jusqu'à la fin de mes études. (C'était payant comme job d'étudiant). A 17 j'ai aussi lancé ma première business (Restoenligne.com)
À 24 ans j'achetais ma maison avec 20% cash. À 27 ans je lançais ma business de consultant dont toute ma famille (1 épouse et 2 enfants) sont dépendants financièrement.
Salut Valeurbourse,
Je pense que les vacances, c'est sacré dans énormément de familles en Europe. C'est une différence forte entre le vieux continent et le nouveau je pense, indépendamment du fait que sur ce forum il y a évidemment pas mal de personnes prédisposées à aimer l'argent et à vouloir en gagner.
Dans les familles moyennes d'Europe (j'entends hormis dans les classes les plus pauvres qui n'ont pas le choix... et encore... Je viens d'une famille vraiment pauvre et on m'a interdit de bosser jusqu'à ce que je quitte le cadre familial jusqu'à ma majorité), on a tendance à faire privilégier les études sur l'expérience. Du coup, un écureuil comme toi (surtout un écureuil prêt à investir ses économies), c'est une espèce rare par chez nous. La plupart seront très forts pour économiser quelques euros sur la bouffe ou sur quelques factures, mais de là à tenter quelque chose comme l'investissement ou créer une entreprise, ce sera très rare... Je pense que c'est une différence culturelle très forte entre l'Amérique et l'Europe (et même la Russie d'ailleurs). Si tu travailles quand t'es jeune, je me demande si ce n'est pas presque mal vu. Quand tu vas travailler sans faire d'études, pas mal de personnes penseront que tu es un peu idiot... Je ne parle même pas du cas où tu finis ta vie sans diplôme. Chez nos amis américains, travailler, c'est plutôt bien vu j'ai l'impression (je n'ai jamais été au Canada, juste aux US, mais d'après ce que je peux lire ici, j'ai le sentiment qu'au Canada, les personnes sont fières de bosser aussi et ne dénigrent pas les petits boulots).
JF, je comprends que le forum ne représente ni le Québec, ni le Canada, et je sais que les canadiens ne sont pas Etats-Uniens (dieu merci au passage, je suis contre l'uniformité des cultures) :-).
Simplement, il me semble, par rapport à ce que je connais des US et par rapport à ce que j'ai entendu par rapport au Canada, que le travail quand on est jeune est bien plus courant qu'en France, et surtout bien mieux considéré. Aux US, pas loin de 80% des étudiants essaient d'avoir un travail en plus de leurs études : en France, ce serait inimaginable... En même temps, vu le prix des études aux US, qui peuvent dépasser 100 000 $ par an, ça se comprend !
@ GP : Pour ce qui est de la richesse mal vue, je pense que c'est voulu par la politique... Il faut bien se faire élire par un électorat qui ne souhaite qu'une chose : que les autres paient pour eux, donc taxer les riches, qui seront forcément minoritaires où que l'on soit ! Simplement (ou peut être par démagogie), on oublie souvent que la pauvreté dans les pays développés est aujourd'hui tout à fait décente, et cela principalement grâce à ces pourris de riches qui créent des emplois (mine de rien, presque n'importe quel individu qui travaille peut avoir un chez soi avec de l'électricité... Et beaucoup pourront même s'offrir un smartphone et une belle TV. C'est quand même un énorme progrès !)
Ma belle famille a toujours dit: c qui qu'il a volé pour être riche de même? Encore les bons travailleurs je suis sur. Et les maudits riches !
Maintenant que leur fille fait partie du petit % des "riches" (mon épouse), ils se taisent... (Pas que je me considère riche mais si je regarde les études il semblerait que je fais partie de ce groupe...)
Bien d'accord avec toi Sergio. Comme le disait Yvon Deschamps: "Vaut mieux être riche et en santé que pauvre et malade."
Bref, c'est la méthode EVA appliquée à l'être humain!