Je suis pas d'accord avec ton affirmation que 9% n'est pas réaliste car 9% est le rendement annuel composé de la bourse à long terme. Cela signifie que ça inclus les hauts et les bas, tout autant que les années négatives, aussi pire qu'elles puissent l'être. Donc tant qu'a moi, c'est très réaliste. Même que c'est le plus réaliste que l'on puisse utiliser.
Dans mon exemple, j'ai utilisé un ratio de dette par rapport au capital de 80%, soit 4000$ de dette pour un équité de 5000$ (4000/5000 = 80%). Avant d'avoir un rappel de marge avec ce paramètre, il faudrait une baisse de la bourse de 42%. Et là on parle d'un ratio de 80% car500 pour être plus rentable que le CELI ça prend un ratio de 22% (1200$ de dette dans mon exemple de 5000$ d'équité) ou plus. Et même si on prend un ratio de 50%, soit 2500$ de dette pour 5000$ d'équité, il faudrait que la bourse baisse de plus de 56% pour avoir un rappel de marge. C'est arrivé une fois depuis 1926!
Des baisses du marché de plus de 30% c'est arrivé 4 fois depuis 1926, donc une fois au 23 ans. Deux autres fois aussi à environ 29%, donc au 15 ans si on inclus les 29%. C'est un risque que je suis prêt à assumer compte tenu du rendement supplémentaire et des avantages fiscaux afférents. Mais c'est vraiment une question de caractère et de tolérance aux risques, ce qui change beaucoup d'une personne à l'autre.
Je te met un graphique de 1926 à maintenant qui illustre l'historique des marchés baissiers du S&P500.
Tant qu'a moi, cela démontre l'inutilité des CELI. La seul utilité d'un CELI c'est pour les revenus d'intérêts ou pour les titres non marginable.
D'ailleurs, tant qu'a parler de rappel de marge, c'est pas agréable quand ça arrive mais c'est loin d'être un drame. Dans l'exemple plus haut, si la bourse doit baisser de plus de 42% avant d'en arriver à un rappel. Et ce sera un bien petit rappel de marge. Si cela se produit, ça signifie qu'il y a des aubaines incroyables sur le marché. Tu peux rajouter de l'argent ou vendre les titres les moins sous-évalués. Tu conserves le plus possible tes plus belles entreprises et tu rachètes progressivement sur la montée. C'est bien surfait le mythe voulant que le rappel de marge soit la fin de tout et que toutes les pertes sont à jamais.
Bien entendu, le mieux est d'utiliser la marge à un niveau prudent, un niveau qui minimise le risque tout en maximisant le rendement. C'est un niveau différent pour chacun.
En fait, si ma compréhension du fonctionnement d'un compte sur marge est bonne, je crois que ça prend plutôt une baisse de 36,5% du titre pour avoir un «margin call». En faisant l'hypothèse que la «maintenance margin» est de 30%. Le courtier veut que la partie équité représente, en tout temps, au moins 30% de la VALEUR DES ACTIFS (comme un emprunt hypothécaire). Dans le cas qui nous concerne, l'actif = les titres. Donc, si les titres plongent de 42%, tu te ramasses avec 24 400$ d'équité sur une valeur d'actif à 104 400$. C'est donc dire que l'équité représente donc seulement 23,37% de l'actif. Le courtier ferait un appel de marge.
En revanche, si les titres chutent de 36,5%, tu te retrouves avec un équité de de 34 300$ sur des titres qui valent maintenant 114 300$. L'équité représente alors 30% de la valeur de l'actif. Donc, tu évites de justesse le «margin call».
Je n'ai pas de compte sur marge et je n'ai aucune expérience en la matière. Cependant, le fil de discussion m'a donné envie de fouiller dans mes notes d'université pour me rafraîchir la mémoire. Merci pour ça hehe!
Très intéressant d'en apprendre sur votre expérience avec le compte sur marge (fiscalité, etc.). Même si comme P-O, je considère que ça fait beaucoup plus de sens d'avoir un collatéral qui n'est pas lié à la valeur marchande des actions. Quand tu regardes les conditions qui viennent avec le levier que t'offre le courtier, ça fait un peu peur. Du moins, ce n'est pas une base très solide avec laquelle tu peux être en totale confiance (le courtier peut changer les conditions comme bon lui semble).
Tu as tout à fait raison avec ton calcul, on dirait que j'ai eu une crampe au cerveau en prenant 30% de la dette et non de la valeur des actifs. C'est bien une baisse de 36.5% avant d'avoir un rappel de marge.
C'est intéressant cette discussion sur le risque qui est perçu d'une personne à l'autre. Pour moi un risque qui a une récurrence au 23 ans est tout à fait gérable. C'est un risque calculé, avec l'opportunité qui vient avec. Faut pas se mettre la tête dans le sable mais faut pas non plus ne pas regarder la récompense. C'est une relation risque rendement.
Je remets cette étude sur le levier que j'avais présenté ici en 2013:
Life-cycle investing and leverage: Buying stock on margin can reduce retirement risk.
Très intéressant, j'utilise également la marge pour investir. Depuis que je suis free-lance et que j’ai cofondé une startup en gaming, j’ai eu un changement de mentalité pour mes investissements. Je vois ça davantage sous l’œil « entreprenariat ». Le titre du forum sied à merveille...
Pour faire croître ton entreprise, tu as souvent recours à des emprunts et je suis très à l’aise (ma personnalité doit me le permettre également) d’emprunter un certain pourcentage pour faire croître plus rapidement mon portefeuille d’entreprises.
C'est intéressant cette discussion sur le risque qui est perçu d'une personne à l'autre. Pour moi un risque qui a une récurrence au 23 ans est tout à fait gérable. C'est un risque calculé, avec l'opportunité qui vient avec. Faut pas se mettre la tête dans le sable mais faut pas non plus ne pas regarder la récompense. C'est une relation risque rendement.
Je remets cette étude sur le levier que j'avais présenté ici en 2013:
Life-cycle investing and leverage: Buying stock on margin can reduce retirement risk.
Pat,
il n’y a pas que la fréquence d’un risque mais aussi sa sévérité lorsqu’il survient. Si l’emprunt est fait à des niveaux insoutenables avec le courtier et que l’investisseur n’a pas une grosse capacité d’épargne, ça peut causer des dommages importants à un portefeuille.
Si je comprends bien ... et j'insiste sur le si. Ta stratégie repose sur l'utilisation d'un fonds indiciel car ta stratégie, si elle devait reposer sur des titres, impliquerait des achats et ventes en cours de route qui grugerait beaucoup sur le rendement. Nous avons sur ce forum l'ambition de surpasser les indices en faisant du stockpicking. Et j'arrive à des résultats qui surpasse ton rendement avec 13% de rendement annuel dans un CELI. Oui, 4% de plus que les indices c'est ambitieux mais n'est-ce pas pour cela qu'on fait du stockpicking ?
Comparons des comparables! Imagine si tu fais 13% combien tu ferais avec du levier. Pour un investisseur de talent c'est encore plus probant comme résultat.
Ta stratégie repose sur l'utilisation d'un fonds indiciel car ta stratégie, si elle devait reposer sur des titres, impliquerait des achats et ventes en cours de route qui grugerait beaucoup sur le rendement.
Pour ma part ça fait 18 ans 1/2 que j'investis en bourse et que je fais cette stratégie, non pas avec des indices, mais avec les actions que je choisis. J'ai un rendement de 21% annuel composé (entre autre grâce au levier) depuis mes débuts en bourse vs le marché qui a fait 4.3% sur la même période. Pour le 4,3% de rendement du marché, cela n'inclus pas les dividendes.
De plus, malgré les quelques ventes et achats, grâce aux intérêts déductibles et aux pertes sur certaines actions, j'ai encore jamais payé d'impôts et je pense pas que j'en payerais avant longtemps encore. J'ai bien sur pas de CELI.
Si je parle de l'indice c'est pour pas se casser la tête, pour rendre la stratégie simple, et aussi parce que bien peu d'investisseurs réussissent à battre le marché à long terme.
j’ai eu un changement de mentalité pour mes investissements. Je vois ça davantage sous l’œil « entreprenariat ». Le titre du forum sied à merveille...
Pour faire croître ton entreprise, tu as souvent recours à des emprunts et je suis très à l’aise (ma personnalité doit me le permettre également) d’emprunter un certain pourcentage pour faire croître plus rapidement mon portefeuille d’entreprises.
Tu vois ça exactement de la même façon que moi. C'est peut-être cette mentalité d'entrepreneur qui fait peur à tant de gens. Les entrepreneurs ne jugent pas du risque de la même façon que la plupart de gens. Mes enfants disent que je suis un entrepreneur boursier d’ailleurs. Comme le titre du forum.
polangevin a dit : Si l’emprunt est fait à des niveaux insoutenables avec le courtier et que l’investisseur n’a pas une grosse capacité d’épargne, ça peut causer des dommages importants à un portefeuille.
C'est vrai, mais d'un autre coté j'ai déjà calculé pour mon portefeuille quel effet cela aurait eu avec le temps si je n'avais utilisé aucun levier, et le résultat est que je divise par 10 mon compte de bourse.
Quand ont fait les choses comme les autres, bien on obtient les mêmes résultats que les autres.
polangevin a dit : Si l’emprunt est fait à des niveaux insoutenables avec le courtier et que l’investisseur n’a pas une grosse capacité d’épargne, ça peut causer des dommages importants à un portefeuille.
C'est vrai, mais d'un autre coté j'ai déjà calculé pour mon portefeuille quel effet cela aurait eu avec le temps si je n'avais utilisé aucun levier, et le résultat est que je divise par 10 mon compte de bourse.
Quand ont fait les choses comme les autres, bien on obtient les mêmes résultats que les autres.
Je comprends très bien ton point. Tout n’est pas noir et tout n’est pas blanc. Quand il est question de prendre beaucoup de levier, je pense qu’il est important de mettre plusieurs bémols car beaucoup d’investisseurs débutants vont lire ceci et s’aventurer là-dedans à pieds joints malgré le fait qu’ils n’ont pas ton expérience ni ton jugement.
Bien d'accord, c'est pour ça que j'ai dit plusieurs fois que c'est pour les investisseurs expérimentés qui savent supporter les fluctuations de la bourse, pour vrai, pas juste sur papier!
J’ai une question. Quelle est la difference ou l’avantage entre emprunter sur une marge de crédit normale et emprunter auprès de son courtier? Je ne comprend pas pourquoi prendre le risque d’avoir un rappel de marge auprès de son courtier quand on peut emprunter sur une marge normale et ne pas avoir cet inconvénient Merci
La marge de crédit normale à une limite bien plus basse que celle dans ton compte marge. La banque va te prêter en fonction de ton salaire selon certains ratios de crédit. Donc tu auras jamais un montant de marge substantiel. Par contre la marge de ton courtier est en fonction de ton actif, donc tu n'es pas limité par ton revenu, tu peux emprunter beaucoup plus.
C'est certain qu'une marge sans recours est préférable, mais ça a ses limites.
Comme nous l'avons tous appris en troisième année au niveau des multiplications - et certains réappris en 2008 - une série de nombres positifs, si impressionnants soient-ils, s'évapore lorsque multipliés par zéro. L'histoire nous dit que l'effet de levier trop souvent produit des zéros, même quand il est employé par des gens très intelligents.» Warren Buffett
La dette semble très populaire durant cette période d’investissement. Soyons prudent avec la dette!
J'ai aujourd'hui 30 ans et ayant eu une vie assez tranquille, je dirais que
mes folies de jeunesse se résument à être investi sur marge au maximum de l'âge
de 19 ans à 25 ans. J'ai eu un grand nombre d'appels de marge. J'ai aussi eu une
perte de valeur relativement importante de mon portefeuille en une seule journée
en raison d'une forte concentration dans un titre qui avait fortement chuté.
J'ai aussi survécu à un bear market, soit celui de 2011. Si je n'avais pas investi
sur marge durant cette période, je serais pas mal moins riche aujourd'hui.
Je vais revenir écrire un message dans les prochains jours sur la façon dont
je souhaite utiliser la marge dans mon portefeuille dans le futur.
Pour faire suite à cette discussion très intéressante, j'aurais quelques questions à poser aux pros de l'investissement sur marge.. Si vous être assez aimables pour y répondre.
Je comprends assez bien le mécanisme de base (théorie) de l'achat sur marge mais n'ayant jamais utilisé ce type de compte, plusieurs éléments restent nébuleux pour moi. Je viens tout juste de lire un article sur le site de Charles Schwab (entreprise dans laquelle j'ai une prise de participation d'ailleurs) qui résume assez bien le concept et les «technicalités» afférentes au compte sur marge. Je n'envisage pas nécessairement m'ouvrir un compte sur marge, mais j'ai la ferme intention de me coucher moins niaiseux qu'hier hehe..
1. Sur les intérêts: «And there’s no set repayment schedule with a margin loan—monthly interest charges accrue to your account, and you can repay the principal at your convenience.». Et un peu plus loin dans l'article, on donne le conseil suivant: «Pay margin loan interest regularly.». À quelle fréquence payez-vous les intérêts sur la marge? Comment? À même l'encaisse de votre compte? À quel point vous laissez les intérêts s'accumuler?
2. Critères de qualification: Est-ce que le courtier doit faire une enquête de crédit (bilan personnel, etc.) avant d'autoriser l'ouverture du compte? Je présume que non puisque le collatéral = les titres acquis....?
3. Levier: Pour chaque ordre d'achat, tu peux choisir le niveau de marge que tu souhaites? Ex: J'achète 100 actions de Facebook et j'inscris le niveau de marge que je souhaite avoir sur la transaction (jusqu'à concurrence de 70% debt, 30% equity)? Pour chaque transaction, je choisis le niveau de marge que je veux au moment de compléter l'ordre d'achat? Au final, tu choisis le ticker, le nombre d'actions que tu veux acheter, et le niveau de marge que tu veux avoir et bingo?
4. «An example: Assume you own $5,000 in stock and buy an additional $5,000 on margin, resulting in 50% margin equity ($10,000 in stock less $5,000 margin debt). If your stock falls to $6,000, your equity would drop to $1,000 ($6,000 in stock less $5,000 margin debt). If your brokerage firm’s maintenance requirement is 30% (30% of $6,000 = $1,800) you would receive a margin call for $800 in cash or $1,143 of fully paid marginable securities ($800 divided by (1-.30) = $1143)—or some combination of the two—to make up the difference between your equity of $1,000 and the required equity of $1,800.»
Je ne comprends pas le 1143$ of fully paid marginable security. Pourquoi pas 800$ of fully paid marginable security? Que ce soit 800$ de cash ou 800$ de stock, c'est 800$ d'équité, non? Pouvez-vous m'expliquer le concept de réponse à un appel de marge par la vente de titres en portefeuille? À l'aide d'un exemple si possible («When you receive a margin call, your brokerage firm will ask that you immediately deposit more cash or marginable securities into your account to meet the minimum equity requirement.»).
1. Sur les intérêts: «And there’s no set repayment schedule with a margin loan—monthly interest charges accrue to your account, and you can repay the principal at your convenience.». Et un peu plus loin dans l'article, on donne le conseil suivant: «Pay margin loan interest regularly.». À quelle fréquence payez-vous les intérêts sur la marge? Comment? À même l'encaisse de votre compte? À quel point vous laissez les intérêts s'accumuler?
Les intérêts sont payables 1 fois par mois. Le 16 du mois normalement. Je laisse les intérêts être payés par la marge. Donc le montant d'intérêt se rajoute au montant de ma dette sur marge. Je les laisse s'accumuler indéfiniment, jamais je rembourse.
2. Critères de qualification: Est-ce que le courtier doit faire une enquête de crédit (bilan personnel, etc.) avant d'autoriser l'ouverture du compte? Je présume que non puisque le collatéral = les titres acquis....?
Les différents courtiers que j'ai eu avec le temps ont toujours fait une enquête de crédit à l'ouverture d'un compte marge.
3. Levier: Pour chaque ordre d'achat, tu peux choisir le niveau de marge que tu souhaites? Ex: J'achète 100 actions de Facebook et j'inscris le niveau de marge que je souhaite avoir sur la transaction (jusqu'à concurrence de 70% debt, 30% equity)? Pour chaque transaction, je choisis le niveau de marge que je veux au moment de compléter l'ordre d'achat? Au final, tu choisis le ticker, le nombre d'actions que tu veux acheter, et le niveau de marge que tu veux avoir et bingo?
Tu peux pas choisir le niveau de marge pour chaque achat. C'est une marge sur l'ensemble du compte. La marge est calculée titres par titres en fonction de leurs marginabilités, la somme de la marge de chaque titre fait la marge total disponible du compte.
4. «An example: Assume you own $5,000 in stock and buy an additional $5,000 on margin, resulting in 50% margin equity ($10,000 in stock less $5,000 margin debt). If your stock falls to $6,000, your equity would drop to $1,000 ($6,000 in stock less $5,000 margin debt). If your brokerage firm’s maintenance requirement is 30% (30% of $6,000 = $1,800) you would receive a margin call for $800 in cash or $1,143 of fully paid marginable securities ($800 divided by (1-.30) = $1143)—or some combination of the two—to make up the difference between your equity of $1,000 and the required equity of $1,800.»
Je ne comprends pas le 1143$ of fully paid marginable security. Pourquoi pas 800$ of fully paid marginable security? Que ce soit 800$ de cash ou 800$ de stock, c'est 800$ d'équité, non? Pouvez-vous m'expliquer le concept de réponse à un appel de marge par la vente de titres en portefeuille? À l'aide d'un exemple si possible («When you receive a margin call, your brokerage firm will ask that you immediately deposit more cash or marginable securities into your account to meet the minimum equity requirement.»).
Dans l'exemple plus haut suite à la baisse, tu te ramasses avec un compte qui a 5000$ de dette pour un actif de 6000$, donc 1000$ d'équité pour 5000 de dette. 1000$/6000$ donne un rapport equité/dette de 0,16666 alors que le minimum pour ne pas avoir de rappel de marge est de 0,3 ou 1800$ dans le cas présent. Tu dois donc soit ajouter 800$ cash dans ton compte ou vendre des titres pour rétablir ton ratio à 0,3.
Pour vendre des titres pour rétablir ton ratio de 0,3:
Tu as 1000$ d'équité qui doit représenté 30% de l'actif. Donc 1000$ d'équité peut supporter un compte avec un actif de 3333,33$. (1000/0,3). Ton compte a un actif de 6000$ et tu dois arriver à un actif de 3333,33$, donc tu doit vendre 6000-3333=2667$. Pour rétablir ton ratio à 0,3 d'équité tu dois vendre pour 2667$ de titre dans ton compte marge. Ta nouvelle dette sera de 5000$-2667$=2333$. Tu as donc 2333$ de dette plus ton 1000$ d'équité restant pour un actif total de 3333$. Ton 1000$ d'équité vaut 30% de ton actif de 3333$.
Dans ton exemple avec le 1143$, le calcul est le suivant: Tu as 1000$ d'équité qui supporte 6000$ d'actif. Tu ajoutes un titre d'une valeur de 1143, alors tu as maintenant un équité de 2143$ pour un actif de 7143$. Ton équité de 2143$ représente 30% de ton actif de 7143$. 2143/7143=0,3. C'est pour cela que tu dois ajouter plus que 800$, parce que ton actif augmente, alors l'équité requis pour le 0,3 augment aussi.
En passant, cette situation ne se produira jamais subitement dans un compte marge avec une diversification raisonnable ou avec un ETF copiant le marché. Tu auras le temps de voir venir si une baisse de 40% se produit. Chaque jour ton compte baisse un peu plus, se rapprochant du seuil de rappel. C'est comme le supplice de la goutte! Alors tu vends régulièrement peu à peu, ce qui est un peu moins pire.
Merci beaucoup @Patofthepig! C'est très clair! En ayant la réponse au point 3, c'est facile de comprendre ta réponse au point 4. Mieux qu'un cours universitaire ce forum
Merci beaucoup @Patofthepig! C'est très clair! En ayant la réponse au point 3, c'est facile de comprendre ta réponse au point 4. Mieux qu'un cours universitaire ce forum
Lorsqu'il s'agit d'investissement, il y a beaucoup de choses qui sont mieux qu'un cours universitaire!
@polangevin indeed . Depuis une couple de mois, je regarde du coin de l'oeil les livres CFA level 1 que j'ai sur mon bureau. J'ai bien peur de ne pas être capable de passer au travers si je retrouve la même bullshit que j'ai appris à l'uni. Au pire, ça va être une attisée de poêle un peu plus cher que d'habitude
C’est pas la même bullshit qu’à l’uni le CFA, c’est plus difficile Je me suis classée parmi les meilleurs pour le 1er mais j’ai trouvé ça difficile quand même. C’était quand meme intéressant à lire, mais rendu au 3e je suis un peu tannée. J’ai pris les vrais livres donc c’est 2 fois plus long, mais recommandé pour les examens 2 et 3. J’avais raté les calculs d’appels de marge d’ailleurs et je me disais justement en lisant les réponses de Patof que son explication était plus claire. Ce serait aussi plus formateur pour moi d’avoir une vraie marge que de faire un calcul théorique.
En lisant cette conversation plus tot cette semaine, Je trouvais le concept vraiment intéressant avec une marge hypothécaire. Par contre en y réfléchissant je réalise que le fait d’avoir une maison est désavantageux pour bien des gens (je pense aux 30% des foyers composés d’une personne seule). C’est quasiment ton propre argent que tu empruntes, si j’achetais une maison et prenait une marge dessus par la suite il me faudrait tout de même 20% de capital et payer les taxes municipales, l’entretien et davantage d’assurances et chauffage (équivalent dans bien des cas à mon loyer). C’est aussi beaucoup de temps pour l’entretien et les rénos. C’est une super bonne stratégie par contre pour ceux qui ont déjà une maison avec de l’équité ou ceux qui ont absolument besoin d’une maison. Je garde la stratégie en tête pour si un jour j’ai une propriété à revenus ou que j’ai vraiment besoin d’une maison unifamiliale.
J'ai un compte sur marge depuis plus de 10 ans. Depuis 2013, j'ai un compte chez Interactive
Brokers, car ce sont eux qui offrent les conditions les plus avantageuses pour
les comptes sur marge, et ce par une marge importante.
Pour ce qui est du CELI, comme je ne pense pas qu'une personne souhaite
utiliser son compte sur marge au maximum, une personne pourrait avoir un compte
sur marge et un compte CELI et viser un ratio d'endettement global pour les deux
comptes. Elle aurait bien sûr un ratio d'endettement plus élevé dans son comte
sur marge que si c'était son seul compte ce qui augmenterait les chances d'avoir
un appel de marge, mais elle pourrait bénéficier de la fiscalité plus
avantageuse du CELI.
D'ailleurs pour ce qui est de la fiscalité. Il est bien sûr avantageux de
déduire les intérêts sur un compte sur marge. Cependant dès que l'on fait un
retrait dont le produit est utilisé pour d'autres choses que faire des
placements susceptibles de générer des revenus, le compte devient contaminer et
on ne peut plus y déduire les intérêts. De mon côté, j'ai donc deux comptes sur
marge. Soit un compte avec lequel je déduis mes intérêts et dans lequel je n'ai
jamais fait de retraits et un compte dont je ne déduis pas mes intérêts et dans
lequel je fais des retraits qui servent entre autres à payer mes impôts.
Il est possible qu'un jour je n'aie plus assez d'argent dans le compte que
j'utilise pour payer mes impôts et que je doive contaminer mon compte. Dans ce
cas, afin de pouvoir à nouveau déduire mes intérêts payés, je devrai alors
ouvrir un nouveau compte sur marge et transférer des titres dans ce nouveau
compte sans jamais faire aucun retrait à partir du nouveau compte, ce qui peut
me forcer à vendre plusieurs titres pour faire les transferts et donc à payer
encore plus d'impôt. Il faut savoir que transférer des titres d'un compte sur
marge à un autre compte sur marge peu être un exercice compliqué, car les ratios
d'endettement doivent toujours être respecté lors des transferts. Il y a donc un
certain arbitrage à faire entre l'allocation de titres entre le compte
déductible et le compte non déductible.
Personnellement, je possède des actions d'entreprises qui verse des
dividendes et le montant total des dividendes que je reçois est supérieur au
montant d'intérêt que je paie et donc supérieur au montant d'intérêt que je
déduis. Je crois que selon l'esprit de la loi, il faut investir avec l'espérance
de toucher éventuellement des dividendes. Maintenant, je ne sais pas comment
cela peut s'interpréter. Est-il possible qu'un investisseur qui déduit un
montant d'intérêt supérieur à son montant de dividende pendant plusieurs années
soit à l'encontre de l'esprit de la loi? Je ne sais pas, mais j'estimerais avec
prudence que ce ne devrait pas être impossible. Dans mon cas, je sais que je
n'aurai pas ce problème.
Par ailleurs, pour ce qui est des dividendes, il y a un désavantage
relativement important à utiliser un compte sur marge pour détenir des titres
américains (ou plus généralement internationaux), car au niveau du crédit
fédéral pour impôt étranger, selon le formulaire T2209 qu'il faut remplir, on
peut seulement demander un crédit pour impôt étranger pour les revenus nets.
Cela signifie qu'on peut demander un crédit d'impôt sur la différence entre le
revenu de dividende étranger et les intérêts versés pour obtenir ce revenu.
Pour ce qui est des différentes façons d'emprunter de l'argent pour acheter
des titres le compte sur marge est probablement la plus accessible, mais il y a
bien sûr plusieurs désavantages comme certains on mentionné. Il y a sinon, la
manoeuvre Smith qui peut être intéressante. Cette manoeuvre correspond à
utiliser l'hypothèque sur une résidence personnelle pour faire des placements.
Il y a d'ailleurs un livre d'écrit sur le sujet.
Moi, je vis bien avec les fluctuations, j'ai déjà connu un bear market celui
de 2011 et on peut pratiquement dire qu'on a eu un en 2018. Cependant, je n'ai
jamais connu de catastrophe. Je considère 2008 comme une catastrophe et il y a
aussi eu d'autres périodes dans le passé dans lesquels il y a eu des baisses
importantes des marchés par importante disons 30, 40, 50% voir plus. Même qu'en
1929-1933, la baisse du sommet au plus profond fut beaucoup plus importante.
Bien sûr chaque crise fut causée par des phénomènes différents et les époques
dans lesquels ont eu lieu ces crises avaient toutes des caractéristiques
différentes au niveau monétaire, macro-économique et au niveau de l'avancement
des technologiques utilisé dans les marchés financiers. Il est donc impossible
de prévoir à l'avance ces crises et leur éventuelle gravité ainsi que leur
impact sur les marchés et sur nos portefeuilles. Lorsque j'ai commencé à
investir sur marge, je ne me souciais aucunement de ces possibles catastrophes
et c'était sans doute la bonne chose à faire, puisque j'étais très jeune et
j'avais peu de capital, mais avec le temps j'ai commencé à y penser. Je me suis
donc mis à évaluer comment je pourrais investir sur marge tout en limitant les
dégâts lors d'une éventuelle catastrophe.
Personnellement, je vise un levier (actif/équité) sur le total des comptes
entre 1,8 et 2. Je possède toutefois une pondération relativement importante de
titres plus défensifs et à faibles multiples que je posséderais probablement
dans une proportion moins importante si je n'avais de compte sur marge. Si
j'annuel l'effet du levier, j'ai ainsi un portefeuille moins volatil que celui
du marché. Je sais également qu'en période de catastrophe certains titres qui ne
sont pas volatils deviennent plus volatils. C'est le cas particulièrement des
REITs, dont le modèle d'affaires est basé sur un accès quasi continuel aux
marchés des capitaux et ils sont aussi possiblement plus fortement détenus par
des investisseurs individuels que d'autres titres. Je ne suis donc pas trop
exposé aux REITs. J'essaie aussi de ne pas détenir une trop grande portion de
mon portefeuille dans des titres qui ont des évaluations relativement
élevées.
Est-ce qu'à long terme le fait d'avoir d'utiliser la marge peut me forcer à
acheter des titres de moins bonne qualité, car ils sont moins volatils et de
faire en sorte que j'obtienne un moins bon rendement que si je n'avais pas eu un
compte sur marge? Je ne peux pas être certain à 100% de la réponse à cette
réponse. Les titres défensifs et à faibles multiples dans lesquels j'ai une
certaine portion de mon portefeuille devraient m'amener à long terme un
rendement acceptable et parmi les autres titres que je possède je devrais être
en mesure d'obtenir un meilleur rendement à long terme. Toutefois, à quel niveau
est-ce que je pourrais être en mesure d'identifier les titres qui auront
vraiment une surperformance marquée à long terme par rapport au
marché. Possiblement pas tellement. J'estime que les meilleurs gestionnaires
actifs dont ceux que j'admire auront de la difficulté à battre les indices par
plus de 3, 4, 5% et plus à long terme; surtout si on utilise seulement le
S&P 500 comme barème.
Il est impossible de prévoir les rendements futurs. En 2015, je croyais que
les rendements à long terme seraient plus faibles. Je me disais peut-être 6-7%
annuel composé sur 10-15 ans. On peut dire que ce n'est pas cela qui s'est passé
de 2015 à 2019. Je pense qu'on ne peut pas exclure le fait que le rendement des
prochains 10 ans ne soit pas si intéressant que ça. Bien que j'estime qu'il soit
possible de faire mieux que les marchés, je ne peux pas dire avec assurance
qu'un investisseur actif sera en mesure d'obtenir un rendement annuel composé
supérieur à 10% au cours des 10 prochaines années; voir même possiblement un peu
moins.
Je pense donc sérieusement à investir dans d'autres véhicules que les actions
cotées en bourse. Cela va me permettre d'avoir une espérance de rendement qui
sera possiblement supérieur à celle du marché boursier sans levier au cours des
10 prochaines années et cela va m'amener à réduire la proportion de mes actifs
qui seraient exposés en cas de catastrophe. Je crois que certains immeubles à
logements qui comptent plusieurs logements (pas les «plex») sont susceptibles de
générer des TRI après impôts légèrement supérieurs à 10% selon des calculs que
j'ai faits. Il y a bien sûr un risque de concentration dans ce type de placement
et dans un passé lointain ce type de placements a connu de mauvaises périodes,
mais en cas de catastrophe sur les marchés boursiers il est assez probable que
ce type de placement ne réagit pas aussi négativement que les actions. Bien sûr
à long terme, le rendement de certaines actions, soit les plus grands gagnants
sera supérieur à 10%, mais est-ce que je serai capable d'identifier tous ces
gagnants?
L'autre classe d'actif qui m'intéresse et dans laquelle je fais un peu de
recherche sans savoir si ça va m'amener à faire une transaction est celle des
actions des entreprises à capital fermé et plus précisément de celles qui on
déjà un historique de rentabilité.
L'Université n'a jamais sensé être un lieu dans lequel on apprend à devenir un investisseur actif à succès et tout le monde devrait le savoir avant de faire des cours de finance. Plusieurs investisseurs à succès dont certains de ce forum n'ont d'ailleurs pas suivi ces cours. L'Université enseigne entre autres des théorèmes qui tentent d'expliquer le comportement des marchés financiers. Il est tout à fait normal que des gens aient essayé de trouver des modèles pour mieux comprendre les marchés et qu'on les enseigne à l'Université. D'ailleurs, la majorité des étudiants en finance n'auront pas en emploi dans lequel ils auront à faire du «stock-picking» et la théorie moderne de portefeuille est possiblement la façon la plus simple d'approcher les placements pour l'investisseur moyen qui craint les fluctuations et veut investir passivement et à faible coût tout comme pour plusieurs investisseurs institutionnels qui on démontré qu'ils n'étaient pas en mesure de battre les marchés.
Personnellement, je ne serais pas très à l'aise avec 80% de dette sur capital.
Sinon il y a des stratégies pour avoir des emprunts sans rappel de marge. Reprenons l'exemple du 5000$ d'investi. Au lieu d'investir 5000$ en bourse, on repaye 5000$ d'hypothèque. Donc on a maintenant 5000$ disponible sur l'hypothèque. Avec une structure adéquate de l'hypothèque, on ré-emprunte ce 5000$ sur l'hypothèque et on le place à la bourse. Tu as maintenant 5000$ d'investi et 5000$ d'emprunt dont les intérêts sont déductibles d'impôt.
La bonne structure pour l'hypothèque est d'avoir 2 tranches d'hypothèque. La première tranche qui est l'hypothèque "normale" ayant servi à acheter la maison. Et une deuxième tranche qui sert seulement à emprunter pour investir.
Exemple concret:
Une hypothèque de 100 000$. La première tranche qui a une dette de 100 000$ (1e hypothèque) et la deuxième en marge hypothécaire avec aucun emprunt (2e hypothèque).
En premier, on rembourse 5000$ (avec l'argent qu'on aurait investi) à la première hypothèque donc le nouveau solde est de 95 000$. Ensuite on emprunte le même 5000$ sur la deuxième hypothèque (marge hypothécaire). Donc on se retrouve au point de départ avec encore 100 000$ de dette hypothécaire.
Avec le 5000$ emprunté sur la deuxième hypothèque (marge hypothécaire) on investi dans le compte de courtage non enregistré à la bourse. Bingo, les intérêts payés sur l'emprunt de la deuxième hypothèque (marge hypothécaire) sont déductibles.
Bon, on s'éloigne du sujet initiale et c'est surement une stratégie compliquée pour bien des gens, mais y'a plus aucun risque de marge dans le compte de courtage. Et on peut même prendre un peu de marge sur ce 5000$ dans le compte de courtage...
C'est probablement pas très clair ce que j'essaye d'expliquer.
@Patofthepig Je reviens sur le sujet spécifique de la marge de crédit hypothécaire.
-Je comprends que cette marge est adossée à un actif différent que la marge dans le compte non-enregistré, donc cela peut-être avantageux pour la gestion des rappel de marge. Mais comment choisis-tu où tu mets le levier? Quelle proportion de marge à chaque endroit?
-Dans l'exemple de CELIfication, tu parles d'un investissement initial de 5000$ placé dans un CELI, versus 1000$ + 4000$ initialement emprunté dans le compte non-enregistré. Mais tu fais croitre le levier en conservant un % d'emprunt constant sur l'actif. Donc c'est essentiellement ceci qui permet le gain. D'ailleurs tu le simules comment, en réactualisant une fois par an? Si on fait le même scénario avec la marge de crédit hypothécaire seulement, il faudrait donc ajouter à l'emprunt initial également, c'est bien cela?
-Et pour comparer des comparables, c'est l'équité de départ qui doit être la même c'est ça?
-Quand je parlais d'utiliser le levier dans un CELI, ce que je disais, c'est si tu mets 5000$ disons + 4000$ emprunté dans ta marge hypothécaire, même sans intérêt déductible, tu as quand même plus d'argent au bout du compte qu'avoir juste mis 5000$ dans un CELI, non? Ton rendement est 5% plus grand que ton taux d'intérêt.
-Enfin, question générique pour la déductibilité des intérêts: j'avais compris qu'il fallait déduire les intérêts face aux revenus de dividendes uniquement, ou de promesse de dividendes?! Mais vous semblez dire que ce que vous déduisez, c'est sur le gain en capital? Ou tu veux simplement dire que tu fais équivaloir ta déduction à ton gain en capital pour t'assurer de ne pas en payer au net? Formellement, la déduction des intérêts fait simplement diminuer ton revenu imposable comme une cotisation REER c'est bien cela?
-Je comprends que cette marge est adossée à un actif différent que la marge dans le compte non-enregistré, donc cela peut-être avantageux pour la gestion des rappel de marge. Mais comment choisis-tu où tu mets le levier? Quelle proportion de marge à chaque endroit?
C'est personnel à chacun selon sa situation financière et sa tolérance au risque.
-Dans l'exemple de CELIfication, tu parles d'un investissement initial de 5000$ placé dans un CELI, versus 1000$ + 4000$ initialement emprunté dans le compte non-enregistré. Mais tu fais croitre le levier en conservant un % d'emprunt constant sur l'actif. Donc c'est essentiellement ceci qui permet le gain. D'ailleurs tu le simules comment, en réactualisant une fois par an? Si on fait le même scénario avec la marge de crédit hypothécaire seulement, il faudrait donc ajouter à l'emprunt initial également, c'est bien cela?
Dans mon exemple initiale je parle de 5000$ placé dans le CELI vs 5000$ sans le compte marge plus 4000$ initialement emprunté dans le compte marge non enregistré pour un total de 9000 d'investi. Je fais effectivement croître le levier afin de garder le ratio 5000$ d'équité et 4000$ d'emprunt, ou dit autrement pour chaque 1$ d'équité (ton argent à toi) tu as 0,80$ d'emprunté au courtier pour un total de 1,80$ d'investi en bourse.
Dans ma simulation le ratio équité vs dette est rebalancé une fois par année, en début de période. Cette simulation était faite avec un emprunt sur la marge du compte de courtage, pas avec une marge de crédit hypothécaire. Mon exemple n'était pas fait avec une marge de crédit hypothécaire puisque je discute des paramètres de rappel de marge. Mais l'utilisation d'une marge de crédit hypothécaire peut donner un résultat semblable, c'est selon chacun.
-Et pour comparer des comparables, c'est l'équité de départ qui doit être la même c'est ça?
Oui.
-Quand je parlais d'utiliser le levier dans un CELI, ce que je disais, c'est si tu mets 5000$ disons + 4000$ emprunté dans ta marge hypothécaire, même sans intérêt déductible, tu as quand même plus d'argent au bout du compte qu'avoir juste mis 5000$ dans un CELI, non? Ton rendement est 5% plus grand que ton taux d'intérêt.
C'est vrai, mais tu perds la déductibilité des intérêts. Et a un moment donné, les sommes investie en bourse sont trop grosses pour un CELI et une marge hypothécaire. De là l'utilité du compte marge.
-Enfin, question générique pour la déductibilité des intérêts: j'avais compris qu'il fallait déduire les intérêts face aux revenus de dividendes uniquement, ou de promesse de dividendes?! Mais vous semblez dire que ce que vous déduisez, c'est sur le gain en capital? Les intérêts sont déductibles du gain en capital si l'argent emprunté à servi à acheter un titre qui paye des dividendes ou qui peut-être un jour en payera. Au Québec les intérêts sont au maximum déductible de tes revenus de placement. Au Fédéral même si tu as plus de frais financiers que de revenu de placement, tu peux les déduire de ton revenu d'emploi et réduire tes impôts sur ton salaire. De toute façon, ton comptable et/ou logiciel d'impôt va faire déduire tes intérêts de ton gain en capital et salaire de la bonne façon. Un texte qui en fait la synthèse: https://cffp.recherche.usherbrooke.ca/outils-ressources/guide-mesures-fiscales/deduction-frais-financiers-frais-interets/
Ou tu veux simplement dire que tu fais équivaloir ta déduction à ton gain en capital pour t'assurer de ne pas en payer au net? Formellement, la déduction des intérêts fait simplement diminuer ton revenu imposable comme une cotisation REER c'est bien cela?
Je permets répondre partiellement à ta dernière question.
Selon l'ARC : «La
plupart des frais d'intérêt que vous avez payés sur de l'argent que vous avez
emprunté pour fins d'investissement, mais généralement seulement si vous
l'utilisez pour essayer de gagner un revenu de placements, tel que des intérêts
ou des dividendes. Toutefois, vous ne pouvez pas déduire ces frais si le seul
revenu que peut produire votre investissement est un gain en
capital.»
Personnellement,
dans le compte de courtage dans lequel je déduis mes intérêts, je déduis tous
les intérêts que je paie, et ce sans égards au fait que je détiens des actions
qui ne versent pas de dividendes et qui n'en verseront pas dans un futur proche.
D'une part, je crois généralement déclarer des revenus plus élevés que les
intérêts que je paie. En plus de cela, je pense que je peux facilement
défendre le fait que comme mon portefeuille contient plusieurs titres, c'est un
peu comme si je détenais un seul titre, soit un fonds (indiciel ou mutuel) qui
me versait un revenu de placement.
Si
le seul titre que je posséderais dans un compte sur marge était un fonds
indiciel qui reproduit le rendement du S&P 500, je recevrais un revenu de
placement et je pourrais déduire les intérêts que je paie. Or, il y a plusieurs
sociétés de cet indice qui n'ont aucune politique de
dividende comme c'est le cas avec mon portefeuille. Je pense donc que je respecte très bien l'esprit de la loi.
J'ai
personnellement un questionnement au niveau du calcul du revenu étranger net ne
provenant pas d'une entreprise (RENPPE) que l'on doit calculer pour
l'établissement du crédit fédéral pour impôt étranger. J'ai toujours soustrait
les intérêts que je déduis de mes revenus étrangers pour le calcul du
RENPPE (selon une méthode basée la pondération de la VM de mes titres étrangers
sur la VM de tous mes titres) et un appel à l'ARC il y a quelques années m'a
convaincu que je faisais la bonne chose. Mais au cours, des dernières semaines, j'ai relu tout ce que je pouvais trouver par
rapport à cela, et je ne suis pas certain à 100% que je dois bien soustraire mes
intérêts pour calculer le RENPPE. Je pense que c'est assez probable, mais je
n'en suis pas certain à 100%. Je vais possiblement demander à un
fiscaliste de reviser ça pour moi cet été.
Je tiens à mettre en garde tous ceux qui font lire cette publication, prenez en compte que je ne suis pas un expert. Faites vos recherches et au besoin consultez un expert.
Réponses
Le courtier veut que la partie équité représente, en tout temps, au moins 30% de la VALEUR DES ACTIFS (comme un emprunt hypothécaire). Dans le cas qui nous concerne, l'actif = les titres. Donc, si les titres plongent de 42%, tu te ramasses avec 24 400$ d'équité sur une valeur d'actif à 104 400$. C'est donc dire que l'équité représente donc seulement 23,37% de l'actif. Le courtier ferait un appel de marge.
En revanche, si les titres chutent de 36,5%, tu te retrouves avec un équité de de 34 300$ sur des titres qui valent maintenant 114 300$. L'équité représente alors 30% de la valeur de l'actif. Donc, tu évites de justesse le «margin call».
https://www.firstrade.com/content/en-us/education/margin/marginrequirements/
Je n'ai pas de compte sur marge et je n'ai aucune expérience en la matière. Cependant, le fil de discussion m'a donné envie de fouiller dans mes notes d'université pour me rafraîchir la mémoire. Merci pour ça hehe!
Très intéressant d'en apprendre sur votre expérience avec le compte sur marge (fiscalité, etc.). Même si comme P-O, je considère que ça fait beaucoup plus de sens d'avoir un collatéral qui n'est pas lié à la valeur marchande des actions. Quand tu regardes les conditions qui viennent avec le levier que t'offre le courtier, ça fait un peu peur. Du moins, ce n'est pas une base très solide avec laquelle tu peux être en totale confiance (le courtier peut changer les conditions comme bon lui semble).
Je remets cette étude sur le levier que j'avais présenté ici en 2013:
Life-cycle investing and leverage: Buying stock on margin can reduce retirement risk.
j'utilise également la marge pour investir. Depuis que je suis free-lance et que j’ai cofondé une startup en gaming, j’ai eu un changement de mentalité pour mes investissements. Je vois ça davantage sous l’œil « entreprenariat ». Le titre du forum sied à merveille...
il n’y a pas que la fréquence d’un risque mais aussi sa sévérité lorsqu’il survient. Si l’emprunt est fait à des niveaux insoutenables avec le courtier et que l’investisseur n’a pas une grosse capacité d’épargne, ça peut causer des dommages importants à un portefeuille.
Ta stratégie repose sur l'utilisation d'un fonds indiciel car ta stratégie, si elle devait reposer sur des titres, impliquerait des achats et ventes en cours de route qui grugerait beaucoup sur le rendement.
Nous avons sur ce forum l'ambition de surpasser les indices en faisant du stockpicking. Et j'arrive à des résultats qui surpasse ton rendement avec 13% de rendement annuel dans un CELI. Oui, 4% de plus que les indices c'est ambitieux mais n'est-ce pas pour cela qu'on fait du stockpicking ?
Pour ma part ça fait 18 ans 1/2 que j'investis en bourse et que je fais cette stratégie, non pas avec des indices, mais avec les actions que je choisis. J'ai un rendement de 21% annuel composé (entre autre grâce au levier) depuis mes débuts en bourse vs le marché qui a fait 4.3% sur la même période. Pour le 4,3% de rendement du marché, cela n'inclus pas les dividendes.
De plus, malgré les quelques ventes et achats, grâce aux intérêts déductibles et aux pertes sur certaines actions, j'ai encore jamais payé d'impôts et je pense pas que j'en payerais avant longtemps encore. J'ai bien sur pas de CELI.
Si je parle de l'indice c'est pour pas se casser la tête, pour rendre la stratégie simple, et aussi parce que bien peu d'investisseurs réussissent à battre le marché à long terme.
Quand ont fait les choses comme les autres, bien on obtient les mêmes résultats que les autres.
Merci
C'est certain qu'une marge sans recours est préférable, mais ça a ses limites.
La dette semble très populaire durant cette période d’investissement. Soyons prudent avec la dette!
J'ai aujourd'hui 30 ans et ayant eu une vie assez tranquille, je dirais que mes folies de jeunesse se résument à être investi sur marge au maximum de l'âge de 19 ans à 25 ans. J'ai eu un grand nombre d'appels de marge. J'ai aussi eu une perte de valeur relativement importante de mon portefeuille en une seule journée en raison d'une forte concentration dans un titre qui avait fortement chuté. J'ai aussi survécu à un bear market, soit celui de 2011. Si je n'avais pas investi sur marge durant cette période, je serais pas mal moins riche aujourd'hui.
Je vais revenir écrire un message dans les prochains jours sur la façon dont je souhaite utiliser la marge dans mon portefeuille dans le futur.
Je comprends assez bien le mécanisme de base (théorie) de l'achat sur marge mais n'ayant jamais utilisé ce type de compte, plusieurs éléments restent nébuleux pour moi. Je viens tout juste de lire un article sur le site de Charles Schwab (entreprise dans laquelle j'ai une prise de participation d'ailleurs) qui résume assez bien le concept et les «technicalités» afférentes au compte sur marge. Je n'envisage pas nécessairement m'ouvrir un compte sur marge, mais j'ai la ferme intention de me coucher moins niaiseux qu'hier hehe..
1. Sur les intérêts: «And there’s no set repayment schedule with a margin loan—monthly interest charges accrue to your account, and you can repay the principal at your convenience.». Et un peu plus loin dans l'article, on donne le conseil suivant: «Pay margin loan interest regularly.». À quelle fréquence payez-vous les intérêts sur la marge? Comment? À même l'encaisse de votre compte? À quel point vous laissez les intérêts s'accumuler?
2. Critères de qualification: Est-ce que le courtier doit faire une enquête de crédit (bilan personnel, etc.) avant d'autoriser l'ouverture du compte? Je présume que non puisque le collatéral = les titres acquis....?
3. Levier: Pour chaque ordre d'achat, tu peux choisir le niveau de marge que tu souhaites? Ex: J'achète 100 actions de Facebook et j'inscris le niveau de marge que je souhaite avoir sur la transaction (jusqu'à concurrence de 70% debt, 30% equity)? Pour chaque transaction, je choisis le niveau de marge que je veux au moment de compléter l'ordre d'achat? Au final, tu choisis le ticker, le nombre d'actions que tu veux acheter, et le niveau de marge que tu veux avoir et bingo?
4. «An example: Assume you own $5,000 in stock and buy an additional $5,000 on margin, resulting in 50% margin equity ($10,000 in stock less $5,000 margin debt). If your stock falls to $6,000, your equity would drop to $1,000 ($6,000 in stock less $5,000 margin debt). If your brokerage firm’s maintenance requirement is 30% (30% of $6,000 = $1,800) you would receive a margin call for $800 in cash or $1,143 of fully paid marginable securities ($800 divided by (1-.30) = $1143)—or some combination of the two—to make up the difference between your equity of $1,000 and the required equity of $1,800.»
Je ne comprends pas le 1143$ of fully paid marginable security. Pourquoi pas 800$ of fully paid marginable security? Que ce soit 800$ de cash ou 800$ de stock, c'est 800$ d'équité, non? Pouvez-vous m'expliquer le concept de réponse à un appel de marge par la vente de titres en portefeuille? À l'aide d'un exemple si possible («When you receive a margin call, your brokerage firm will ask that you immediately deposit more cash or marginable securities into your account to meet the minimum equity requirement.»).
Un gros merci à l'avance!
Les différents courtiers que j'ai eu avec le temps ont toujours fait une enquête de crédit à l'ouverture d'un compte marge.
Tu peux pas choisir le niveau de marge pour chaque achat. C'est une marge sur l'ensemble du compte. La marge est calculée titres par titres en fonction de leurs marginabilités, la somme de la marge de chaque titre fait la marge total disponible du compte.
Dans l'exemple plus haut suite à la baisse, tu te ramasses avec un compte qui a 5000$ de dette pour un actif de 6000$, donc 1000$ d'équité pour 5000 de dette. 1000$/6000$ donne un rapport equité/dette de 0,16666 alors que le minimum pour ne pas avoir de rappel de marge est de 0,3 ou 1800$ dans le cas présent. Tu dois donc soit ajouter 800$ cash dans ton compte ou vendre des titres pour rétablir ton ratio à 0,3.
Pour vendre des titres pour rétablir ton ratio de 0,3:
Tu as 1000$ d'équité qui doit représenté 30% de l'actif. Donc 1000$ d'équité peut supporter un compte avec un actif de 3333,33$. (1000/0,3). Ton compte a un actif de 6000$ et tu dois arriver à un actif de 3333,33$, donc tu doit vendre 6000-3333=2667$. Pour rétablir ton ratio à 0,3 d'équité tu dois vendre pour 2667$ de titre dans ton compte marge. Ta nouvelle dette sera de 5000$-2667$=2333$. Tu as donc 2333$ de dette plus ton 1000$ d'équité restant pour un actif total de 3333$. Ton 1000$ d'équité vaut 30% de ton actif de 3333$.
Dans ton exemple avec le 1143$, le calcul est le suivant: Tu as 1000$ d'équité qui supporte 6000$ d'actif. Tu ajoutes un titre d'une valeur de 1143, alors tu as maintenant un équité de 2143$ pour un actif de 7143$. Ton équité de 2143$ représente 30% de ton actif de 7143$. 2143/7143=0,3. C'est pour cela que tu dois ajouter plus que 800$, parce que ton actif augmente, alors l'équité requis pour le 0,3 augment aussi.
J'espère que ça répond à tes questions.
En lisant cette conversation plus tot cette semaine, Je trouvais le concept vraiment intéressant avec une marge hypothécaire. Par contre en y réfléchissant je réalise que le fait d’avoir une maison est désavantageux pour bien des gens (je pense aux 30% des foyers composés d’une personne seule). C’est quasiment ton propre argent que tu empruntes, si j’achetais une maison et prenait une marge dessus par la suite il me faudrait tout de même 20% de capital et payer les taxes municipales, l’entretien et davantage d’assurances et chauffage (équivalent dans bien des cas à mon loyer). C’est aussi beaucoup de temps pour l’entretien et les rénos. C’est une super bonne stratégie par contre pour ceux qui ont déjà une maison avec de l’équité ou ceux qui ont absolument besoin d’une maison. Je garde la stratégie en tête pour si un jour j’ai une propriété à revenus ou que j’ai vraiment besoin d’une maison unifamiliale.
J'ai un compte sur marge depuis plus de 10 ans. Depuis 2013, j'ai un compte chez Interactive Brokers, car ce sont eux qui offrent les conditions les plus avantageuses pour les comptes sur marge, et ce par une marge importante.
Pour ce qui est du CELI, comme je ne pense pas qu'une personne souhaite utiliser son compte sur marge au maximum, une personne pourrait avoir un compte sur marge et un compte CELI et viser un ratio d'endettement global pour les deux comptes. Elle aurait bien sûr un ratio d'endettement plus élevé dans son comte sur marge que si c'était son seul compte ce qui augmenterait les chances d'avoir un appel de marge, mais elle pourrait bénéficier de la fiscalité plus avantageuse du CELI.
D'ailleurs pour ce qui est de la fiscalité. Il est bien sûr avantageux de déduire les intérêts sur un compte sur marge. Cependant dès que l'on fait un retrait dont le produit est utilisé pour d'autres choses que faire des placements susceptibles de générer des revenus, le compte devient contaminer et on ne peut plus y déduire les intérêts. De mon côté, j'ai donc deux comptes sur marge. Soit un compte avec lequel je déduis mes intérêts et dans lequel je n'ai jamais fait de retraits et un compte dont je ne déduis pas mes intérêts et dans lequel je fais des retraits qui servent entre autres à payer mes impôts.
Il est possible qu'un jour je n'aie plus assez d'argent dans le compte que j'utilise pour payer mes impôts et que je doive contaminer mon compte. Dans ce cas, afin de pouvoir à nouveau déduire mes intérêts payés, je devrai alors ouvrir un nouveau compte sur marge et transférer des titres dans ce nouveau compte sans jamais faire aucun retrait à partir du nouveau compte, ce qui peut me forcer à vendre plusieurs titres pour faire les transferts et donc à payer encore plus d'impôt. Il faut savoir que transférer des titres d'un compte sur marge à un autre compte sur marge peu être un exercice compliqué, car les ratios d'endettement doivent toujours être respecté lors des transferts. Il y a donc un certain arbitrage à faire entre l'allocation de titres entre le compte déductible et le compte non déductible.
Personnellement, je possède des actions d'entreprises qui verse des dividendes et le montant total des dividendes que je reçois est supérieur au montant d'intérêt que je paie et donc supérieur au montant d'intérêt que je déduis. Je crois que selon l'esprit de la loi, il faut investir avec l'espérance de toucher éventuellement des dividendes. Maintenant, je ne sais pas comment cela peut s'interpréter. Est-il possible qu'un investisseur qui déduit un montant d'intérêt supérieur à son montant de dividende pendant plusieurs années soit à l'encontre de l'esprit de la loi? Je ne sais pas, mais j'estimerais avec prudence que ce ne devrait pas être impossible. Dans mon cas, je sais que je n'aurai pas ce problème.
Par ailleurs, pour ce qui est des dividendes, il y a un désavantage relativement important à utiliser un compte sur marge pour détenir des titres américains (ou plus généralement internationaux), car au niveau du crédit fédéral pour impôt étranger, selon le formulaire T2209 qu'il faut remplir, on peut seulement demander un crédit pour impôt étranger pour les revenus nets. Cela signifie qu'on peut demander un crédit d'impôt sur la différence entre le revenu de dividende étranger et les intérêts versés pour obtenir ce revenu.
Pour ce qui est des différentes façons d'emprunter de l'argent pour acheter des titres le compte sur marge est probablement la plus accessible, mais il y a bien sûr plusieurs désavantages comme certains on mentionné. Il y a sinon, la manoeuvre Smith qui peut être intéressante. Cette manoeuvre correspond à utiliser l'hypothèque sur une résidence personnelle pour faire des placements. Il y a d'ailleurs un livre d'écrit sur le sujet.
https://milliondollarjourney.com/the-smith-manoeuvre-a-wealth-strategy-part-1.htm
https://edrempel.com/smith-manoeuvre/
Moi, je vis bien avec les fluctuations, j'ai déjà connu un bear market celui de 2011 et on peut pratiquement dire qu'on a eu un en 2018. Cependant, je n'ai jamais connu de catastrophe. Je considère 2008 comme une catastrophe et il y a aussi eu d'autres périodes dans le passé dans lesquels il y a eu des baisses importantes des marchés par importante disons 30, 40, 50% voir plus. Même qu'en 1929-1933, la baisse du sommet au plus profond fut beaucoup plus importante. Bien sûr chaque crise fut causée par des phénomènes différents et les époques dans lesquels ont eu lieu ces crises avaient toutes des caractéristiques différentes au niveau monétaire, macro-économique et au niveau de l'avancement des technologiques utilisé dans les marchés financiers. Il est donc impossible de prévoir à l'avance ces crises et leur éventuelle gravité ainsi que leur impact sur les marchés et sur nos portefeuilles. Lorsque j'ai commencé à investir sur marge, je ne me souciais aucunement de ces possibles catastrophes et c'était sans doute la bonne chose à faire, puisque j'étais très jeune et j'avais peu de capital, mais avec le temps j'ai commencé à y penser. Je me suis donc mis à évaluer comment je pourrais investir sur marge tout en limitant les dégâts lors d'une éventuelle catastrophe.
http://www.nbcnews.com/id/37740147/ns/business-stocks_and_economy/t/historic-bear-markets/#.XcYeK3dFyP8
Personnellement, je vise un levier (actif/équité) sur le total des comptes entre 1,8 et 2. Je possède toutefois une pondération relativement importante de titres plus défensifs et à faibles multiples que je posséderais probablement dans une proportion moins importante si je n'avais de compte sur marge. Si j'annuel l'effet du levier, j'ai ainsi un portefeuille moins volatil que celui du marché. Je sais également qu'en période de catastrophe certains titres qui ne sont pas volatils deviennent plus volatils. C'est le cas particulièrement des REITs, dont le modèle d'affaires est basé sur un accès quasi continuel aux marchés des capitaux et ils sont aussi possiblement plus fortement détenus par des investisseurs individuels que d'autres titres. Je ne suis donc pas trop exposé aux REITs. J'essaie aussi de ne pas détenir une trop grande portion de mon portefeuille dans des titres qui ont des évaluations relativement élevées.
Est-ce qu'à long terme le fait d'avoir d'utiliser la marge peut me forcer à acheter des titres de moins bonne qualité, car ils sont moins volatils et de faire en sorte que j'obtienne un moins bon rendement que si je n'avais pas eu un compte sur marge? Je ne peux pas être certain à 100% de la réponse à cette réponse. Les titres défensifs et à faibles multiples dans lesquels j'ai une certaine portion de mon portefeuille devraient m'amener à long terme un rendement acceptable et parmi les autres titres que je possède je devrais être en mesure d'obtenir un meilleur rendement à long terme. Toutefois, à quel niveau est-ce que je pourrais être en mesure d'identifier les titres qui auront vraiment une surperformance marquée à long terme par rapport au marché. Possiblement pas tellement. J'estime que les meilleurs gestionnaires actifs dont ceux que j'admire auront de la difficulté à battre les indices par plus de 3, 4, 5% et plus à long terme; surtout si on utilise seulement le S&P 500 comme barème.
Il est impossible de prévoir les rendements futurs. En 2015, je croyais que les rendements à long terme seraient plus faibles. Je me disais peut-être 6-7% annuel composé sur 10-15 ans. On peut dire que ce n'est pas cela qui s'est passé de 2015 à 2019. Je pense qu'on ne peut pas exclure le fait que le rendement des prochains 10 ans ne soit pas si intéressant que ça. Bien que j'estime qu'il soit possible de faire mieux que les marchés, je ne peux pas dire avec assurance qu'un investisseur actif sera en mesure d'obtenir un rendement annuel composé supérieur à 10% au cours des 10 prochaines années; voir même possiblement un peu moins.
Je pense donc sérieusement à investir dans d'autres véhicules que les actions cotées en bourse. Cela va me permettre d'avoir une espérance de rendement qui sera possiblement supérieur à celle du marché boursier sans levier au cours des 10 prochaines années et cela va m'amener à réduire la proportion de mes actifs qui seraient exposés en cas de catastrophe. Je crois que certains immeubles à logements qui comptent plusieurs logements (pas les «plex») sont susceptibles de générer des TRI après impôts légèrement supérieurs à 10% selon des calculs que j'ai faits. Il y a bien sûr un risque de concentration dans ce type de placement et dans un passé lointain ce type de placements a connu de mauvaises périodes, mais en cas de catastrophe sur les marchés boursiers il est assez probable que ce type de placement ne réagit pas aussi négativement que les actions. Bien sûr à long terme, le rendement de certaines actions, soit les plus grands gagnants sera supérieur à 10%, mais est-ce que je serai capable d'identifier tous ces gagnants?
L'autre classe d'actif qui m'intéresse et dans laquelle je fais un peu de recherche sans savoir si ça va m'amener à faire une transaction est celle des actions des entreprises à capital fermé et plus précisément de celles qui on déjà un historique de rentabilité.
L'Université n'a jamais sensé être un lieu dans lequel on apprend à devenir un investisseur actif à succès et tout le monde devrait le savoir avant de faire des cours de finance. Plusieurs investisseurs à succès dont certains de ce forum n'ont d'ailleurs pas suivi ces cours. L'Université enseigne entre autres des théorèmes qui tentent d'expliquer le comportement des marchés financiers. Il est tout à fait normal que des gens aient essayé de trouver des modèles pour mieux comprendre les marchés et qu'on les enseigne à l'Université. D'ailleurs, la majorité des étudiants en finance n'auront pas en emploi dans lequel ils auront à faire du «stock-picking» et la théorie moderne de portefeuille est possiblement la façon la plus simple d'approcher les placements pour l'investisseur moyen qui craint les fluctuations et veut investir passivement et à faible coût tout comme pour plusieurs investisseurs institutionnels qui on démontré qu'ils n'étaient pas en mesure de battre les marchés.
-Je comprends que cette marge est adossée à un actif différent que la marge dans le compte non-enregistré, donc cela peut-être avantageux pour la gestion des rappel de marge. Mais comment choisis-tu où tu mets le levier? Quelle proportion de marge à chaque endroit?
-Dans l'exemple de CELIfication, tu parles d'un investissement initial de 5000$ placé dans un CELI, versus 1000$ + 4000$ initialement emprunté dans le compte non-enregistré. Mais tu fais croitre le levier en conservant un % d'emprunt constant sur l'actif. Donc c'est essentiellement ceci qui permet le gain. D'ailleurs tu le simules comment, en réactualisant une fois par an? Si on fait le même scénario avec la marge de crédit hypothécaire seulement, il faudrait donc ajouter à l'emprunt initial également, c'est bien cela?
-Et pour comparer des comparables, c'est l'équité de départ qui doit être la même c'est ça?
-Quand je parlais d'utiliser le levier dans un CELI, ce que je disais, c'est si tu mets 5000$ disons + 4000$ emprunté dans ta marge hypothécaire, même sans intérêt déductible, tu as quand même plus d'argent au bout du compte qu'avoir juste mis 5000$ dans un CELI, non? Ton rendement est 5% plus grand que ton taux d'intérêt.
-Enfin, question générique pour la déductibilité des intérêts: j'avais compris qu'il fallait déduire les intérêts face aux revenus de dividendes uniquement, ou de promesse de dividendes?! Mais vous semblez dire que ce que vous déduisez, c'est sur le gain en capital? Ou tu veux simplement dire que tu fais équivaloir ta déduction à ton gain en capital pour t'assurer de ne pas en payer au net? Formellement, la déduction des intérêts fait simplement diminuer ton revenu imposable comme une cotisation REER c'est bien cela?
Merci
-Je comprends que cette marge est adossée à un actif différent que la marge dans le compte non-enregistré, donc cela peut-être avantageux pour la gestion des rappel de marge. Mais comment choisis-tu où tu mets le levier? Quelle proportion de marge à chaque endroit?
C'est personnel à chacun selon sa situation financière et sa tolérance au risque.
-Dans l'exemple de CELIfication, tu parles d'un investissement initial de 5000$ placé dans un CELI, versus 1000$ + 4000$ initialement emprunté dans le compte non-enregistré. Mais tu fais croitre le levier en conservant un % d'emprunt constant sur l'actif. Donc c'est essentiellement ceci qui permet le gain. D'ailleurs tu le simules comment, en réactualisant une fois par an? Si on fait le même scénario avec la marge de crédit hypothécaire seulement, il faudrait donc ajouter à l'emprunt initial également, c'est bien cela?
Dans mon exemple initiale je parle de 5000$ placé dans le CELI vs 5000$ sans le compte marge plus 4000$ initialement emprunté dans le compte marge non enregistré pour un total de 9000 d'investi. Je fais effectivement croître le levier afin de garder le ratio 5000$ d'équité et 4000$ d'emprunt, ou dit autrement pour chaque 1$ d'équité (ton argent à toi) tu as 0,80$ d'emprunté au courtier pour un total de 1,80$ d'investi en bourse.
Dans ma simulation le ratio équité vs dette est rebalancé une fois par année, en début de période. Cette simulation était faite avec un emprunt sur la marge du compte de courtage, pas avec une marge de crédit hypothécaire. Mon exemple n'était pas fait avec une marge de crédit hypothécaire puisque je discute des paramètres de rappel de marge. Mais l'utilisation d'une marge de crédit hypothécaire peut donner un résultat semblable, c'est selon chacun.
-Et pour comparer des comparables, c'est l'équité de départ qui doit être la même c'est ça?
Oui.
-Quand je parlais d'utiliser le levier dans un CELI, ce que je disais, c'est si tu mets 5000$ disons + 4000$ emprunté dans ta marge hypothécaire, même sans intérêt déductible, tu as quand même plus d'argent au bout du compte qu'avoir juste mis 5000$ dans un CELI, non? Ton rendement est 5% plus grand que ton taux d'intérêt.
C'est vrai, mais tu perds la déductibilité des intérêts. Et a un moment donné, les sommes investie en bourse sont trop grosses pour un CELI et une marge hypothécaire. De là l'utilité du compte marge.
-Enfin, question générique pour la déductibilité des intérêts: j'avais compris qu'il fallait déduire les intérêts face aux revenus de dividendes uniquement, ou de promesse de dividendes?! Mais vous semblez dire que ce que vous déduisez, c'est sur le gain en capital?
Les intérêts sont déductibles du gain en capital si l'argent emprunté à servi à acheter un titre qui paye des dividendes ou qui peut-être un jour en payera. Au Québec les intérêts sont au maximum déductible de tes revenus de placement. Au Fédéral même si tu as plus de frais financiers que de revenu de placement, tu peux les déduire de ton revenu d'emploi et réduire tes impôts sur ton salaire. De toute façon, ton comptable et/ou logiciel d'impôt va faire déduire tes intérêts de ton gain en capital et salaire de la bonne façon.
Un texte qui en fait la synthèse:
https://cffp.recherche.usherbrooke.ca/outils-ressources/guide-mesures-fiscales/deduction-frais-financiers-frais-interets/
Ou tu veux simplement dire que tu fais équivaloir ta déduction à ton gain en capital pour t'assurer de ne pas en payer au net? Formellement, la déduction des intérêts fait simplement diminuer ton revenu imposable comme une cotisation REER c'est bien cela?
C'est grosso modo ce que je fais.
@jfmorissette
Je permets répondre partiellement à ta dernière question.
Selon l'ARC : «La plupart des frais d'intérêt que vous avez payés sur de l'argent que vous avez emprunté pour fins d'investissement, mais généralement seulement si vous l'utilisez pour essayer de gagner un revenu de placements, tel que des intérêts ou des dividendes. Toutefois, vous ne pouvez pas déduire ces frais si le seul revenu que peut produire votre investissement est un gain en capital.»
https://www.canada.ca/fr/agence-revenu/services/impot/particuliers/sujets/tout-votre-declaration-revenus/declaration-revenus/remplir-declaration-revenus/deductions-credits-depenses/ligne-22100-frais-financiers-frais-interet.html
Personnellement, dans le compte de courtage dans lequel je déduis mes intérêts, je déduis tous les intérêts que je paie, et ce sans égards au fait que je détiens des actions qui ne versent pas de dividendes et qui n'en verseront pas dans un futur proche. D'une part, je crois généralement déclarer des revenus plus élevés que les intérêts que je paie. En plus de cela, je pense que je peux facilement défendre le fait que comme mon portefeuille contient plusieurs titres, c'est un peu comme si je détenais un seul titre, soit un fonds (indiciel ou mutuel) qui me versait un revenu de placement.
Si le seul titre que je posséderais dans un compte sur marge était un fonds indiciel qui reproduit le rendement du S&P 500, je recevrais un revenu de placement et je pourrais déduire les intérêts que je paie. Or, il y a plusieurs sociétés de cet indice qui n'ont aucune politique de dividende comme c'est le cas avec mon portefeuille. Je pense donc que je respecte très bien l'esprit de la loi.
J'ai personnellement un questionnement au niveau du calcul du revenu étranger net ne provenant pas d'une entreprise (RENPPE) que l'on doit calculer pour l'établissement du crédit fédéral pour impôt étranger. J'ai toujours soustrait les intérêts que je déduis de mes revenus étrangers pour le calcul du RENPPE (selon une méthode basée la pondération de la VM de mes titres étrangers sur la VM de tous mes titres) et un appel à l'ARC il y a quelques années m'a convaincu que je faisais la bonne chose. Mais au cours, des dernières semaines, j'ai relu tout ce que je pouvais trouver par rapport à cela, et je ne suis pas certain à 100% que je dois bien soustraire mes intérêts pour calculer le RENPPE. Je pense que c'est assez probable, mais je n'en suis pas certain à 100%. Je vais possiblement demander à un fiscaliste de reviser ça pour moi cet été.
Je tiens à mettre en garde tous ceux qui font lire cette publication, prenez en compte que je ne suis pas un expert. Faites vos recherches et au besoin consultez un expert.