C'était la question d'hier soir au 5 à 7. On a eu plusieurs réponses intéressantes.
En voici quelques unes de mémoire:
- les dividendes
- les rachats d'actions
- les calculs de ratios dans une feuille excel
- le timing (trouver le point d'entré idéal dans un titre)
Est-ce qu'on devrait rajouter des choses à la liste ?
Ça pourrait donner un fil intéressant si certains veulent élaborer sur les points ci-dessus ou y ajouter une idée.
Réponses
L’aspect que je trouve sur-évalué est que la demande ad vitam eternam de certains produits de consommation est une garantie de succes pour certains titres. On peut penser à proctor and gamble, coka cola ou Johnson and johnson
S'entêter à ne jamais vendre, même quand le prix défi toute logiique, seulement parce que sa religion dit qu'il ne faut jamais vendre
Pour moi l'investissement est lié aux business, qui sont liées à la consommation, qui sont liées à la vie humaine et la vie ne peut pas se résumer à un paquet de formules. C'est certain que je fais des calculs et que j'ai même l'intention d'en faire davantage, mais c'est une petite partie de l'analyse.
Je dirais que les rachats d'actions sont un red flag dans 95% des cas. Même pour les titres que l'on pourrait considérer comme sous-évalués.
Il faut revenir à la notion d'allocation de capital. Ce que je veux comme actionnaire, c'est une société avec beaucoup de possibilités de croissance et une direction talentueuse capable de saisir au maximum ces possibilités. Dans une telle situation, la chose la plus rationnelle est de réinvestir 100% du cash généré par le business dans les opportunités de croissance. Ce n'est certainement pas d'en utiliser une portion pour racheter ses propres actions...
Si une société préfère racheter ses actions par rapport à investir dans sa croissance, c'est peut-être qu'elle est dans un secteur où il n'y a pas beaucoup d'opportunité. Ou c'est peut-être que la direction n'a pas le talent ou l'ambition pour saisir ces opportunités. Dans les deux cas, c'est un red flag et je ne veux pas investir dans ce genre de compagnie.
Il y aussi l'idée que c'est rationnel de racheter des actions pour un titre sous-évalué. Si la sous-évaluation est temporaire, la société n'aura de toute façon pas beaucoup de temps pour racheter ses actions et ça risque d'avoir peu d'impact. Si la sous-évaluation est plus "constante", il faut se demander "pourquoi" ce titre est toujours chroniquement sous-évalué. Peut-être que la gestion de la compagnie est très moyenne, que la gouvernance soulève des doutes ou que la position concurrentielle n'est pas très forte... Bref, c'est sur les raisons profondes de la sous-évaluation que le management doit travailler (et que l'investisseur doit étudier). Encore là, le programme de rachat d'actions ne va pas sauver la compagnie. L'investisseur doit voir au-delà de l'écran de fumée des rachats d'action et peut-être constater qu'il est en face d'une société un peu médiocre...
Je concède qu'il existe quelques grandes compagnies qui nagent littéralement dans les cash flows (du genre Apple, Facebook, Microsoft, Berkshire) pour qui ça fait du sens de racheter leurs actions. Elles ont amplement d'argent pour financer leur croissance et la seule autre option pour l'argent restant serait de l'empiler à la banque. Mais c'est un club très sélect.
Bref, chers dirigeants, ne me retournez pas mon capital sous forme de rachats d'actions (ou de dividende). Ce n'est pas la raison pour laquelle je me suis associé avec vous !
Mon point de vue, c'est que notre travail comme investisseur est de trouver des dirigeants qui sont des "as" dans leur domaine. Si j'ai trouvé un "as" dans une business et que je lui ai confié une partie de mon capital, c'est dans le but qu'il exploite son talent au maximum pour le faire fructifier. Pourquoi voudrais-je qu'il me retourne une partie de mon capital ?
Recemment CSU nous a versé un dividende spécial. J’aurais aussi préféré qu’ils l’investissent. JPM et BAC vient d’annoncer d’importants rachats d’actions. Ces entreprises ont jugées qu’elles ont du capital excédentaire et le retourne aux propriétaires. Est-ce qu’elles ont vraiment de meilleure options dans l’interet des actionnaires ? J’en doute.
Conclusion : Moi aussi je préfère un ciel bleu perpétuel (compagnie en forte croissance avec haut ROIC qui réinvestis tout son capital) mais c’est rare que cela se produit. Le rachat d’action peut être très opportun et il est facile d’en évaluer le rendement. Perso je préfère la plupart de temps des rachats d’actions vs des dividendes à cause de l’aspect fiscal.
Un timing idéal est plus souvent qu'autrement de la chance.
Et la chance, ca existe.
Toutefois, l'égo nous pousse à se penser bon, alors que l'on a été tout simplement chanceux.
Il faut s'assurer que la compagnie ne rachète pas d'une main et en émet de l'autre.
Le nombre d'actions en circulation est un des métriques que je garde à l'oeil.
Personnellement, j'aime bien les rachats d'actions quand c'est bien fait et au bon moment. Ca m'apparait une façon moins risquée de faire augmenter les profits par
action.
Souvenons nous de Brault et Martineau qui a réussi à augmenter ses profits
par action pendant plusieurs années en rachetant régulièrement ses actions.
Dollarama a par contre racheter son stock quand il était à 25-30 fois les profits,
je n'aimais pas çà.
Je suis d'accord avec toi que ça peut être la chose la plus rationnelle à faire pour une direction qui ne voit pas beaucoup de possibilités de croissance. Des méga-financières comme JPM et BAC sont de bons exemples. Quand je parle d'idée surestimée, c'est en fonction du point de vue d'un investisseur, pas celui d'un dirigeant. Comme investisseur (et j'admet ne pas être un investisseur value), je veux une société qui applique son plan A (croissance de la business) et non son plan B (rachat d'action).
snowball a dit : Il y a des milliers de titres sur les bourses nord-américaine. Je suis confiant de pouvoir en sélectionner 15 à 20 qui misent d'abord sur la croissance. C'est vrai que c'est facile de mettre en place un programme de rachat d'actions et que c'est une info facile à trouver pour un investisseur. C'est pas pour rien que c'est devenu si populaire.
Les frais de performance.
A lire les échanges précédents, on en revient au style d'investissement dans lequel on se sent le plus confortable. Et ça, c'est très personnel.
Au bout du compte, on veut voir augmenter les profits futurs par action, certains se concentrent plus sur le numérateur (i.e les profits), d'autres sur le dénominateur (i.e le nombre d'actions).
En termes de baseball, certains aiment y aller pour la clôture. Ceux-ci seront parfois des héros, d'autres fois des zéros.
D'autres préfèrent faire contact avec la balle, y aller pour la moyenne. Ceux-là sont moins flamboyant, mais drôlement efficace.
NASDAQ + 22 % & S&P + 18.6 % après 6 mois en 2019 et si on regarde les rendements depuis 2009 .. c’est possible que l'idée la plus surestimée soit que c’est pas si difficile d’obtenir des meilleurs rendements que les ETF
Une opinion que j'ai entendue quelques fois dont j'estime qu'elle est un peu surestimée: Plus la part du marché qui est géré passivement augmente plus il sera facile de battre le marché.
j'ajouterais que le concept d'essayer d'estimer dans sa tête ce que le marché a escompté comme nouvelles macro-économique est très surestimé. On entend souvent ça ces jours-ci.
1. Le market timing
2. Cash is king
Également, l'idée que ça serait comme une défaite et que ça serait catastrophique si chaque année, voir chaque mois la valeur de ton portefeuille n'augmente pas.
Lors de cette journée, comme par magie, certains participants dans le marché souhaiteraient se débarrasser d'actions à des prix déprimés, alors que l'incertitude liée à la crise a fortement diminué.
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