C'est le nouveau livre de Pierre-Yves McSween. C'est une lecture obligée pour tous ceux qui sont dans la vingtaine. Il détail la recette pour être à l'aise dans la vie. Pas nécessairement pour être très riche mais pour avoir une liberté d'action, une liberté de vie ou l'aspect financier n'est plus un enjeu.
C'est exactement la recette que j'ai suivi depuis 20 ans. Être riche en actif, pas en revenu. Comprendre les impacts de la fiscalité et en faire son allié.
Bref je recommande fortement son livre. C'est un très beau cadeau à faire à un jeune de moins de 30 ans. Et une lecture intéressante pour tous.
Réponses
Pour répondre à la question de jfmorissette, j’avais une critique par rapport au livre, ou plutôt un aspect que j’aurais trouvé pertinent qui soit abordé plus en détail dans le livre : l’importance du taux de rendement sur les placements.
McSween le mentionne avec des mots, mais je crois qu’il aurait pu en faire une meilleure démonstration avec des exemples chiffrés. Par exemple, il parle beaucoup du fait que lorsqu’on dépense un dollar à 20 ans (au lieu de l’investir), on renonce en fait à 7$ à 60 ans. Ceci est basé sur un taux de rendement de 5% pendant 40 ans.
Je crois qu’il aurait été pertinent aussi de mettre l’emphase sur le fait que si tu obtiens plutôt un taux de rendement de 9% au lieu de 5%, c’est 31$ que tu auras à 60 ans au lieu de « seulement » 7 ! Il aurait pu faire des exemples, où l’on verrait que si tu places 10,000$ par année, pendant 40 ans à 5% d’intérêt, tu obtiendras grosso modo la même chose (+/- 1,3M$) que si tu place seulement 3500$ par année, pendant 40 ans à 9% d’intérêt !
J’imagine que la majorité des gens sur ce forum sont capable de calculer eux-mêmes ce genre de chose, mais dans un livre qui s’adresse au grand public, je crois que ça aurait été pertinent de mettre l’emphase sur ce point.
Lorsque l’on comprend bien la « magie » des intérêts composés, on va certainement mettre des efforts non seulement à générer des liquidités à investir, mais aussi de s’assurer que ces liquidités vont rapporter un taux de rendement satisfaisant…
L'important c'est d'avoir une vision réaliste de ce qui nous apporte du bonheur, du coût relié et de l'effort nécessaire pour payer ce coût. Et je crois que les connaissance acquise pour devenir un bon investisseur aident pour les deux derniers points.
Et il n'y a pas un mode de vie idéal pour tous. J'ai rapidement réalisé ça. Mon père vient de la ville, ma mère de la campagne. Les deux sont issus de famille nombreuse j'ai pu voir rapidement que le mode de vie des cousins Projean était très différent du mode de vie des cousins St-Pierre. Les citadins allait à l'école plus longtemps passait leur loisir au cinéma et au gym, livraient des journaux et travaillaient dans des commerces et restaurant. Les villageois travaillait à la ferme, était apprenti dès qu'il pouvait tenir un marteau et passais leur loisir dans le bois. Vivre en ville coûte plus chère car on produit très peu. Pour mes cousins de la campagne il était impossible de comprendre pourquoi je faisais construire ma maison par un entrepreneur. Eux ils s'auto-construisaient, étant une dizaine dans le même village il construisait une maison par année pour un de la gang. Moi, un gars de ville je n'aurais eu aucune idée par où commencer et je n'avais pas 10 cousins aux alentour pour m'aider à construire. Et c'est comme ça dans beaucoup de domaine car n'ayant pas de services à proximité ils faisaient tout eux même et apprenaient à construire, réparer autant les maisons que la mécanique. Donc l'argent nécessaire était bien différente dans les deux cas.
Donc l'important c'est de savoir combien d'argent nous avons besoins. Pour ma part mes amis me disaient parfois que je devrais dépenser plus mais je n'ai jamais eu l'impression de me privé de quelque chose d'important pour moi. Je voulais de la sécurité financière et pour moi cela se traduit par ne jamais avoir besoin de dépenser du capital pour vivre. J'ai pris ma retraite il y a environ 6 ans, fais beaucoup de voyages, dépensés beaucoup plus que je prévoyais pour ma maison et j'ai quand même plus de capital qu'à ma retraite. Comme le dit la pub, quand je vois des cerises à l'épicerie je ne me dit pas ça serait bon mais c'est trop chère.
Lors d'un souper avec des amis les gens se sont mis à parler de ce qu'il ferait s'il gagnait un million à la loterie. Ils m'ont trouvé platte quand je leur ai dit que ça ne changerais pas grand chose à ma vie car j'ai déjà ce qui me plaît. À force de me faire questionner j'ai fini par trouver comment je pourrais dépenser ce million : Aller dans le sud en jet privé plutôt qu'en vol commercial!
Personnellement, j'ai souffert d'avoir grandi avec un père qui, très insécure, était trop proche de ses sous. Il avait un portefeuille garni d'actions, mais pas d'auto, une maison trop modeste, et tout était comptabilisé à la cent près. Je me suis retrouvé, jeune adulte, imprégné de cette culture où toute dépense était comptée. J'ai rencontré par la suite ma conjointe qui, elle, savait dépenser (trop !) et ne faisait pas de budget. Nous avons trouvé un équilibre. Elle m'a appris à dépenser. Que la qualité -comme les belles compagnies- a généralement un prix et que les rapports qualité-prix sont bien souvent, des "value trap". En retour, elle m'a laissé le contrôle du budget. Une bonne équipe.
Tout cela pour en venir aux valeurs que j'ai essayé de transmettre à mes enfants.
1) poursuivez vos études, que ce soit une maîtrise ou un DEP, pour faire en bout de ligne ce que vous aimez. Pas nécessairement ce qui est payant, mais bien ce que vous aimez. Car, la liberté, c'est travailler dans ce que nous aimons. À 67 ans, je continue toujours de travailler, à temps partiel, même si je n'en ai plus besoin financièrement, et je ne me vois pas à la retraite. Mon travail me réalise et je suis au sommet de ma compétence. Pourquoi arrêter de faire ce que j'aime, rémunéré en plus? Ma conjointe, à la retraite depuis quelques années, m'envie.
Je diviserais la vie (y compris financière) en trois étapes.
Dans la vingtaine, avant l'arrivée des enfants, profitez de la vie. Cette période ne passera pas deux fois. Allez au resto si vous en avez envie, voyagez, mais surtout, ne vous endettez pas. C'est la 1ere règle : ne jamais s'endetter. Apprendre à se servir de sa carte de crédit, en la payant toujours au complet, à chaque mois. Et, pour réussir cela vous devrez probablement vous tenir un budget. Si rudimentaire soit-il.
Deux questions par ailleurs toujours importante à se poser : en ais-je vraiment besoin ? cette dépense m'apporte-t-elle vraiment du plaisir et ce plaisir est-il à la hauteur de ce qu'il m'a coûté? et s'il reste des surplus. Parfait. C'est de l'épargne sans privation.
Votre "conseiller" financier vous parle déjà de REER ? C'est peut-être davantage un vendeur qu'un conseiller. Un REER on attend d'être au top de notre taux d'imposition pour cotiser. C'est la zone payante.
Puis, la vie familiale, de la naissance du premier jusqu'à la fin des études du dernier. Pour moi, ce n'est pas encore le temps de prioriser l'épargne, surtout si vous avez acheté une maison. Prioriser la qualité de vie familiale vs l'épargne. Le remboursement de votre hypothèque, c'est là que vous épargnez. C'est de l'épargne forcée. Le bilan s'améliore, la maison prend de la valeur.
Il y a trop de dépenses associés à la vie de famille. Mais encore et toujours : ne jamais s'endetter (sauf auto et maison). Et, évidemment, tenir un budget, même rudimentaire.. N'écoutez pas ces "conseillers" (vendeurs) financiers qui seraient même prêts à vous faire contracter un prêt, pour avoir vos cotisations REER, et leur commission. Sauf si vous n'avez pas de bien immobilier, où on doit alors commencer à épargner. Le CELI ou le REER si vous avez des surplus, mais pas au détriment de votre qualité de vie. Ou de celle du couple : dans un couple, le rapport à l'argent est souvent différent et peut facilement devenir source de conflit. En fait, les deux ont probablement raison et le compromis, probablement entre les deux.
Plus tard, rendu au sommet de notre carrière et au top de notre taux d'imposition, ou au départ du petit dernier, ce sera le temps des REER. Tant mieux si vous avez commencé avant. C'est après le départ des enfants généralement qu'on commence à avoir une meilleure marge de manoeuvre. Et c'est là, à cause du taux d'imposition souvent plus élevé, qu'un REER devient vraiment payant. C'est alors le temps de garnir les REER. Et tous ces intérêts composés perdus? ne pas oublier que les intérêts composés ne sont pas que financiers. Un portefeuille garni n'apporte pas grand bonheur. Une vie bien remplie, oui. C'est une autre sorte d'intérêt composé.
Évidemment, pour ceux qui n'auront pas d'enfants, la réalité est fort différente et l'enrichissement financier, normalement beaucoup plus rapide.
Une autre règle très importante pour moi a été de toujours essayer de distinguer le vrai besoin d'un simple désir. Savoir aussi repousser la réalisation immédiate d'un désir. Avoir tout, tout de suite, crée un plaisir éphémère. Mais aussi, de l'intolérance à la frustration, une faible résilience, finalement une voie royale pour être en bout de ligne malheureux, même si avec plein de bébelles.
Aussi, une leçon apprise de l'actuaire Danny Provost. Séparer mon budget entre les dépenses fixes et les dépenses de plaisir. Ceux qui n'épargnent pas se retrouvent, à la retraite, sans plus aucune capacité de se payer du plaisir. Ceux qui épargnent trop attendent leur retraite pour faire des voyages, etc. (et parfois ils n'en ont plus la capacité). Le budget plaisir ne devrait pas vraiment varier avant et après la retraite.
Bref, si vous avez du plaisir à cuisiner, jardiner, changer vos pneus, etc. Tant mieux. allez-y. Sinon, sortez votre portefeuille, si vous en avez les moyens, et faites plutôt ce qui vous fait vraiment plaisir, ce qui vous réalise. La vie passe vite.
Voilà pour moi.
Les budgets de ces futurs retraités m'apparaissent souvent minces et en plus il y a l'inflation qui au fil du temps peut nuire a leur projet , je repensais a certains de mes achats il y a pas mal d'années , oldsmobile cutlass neuf en 1977 , 5750$ + taxes , un bungalow a Laval 35000$ en 1974 (revendu 70000$ en 1981), il est evalué a 330 000$ actuellement... on peut en rajouter pas mal....
Actuellement j'ai 74 ans , vit de mes FERR , RRQ , PV et un peu de zigonnage boursier , pas a me plaindre du tout.
Au niveau des dépenses , d'une part j'ai un condo fini de payer sauf que quand j'ajoute tous les frais je me rends pas loin du 1000$ par mois , les medicaments ma femme et moi on en a pour 300$ par mois (a 2) , soit disant deductibles d'impot sauf que j'ai l'impression de ne pas etre dans le bon bracket, la voiture finie de payer mais quand même les frais de base , le chalet a 500$ par mois quand on compte l'entretien (gazon , neige , electricité, taxes etc...) , le bateau pour qui juste l'entreposage l'hiver coute 1200$ par an , bref ça va vite...
Les repas au resto et sortie de fin de semaine coutent aussi un certain prix..
A cela je rajoute (quand pas de covid) 2 mois en Thailande = 12000$ , desolé mais a mon age coucher dans une hutte aprés avoir degusté un bol de riz c'est fini donc il faut payer et comme j'y suis allé 8 fois j'ai pas mal idée des prix... , je fais aussi d'autres voyages dont assez souvent l'europe.....
Je comprends que je peux limiter sauf que je suis dans mes dernières belles années , il faut donc en profiter car aprés ce sera les residences machinchouette a 3000$ par mois avec comme sortie l'autobus qui va au centre d'achat , le bingo hebdomadaire et le blabla avec mon ami jean coutu...
En ce qui concerne les reer , ils deviennent des ferr avec un pourcentage de retrait obligatoire , donc se vide automatiquement et assez rapidement.
L'autre choix etant balconville et courir aprés les loisirs pas cher.. désolé mais j'ai preféré travailler plus longtemps et voyager plus...
Quand aux jeunes retraités je ne peux que vous rappeller que les années boursières 2009 a 2020 ont étées faciles et vous souhaiter une bonne santé car sinon les dépenses vont trés vite surtout si vous pensez a la lenteur des soins medicaux et allez au privé de temps a autres....
https://www.cqff.com/claude_laferriere/courbe2019.htm
Je fais du ménage dans mes vieux papiers et je viens de tomber sur notre bilan financier familial de 1993 fait par une institution financière. À l'époque j'avais 33 ans. Actifs 180 000 $ Passif 0 $. Je venais de terminer de payer ma maison. Notre portefeuille d'investissements était de 55 000$ dont 37 000$ en actions.
Je suis pas le meilleur pour m'exprimer mais je vais tenter d'être plus concret en m'inspirant d'une de tes exemples.
Mon point est que j'espère que les jeunes retraités réalisent que leurs besoins et capacités physiques vont dramatiquement changer avec les années.
D'abord les exemples de gens avec une retraite précoce semblent vivre très simplement.
Si leur budget consacre un montant minime à leur épicerie car ils se nourrissent de leur jardin et qu'ils récoltent des fruits pour pas cher chez des producteurs locaux ç'est super. Ils font de superbe économie par contre se serait être insouciant de la certitude de vieillir. Ce qui est une activité agréable jeune n'est pas éternelle. Monter une échelle ou se pencher à 4 pattes deviendra une corvée à une certaine âge. C'est certain que leur budget épicerie ne serait pas viable si tel est le cas. Ils devront un jour payer toutes leurs aliments à l'épicerie et perdre l'économie réalisé autrefois.
Je reviens à dire que le bonheur sera sans doute pas le même toute une vie pour la même activité. En plus de voir le budget épicerie exploser ils devront compenser leur moment de bonheur par une autre activité qui ne sera peut-être pas gratis. Le Bingo remplacera peut-être l'auto cueillette.
Je trouve ça risqué être dépendant d'un budget très économe ( peu de marge à couper ) correspondant à une capacité physique, une santé et des besoins de jeunes de moins de quarante ans.
Et ça serait catastrophique si la qualité de vie de base repose sur un rendement de 7%.
C'est trop stressant pour moi!
Je verrais même une table ronde sur le sujet avec des intervenants comme @Patofthepig
@Liberty @EmpCod
Ou une entrevue avec des blogueurs du domaine, ou PY McSween lui-même
Bien sûr, il a fallu économiser sur nos salaires dans la vingtaine pour avoir du capital à investir mais après un certain nombre d'années, le succès boursier devient un facteur beaucoup plus important que les dollars mis de côté sur chaque paie.
J'ai relu il n'y a pas si longtemps le livre "L'investisseur" de Michel Bell (un courtier de Québec, le livre date de 1999). Il mentionnait qu'un des principaux avantages d'obtenir de bons rendements était que ça évitait de placer un focus démesuré sur la notion d'économie. J'étais bien d'accord avec lui.
Il y a plusieurs blogueurs qui le font et qui ont enfants : barbe riche (retraité et blog désactivé), Se payer en premier, Retraite 101, Les Ingénieux, Modest millionaire, Mr Money Mustache, etc.
De plus, je ne prend pas en compte les allocations que l'on recevrait dans mon calcul. Selon les simulateurs de calcul du gouvernement, à 30 000$ de revenue familial net avec 2 enfants, c'est 19 500$ d'allocations (qc+can) qui est reçu. Donc même apres avoir rempli les REEE des 2 enfants(5000$), il resterait 14 500$ par an pour la famille. Ça pourrait couvrir plus de la moitié de nos dépenses d'aujourd'hui...
De toute façon, il est propable que nous continuerons à travailler à temps partiel au moment de notre "retraite", selon nos envies. Ou sinon, ça se peut que l'on quitte le temps plein plus tot que prévu et que l'on fasse le "coast FI", c'est à dire travailler moins, seulement pour couvrir nos dépenses annuelles, sans épargner, et ne pas toucher à nos placements. Présentement, si l'on arretait de cotiser dans nos placements, seulement avec un rendement moyen, nous pourrions théoriquement prendre la retraite à la mi-cinquantaine, sans rien ajouter à nos épargnes. C'est certain que l'on ne fera pas ça pour l'instant mais c'est sécurisant de savoir que mon épargne retraite pourrait déjà être terminé si ça me disait.
Pour ce qui est de la part d’épicerie que le jardin nous sauve c’est quand même négligeable présentement. Nos économies en matière d’épicerie viennent surtout du fait que l’on cuisine maison, fait notre pain maison, achete en gros format, etc.
La dépendance à l’épicerie et au prix des légumes d’importation durant toute une vie me fait pas mal plus peur que la dépendance à un jardin/à la chasse
https://www.cnbc.com/2023/05/27/steve-adcock-the-stupidest-myths-ive-heard-about-early-retirement.html
Tu es le «Poster-Child» vivant des concepts de ce livre!
https://www.lapresse.ca/affaires/finances-personnelles/2020-10-11/livres/la-retraite-25-ans-plus-tot.php
Je ne suis pas très familier avec ce mouvement mais je sais que plusieurs sur ce forum ont des connaissances sur le sujet. Je comprend qu'il faut débuter jeune, avoir un mode de vie économe et optimiser fiscalement ses finances. Je m'interroge par contre sur les taux de rendements nécessaires au niveau de ses placements.
Bref, ma question : Est-ce qu'il y a un taux de rendement minimal préconisé par la littérature FIRE ? Est-ce que le taux historique de rendement des actions (7%) combiné à un mode de vie économe fait la job ?
MarioP avait bien expliqué sa stratégie de décaissement sur le podcast qui faisait plein de sens. Il visait 10% de rendement en moyenne mais décaisse un montant moindre et avoir montant en réserve voire piger dans la marge lors d'une mauvaise année. L'autre côté de l'équation est le montant dépensé par année mais cela varie selon les conditions de vie de tous et chacun.
C'est vrai que la réponse est aussi dépendante du montant que tu peux économiser annuellement pendant cette période et du niveau de dépenses que tu prévois après 45 ans.
Dernièrent j'ai lu ou entendu : "money is everything when you don't have it, and nothing when you have it.". Dans le sens que quand tu en as assez ça ne t'obsède vraiment plus.