Intuitivement j'ai toujours pensé qu'investir dans un compte non-enregistré avec de la marge est plus avantageux que d'investir dans un CELI. Alors ce matin j'ai fait le calcul sur 20 ans avec les paramètres suivant:
-Rendement annuel de 9% (c'est le rendement annuel historique de la bourse)
-Frais d'intérêt de 4% sur la marge
-Emprunt de 80% du capital. Dans mon exemple je part avec un capital de 5000$ alors j'emprunte 4000$ sur la marge. A chaque année, le ratio de 80% d'emprunt du capital est respecté, donc l'emprunt sur marge augmente proportionnellement avec les rendements.
Le résultat:
Le CELI de 5000$ vaut après 20 ans 28022,05$ non imposable bien sur.
Le compte marge vaut après 20 ans 98408,13$, de cela il faut retrancher l'emprunt de la marge qui se monte à 40789,69$. Donc la valeur du capital avant impôt est de 57615,44$. Sur 20 ans il y a eu 12951,49$ d'intérêt payé. Il faut maintenant calculer les impôts, et c'est là que la magie des intérêts déductibles fait sont oeuvre. Le 12951,49$ d'intérêt permet de ne pas payer d'impôt sur 25902,99$ de gain en capital. Donc l'impôt total à payer en gain en capital est de 6678,11$, il reste après impôt 50937,33$
Pour résumé, après 20 ans, après avoir remboursé la dette de la marge et payé les impôts, dans le compte marge il y a 50937.33$ vs 28022.05$ dans le CELI.
J'en conclus que le CELI est inutile pour un investisseur expérimenté. Un meilleur résultat peut être atteint avec un compte marge, de la mon terme CELIfication. Le point plus difficile par contre avec la marge est de faire face au fluctuation de marché, alors l'estomac doit être solide!
P.S. Faut pas exclure que j'ai des erreurs dans mon tableau excel, c'est quand même une simulation complexe.
Réponses
Je veux du gain en capital, pas du revenu, c'est beaucoup plus efficace fiscalement. 1$ d'intérêt te permet de ne pas payé d'impôt sur 2$ de gain en capital. C'est beaucoup moins intéressant avec un revenu de dividende. T'as qu'a gérer ton gain en capital pour en réaliser à chaque année suffisamment pour utiliser tes intérêts déductibles, de sorte que ton portefeuille croit en partie libre d'impôt, comme un CELI.
Cette stratégie m'a permis de cesser le travail rémunéré à 40 ans, il y a cela 5 ans déjà. Et j'ai commencé avec très peu de capital.
Je suis d'accord que c'est pas une stratégie à la porté de tous, mais c'est une stratégie qui fonctionne et qui fait des merveilles au niveau fiscal.
Je suis pas mal certain que la bourse va faire son 9% annuel composé pour le 20-30 prochaines années, sur le très long terme. C'est jamais un long fleuve tranquille mais c'est quand même ce que ça donne. J'ai jamais parlé quand commencer cette stratégie ni à suggéré à quelle intensité utilisé la marge. J'ai mis un exemple que je trouve réaliste, car j'ai personnellement testé sur plus de 18 ans avec une plus forte utilisation de la marge que dans l'exemple.
Je connais au moins 7 personnes qui vivent très bien avec cette stratégie, et curieusement ils sont tous devenus millionnaires.
@jfmorissette , as-tu vu que dans l'autre discussion, tu posais la question que je tente de répondre ici. Cela à pris 6 ans de calcul pour y arriver!
http://forum.entrepreneurboursier.com/discussion/comment/9337/#Comment_9337
"Sinon, je n'ai pas refait de calcul, mais investir dans un CELi sans être imposé ou investir en enregistré sur marge et éventuellement payer un pactole d'impôt sur le rendement plus important qu'on a pu faire, j'imagine que ça s,équivaut un peu, non? J'ai juste pas le temps de valider là en ce moment, donc si quelqu'un a la réponse et a calculé le tout, bien curieux de vous entendre. La marge au final permet d'augmenter le rendement c'est clair, mais après impôt et beaucoup beaucoup de gain en capital, ça dit quoi? Bien sûr, pour les gros portefeuilles, la valeur des CELI est trop faible, mais pour un jeune comme moi, à date j'ai préféré le CELI en attendant de baisser mon hypothèque. "
il n’y a pas que la fréquence d’un risque mais aussi sa sévérité lorsqu’il survient. Si l’emprunt est fait à des niveaux insoutenables avec le courtier et que l’investisseur n’a pas une grosse capacité d’épargne, ça peut causer des dommages importants à un portefeuille.
J'ai aujourd'hui 30 ans et ayant eu une vie assez tranquille, je dirais que mes folies de jeunesse se résument à être investi sur marge au maximum de l'âge de 19 ans à 25 ans. J'ai eu un grand nombre d'appels de marge. J'ai aussi eu une perte de valeur relativement importante de mon portefeuille en une seule journée en raison d'une forte concentration dans un titre qui avait fortement chuté. J'ai aussi survécu à un bear market, soit celui de 2011. Si je n'avais pas investi sur marge durant cette période, je serais pas mal moins riche aujourd'hui.
Je vais revenir écrire un message dans les prochains jours sur la façon dont je souhaite utiliser la marge dans mon portefeuille dans le futur.
Les différents courtiers que j'ai eu avec le temps ont toujours fait une enquête de crédit à l'ouverture d'un compte marge.
Tu peux pas choisir le niveau de marge pour chaque achat. C'est une marge sur l'ensemble du compte. La marge est calculée titres par titres en fonction de leurs marginabilités, la somme de la marge de chaque titre fait la marge total disponible du compte.
Dans l'exemple plus haut suite à la baisse, tu te ramasses avec un compte qui a 5000$ de dette pour un actif de 6000$, donc 1000$ d'équité pour 5000 de dette. 1000$/6000$ donne un rapport equité/dette de 0,16666 alors que le minimum pour ne pas avoir de rappel de marge est de 0,3 ou 1800$ dans le cas présent. Tu dois donc soit ajouter 800$ cash dans ton compte ou vendre des titres pour rétablir ton ratio à 0,3.
Pour vendre des titres pour rétablir ton ratio de 0,3:
Tu as 1000$ d'équité qui doit représenté 30% de l'actif. Donc 1000$ d'équité peut supporter un compte avec un actif de 3333,33$. (1000/0,3). Ton compte a un actif de 6000$ et tu dois arriver à un actif de 3333,33$, donc tu doit vendre 6000-3333=2667$. Pour rétablir ton ratio à 0,3 d'équité tu dois vendre pour 2667$ de titre dans ton compte marge. Ta nouvelle dette sera de 5000$-2667$=2333$. Tu as donc 2333$ de dette plus ton 1000$ d'équité restant pour un actif total de 3333$. Ton 1000$ d'équité vaut 30% de ton actif de 3333$.
Dans ton exemple avec le 1143$, le calcul est le suivant: Tu as 1000$ d'équité qui supporte 6000$ d'actif. Tu ajoutes un titre d'une valeur de 1143, alors tu as maintenant un équité de 2143$ pour un actif de 7143$. Ton équité de 2143$ représente 30% de ton actif de 7143$. 2143/7143=0,3. C'est pour cela que tu dois ajouter plus que 800$, parce que ton actif augmente, alors l'équité requis pour le 0,3 augment aussi.
J'espère que ça répond à tes questions.
Je crois que tu te compliques l'interprétation de ce que l'impôt demande. Je pense que ton erreur viens de la ligne que j'ai surligné:
Je pense pas que les frais d'intérêts que tu payes à un courtier canadien sont des frais financiers étrangers. Ce sont des frais financiers canadiens qui ont servi à acheter des actions américaines. Donc ta question est caduque.
Si tu aurais emprunté de l'argent directement aux USA pour acheter un biens aux USA ton interprétation aurait été plus juste.
Dit autrement, ce sont des intérêts canadiens libellés en $US (argent empruntée au Canada, à une entreprise canadienne par un canadien), pas des intérêts étrangers.
Est-ce possible d'optimiser l'impôt épargné et profiter des frais d'intérêts déductibles en utilsant le capital du CELI (5000$) comme pouvoir d'achat du compte marge (4000$)?
Si oui on améliore l'impôt épargné
Est-ce que ton chiffrier Excel serait en mesure de faire le même genre de calcul pour le REER?
Grosso modo le REER vaudrait le même montant que le CELI, soit 28022.05$, mais en plus, il faudrait payer l'impôt au complet là-dessus. Pour être complètement fair avec le REER, il faudrait probablement réinvestir dans le REER le retour fiscal par contre... Donc la valeur finale serait plus grande que 28022.05$...
Pour ma part je cotise pas à mes REER depuis quelques années déjà. Mais intuitivement, pour les personnes à TEMI normal je prendrait le compte marge aussi mais j'ai pas fait les calculs détaillés. Mais pour moi c'est fini les REER.
Dans mon exemple, j'ai utilisé un ratio de dette par rapport au capital de 80%, soit 4000$ de dette pour un équité de 5000$ (4000/5000 = 80%). Avant d'avoir un rappel de marge avec ce paramètre, il faudrait une baisse de la bourse de 42%. Et là on parle d'un ratio de 80% car500 pour être plus rentable que le CELI ça prend un ratio de 22% (1200$ de dette dans mon exemple de 5000$ d'équité) ou plus. Et même si on prend un ratio de 50%, soit 2500$ de dette pour 5000$ d'équité, il faudrait que la bourse baisse de plus de 56% pour avoir un rappel de marge. C'est arrivé une fois depuis 1926!
Tant qu'a moi, cela démontre l'inutilité des CELI. La seul utilité d'un CELI c'est pour les revenus d'intérêts ou pour les titres non marginable.
D'ailleurs, tant qu'a parler de rappel de marge, c'est pas agréable quand ça arrive mais c'est loin d'être un drame. Dans l'exemple plus haut, si la bourse doit baisser de plus de 42% avant d'en arriver à un rappel. Et ce sera un bien petit rappel de marge. Si cela se produit, ça signifie qu'il y a des aubaines incroyables sur le marché. Tu peux rajouter de l'argent ou vendre les titres les moins sous-évalués. Tu conserves le plus possible tes plus belles entreprises et tu rachètes progressivement sur la montée. C'est bien surfait le mythe voulant que le rappel de marge soit la fin de tout et que toutes les pertes sont à jamais.
Bien entendu, le mieux est d'utiliser la marge à un niveau prudent, un niveau qui minimise le risque tout en maximisant le rendement. C'est un niveau différent pour chacun.
Personnellement, je ne serais pas très à l'aise avec 80% de dette sur capital.