On parle souvent qu'un bon investisseur a une vision à long terme, est discipliné, ne se laisse pas prendre par les émotions et qu'il analyse un peu froidement la valeur intrinsèque des entreprises dans lesquelles il investit.
On s'amuse parfois à expliquer ce qu'on doit faire en cas de baisse du marché. Or c'est bien beau la théorie, mais ce genre de baisse n'arrive pas souvent et il y a souvent une bonne différence entre la théorique et la pratique. Bref, je me demandais comment ça se passe pour vous dans ce genre de marché baissier et volatil tel qu'on le vit récemment?
- Vous êtes pleinement investis, vous avez confiance dans vos entreprises et vous regardez le tout passer un peu stoïquement?
- Vous aviez des liquidités et êtes morts de rire parce qu'enfin vous pouvez en déployer un peu plus? Mais comment? Vous ajoutez à des positions existantes qui ont bien baissé? Vous ajoutez des nouvelles entreprises à votre portefeuille? Rapidement ou progressivement parce que vous ne savez évidemment pas où ira le marché à cour terme?
- On dit souvent qu'en théorie, on vendra peut-être des entreprises qui ont moins baissés pour acheter des titres qui ont «trop» corrigés. Dans les faits, ce n'est pas si simple, on vendra peut-être un gagnant historique pour acheter une entreprise avec laquelle on est moins familier et qui perfomera moins bien à long terme. Bref, vous vendez réellement pour racheter autre chose?
- Ça vous fait pas mal plus paniquer que vous le pensiez, vous avez liquidé un peu en panique une partie de votre portefeuille?
Pour ma part, je regarde cela de façon un peu zen, je me surprends à ce niveau. En même temps, j'aurais envie d'ajouter à pleins de positions, mais je trouve la vente difficile. J'ai ajouté un peu d'argent à mes portefeuille pour faire des achats, mais c'est un peu marginal. Sur un horizon à très long terme ce n'est pas trop inquiétant. Cela dit, j'ai un peu l'impression parfois dans ce genre de cas que je n'aurai peut-être pas assez capitalisé sur des entreprises qui ne reverront plus jamais ces niveaux et je serai déçu de ne pas avoir déployé plus d'argent. Je me console en partie avec mes investissements dans les Berkshire et Brookfield de ce monde par exemple qui se réjouissent typiquement de ces moments.
Réponses
Je trouve que c'est un mythe de dire que la clé en Bourse est d'acheter dans les crises. C'est pas trop différent des gens qui cherchent à acheter au bas absolu d'un titre. Ça peut sembler logique mais c'est difficile à faire en pratique.
Pour déployer du capital de façon significative dans une crise, il faut avoir beaucoup de liquidités... Ce qui implique avoir fait du market timing... Ce qui implique avoir eu ces liquidités sur les lignes de côté pendant un certain temps (à moins d'être vraiment chanceux) et avoir manqué une partie de la hausse des cours...
Je trouve plutôt que la clé est d'acheter des titres de grande qualité avec beaucoup de potentiel de croissance et d'avoir une vision à long terme (les conserver 5, 10, 15 ans, et +). On peut prendre le graphique de n'importe quel grand succès en bourse et on voit que le moment d'achat n'est pas si crucial que ça. La durée de détention, par contre, à une grande importance dans le niveau de profits qu'on en retire.
Même chose pour les industries, si on a une vision claire des industries qui nous intéressent et de celles qu'on ne veut pas toucher.... je ne vois pas pourquoi ça changerait. Les titres de croisièristes, de transporteurs aériens et de producteurs pétrolier ont beau être massacrés, ils ne m'intéressent pas plus qu'avant la crise...
1) ça va rester plus ou moins stable;
2) ça va baisser, soit un peu ou beaucoup;
3) ça va monter, soit un peu ou beaucoup.
Pourquoi ? Parce que le creux est pratiquement impossible à déterminer. C'était peut-être hier, ce pourrait être la semaine prochaine, dans un mois, dans 6 mois... who knows... surtout dans une crise avec ce niveau d'incertitude.
Pour ceux qui croient que le creux va être synchronisé avec le sommet de la crise du covid, je vous rappelle que la Bourse fonctionne toujours par anticipation. La chute des dernières semaines est en anticipation d'une récession. Le marché pourrait commencer à remonter avant le sommet de l'épidémie.
Il faut aussi comprendre "l'ambiance psychologique" dans un creux de marché. Il n'y aura pas de consensus comme quoi le marché est à peu près au creux et que c'est le temps d'acheter. Oubliez ça ! Au contraire, l'opinion majoritaire dans le creux d'un marché est généralement que celui-ci va aller 50% plus bas. Et quand le fameux rebond se met en branle, il est accueilli avec énormément de scepticisme.
Je me rappelle encore d'une entrevue du journal Les Affaires avec Stephen Jarislowski en mars 2009. Celui-ci affirmait qu'il était encore beaucoup trop tôt pour revenir à la Bourse... c'était deux semaines après le creux du 9 mars...
https://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/aeronautique-et-aerospatiale/videteacuteo--notre-top-5-de-la-semaine-/491099
La meilleure stratégie selon moi est d'acheter progressivement au fil de la crise et d'accepter qu'un titre que l'on achète pourrait être 10 ou 20% plus bas quelques jours après. Ceci dit, un titre peut aussi perdre 20% (et plus) après notre achat en "temps normal", ça nous est tous arrivé plusieurs fois. Si votre stratégie en temps normal est d'acheter des sociétés de qualité qui vont vous procurer un bon rendement sur un horizon de 3-5 ans, les probabilités de faire un tel investissement sont beaucoup plus grandes aujourd'hui qu'elles ne l'étaient il y a un mois.
J'ai commencé à faire quelques achats depuis la semaine dernière, je ne prétend pas que nous sommes au creux, j'en ai pas la moindre idée... Je trouve simplement que passé le cap de 30% de baisse par rapport au sommet, les probabilités sont du côté des acheteurs.
Je ne vise pas particulièrement les FAANG dans ma comparaison avec les Nifty Fifty. Je suis actionnaire de Apple et Alphabet (Google) et indirectement de Facebook via Giverny.
Les FAANG ne sont pas tous égaux selon moi.
Apple et Alphabet ne sont pas à des évaluations P/E stratosphérique et sont selon moi assez diversifié.
Amazon est aussi diversifié mais son évaluation est trop élevé à mon goût et je ne suis pas persuadé que la vente en ligne sera toujours dominé par Amazon dans 10 ans. Mais la diversification vers d'autres services devrait procurer un retour décent mais à 110 fois les bénéfices il sera difficile de surpassé le S&P500 si le P/E baisse à 20x
Facebook a de la difficulté à se diversifier hors des réseaux sociaux. On voit que d'une génération à l'autre on change de réseau social. Facebook vers Instagram et maintenant les plus jeunes c'est Tik Tok qui n'appartient pas à Facebook. Personnellement je n'investirai probablement jamais dans Facebook à cause de la faible éthique de la compagnie.
Netflix est selon moi la plus faible des cinq. Pas diversifiée, doit réinvestir des sommes monstrueuses pour ses productions et dans 10 ans sera détrôné pas Disney+.
Le principal facteur qui risque de ralentir les FAANG risque d'être la taxation par les gouvernements. C'est vraiment surprenant que presque rien n'est abouti dans ce domaine. Et encore là Apple contribue déjà beaucoup plus que les 4 autres.
Maintenant pour le reste des compagnies
Montjoie a fourni une belle liste des 50 US bubble. C'est plus à ces compagnies que je compare les Nifty Fifty. Présentement nous vivons une révolution importante vers le commerce en ligne et le virtuel. Toutefois les services en ligne ne fabriqueront pas à manger, des médicament, ne construiront pas de maison ni de biens physiques dont nous avons besoins. Ces pans de l'économie seront toujours nécessaire et je ne crois pas que toutes les compagnies produisant ces biens essentiels ne réussiront pas à avoir des marges décentes comparées au compagnie de service en ligne.
Il faut maintenant voir comment l'équilibre se produira entre les compagnies des mondes physique et virtuel.
Conclusion
J'ai amorcé ma réflexion qui a conduit à ce texte à partir de ce qu'à dit Phil :
Ou l'on peut s'intéresser à une thèse nouvelle (et peut-être moins confortable) sur le commerce en ligne mais qui représente néanmoins l'une des grandes opportunités de notre génération.
Et je me suis demandé ce que je devrais changer dans ma façon d'investir. Je suis retourné à Buffett et à l'époque de la fermeture de son Hedge fund alors qu'il a déclaré qu'il ne changerait rien à son approche. Je me suis requestionné sur ce qu'il ne fallait pas changer.
Premièrement prioriser la préservation du capital.
Pour moi l'important c'est d'investir en fonction de la valeur à long terme d'une compagnie et non du mouvement de l'action. Quand je lis qu'une action est pas chère parce qu'elle a baissé de 20% par rapport à son sommet ça ne veut rien dire.
Comment déterminer la valeur à long terme d'une compagnie?
Regarder son "moat"
Essayer de voir ce qui arrivera dans 10 ans
Investir comme si j'achetais toute la compagnie et que je ne revendrai pas d'action avant 10 ans.
Avoir une marge de sécurité.
Le fait qu'on soit dans une révolution du commerce en ligne ne change rien à ces principes. On doit évaluer les entreprises de commerce en ligne de la même façon si on veut minimiser les risques de perte de capital.
La pandémie nous amène un autre facteur de risque à considérer soit la possibilité d'avoir d'autres fermetures plus ou moins prolongé.
L'important c'est de focaliser sur le fondamental des compagnies et leur histoire ou plan d'affaires et de ne pas se laisser distraire par les facteurs externes. La bourse va corriger périodiquement dans le futur et si l'investisseur n'est pas prêt à accepter ce fait, il serait peut-être mieux de ne pas y être. Lynch dit que l'organe de la bourse c'est le ventre et non la tête.
Après le premier choc d'octobre 2008. Le marché était demeuré bas de novembre à janvier 2009 et la dernière partie de la baisse fut en février-mars 2009 (de 800 à 650 ponts pour s&p 500). Ce fut environ 6 mois de marasme.
Bon, ça ne veut pas dire que ce sera la même chose cette fois-ci mais j'ai du mal à croire que la situation va se régler en quelques semaines... On parle d'une pandémie mondiale avec bien des inconnues, des gouvernements qui ont tardé à prendre des mesures avec en prime un idiot incompétent à la tête des USA.
J'ai du mal à voir comment on va éviter une récession. Tout le monde est en mode annulation et "je reste chez moi". Je comprend que la Bourse agit toujours en anticipation mais ce n'est pas évident de déterminer si tous les problèmes à venir sont pleinement escomptés dans les cours actuels.
Tout ça pour dire que je ne vois pas d'urgence pour acheter. Pour revenir à la crise de 2008, un investisseur aurait pu attendre le début de 2010 pour recommencer à acheter des actions et il aurait quand même fait un excellent rendement sur 10 ans.
Ce qui n'est pas normal, c'est que toutes les journées aient des variations entre 5 et 10% dans le rouge comme dans le vert. C'est une volatilité folle. Un indicateur de début de retour à la normale serait un abaissement de la volatilité.
Pour tout investisseur qui essaie d'identifier les creux et les sommets, il doit prendre deux décisions comparativement à l'investisseur qui ne transige pas, plus tu prends de décisions, plus tu as de chances de te tromper. Également, certains investisseurs, tel moi qui ai un compte sur marge, ou d'autres qui n'ont pas nécessairement de compte sur marge, n'ont pas de compte à l'abri de l'impôt (CELI ou REER). Donc, dès qu'un investisseur dans cette situation vend un titre avec un gain, il est taxé. Si un investisseur fait trop de ce genre de transaction, ses gains seraient considérés comme du gain en capital et il perdrait l'exonération de 50%.
Quant à moi, le problème avec plusieurs investisseurs qui font du trading, c'est qu'ils ne peuvent pas concevoir ce qu'est un bon rendement, c'est-à-dire qu'ils ne vont pas comparer leur rendement avec celui du marché. Certains peuvent se contenter d'avoir un rendement possiblement positif, mais si ce rendement est inférieur à celui du marché, tu« payes » alors un gros coût d'opportunité sans compter que tu as pris plus de risques (selon ma définition du risque) en faisant pleins de transactions. Enfin, si le compte n'est pas à l'abri de l'impôt, un rendement de trading avant impôt égal à un rendement de trading avant impôts sera après impôt, un rendement de trading fort inférieur au rendement du marché après impôt que l'on peut obtenir avec un FNB et encore plus inférieur si les revenus de gains sur vente de titres sont considérés comme du revenu d'entreprise.
Ces variations peuvent avoir l'air folles et irrationnelles mais elles sont un reflet du chemin psychologique que nous avons tous parcouru dans les 10 derniers jours. Si on m'avait dit lundi le 9 mars que je serais en télétravail obligatoire à transformer une université en école virtuelle pendant que mes vieux parents sont confinés à domicile sur ordre du Premier Ministre... j'aurais répondu à cette personne qu'elle en fume du méchant de bon !
Et pourtant c'est là que nous sommes...
C'est la même chose pour le marché qui surfait sur une économie au beau fixe avec un taux de chômage le plus bas depuis 50 ans et qui a du se réajuster en catastrophe à l'arrivé imminente d'une récession dont ont ignore l'ampleur... Le choc boursier est plus violent que 2008 mais c'est normal quand on y pense. Même en octobre 2008, on avait eu des signes avant-coureur avec la faillite de Bear Stearns au printemps précédent.
Il faut arrêter de voir le marché comme une entité abstraite et désincarnée. Le marché, c'est des gens comme vous et moi qui achètent et vendent des actions... et qui vivent des émotions...
On est présentement dans l'oeil du cyclone et c'est toujours l'endroit le plus effrayant. C'était très effrayant en 2008 aussi avec des histoires de banques qui faisaient faillite. Les gens avaient peur autant pour leur job que de la disparition soudaine de leur argent à la banque.... Microsoft (avec ses milliards dans ses coffres) avait mis 10 % de son personnel à pied !!! Je suis prêt à gager une bière avec n'importe qui qu'il ne vont pas mettre personne à la porte cette fois-ci....
Et c'est peut-être le "silver lining" cette fois-ci. Le coeur du système est plus solide et les gouvernements ont la capacité d'établir un pont d'aide économique pour soutenir les industries les plus vulnérables pendant quelques mois le temps que la crise sanitaire se résorbe.
On va avoir encore d'autres mauvaises journées en Bourse dans les prochaines semaines et bien des mauvaises statistiques sur la hausse des cas et des morts. On pourrait facilement descendre aussi bas qu'en 2008 au niveau des indices. Sauf que tout l'Occident va concentrer ses efforts à régler le problème dans les prochains mois (et la Chine a même commencé à nous aider!). Ce n'est pas rien... N'annonçons pas l'apocalypse trop vite...
Je me sens comme si j'avais reçu une belle fleur aujourd'hui mais je m'attend à recevoir le pot de grès en pleine face un peu plus tard cette semaine !
La volatilité de la Bourse reflète peut-être la volatilité émotionnelle de la population qui oscille entre "ça va bien aller" et "c'est le fin du monde".... c'est ma seule explication....
Et, je suis certain à 100% que ma prévision va continuer de se concrétiser au cours des prochaines semaines et des prochains mois.
Ce qui fait le plus mal dans mon cas ce sont les achats récents tels que Paylocity ou Model N, la plupart acheté à fort prix, mais mes positions de longue date m'ont permis de mieux dormir. Comme je suis pleinement investi, le danger c'était de liquider un titre pleinement évalué ou une star de longue date pour me rabattre sur les aubaines du moment. Je pense qu'il est important de considérer ce qu'on achète plutôt que quand on le fait. J'ai eu plutôt la main heureuse ces dernières années en achetant des titres de croissance prometteurs qui est était pleinement ou même surévalué plutôt que de courir les aubaines. Le présent marché baissier ne m'influence pas sur le fait de ne pas conserver des liquidités, soit d'attendre les opportunités, car on ne peut prédire les cycles interrompus de croissance du marché. Est-ce que ceux qui ont acheté du Shopify et du Boyd au cours des dernières années regrettent le prix payé et est ce qu'il les ont liquidés lors de ce marché baissier ? Ce marché baissier ne change rien au fait qu'on devrait tous se concentrer à devenir des "sélectionneurs" hors pair de titres de croissance de qualité (portefeuille de 12 à 15 titres), les conserver, en racheter ou les remplacer (selon leur évolution), tout en gardant l’œil ouvert sur les prochaines grandes stars. Bon investissement à tous et garder le cap dans la tempête !
À mon avis, c'est une stratégie qui peut être parfois gagnante (tes achats en mars) mais qui va le plus souvent générer stress et maux de tête, et laisser de l'argent sur la table. Car le marché, et les mouvements de titre, est impossible à prévoir à court terme.
Aussi, quand le marché baisse, quand est-ce rendu le bon temps de racheter ? tu fais quoi si tu rachètes et que ton titre, et le marché, continue de baisser ? et si le marché remonte subitement et fortement après un creux, tu attends qu'il revienne dans le creux? tu rachètes ? et, si après avoir racheté, le marché replonge encore plus creux ?
J'essaie simplement d'illustrer pourquoi le market timing ne fonctionne pas, en plus d'être une stratégie stressante à appliquer. La meilleure stratégie, à mon avis, est de rester investi -ou de garder une pondération semblable entre classes d'actifs- et de simplement remplacer un titre par un autre, si le rendement estimé du titre acheté devient significativement supérieur au titre vendu.
Malheureusement, dans les corrections de marché, il n' y a généralement pas grand chose à faire car tout baisse en même temps, comme un mouvement de troupeau. La personne qui a des liquidités va peut-être en profiter, mais combien d'argent a-t-elle laissé sur la table, en attendant la correction ?
Il y a pas quelqu'un qui gère une entreprise avec 539 milliard en market cap et 145 milliard dans ses coffres? Lui aussi il attend les belles balles.
Mr. Marks, in your new memo to Oaktree clients, you discuss the coronavirus outbreak and the uncertainties surrounding the impact on the global economy. What’s your advice for investors in this volatile market environment?
The great American author Mark Twain once said: "It ain’t what you don’t know that gets you into trouble. It’s what you know for certain that just ain’t so."
In our business as investors, there is no room to be certain about anything, and especially not today. Nobody knows what’s going to happen with the new coronavirus or what the implications are. But if you’re sure you know the answers and you bet heavily on it and it’s wrong, then you lose a lot.
What does this mean for investment decisions?
In our industry, a sentence that starts with "I may be wrong, but ...," or "I don’t know, but..." is unlikely to get you into trouble. You have to know what you know, and you have to know what you don’t know.
If you think you know and you really do know, then your investment decisions are going to be very profitable. But if you think you know and you really don’t know, then it’s very dangerous. You have to know the difference, but too many people have too high an opinion of their opinion.
Then again, is there really nothing we can say about the economic impact of the new coronavirus at this stage?
No, too many things are currently unknown and unknowable. So clearly, there can be no such thing as a reliable statement regarding the implications of the virus. We don’t know how long this outbreak will last. We don’t know how many people will be affected. We don’t know how many will die.
So how can we possibly estimate the impact on the economy? Yet, many brokerage firms come out and say GDP growth for the US economy will be 1.5%, for instance. There are as many forecasts as there are forecasters. They tell you what’s going to happen in the second, third and fourth quarter.
But how the hell do they know? They may feel an obligation to make an estimate, and it may be their best guess. But there’s a big difference between "this is my best guess" and "this is correct."
So how are you personally dealing with uncertain times like today?
I don’t feel I have to make an estimate.
Pour le "quand", si on se fit aux autres pays, les USA devrait être fortement touché d'ici 1-2 semaines.
"The first fact is that, at least in the initial stages, documented cases of COVID-19 seem to increase in exponential fashion. On the 23rd of January, China’s Hubei province, which contains the city of Wuhan, had 444 confirmed COVID-19 cases. A week later, by the 30th of January, it had 4,903 cases. Another week later, by the 6th of February, it had 22,112.
The same story is now playing out in other countries around the world. Italy had 62 identified cases of COVID-19 on the 22nd of February. It had 888 cases by the 29th of February, and 4,636 by the 6th of March.
Because the United States has been extremely sluggish in testing patients for the coronavirus, the official tally of 604 likely represents a fraction of the real caseload. But even if we take this number at face value, it suggests that we should prepare to have up to 10 times as many cases a week from today, and up to 100 times as many cases two weeks from today." https://www.theatlantic.com/ideas/archive/2020/03/coronavirus-cancel-everything/607675/
J'imagine que quand le USA sera en plein coronavirus, ce sera à ce moment que ça descendera le plus mais bon, ça reste de la spéculation...
Donc pour l'instant je fais du lèche-vitrine et regarde un peu ce qui pourrait être intéressant et probablement que je ferai des achat au cours des prochaines semaines.
Là ça fait 2 ans que je suis pas mal cash. Oui j'ai manqué la ride et mon rendement a été moyen. Mais là je pense que le mieux pour ceux qui disposent de liquidité est d'acheter progressivement autant à la baisse qu'à la hausse si ça repart. Les bonnes cies sont disponibles à rabais, sinon les etf... Sinon, je ne sais pas trop quoi donner comme conseils...la bourse c'est bien personnel.. et les commentaires sur votre forum sont très utiles !
Je détiens environ 20% du portefeuille *investi* dans brk et je compte bien en rajouter. Sérieusement je pense que Warren va encore passer pour un génie s'il déploi son cash en actionnariat. D'ici 3 ou 4 ans brk devrait surperformer. Son dernier coup de génie !!!!
Bmr_Gold
Pour ce qui est de faire une provision de US$ à ce moment je n’ai pas réfléchis à cette question. Le prix du pétrole rends le dollars canadien vulnérable mais on ne sait pas s’il a atteint le fond lui aussi.
Depuis le début de la crise c’est la première fois que je vois des transactions « logiques ». Les compagnies qui baissent sont celles qui sont le plus à risque et celle qui montent sont celles qui devraient être moins touchées. La volatilité demeure toutefois exceptionnelle.
C’est la première fois où je me demande si c’est le temps d’acheter. Toutefois ma position initiale était d’attendre le pire de la pandémie et on y est pas encore.
On assiste présentement, à mon avis, plus qu'à un simple marché baissier. C'est un drame sanitaire sans précédent, depuis la 2e guerre mondiale, et l'impact sur l'économie mondiale, à court et moyen terme, on ne peut encore le mesurer. C'est aussi un carnage boursier qui risque de dépasser l'ampleur de 2008, en % de baisse et en durée. Peut-être plus apparenté, au niveau de la bourse, à la débâcle des technos, en 2000. Le NASDAQ, après avoir perdu plus de 70% de sa valeur, a pris des années pour revenir à son niveau de 2000.
Je dors bien, parce que j'avais une stratégie établie d'avance, qu'il me suffit actuellement de peaufiner et d'appliquer. Depuis vendredi dernier, lors du rebond de fin de journée, j'ai commencé à vendre. Tous mes titres qui ont baissé de plus de 20%, y compris Berkshire. Je le rachèterai bien sûr, très certainement, un peu plus tard. Je fais cette "vente de feu" de manière ordonnée, disciplinée, en utilisant les rebonds. J'ai vendu à date 8 de mes 15 titres. En fait, dans mon portefeuille, il ne me reste plus que 4 titres sur 15 en haut du -20%, dont Métro.
Il est difficile (impossible? ), à ce stade-ci, de discerner ceux qui vont en sortir gagnants. D'ailleurs, il est remarquable de voir que presque tous les titres qui avaient réussi à résister, pendant quelques jours, finissent par se faire eux aussi emporter.
J'ai aussi une stratégie, lorsque la crise sanitaire va commencer à se résorber, ou faire une pause, pour racheter. Encore une fois, de manière progressive et disciplinée. Je sais d'avance ce que je vais racheter, et quand. Et, à mon avis, le temps n'est pas encore venu d'acheter car on ne voit pas encore le bout de cette crise. Ce qui semble en solde actuellement, et avec une bonne marge de sécurité, est peut-être en réalité encore très cher.
Compte tenu de la tendance actuelle, je risque de faire, à terme, de l'argent avec cette crise. Mais je suis conscient que c'est une stratégie qui, la plupart du temps, est perdante. Fin 2018, quand le marché a touché 20% de baisse, j'ai perdu quelques points de %. C'est une prime que je suis prêt à payer, pour rester pleinement investi. Encore une fois, chaque situation est spécifique. Étant en période de décaissement, et même avec une marge hypothécaire qui me permet de patienter, je ne voulais pas me retrouver comme en 2008 et je n'ai plus l'âge pour d'attendre 10 ans que l'économie, et le marché, se remette de la crise actuelle.
Je sais que beaucoup de gens font comme moi, et se retirent du marché. Je pense toutefois que l'erreur commune est d'attendre que le marché remonte. Il est souvent très tard. Ce que je surveille, c'est l'équivalent du 9 mars 2009. Cela peut prendre quelques jours, même quelques semaines, pour l'identifier, et on peut aussi racheter sur de faux départs. C'est pourquoi je veux le faire avec discipline, progressivement, et avec une stratégie pré-établie.
Aussi, une autre stratégie est de vendre une partie de mes liquidités US en $CDN. À moins de 70 cents, le $ dollar canadien commence à avoir un potentiel de baisse restreint. Son creux historique est de 62 cents. Au moment de la flambée du pétrole, il a atteint $1.10 US.
Je suis conscient que je fonctionne à contre-courant des conseils des pros, et je ne prétends pas que c'est là un modèle à suivre. Je voulais juste partager comment moi, je réagis à un marché baissier. Et ce qui me permet de bien dormir.
Je ne sais pas pour vous, mais les titres que je surveille varient de 7-10 % d'une séance à une autre, et cela sans tenir compte des contrats à terme et des fluctuations journalières. Et ce ne sont pas des titres spéculatifs, loin de là. Dire qu'au cours des dernières années, une baisse de 2% du S&P faisait la manchette. Mr. Market s'est transformé en poule pas de tête.
Pour ne pas me laisser distraire je m'affaire à lire sur les entreprises que je surveille, mais c'est parfois plus facile à dire qu'à faire, surtout cette semaine. J'ai déjà pris des notes pour l'après-crise et la prochaine en tout cas!