J'ai toujours trouvé ironique que des gens qui critiquent la production de pétrole en Alberta et notre utilisation du pétrole (je suis d'accord avec cela dans une certaine mesure) ne critiquent jamais leur propre consommation de vols d'avion pour faire des voyages d'agréments plusieurs fois par années et sur de longues distances.
C'est un type de pensé très répendu dans certains milieu surtout intellectuel, on hais le pétrole, mais on va en Europe deux fois par année et dans le sud deux fois aussi...
C'est vrai que les gens qui volent en jet privés consomment beaucoup de pétrole mais pour les lignes régulières, c'est plus efficace que faire la même distance en automobile.
Évidemment le bilan carbone d'un vol d'avion n'est pas incroyable, mais ça ne représente que 2% des émissions de GES dans le monde au total.
Je pense que réduire mes émissions ailleurs me donnent le droit de faire un voyage, c'est mieux que ceux qui émettent comme des fous et voyagent tout le temps. Il y a toujours mieux, il y a toujours pire.
C'est vrai que les avions d'aujourd'hui offrent un meilleur rendement co2/km parcouru que les voitures. Ceci étant dit, si tu parcours 40000km d'avion par an, tu as quand même un impact non negligeable.
Effectivement, il faut se donner le droit de vivre sans toujours être hante par notre impact environnemental. A un moment donné, si on ne focusse que sur notre impact, on fait plus rien (je sais de quoi je parke!!). Il faut être conscient de son impact, mais aussi se permettre des activités plus polluantes, si ces activités sont en haut de notre liste de priorité. Pour moi, voyager est important et nécessaire pour mon équilibre mental, mais je m'arrange par compenser les émissions d'un voyage sur deux. Peut être qu éventuellement, chaque déplacement sera compense, qui sait!
Je n'ai rien contre les avions en soi. Je vais même peut-être éventuellement travailler dans cette industrie un jour au niveau de la comptabilité.
J'ai moi-même fait un voyage en avion en 2016 et je sais que la consommation de pétrole des avions est en amélioration constante depuis les dernières décennies selon ce qu'un expert en la matière m'a dit et j'imagine que cela va continuer.
Je ne suis pas un scientifique, loin de là, mais selon cet article, ce n'est pas tout à fait clair qu'un vol en avion serait moins polluant que la voiture. En fait si je lis bien, malgré le fait que l'article semble ambigu dans le passage sur les vols en avion à savoir si c’est le vol d’avion au complet (tous les passagers) ou le vol d’avion par personne; un vol d’avion transatlantique par personne (pas l'avion au complet) par année pourrait dans certains cas être aussi polluant que l'utilisation d'une voiture par une personne pour une année complète.
“For example, living car-free saves about 2.4 tonnes of C02 equivalent per year, while eating a plant-based diet saves 0.8 tonnes of C02 equivalent a year.”
Researchers found that avoiding one trans-Atlantic flight per year can save between 0.7 and 2.8 tonnes of C02 equivalent per year (depending on the distance travelled, amount of luggage on board and how many passengers on the flight) whereas recycling will typically only save 0.21 tonnes of C02 equivalent per year.
Parallèlement à la décroissance, une autre approche très intéressante est l'économie circulaire (par opposition à l'économie linéaire qui prévaut en ce moment: soit extraire les matières, produire, consommer et jeter). De ce que j'en sais, Apple est quand même bien avancé dans ce truc: l'entreprise aurait déjà même des robots pour défaire de vieux iphone pour récupérer les pieces et en refaire d'autres.
Débat très intéressant sur les ondes de Médium Large (radio canada) ce matin sur les impacts des riches VS les pauvres... Je pense que tous les points de vue étaient représentés, de Laure Waridel à Youri Chassin.
Je
pense que les progrès technologiques pourraient amener de la croissance
économique, mais de la croissance qui se ferait avec moins de ressources et des
gains de productivité qui amènerait de la déflation à long terme pour certains
biens et services.
Je
connais peu de choses sur l'énergie. Je crois qu'à part les progrès
technologiques, une croissance économique avec moins de ressources va dépendre
de l'accès à de l'énergie renouvelable à bas prix et je pense que l'on ne peut pas avoir la certitude que
sera la réalité à court terme.
Il y a quelques décennies, certains économistes prévoyaient qu'un jour nous
serions dans une société des loisirs. Warren Buffett a déjà affirmé quelques
choses comme : « Ne serait-il pas merveilleux si on avait seulement à peser sur un
bouton et toute l'économie fonctionnait.»
Le travail est la source de revenus principale de la majorité des personnes,
mais au-delà de ça il permet de combler des besoins d'accomplissement, de fierté
et de sociabilisation, etc. Je crois que la majorité des personnes souhaitent travailler, mais moins d'heures par semaine que ce qui est la norme aujourd'hui. Il est donc possible qu'on puisse passer
graduellement à long terme à une réduction du temps de travail sans ce que cela
affecte le niveau de vie.
Je suis parfaitement d'accord avec vous quant à Hydro-Québec. Je crois même
que le gouvernement devrait privatiser une participation minoritaire
d'Hydro-Québec. Le gouvernement pourrait transférer le produit de la vente dans
le fonds des générations. Cela permettrait de diversifier le risque
technologique.
Le problème ce sera ceux qui n’ aurons pu s’ adapter pour diverses raisons... espérons que le système saura s’ adapter adéquatement. Les événements actuels, montée du Populisme à travers le monde et les mouvements migratoires sont là pour nous le rappeler.....
Il y a un excellent livre à ce sujet qui a été écrit en 2012
Le travail est la source de revenus principale de la majorité des personnes,
mais au-delà de ça il permet de combler des besoins d'accomplissement, de fierté
et de sociabilisation, etc. Je crois que la majorité des personnes souhaitent travailler, mais moins d'heures par semaine que ce qui est la norme aujourd'hui.
Je crois que le besoin d'accomplissement est important et d'après ce que tu as écrit dernièrement tu es un bel exemple
Malheureusement la société a un gros problème à ce niveau. Par exemple au Québec savez vous qu'un commis qui place les bouteilles dans les étagères à la SAQ est payé plus qu'une éducatrice en garderie ou qu'une préposé aux bénéficiaire dans une maison de personnes âgées?
D'après vous quel est la profession qui remplis le mieux les besoins d'accomplissement des individus? Qu'est-ce qui est le plus utile à la société?
Il y a un problème quand on veut que ce qui est indispensable soit gratuit et que l'on peut demander des prix disproportionnés pour ce qui nous apporte du «plaisir» bien éphémère. À première vue tout le monde veut que ce qui est indispensable soit accessible à tous, moi compris. Cependant ces biens et services ne sont pas gratuits et les gens qui les dispensent manque de ressource et les travailleurs n'ont pas une rémunération proportionnelle à l'importance de leur travail.
Dans le futur, il pourrait y avoir une répartition du temps de travail de
façon à ce que plusieurs personnes puissent travailler un relativement
petit nombre d'heures.
Je pense que de comparer différents emplois en termes d'utilité pour la
société et de souhaiter une rémunération proportionnelle à l'importance du
travail n'est pas très utile, car il est impossible de quantifier l'utilité.
Plusieurs personnes aiment bien consommer les produits vendus à la SAQ et ça
aide beaucoup de gens à être plus heureux!
Je viens de lire Growth. C'est un peu aride comme livre, ça ressemble plus à une immense revue de littérature qu'autre chose, mais il y a de très intéressantes portions. Il est quand même fascinant de regarder la notion de croissance sous autant d'axes. Évidemment, on constate que la croissance à l'infini n'existe pas. Pas toujours claire comment ou pourquoi, mais dans tous les contextes il finit par y avoir un après la croissance.
C'était aussi bien ironique de lire cela pendant une pandémie, alors que mon livre parlait aussi de croissance exponentielle, de regarder des graphiques sur des échelles log, etc!
Trois constats que je me permets de mettre de l'avant ici:
-La notion que les économistes en général comprennent mal les enjeux reliés à l'énergie. Beaucoup de financier qui oublient qu'à quelque part, tout repose quand même sur des bases bio-physiques et que des contraintes existent dans nos systèmes complexes.
-La notion que nos économies numériques et du services reposent malgré tout justement sur des besoins en énergie et en ressource énorme, et qu'on a tendance à le négliger souvent.
-Finalement, je retiens beaucoup les discussions sur les changements démographiques. On en parle depuis longtemps, mais j'ai l'impression que la plupart des entreprises, des gouvernements et des individus ne comprennent pas à quel point le 21e siècle verra vieillir nos populations. Je n'investis pas sur des sujets macroscopiques, mais c'est important de réfléchir à voir si nos entreprises sont outillés pour être résiliantes et savoir s'adapter, et qu'est-ce qui peut les perturber. Et les changements à venir dans nos sociétés modernes seront majeures en regard de cet enjeu. Bref, ça m'a encore plus ouvert l'esprit sur les défis immenses que représenteront les changements démographiques.
Malheureusement la société a un gros problème à ce niveau. Par exemple au Québec savez vous qu'un commis qui place les bouteilles dans les étagères à la SAQ est payé plus qu'une éducatrice en garderie ou qu'une préposé aux bénéficiaire dans une maison de personnes âgées?
Tiens ce problème viens de nous péter dans la face. Et ça rejoint le point de JF sur le viellissement de la population
Réponses
Effectivement, il faut se donner le droit de vivre sans toujours être hante par notre impact environnemental. A un moment donné, si on ne focusse que sur notre impact, on fait plus rien (je sais de quoi je parke!!). Il faut être conscient de son impact, mais aussi se permettre des activités plus polluantes, si ces activités sont en haut de notre liste de priorité. Pour moi, voyager est important et nécessaire pour mon équilibre mental, mais je m'arrange par compenser les émissions d'un voyage sur deux. Peut être qu éventuellement, chaque déplacement sera compense, qui sait!
Je n'ai rien contre les avions en soi. Je vais même peut-être éventuellement travailler dans cette industrie un jour au niveau de la comptabilité.
J'ai moi-même fait un voyage en avion en 2016 et je sais que la consommation de pétrole des avions est en amélioration constante depuis les dernières décennies selon ce qu'un expert en la matière m'a dit et j'imagine que cela va continuer.
Je ne suis pas un scientifique, loin de là, mais selon cet article, ce n'est pas tout à fait clair qu'un vol en avion serait moins polluant que la voiture. En fait si je lis bien, malgré le fait que l'article semble ambigu dans le passage sur les vols en avion à savoir si c’est le vol d’avion au complet (tous les passagers) ou le vol d’avion par personne; un vol d’avion transatlantique par personne (pas l'avion au complet) par année pourrait dans certains cas être aussi polluant que l'utilisation d'une voiture par une personne pour une année complète.
http://www.lesaffaires.com/dossier/economie-circulaire-de-l-or-dans-les-dechets/proteger-l-environnement-en-creant-des-emplois-et-de-la-richesse/598245
http://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/medium-large/segments/panel/48219/environnement-faut-il-faire-payer-les-riches-waridel-vaille-brouillette-chassin
https://www.jasonhickel.org/blog/2018/9/14/why-growth-cant-be-green/
https://www.jasonhickel.org/blog/2018/9/21/allaying-noah-smiths-fears-about-a-post-growth-future
www.bloomberg.com/view/articles/2018-09-19/saving-the-planet-doesn-t-mean-killing-economic-growthLe livre est désormais sur ma liste! Je pense qu'il met le doigt sur bien des enjeux de ce siècle et je vois mal
Et le texte qui m'a amené à ceci: http://nymag.com/intelligencer/2019/09/greta-thunberg-climate-change-movement.html
Je pense que les progrès technologiques pourraient amener de la croissance économique, mais de la croissance qui se ferait avec moins de ressources et des gains de productivité qui amènerait de la déflation à long terme pour certains biens et services.
Je connais peu de choses sur l'énergie. Je crois qu'à part les progrès technologiques, une croissance économique avec moins de ressources va dépendre de l'accès à de l'énergie renouvelable à bas prix et je pense que l'on ne peut pas avoir la certitude que sera la réalité à court terme.
@Teddy
Il y a quelques décennies, certains économistes prévoyaient qu'un jour nous serions dans une société des loisirs. Warren Buffett a déjà affirmé quelques choses comme : « Ne serait-il pas merveilleux si on avait seulement à peser sur un bouton et toute l'économie fonctionnait.»
Le travail est la source de revenus principale de la majorité des personnes, mais au-delà de ça il permet de combler des besoins d'accomplissement, de fierté et de sociabilisation, etc. Je crois que la majorité des personnes souhaitent travailler, mais moins d'heures par semaine que ce qui est la norme aujourd'hui. Il est donc possible qu'on puisse passer graduellement à long terme à une réduction du temps de travail sans ce que cela affecte le niveau de vie.
Je suis parfaitement d'accord avec vous quant à Hydro-Québec. Je crois même que le gouvernement devrait privatiser une participation minoritaire d'Hydro-Québec. Le gouvernement pourrait transférer le produit de la vente dans le fonds des générations. Cela permettrait de diversifier le risque technologique.
https://www.amazon.ca/-/fr/Thomas-L-Friedman/dp/1250013747/ref=sr_1_1?__mk_fr_CA=ÅMÅŽÕÑ&crid=1QF14YSMMDYZB&keywords=lexus+and+the+olive+tree&qid=1581349386&sprefix=Lexus+and,aps,142&sr=8-1
Malheureusement je n'est pas trouvé de version française. Toutefois l'auteur a écrit d'autres livres sur le sujet qui sont disponibles en français.
Je crois que le besoin d'accomplissement est important et d'après ce que tu as écrit dernièrement tu es un bel exemple
Malheureusement la société a un gros problème à ce niveau. Par exemple au Québec savez vous qu'un commis qui place les bouteilles dans les étagères à la SAQ est payé plus qu'une éducatrice en garderie ou qu'une préposé aux bénéficiaire dans une maison de personnes âgées?
D'après vous quel est la profession qui remplis le mieux les besoins d'accomplissement des individus? Qu'est-ce qui est le plus utile à la société?
Il y a un problème quand on veut que ce qui est indispensable soit gratuit et que l'on peut demander des prix disproportionnés pour ce qui nous apporte du «plaisir» bien éphémère. À première vue tout le monde veut que ce qui est indispensable soit accessible à tous, moi compris. Cependant ces biens et services ne sont pas gratuits et les gens qui les dispensent manque de ressource et les travailleurs n'ont pas une rémunération proportionnelle à l'importance de leur travail.
@Teddy
Dans le futur, il pourrait y avoir une répartition du temps de travail de façon à ce que plusieurs personnes puissent travailler un relativement petit nombre d'heures.
Pour Hydro-Québec, j'ai trouvé une étude intéressante : http://cpp.hec.ca/wp-content/uploads/2019/01/PP-2017-04.pdf
@MarioP
Merci pour tes bons mots.
Je pense que de comparer différents emplois en termes d'utilité pour la société et de souhaiter une rémunération proportionnelle à l'importance du travail n'est pas très utile, car il est impossible de quantifier l'utilité. Plusieurs personnes aiment bien consommer les produits vendus à la SAQ et ça aide beaucoup de gens à être plus heureux!
C'était aussi bien ironique de lire cela pendant une pandémie, alors que mon livre parlait aussi de croissance exponentielle, de regarder des graphiques sur des échelles log, etc!
Trois constats que je me permets de mettre de l'avant ici:
-La notion que les économistes en général comprennent mal les enjeux reliés à l'énergie. Beaucoup de financier qui oublient qu'à quelque part, tout repose quand même sur des bases bio-physiques et que des contraintes existent dans nos systèmes complexes.
-La notion que nos économies numériques et du services reposent malgré tout justement sur des besoins en énergie et en ressource énorme, et qu'on a tendance à le négliger souvent.
-Finalement, je retiens beaucoup les discussions sur les changements démographiques. On en parle depuis longtemps, mais j'ai l'impression que la plupart des entreprises, des gouvernements et des individus ne comprennent pas à quel point le 21e siècle verra vieillir nos populations. Je n'investis pas sur des sujets macroscopiques, mais c'est important de réfléchir à voir si nos entreprises sont outillés pour être résiliantes et savoir s'adapter, et qu'est-ce qui peut les perturber. Et les changements à venir dans nos sociétés modernes seront majeures en regard de cet enjeu. Bref, ça m'a encore plus ouvert l'esprit sur les défis immenses que représenteront les changements démographiques.
https://www.sciencedaily.com/releases/2020/07/200715150444.htm
Et la pandémie a cet impact sur les Américains: https://www.bloomberg.com/news/articles/2020-07-29/coronavirus-pandemic-americans-aren-t-making-babies-in-crisis?utm_content=businessweek&utm_source=twitter&utm_medium=social&utm_campaign=socialflow-organic&cmpid=socialflow-twitter-businessweek
Il faudra voir à plus long terme.