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Liberté 45

C'est le nouveau livre de Pierre-Yves McSween.  C'est une lecture obligée pour tous ceux qui sont dans la vingtaine. Il détail la recette pour être à l'aise dans la vie.  Pas nécessairement pour être très riche mais pour avoir une liberté d'action, une liberté de vie ou l'aspect financier n'est plus un enjeu.  

C'est exactement la recette que j'ai suivi depuis 20 ans.  Être riche en actif, pas en revenu.  Comprendre les impacts de la fiscalité et en faire son allié. 

Bref je recommande fortement son livre.  C'est un très beau cadeau à faire à un jeune de moins de 30 ans.  Et une lecture intéressante pour tous. 
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Réponses

  • 47 Réponses trié par Votes Date
  • Pour répondre à la question de jfmorissette, j’avais une critique par rapport au livre, ou plutôt un aspect que j’aurais trouvé pertinent qui soit abordé plus en détail dans le livre : l’importance du taux de rendement sur les placements.

    McSween le mentionne avec des mots, mais je crois qu’il aurait pu en faire une meilleure démonstration avec des exemples chiffrés. Par exemple, il parle beaucoup du fait que lorsqu’on dépense un dollar à 20 ans (au lieu de l’investir), on renonce en fait à 7$ à 60 ans. Ceci est basé sur un taux de rendement de 5% pendant 40 ans.

    Je crois qu’il aurait été pertinent aussi de mettre l’emphase sur le fait que si tu obtiens plutôt un taux de rendement de 9% au lieu de 5%, c’est 31$ que tu auras à 60 ans au lieu de « seulement » 7 !  Il aurait pu faire des exemples, où l’on verrait que si tu places 10,000$ par année, pendant 40 ans à 5% d’intérêt, tu obtiendras grosso modo la même chose (+/- 1,3M$) que si tu place seulement 3500$ par année, pendant 40 ans à 9% d’intérêt !

    J’imagine que la majorité des gens sur ce forum sont capable de calculer eux-mêmes ce genre de chose, mais dans un livre qui s’adresse au grand public, je crois que ça aurait été pertinent de mettre l’emphase sur ce point.

    Lorsque l’on comprend bien la « magie » des intérêts composés, on va certainement mettre des efforts non seulement à générer des liquidités à investir, mais aussi de s’assurer que ces liquidités vont rapporter un taux de rendement satisfaisant…

  • Très intéressant de lire tout ça. Cette discussion est un beau reflet de la société, illustrant différente façon de vivre. Pour ma part je viens d'avoir 60 ans, retraité depuis 54 après avoir pris une année sabbatique à 47 ans. 

    L'important c'est d'avoir une vision réaliste de ce qui nous apporte du bonheur, du coût relié et de l'effort nécessaire pour payer ce coût. Et je crois que les connaissance acquise pour devenir un bon investisseur aident pour les deux derniers points.

    Et il n'y a pas un mode de vie idéal pour tous. J'ai rapidement réalisé ça. Mon père vient de la ville, ma mère de la campagne. Les deux sont issus de famille nombreuse j'ai pu voir rapidement que le mode de vie des cousins Projean était très différent du mode de vie des cousins St-Pierre. Les citadins allait à l'école plus longtemps passait leur loisir au cinéma et au gym, livraient des journaux et travaillaient dans des commerces et restaurant. Les villageois travaillait à la ferme, était apprenti dès qu'il pouvait tenir un marteau et passais leur loisir dans le bois. Vivre en ville coûte plus chère car on produit très peu. Pour mes cousins de la campagne il était impossible de comprendre pourquoi je faisais construire ma maison par un entrepreneur. Eux ils s'auto-construisaient, étant une dizaine dans le même village il construisait une maison par année pour un de la gang. Moi, un gars de ville je n'aurais eu aucune idée par où commencer et je n'avais pas 10 cousins aux alentour pour m'aider à construire. Et c'est comme ça dans beaucoup de domaine car n'ayant pas de services à proximité ils faisaient tout eux même et apprenaient à construire, réparer autant les maisons que la mécanique. Donc l'argent nécessaire était bien différente dans les deux cas.

    Donc l'important c'est de savoir combien d'argent nous avons besoins. Pour ma part mes amis me disaient parfois que je devrais dépenser plus mais je n'ai jamais eu l'impression de me privé de quelque chose d'important pour moi. Je voulais de la sécurité financière et pour moi cela se traduit par ne jamais avoir besoin de dépenser du capital pour vivre. J'ai pris ma retraite il y a environ 6 ans, fais beaucoup de voyages, dépensés beaucoup plus que je prévoyais pour ma maison et j'ai quand même plus de capital qu'à ma retraite. Comme le dit la pub, quand je vois des cerises à l'épicerie je ne me dit pas  ça serait bon mais c'est trop chère.

    Lors d'un souper avec des amis les gens se sont mis à parler de ce qu'il ferait s'il gagnait un million à la loterie. Ils m'ont trouvé platte quand je leur ai dit que ça ne changerais pas grand chose à ma vie car j'ai déjà ce qui me plaît. À force de me faire questionner j'ai fini par trouver comment je pourrais dépenser ce million : Aller dans le sud en jet privé plutôt qu'en vol commercial!



  • Au Qbc, nous sommes plutôt latins. Vivre (et dépenser) le moment présent, le Gouvernement (ou une pandémie) s'occupera de nous rendu vieux. De l'autre côté de la pendule, certains mouvements qui prônent l'épargne systématique pour être le plus tôt possible à la retraite, ou libre financièrement.
    Personnellement, j'ai souffert d'avoir grandi avec un père qui, très insécure, était trop proche de ses sous. Il avait un portefeuille garni d'actions, mais pas d'auto, une maison trop modeste, et tout était comptabilisé à la cent près. Je me suis retrouvé, jeune adulte, imprégné de cette culture où toute dépense était comptée. J'ai rencontré par la suite ma conjointe qui, elle, savait dépenser (trop !) et ne faisait pas de budget. Nous avons trouvé un équilibre. Elle m'a appris à dépenser. Que la qualité -comme les belles compagnies- a généralement un prix et que les rapports qualité-prix sont bien souvent, des "value trap". En retour, elle m'a laissé le contrôle du budget. Une bonne équipe.
    Tout cela pour en venir aux valeurs que j'ai essayé de transmettre à mes enfants.
    1) poursuivez vos études, que ce soit une maîtrise ou un DEP, pour faire en bout de ligne ce que vous aimez. Pas nécessairement ce qui est payant, mais bien ce que vous aimez. Car, la liberté, c'est travailler dans ce que nous aimons. À 67 ans, je continue toujours de travailler, à temps partiel, même si je n'en ai plus besoin financièrement, et je ne me vois pas à la retraite. Mon travail me réalise et je suis au sommet de ma compétence. Pourquoi arrêter de faire ce que j'aime, rémunéré en plus? Ma conjointe, à la retraite depuis quelques années, m'envie.

    Je diviserais la vie (y compris financière) en trois étapes.
    Dans la vingtaine, avant l'arrivée des enfants, profitez de la vie. Cette période ne passera pas deux fois. Allez au resto si vous en avez envie, voyagez, mais surtout, ne vous endettez pas. C'est la 1ere règle : ne jamais s'endetter. Apprendre à se servir de sa carte de crédit, en la payant toujours au complet, à chaque mois. Et, pour réussir cela vous devrez probablement vous tenir un budget. Si rudimentaire soit-il. 
    Deux questions par ailleurs toujours importante à se poser : en ais-je vraiment besoin ? cette dépense m'apporte-t-elle vraiment du plaisir et ce plaisir est-il à la hauteur de ce qu'il m'a coûté? et s'il reste des surplus. Parfait. C'est de l'épargne sans privation.
    Votre "conseiller" financier vous parle déjà de REER ? C'est peut-être  davantage un vendeur qu'un conseiller. Un REER on attend d'être au top de notre taux d'imposition pour cotiser. C'est la zone payante.
    Puis, la vie familiale, de la naissance du premier jusqu'à la fin des études du dernier. Pour moi, ce n'est pas encore le temps de prioriser l'épargne, surtout si vous avez acheté une maison. Prioriser la qualité de vie familiale vs l'épargne. Le remboursement de votre hypothèque, c'est là que vous épargnez. C'est de l'épargne forcée. Le bilan s'améliore, la maison prend de la valeur.
    Il y a trop de dépenses associés à la vie de famille. Mais encore et toujours : ne jamais s'endetter (sauf auto et maison). Et, évidemment, tenir un budget, même rudimentaire..  N'écoutez pas ces "conseillers" (vendeurs) financiers qui seraient même prêts à vous faire contracter un prêt, pour avoir vos cotisations REER, et leur commission. Sauf si vous n'avez pas de bien immobilier, où on doit alors commencer à épargner. Le CELI ou le REER si vous avez des surplus, mais pas au détriment de votre qualité de vie. Ou de celle du couple : dans un couple, le rapport à l'argent est souvent différent et peut facilement devenir source de conflit. En fait, les deux ont probablement raison et le compromis, probablement entre les deux.
    Plus tard, rendu au sommet de notre carrière et au top de notre taux d'imposition, ou au départ du petit dernier, ce sera le temps des REER. Tant mieux si vous avez commencé avant.  C'est après le départ des enfants généralement qu'on commence à avoir une meilleure marge de manoeuvre. Et c'est là, à cause du taux d'imposition souvent plus élevé,  qu'un REER devient vraiment payant.  C'est alors le temps de garnir les REER. Et tous ces intérêts composés perdus? ne pas oublier que les intérêts composés ne sont pas que financiers. Un portefeuille garni n'apporte pas grand bonheur. Une vie bien remplie, oui. C'est une autre sorte d'intérêt composé. 
    Évidemment, pour ceux qui n'auront pas d'enfants, la réalité est fort différente et l'enrichissement financier, normalement beaucoup plus rapide.

    Une autre règle très importante pour moi  a été de toujours essayer de distinguer le vrai besoin d'un simple désir. Savoir aussi repousser la réalisation immédiate d'un désir. Avoir tout, tout de suite, crée un plaisir éphémère. Mais aussi, de l'intolérance à la frustration, une faible résilience, finalement une voie royale pour être en bout de ligne malheureux, même si avec plein de bébelles.
    Aussi,  une leçon apprise de l'actuaire Danny Provost. Séparer mon budget entre les dépenses fixes et les dépenses de plaisir. Ceux qui n'épargnent pas se retrouvent, à la retraite, sans plus aucune capacité de se payer du plaisir. Ceux qui épargnent trop attendent leur retraite pour faire des voyages, etc. (et parfois ils n'en ont plus la capacité). Le budget plaisir ne devrait pas vraiment varier avant et après la retraite. 
    Bref, si vous avez du plaisir à cuisiner, jardiner, changer vos pneus, etc. Tant mieux. allez-y. Sinon, sortez votre portefeuille, si vous en avez les moyens, et faites plutôt ce qui vous fait vraiment plaisir, ce qui vous réalise. La vie passe vite.
    Voilà pour moi. 
  • Je viens de lire le livre de Mcsween et celui de Pilotte  , de mon coté j'ai preferé faire un emploi que j'aimais , prendre ma retraite a 55 ans et faire a ce moment la des mandats de temps a autre histoire de me garder reveillé  (le travail imposant une certaine discipline au niveau horaire et autres) ..
    Les budgets de ces futurs retraités m'apparaissent souvent minces et en plus il y a l'inflation qui au fil du temps peut nuire a leur projet , je repensais a certains de mes achats il y a pas mal d'années , oldsmobile cutlass neuf en 1977 , 5750$ + taxes , un bungalow a Laval  35000$ en 1974 (revendu 70000$ en 1981), il est evalué a 330 000$ actuellement... on peut en rajouter pas mal....

    Actuellement j'ai 74 ans , vit de mes FERR , RRQ , PV et un peu de zigonnage boursier , pas a me plaindre du tout.
    Au niveau des dépenses , d'une part j'ai un condo fini de payer sauf que quand j'ajoute tous les frais je me rends pas loin du 1000$ par mois , les medicaments ma femme et moi on en a pour 300$ par mois (a 2) , soit disant deductibles d'impot sauf que j'ai l'impression de ne pas etre dans le bon bracket, la voiture finie de payer mais quand même les frais de base , le chalet a 500$ par mois quand on compte l'entretien (gazon , neige , electricité, taxes etc...) , le bateau pour qui juste l'entreposage l'hiver coute 1200$ par an , bref ça va vite...

    Les repas au resto et sortie de fin de semaine coutent aussi un certain prix..

    A cela je rajoute (quand pas de covid) 2 mois en Thailande = 12000$ , desolé mais a mon age coucher dans une hutte aprés avoir degusté un bol de riz c'est fini donc il faut payer et comme j'y suis allé 8 fois j'ai pas mal idée des prix... , je fais aussi d'autres voyages dont assez souvent l'europe.....

    Je comprends que je peux limiter sauf que je suis dans mes dernières belles années , il faut donc en profiter car aprés ce sera les residences machinchouette a 3000$ par mois avec comme sortie l'autobus qui va au centre d'achat , le bingo hebdomadaire et le blabla avec mon ami jean coutu...

    En ce qui concerne les reer , ils deviennent des ferr avec un pourcentage de retrait obligatoire , donc se vide automatiquement et assez rapidement.

    L'autre choix etant balconville et courir aprés les loisirs pas cher.. désolé mais j'ai preféré travailler plus longtemps et voyager plus...

    Quand aux jeunes retraités je ne peux que vous rappeller que les années boursières 2009 a 2020 ont étées faciles et vous souhaiter une bonne santé car sinon les dépenses vont trés vite surtout si vous pensez a la lenteur des soins medicaux et allez au privé de temps a autres....
  • Merci @bernard, c’est bien de lire ton parcours et ce qui t’a influencé dans tes finances personnelles. 

    Je mettrais un bémol concernant l’investissement dans le REER, même en étant « jeune » sans avoir atteint son revenu maximum, si tu as une famille, il se pourrait que cotiser à son RÉER soit une bonne option, référence aux courbes de Laferrière.
    https://www.cqff.com/claude_laferriere/courbe2019.htm
  • Moi mon parcours financier a été influencé par le livre Un barbier riche. L'auteur prône d'établir un objectif financier à long terme et de calculer le montant mensuel requis pour l'atteindre. On considère ce montant comme un paiement obligatoire au même titre que l'hypothèque. Le reste tu en fais ce que tu veux. Donc tu épargnes quand tu es jeune mais ce qui reste tu peux le dépenser sans arrières pensées. C'est que que j'ai appelé les finances sans stress. Tu sais ce que tu peux dépenser sans avoir à te demander si tu en aura assez pour plus tard.

    Je fais du ménage dans mes vieux papiers et je viens de tomber sur notre bilan financier familial de 1993 fait par une institution financière. À l'époque j'avais 33 ans. Actifs 180 000 $ Passif 0 $. Je venais de terminer de payer ma maison. Notre portefeuille d'investissements était de 55 000$ dont 37 000$ en actions. 
  • Patofthepig a dit :
    Le livre de McSween est 24,99$ sur le site que tu mentionnes et il est 16,99$ chez Costco...
    Costco a toujours des meilleurs prix sur les livres que les autres libraires/vendeurs. Le livre est 24,95$ sur leslibraires.ca, même prix que amazon et renaud-bray. C'était une suggestion pour ceux qui veulent commander en ligne tout en encourageant local plutot que des géants comme renaud-bray ou amazon. ;) Si vous avez accès à un costco, tnat mieux. J'y achete beaucoup de livre aussi les quelques fois par an ou j'y vais, mais le reste du temps je fais affaire en ligne.
  • Je persiste à croire que ce n’est pas banal obtenir des rendements supérieurs et que pour la majorité des gens, s’inculquer une discipline de frugalité (pas de privation), ou plutôt de se bâtir une discipline d’épargne systématique est plus accessible et important. Évidement l’investir va de pair, mais je pense que ça vient ensuite. On serait mieux servi comme société si les gens ne visaient pas nécessairement à être immensément riche mais juste à être un peu moins dépendant de la prochaine paye et un peu moins superficiels dans leurs dépenses.
  • Je ne sais pas si je peux apporter de la couleur, pas mal de choses ont été dites. J'ai un profil similaire à Manitou, l'immobilier en moins. Au départ, cette conscientisation sur l'importance d'épargner pour ensuite investir est saine. Je me rappelle ma vingtaine en deux temps, brûler de l'argent dans les loisirs, sorties, achats inutiles, auto sport, enfin, des gros coûts de renonciation comme dirait McSween. Je ne sais pas si je serais devenu le même épargnant à 25 ans si je n'avais pas autant dépensé ? C'est justement une gâterie, un voyage, qui m'avait ouvert les yeux que je pourrais le refaire si je changeais mon rythme de vie. Je croyais naïvement que les dividendes payerait mon prochain voyage sans savoir la quantité de capital requis. Il ne faut surtout pas véhiculer un message de privation, cela doit être de l'épargne saine car on doit aussi vivre et apprécier chaque phase de nos décennie en âge. Tu peux par exemple cotiser dans un REER et prendre une partie du retour pour te gâter. Je n'ai jamais voulu que l'importance d'investir ne vienne empoisonner le plaisir de vivre ma vie. En bref, l'aspect humain, don la qualité de vie n'est pas à dédaigner, il faut pas avoir des regrets de ne pas avoir fait des choses qu'on aurait du faire, il y a une question d'équilibre à respecter. McSween semble trouvé cela un sacrilège de s'acheter un char, mais en région tu n'as pas tant d'option. Je dois aussi avouer que l'entourage est important, avoir un ou une partenaire qui connait la valeur des choses et qui est modeste en dépenses aide à atteindre nos objectifs. J'ai toujours gardé en tête certains conseils, comme le poids de la dette et comment le fait de payer des intérêts à la banque ou les cartes de crédit sur une longue période nous appauvrissait. Un conseil qui avait aussi résonné à l'époque était celui de dégager un excédent de ton chèque de paye et de le voir comme un passeport pour la liberté, pas nécessairement de la retraite, mais peut être d'une sabbatique ou un congé autofinancé. Je vous jure que cela raisonne plus que la retraite quand tu as 20 ans. J'abonde comme vous aussi sur l'importance de comprendre l'optimisation fiscale de ses finances, bien que les sorties REER risquent de venir un jour me hanter. J'entends les voix de certains de mes collègues de travail: "pas besoin de cotiser, tu as un fond de pension, tu vas le redonner à l'impôt", et de rétorquer: "Quel est le meilleur choix selon vous, rester à maison ou bien se payer un voyage en Italie après avoir acquitté son impôt?".
  • octobre 2020 modifié Vote Up2Vote Down

    Je suis pas le meilleur pour m'exprimer mais je vais tenter d'être plus concret en m'inspirant d'une de tes exemples.

    Mon point est que j'espère que les jeunes retraités réalisent que leurs besoins et capacités physiques vont dramatiquement changer avec les années.

    D'abord les exemples de gens avec une retraite précoce semblent vivre très simplement. 

    Si leur budget consacre un montant minime à leur épicerie car ils se nourrissent de leur jardin et qu'ils récoltent des fruits pour pas cher chez des producteurs locaux ç'est super. Ils font de superbe économie par contre se serait être insouciant de la certitude de vieillir. Ce qui est une activité agréable jeune n'est pas éternelle. Monter une échelle ou se pencher à 4 pattes deviendra une corvée à une certaine âge. C'est certain que leur budget épicerie ne serait pas viable si tel est le cas. Ils devront un jour payer toutes leurs aliments à l'épicerie et perdre l'économie réalisé autrefois. 

    Je reviens à dire que le bonheur sera sans doute pas le même toute une vie pour la même activité. En plus de voir le budget épicerie exploser ils devront compenser leur moment de bonheur par une autre activité qui ne sera peut-être pas gratis. Le Bingo remplacera peut-être l'auto cueillette.

    Je trouve ça risqué être dépendant d'un budget très économe ( peu de marge à couper ) correspondant à une capacité physique, une santé et des besoins de jeunes de moins de quarante ans.

    Et ça serait catastrophique si la qualité de vie de base repose sur un rendement de 7%. 

    C'est trop stressant pour moi!
  • Il y a aussi celui de l'aueur du blog Jeune retraiét qui est sorti. Je n'ai lu aucun des deux mais c'est certain que ce sera sur ma liste de lecture éventuelle. Pour ceux qui ne connaissent pas, il y a le site les libraires.ca pour commander en ligne chez le libraires indépendants du québec. https://www.leslibraires.ca/livres/la-retraite-avant-40-ans-comment-jean-sebastien-pilotte-9782761955652.html
  • Vous savez quoi, je pense que ce serait un sujet de podcast intéressant pour @Dan74

    Je verrais même une table ronde sur le sujet avec des intervenants comme @Patofthepig
     @Liberty @EmpCod

    Ou une entrevue avec des blogueurs du domaine, ou PY McSween lui-même :)

  • Driveshoe a dit :
    Je ne suis pas un spécialiste de la littérature FIRE.  Liberté 45 consacre un chapitre pour présenter quelques cas de retraité précoces.  

    Les caractéristiques communes sont qu’ils n’ont pour la plupart pas d’enfants, ne sont pas propriétaires, ont économisé à l’extrême et ne se présente pas comme étant des gens pas comme un investisseur à succès bien qu’ils ont investis dans des fonds indiciels.  Également, les gens présentés dans le livre disent avoir moins que 1 millions en actif net.
    Et c'est là ou je trouve que les gens sur ce forum ne sont pas des "poster boy" pour cette approche...

    Bien sûr, il a fallu économiser sur nos salaires dans la vingtaine pour avoir du capital à investir mais après un certain nombre d'années, le succès boursier devient un facteur beaucoup plus important que les dollars mis de côté sur chaque paie.

    J'ai relu il n'y a pas si longtemps le livre "L'investisseur" de Michel Bell (un courtier de Québec, le livre date de 1999). Il mentionnait qu'un des principaux avantages d'obtenir de bons rendements était que ça évitait de placer un focus démesuré sur la notion d'économie. J'étais bien d'accord avec lui.
  • philrancourt a dit :
    Ouais... j'avoue que ma question n'était pas très précise... Je parlais du taux de rendement nécessaire lors de la période d'accumulation entre 25 et 45 ans et non de celle de "la liberté financière".

    C'est vrai que la réponse est aussi dépendante du montant que tu peux économiser annuellement pendant cette période et du niveau de dépenses que tu prévois après 45 ans.  
    La plupart des gens utilise la moyenne de 7% de rendement pour faire leur projections et un taux de retrait de 3,5% ou 4%. Donc avec 7% de rendement, moins l'inflation (2-3%), moins les retraits (3.4-4%), le capital se maintient ou croit légerement.
    Driveshoe a dit :


    Bref, ma question : Est-ce qu'il y a un taux de rendement minimal préconisé par la littérature FIRE ? Est-ce que le taux historique de rendement des actions (7%) combiné à un mode de vie économe fait la job ? 
    Je ne suis pas un spécialiste de la littérature FIRE.  Liberté 45 consacre un chapitre pour présenter quelques cas de retraité précoces.  

    Les caractéristiques communes sont qu’ils n’ont pour la plupart pas d’enfants, ne sont pas propriétaires, ont économisé à l’extrême et ne se présente pas comme étant des gens pas comme un investisseur à succès bien qu’ils ont investis dans des fonds indiciels.  Également, les gens présentés dans le livre disent avoir moins que 1 millions en actif net.
    Il y a plusieurs blogues sur le sujet et il y en a qui ont des enfants, qui sont propriétaires, etc. Si la personne n'a pas un gros train de vie et qu'elle n'a pas de dette, elle n'a pas besoin d'un million avant de prendre sa "retraite". La personne a besoin d'accumuler 25 fois ses dépenses annuelles si elle retire 4% par an ou sinon environ 29 fois ses dépenses annuelles si elle suit la règle du 3,5% de retrait. Donc, 1 millions correspond à un train de vie de 40 000$ net (a 4%) ou 35 000$ (à 3,5%) net. Si elle vit en dessous de ça, elle n'a pas besoin d'avoir 1milllion. Surtout si elle a des enfants car les allocations combleront une partie des besoins financiers. ;)

    Il y a plusieurs blogueurs qui le font et qui ont enfants : barbe riche (retraité et blog désactivé), Se payer en premier, Retraite 101, Les Ingénieux, Modest millionaire, Mr Money Mustache, etc.
  • Automne a dit :
    Coco a dit :
    Il y a plusieurs blogues sur le sujet et il y en a qui ont des enfants, qui sont propriétaires, etc. Si la personne n'a pas un gros train de vie et qu'elle n'a pas de dette, elle n'a pas besoin d'un million avant de prendre sa "retraite". La personne a besoin d'accumuler 25 fois ses dépenses annuelles si elle retire 4% par an ou sinon environ 29 fois ses dépenses annuelles si elle suit la règle du 3,5% de retrait. Donc, 1 millions correspond à un train de vie de 40 000$ net (a 4%) ou 35 000$ (à 3,5%) net. Si elle vit en dessous de ça, elle n'a pas besoin d'avoir 1milllion. Surtout si elle a des enfants car les allocations combleront une partie des besoins financiers. ;)
    Perso je serai incapable de vivre avec le stress d'être dépendant d'un rendement de 7% chaque année pour aussi peu qu'un revenu de 40 000$.  Dans ma tête un rendement de 7% devrait représenter 2-3 X ton revenu de base en santé et sans imprévus.
    Je suis mes dépenses depuis plusieurs années et personnellement je vise à avoir pour couvrir 35 000$ de revenu net par an, donc 1 million environ. Quand je regarde mes dépenses des dernières années, on vit (2 adultes, début trentaine avec 2 jeunes enfants) avec un peu moins que 35 000$ NET (en ne comptant pas les accompte en capital fait sur la maison). Depuis que la maison est payé, on est a environ 25 000$ net de dépenses puisqu'on n'a plus d'hypothèque. Et pourtant nous ne faisons pas vraiment attention, nous achetons pas mal tout ce qui nous fait envies. Nous essayons habituellement d'acheter de la qualité et de bien l'entretenir et le réparer. On aime des choses simples dans la vie : cuisiner maison, jardinage, chasse, kayak, plein air, etc.  Alors pour moi, à 35 000$-40 000$ de revenu NET, j'ai de la marge de manoeuvre en masse pour vivre. Certaines années, nous retirerions probablement moins et d'autres années un peu plus en cas de pépins. Nous ne faisons même pas attention à nos dépenses présentement alors théoriquement on pourrait meme dépenser moins si l'on était vraiment mal pris. 

    De plus, je ne prend pas en compte les allocations que l'on recevrait dans mon calcul. Selon les simulateurs de calcul du gouvernement, à 30 000$ de revenue familial net avec 2 enfants,  c'est 19 500$ d'allocations (qc+can) qui est reçu. Donc même apres avoir rempli les REEE des 2 enfants(5000$), il resterait 14 500$ par an pour la famille. Ça pourrait couvrir plus de la moitié de nos dépenses d'aujourd'hui...

    De toute façon, il est propable que nous continuerons à travailler à temps partiel au moment de notre "retraite", selon nos envies. Ou sinon, ça se peut que l'on quitte le temps plein plus tot que prévu et que l'on fasse le "coast FI", c'est à dire travailler moins, seulement pour couvrir nos dépenses annuelles, sans épargner, et ne pas toucher à nos placements. Présentement, si l'on arretait de cotiser dans nos placements, seulement avec un rendement moyen, nous pourrions théoriquement prendre la retraite à la mi-cinquantaine, sans rien ajouter à nos épargnes. C'est certain que l'on ne fera pas ça pour l'instant mais c'est sécurisant de savoir que mon épargne retraite pourrait déjà être terminé si ça me disait. ;)
  • @Automne, ton message n'était pas publié au moment où j'ai rédigé le mien, donc ce n'était pas une reponse à celui-ci.
  • Si on parlait de Liberté 95 https://lp.ca/pQieS2
  • Automne a dit :

    Je suis pas le meilleur pour m'exprimer mais je vais tenter d'être plus concret en m'inspirant d'une de tes exemples.

    Mon point est que j'espère que les jeunes retraités réalisent que leurs besoins et capacités physiques vont dramatiquement changer avec les années.

    D'abord les exemples de gens avec une retraite précoce semblent vivre très simplement. 

    Si leur budget consacre un montant minime à leur épicerie car ils se nourrissent de leur jardin et qu'ils récoltent des fruits pour pas cher chez des producteurs locaux ç'est super. Ils font de superbe économie par contre se serait être insouciant de la certitude de vieillir. Ce qui est une activité agréable jeune n'est pas éternelle. Monter une échelle ou se pencher à 4 pattes deviendra une corvée à une certaine âge. C'est certain que leur budget épicerie ne serait pas viable si tel est le cas. Ils devront un jour payer toutes leurs aliments à l'épicerie et perdre l'économie réalisé autrefois. 

    Je reviens à dire que le bonheur sera sans doute pas le même toute une vie pour la même activité. En plus de voir le budget épicerie exploser ils devront compenser leur moment de bonheur par une autre activité qui ne sera peut-être pas gratis. Le Bingo remplacera peut-être l'auto cueillette.

    Je trouve ça risqué être dépendant d'un budget très économe ( peu de marge à couper ) correspondant à une capacité physique, une santé et des besoins de jeunes de moins de quarante ans.

    Et ça serait catastrophique si la qualité de vie de base repose sur un rendement de 7%. 

    C'est trop stressant pour moi!

    Pour ce qui est de la part d’épicerie que le jardin nous sauve c’est quand même négligeable présentement. Nos économies en matière d’épicerie viennent surtout du fait que l’on cuisine maison, fait notre pain maison, achete en gros format, etc. 

    La dépendance à l’épicerie et au prix des légumes d’importation durant toute une vie me fait pas mal plus peur que la dépendance à un jardin/à la chasse ;) 

  • « To avoid this pitfall, Adcock advises you to start thinking about how you’ll spend your days long before you leave your job. “You need to know what you’re retiring to, not just what you’re retiring from,” he says. “If your job is your only hobby, then you have no business retiring early.”

    https://www.cnbc.com/2023/05/27/steve-adcock-the-stupidest-myths-ive-heard-about-early-retirement.html
  • octobre 2020 modifié Vote Up0Vote Down
    Le livre de McSween est 24,99$ sur le site que tu mentionnes et il est 16,99$ chez Costco...
  • @Patofthepig

    Tu es le «Poster-Child» vivant des concepts de ce livre! 

  • Certaines réserves ou critiques par rapport au livre?
  • octobre 2020 modifié Vote Up0Vote Down
    Patofthepig a dit :
    C'est le nouveau livre de Pierre-Yves McSween.  C'est une lecture obligée pour tous ceux qui sont dans la vingtaine. Il détail la recette pour être à l'aise dans la vie.  Pas nécessairement pour être très riche mais pour avoir une liberté d'action, une liberté de vie ou l'aspect financier n'est plus un enjeu.  

    C'est exactement la recette que j'ai suivi depuis 20 ans.  Être riche en actif, pas en revenu.  Comprendre les impacts de la fiscalité et en faire son allié. 

    Bref je recommande fortement son livre.  C'est un très beau cadeau à faire à un jeune de moins de 30 ans.  Et une lecture intéressante pour tous. 
    Tous a fait d’accord, je me suis reconnu dans ce livre, Je me dit, si seulement mes deux enfants qui débute la vingtaine pouvait lire ce livre, je vais le laisser traîner sur le coin de la table. Contrairement au plan VEI de McSween je me trouve chanceux, je n’ai pas du me privé pour y arriver, j’ai pu voyager, j’ai pu m’acheter des voitures sans avoir des minounes,... Sans le savoir, je fesais de l’optimisation fiscale avant même de connaître ce que c’était. Mes enfants ne savent même pas tous le patrimoine que j’ai accumulé et c’est aussi bien ainsi. Seul chose, je suis riche en actif mais comme j’ai beaucoup d’immobilier c’est presque impossible pour moi d’être pauvre en revenu. Bref très bon livre ! 
  • octobre 2020 modifié Vote Up0Vote Down
    J'imagine que ce n'était qu'une question de temps avant que n'apparaisse des versions québécoises de la littérature du mouvement FIRE.

    Je ne suis pas très familier avec ce mouvement mais je sais que plusieurs sur ce forum ont des connaissances sur le sujet. Je comprend qu'il faut débuter jeune, avoir un mode de vie économe et optimiser fiscalement ses finances. Je m'interroge par contre sur les taux de rendements nécessaires au niveau de ses placements. 

    Bref, ma question : Est-ce qu'il y a un taux de rendement minimal préconisé par la littérature FIRE ? Est-ce que le taux historique de rendement des actions (7%) combiné à un mode de vie économe fait la job ? 
  • MarioP avait bien expliqué sa stratégie de décaissement sur le podcast qui faisait plein de sens.  Il visait 10% de rendement en moyenne mais décaisse un montant moindre et avoir montant en réserve voire piger dans la marge lors d'une mauvaise année. L'autre côté de l'équation est le montant dépensé par année mais cela varie selon les conditions de vie de tous et chacun. 

  • octobre 2020 modifié Vote Up0Vote Down
    Ouais... j'avoue que ma question n'était pas très précise... Je parlais du taux de rendement nécessaire lors de la période d'accumulation entre 25 et 45 ans et non de celle de "la liberté financière".

    C'est vrai que la réponse est aussi dépendante du montant que tu peux économiser annuellement pendant cette période et du niveau de dépenses que tu prévois après 45 ans.  


  • Bref, ma question : Est-ce qu'il y a un taux de rendement minimal préconisé par la littérature FIRE ? Est-ce que le taux historique de rendement des actions (7%) combiné à un mode de vie économe fait la job ? 
    Je ne suis pas un spécialiste de la littérature FIRE.  Liberté 45 consacre un chapitre pour présenter quelques cas de retraité précoces.  

    Les caractéristiques communes sont qu’ils n’ont pour la plupart pas d’enfants, ne sont pas propriétaires, ont économisé à l’extrême et ne se présente pas comme étant des gens pas comme un investisseur à succès bien qu’ils ont investis dans des fonds indiciels.  Également, les gens présentés dans le livre disent avoir moins que 1 millions en actif net.
  • C'est vrai que le rendement dépasse vite la capacité d'économiser. C'est mon cas cette année, même si ça fait seulement quelques années que j'investi en bourse et que je dépense très peu.

    Dernièrent j'ai lu ou entendu : "money is everything when you don't have it, and nothing when you have it.". Dans le sens que quand tu en as assez ça ne t'obsède vraiment plus. 
  • jfmorissette a dit :
    Je persiste à croire que ce n’est pas banal obtenir des rendements supérieurs et que pour la majorité des gens, s’inculquer une discipline de frugalité (pas de privation), ou plutôt de se bâtir une discipline d’épargne systématique est plus accessible et important. Évidement l’investir va de pair, mais je pense que ça vient ensuite. On serait mieux servi comme société si les gens ne visaient pas nécessairement à être immensément riche mais juste à être un peu moins dépendant de la prochaine paye et un peu moins superficiels dans leurs dépenses.
    Je me relis et c'est un peu l'esprit du livre dont je viens de parler: http://forum.entrepreneurboursier.com/discussion/comment/26626/#Comment_26626


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