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Loyalist Group (loy.v)

Amateurs de micro-cap bonsoir....

Loyalist Group est une petite société canadienne dont l'objectif est de consolider le marché canadien des écoles d'anglais langue seconde (ESL). Je trouve l'idée et le modèle d'affaires assez intéressants. Il s'agit d'un marché de 800 millions très fragmenté et dépourvu d'un grand joueur. Les écoles appartiennent souvent à des gens qui approchent la retraite et qui ont peu ou pas de stratégie de sortie.

Je trouve aussi qu'il s'agit d'une business simple (à première vue du moins...) et peu sensible aux cycles économiques. Les synergies des acquisitions m'apparaissent assez évidentes (optimisation de l'utilisation des locaux, réduction du personnel administratif). 80% de cette industrie est située à Toronto et Vancouver, donc, pas trop d'éparpillement géographique.



J'ai souvent eu du succès avec des consolidateurs dans des industries pas trop compliquées (Couche-Tard, MTY, Richelieu, Boyd). C'est pourquoi Loyalist a attiré mon attention. Ça reste par contre une très petite compagnie qui a peu d'historique.  
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Réponses

  • 191 Réponses trié par Votes Date
  • La question est a combien se chiffreront les synergies avec King et MTI qui ont 34 millions chiffre d'affaire. Plus la derniere acquisition, Sec qui en fait aussi 9 millions.  Parce que des synergies il y en a, le management en parle  dans les MD&A au fil des trimestres.  Quelques extraits:
    The Company was able to increase operating efficiency by
    eliminating overlapping positions, reducing occupancy costs through merging locations, and by
    amalgamating administration and accounting departments. Although these initiatives are costly,
    and will reduce profitability in the short-term, we believe the earnings will grow in the future.
    Dans le Q2 2013:
    Teachers’ salaries represent 14% of revenue for the six months ended June 30, 2013, and represent 17% for
    the comparable period in 2012. This decrease is a direct result of the reorganization and
    restructuring done by the Company, while maintaining the same service commitment to students...
    ...Salaries and benefits include the addition of two managers and four accounting
    staff at the head office at a total cost of $146,056.. This was to achieve better efficiency and the
    elimination of redundant positions in the future as a result of expansion plans.
    Il va y avoir beaucoup d'économie à allez chercher dans les Commissions and promotion costs :
    The average commission is approximately 30% of tuition fees. This decrease in commission and promotion expense as a percentage of revenue is due to the overseas marketing offices established by the Company, reducing fees paid to third party agents.

    Dans le rapport annuel de 2012:
    During the year ended December 31, 2012, the Company continued to streamline its operations through various reorganizations. The Company was able to increase operating efficiency by eliminating overlapping positions, reducing occupancy costs through merging locations and by amalgamating administration and accounting departments. This reorganization resulted in cost savings to the Company of $1,139,871.



    Un extrait du texte de SA sur les synergies:
    While the qualitative aspects of the consolidation strategy are
    intriguing, the following quantitative example highlights the accretive
    aspect of the strategy: In 2011, Loyalist acquired Pacific Gateway
    International College (PGIC)
    for ~$1M and Western Town College for ~$1M, which were generating a
    combined revenue of ~$10.4M. Since the acquisition, a reduction of
    unnecessary staff has resulted in savings of ~$1.2M on an annualized
    basis in fiscal 2011 alone. In fiscal 2012, the addition of six new
    schools resulted in additional cost synergies of ~$1.2M. Combined, this
    represents about 5% of the top line in fiscal 2013
  • Je n'ai pas suivi cette entreprise autant que certains ici. Vous pourriez faire une petite synthèse de qu'est-ce qui n'a pas fonctionné comme vous le pensiez? Quels indicateurs vous ont fait quitter le bateau? Ce genre d'histoire me semble très instructif comme investisseur. Merci!
  • C'est simple: vaut mieux apprendre l'anglais que manger une vingtaine de pad thai ;)
  • Ce que je trouve intéressant dans la dernière nouvelle, c'est que le patron de KGIC a accepté de devenir COO de Loyalist, c'est bon de voir que le leadership des écoles acquises embarque dans le plan d'affaire.

    Mr. Sung Sub Lim is President of KGIC Colleges subsidiaries of CIBT Education Group Inc. Mr. Lim is the President of each of the KGIC Colleges. He founded KGIC in 1996 and grew the business from one facility with seven classrooms to eight campuses six overseas staff offices a staff of 204 and enrollment of over 5 000 students annually. Mr. Lim developed a global network of recruiting agents and education partners in 30 countries as part of KGICs growth strategy
  • De mon côté, je trouve qu'il est encore un peu tôt pour tirer des conclusions définitives sur la profitabilité de Loyalist. Le Q3 qui est historiquement le meilleur trimestre de cette industrie devrait nous en apprendre davantage.

    Le Q2 est assez semblable au Q1, même bpa, des charges d'intégration semblables (700k vs 500k), des coûts de marketing toujours très élevés (1,8M) et une belle croissance organique.

    Prenons l'hypothèse réaliste que Loyalist peut faire 0,02$ au Q3 et 0,00$ au Q4. On a déjà 0,04$ de bpa annuel. Faisons ensuite l'hypothèse que les charges d'intégration se dissipent (600k d'amélioration par trimestre) et que les coûts de marketing sont réduit du tiers (de 1,8M à 1,2M), On a environ 1,2M d'économies par trimestre ou environ 0,04$ par action d'économies par année.

    Au total, on a 0,08$ de bpa pour 2015 sans acquisition et sans croissance organique. À 10x les profits, on a un titre à 0,80$ ou un gain de +65% sur le prix actuel.

    Ce sont mes hypothèses, Pat, Automne (et tous les autres qui suivent le titre), qu'en pensez-vous ?

  • C'est le genre d'évènement qui peut paraître insignifiant, mais être actionnaire ca me rendrait très perplexe...

  • En gros Loyalist veule probablement pomper leur action qu'il juge sans doute sous-évalué dans le but de payer une partie de leur acquisition à venir avec une action moins dilutive pour les actionnaires.
  • Bienvenue dans le merveilleux monde des microcaps! Heureusement, volatilité n'égale pas risque.

    Moi j'évite de regarder le prix de mes titres pour ne pas biaiser mon jugement. J'investis à long terme donc je m'en tiens à l'analyse des fondamentaux et je m'assure que ma thèse d'investissement reste intact.
  • Voici ce que j'écrivais dans le premier message du fil en septembre 2013 :
     
    Loyalist Group est une petite société canadienne dont l'objectif est de consolider le marché canadien des écoles d'anglais langue seconde (ESL). Je trouve l'idée et le modèle d'affaires assez intéressants. Il s'agit d'un marché de 800 millions très fragmenté et dépourvu d'un grand joueur. Les écoles appartiennent souvent à des gens qui approchent la retraite et qui ont peu ou pas de stratégie de sortie.

    J'ai souvent eu du succès avec des consolidateurs dans des industries pas trop compliquées (Couche-Tard, MTY, Richelieu, Boyd). C'est pourquoi Loyalist a attiré mon attention. Ça reste par contre une très petite compagnie qui a peu d'historique.  
    Le risque se situait au niveau du manque d'historique de la société. On avait pas vraiment d'idée s'il s'agissait de bons opérateurs. Les événements ont démontré que leur gestion était carrément catastrophique. 

    Note à moi-même : c'est bien beau un consolidateur mais sans historique de succès au point de vue opérationnel, ça peut tourner à la catastrophe...

    Dans le cas d'une école, son plus grand actif est intangible : il s'agit de sa réputation. De mauvais gestionnaires vont rapidement détruire la valeur de cet actif.   

  • Voici ce que j'écrivais dans le premier message du fil en septembre 2013 :
     
    Loyalist Group est une petite société canadienne dont l'objectif est de consolider le marché canadien des écoles d'anglais langue seconde (ESL). Je trouve l'idée et le modèle d'affaires assez intéressants. Il s'agit d'un marché de 800 millions très fragmenté et dépourvu d'un grand joueur. Les écoles appartiennent souvent à des gens qui approchent la retraite et qui ont peu ou pas de stratégie de sortie.

    J'ai souvent eu du succès avec des consolidateurs dans des industries pas trop compliquées (Couche-Tard, MTY, Richelieu, Boyd). C'est pourquoi Loyalist a attiré mon attention. Ça reste par contre une très petite compagnie qui a peu d'historique.  
    Le risque se situait au niveau du manque d'historique de la société. On avait pas vraiment d'idée s'il s'agissait de bons opérateurs. Les événements ont démontré que leur gestion était carrément catastrophique. 

    Note à moi-même : c'est bien beau un consolidateur mais sans historique de succès au point de vue opérationnel, ça peut tourner à la catastrophe...

    Dans le cas d'une école, son plus grand actif est intangible : il s'agit de sa réputation. De mauvais gestionnaires vont rapidement détruire la valeur de cet actif.   


  • décembre 2015 modifié Vote Up1Vote Down
    Que lorsque je ressens de l'incertitude je devrais vendre au lieu d'attendre au prochain trimestre qui lui devrait plus m'éclairer sur l'avenir. Lorsqu'une cie retarde la date de sortie permise des états financiers de ne pas hésiter à vendre avant de connaitre les résultats.  J'ai été chanceux de tirer la ''plug'' avec de faible conséquence sur ce titre. PHM m'a par contre laisser une grosse cicatrice en 2015. En réfléchissant sur ces 2 entreprises ça m'a permis de revenir plus à ma base du succès avec des titres de qualité au bilan solide. J'ai donc ajouter du RCH cette automne à mon portefeuille.

    Pour des titres sans historique il faut avant tout être modéré dans le %  du portefeuille investi.  Que lorsque le titre ne rencontre pas tes prédictions d'être peu patient avec. Il est préférable d'investir dans un titre qui bat tes prévisions.

    Que lorsque les dépenses administratives augmentent plus rapidement en % que les ventes...d'être très méfiant. Je pense qu'on banalise souvent ce facteur au nom d'une compagnie à forte croissance.
  • Très intéressant. Les insiders sont dans le même bain que les actionnaires puisqu'ils possèdent 28% des actions (CEO en tête). Je trouve qu'ils lève du capital souvent. Y a t-il un risque de dilution des actions dans l'avenir. Est-ce normal?
  • Il y ce un gars qui s'appelle Fabrice Taylor qui est venu quelques fois à On s'investit au Canal Argent pour parler de l'entreprise. Il a une lettre financière qui s'apelle "President's club" ou quelque chose comme ça...
  • @iSmile : c'est normal, pour l'instant, loy finance la majeur partie de ses acquisitions par des émissions d'actions

    @po: j'ai découvert cette compagnie par un de ses articles, il a des idées intéressantes dans les petites capitalisations
  • Fabrice Taylor est un de mes analystes préférés à Market Call sur BNN...je suis actionnaire de Loyalist...ils viennent de faire une acquisition importante...comme tu dis Phil moi aussi j'adore les entreprises qui consolident leur industrie...
  • Il me semble que c'est une bonne idée dans un secteur sans grand profit...
  • @timevalue content de voir que tu as une position dans le titre toi aussi, on va pouvoir le suivre sur ce forum

    @groupePretoria je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas profitable comme secteur, il n'y a pratiquement aucun capex et aucune r&d dans ce genre de business. La cie vise un ebitda de 20% de leur revenu. On va y voir plus clair une fois que leurs 2 dernières acquisitions seront intégrées. 
  • septembre 2013 modifié Vote Up0Vote Down
    Le seul problème que je vois avec ce genre de cie c'est que ton client ne revient pas acheter plusieurs fois le même produit (ou service) comme c'est par exemple le cas avec Couche-tard ou MTY où un client revient souvent pendant longtemps. Pour des cours de langue seconde il faut toujours trouver de nouveaux clients juste pour avoir une croissance de zéro.

    Pour cette raison je passe comme disent les "Dragons".
  • septembre 2013 modifié Vote Up0Vote Down

    Ce n'est pas aspect qui m'inquiète beaucoup, il va toujours y avoir un bassin de gens au Moyen-Orient et en Asie qui vont vouloir venir au Canada apprendre l'anglais, la croissance démographique est de leur côté. Ça prend aussi beaucoup de Pad Thaï ou de Spécial Tiki Ming à 8$ pour équivaloir à un cours d'anglais de 4000$


    Disons qu'il faut aimer ça le Pad Thaï... 

    ;-)
  • J'ai connu un Phil qui disait 'je vais attendre de voir si l'histoire est vrai ou si les lunettes étaient trop rose'. Ou qqchose du genre! :). Maintenir un EBITDA de 20% en enseignement je trouverais ça fort! C sur j'embarquerais!
  • Ça prend aussi beaucoup de Pad Thaï ou de Spécial Tiki Ming à 8$ pour équivaloir à un cours d'anglais de 4000$


    Disons qu'il faut aimer ça le Pad Thaï... 

    ;-)
    D'accord mais ça coûte aussi pas mal moins cher de fabriquer un Pad Thaï qu'un cours.

  • Un aspect important dans ce secteur est la réputation de l'institution...quand une famille asiatique décide d'envoyer un enfant au Canada pour des cours d'anglais, elle veut que ce soit avec une école reconnue...c'est ce qu'est entrain de faire Loyalist...en consolidant le secteur, ils vont également pouvoir attirer les meilleurs professeurs et spreader les frais fixes sur un plus grand nombre d'écoles...that's the story !!
  • J'imagine que les horaires sont importants et que la réputation d'une Ecole se fait sur la réussite des élèves. Si tu as 50 personnes par groupe ça marche pas.

    En plus s'il y a seulement 5 inscrits pour la session tu dois donner le cours déficitaire. Ça doit être difficile parfois mais plus stable si tu es reparti géographiquement. C'est une bonne idée de consolider mais je crois qu'ils devront émettre beaucoup d'actions parce que c'est pas un iPhone ou un TikiMing. Le cash entre pas assez pour en acheter d'autres avec ton cash.

    Ça se peut?
  • septembre 2013 modifié Vote Up0Vote Down

    Ça prend aussi beaucoup de Pad Thaï ou de Spécial Tiki Ming à 8$ pour équivaloir à un cours d'anglais de 4000$


    Disons qu'il faut aimer ça le Pad Thaï... 

    ;-)
    D'accord mais ça coûte aussi pas mal moins cher de fabriquer un Pad Thaï qu'un cours.



    Mais tu dois fabriquer un pad thai par client alors qu'un cours, une fois fabriqué, tu peux l'enseigner à plusieurs personnes en même temps.
  • On aura compris que quand je parle de fabriquer un cours j'inclus surtout le fait de l'enseigner.
  • On aura compris que quand je parle de fabriquer un cours j'inclus surtout le fait de l'enseigner.
    Oui et c'est l'idée justement. Ça te coûte à peu près la même chose de l'enseigner à 5 personnes ou à 10 personnes mais la 2e option est beaucoup plus payante. Bref, il y a quand même de la «scalability» dans cette business. Bien sûr il faut pas exagérer, si les classes sont trop remplies, ce n'est pas bon non plus.
  • septembre 2013 modifié Vote Up0Vote Down

    Ça prend aussi beaucoup de Pad Thaï ou de Spécial Tiki Ming à 8$ pour équivaloir à un cours d'anglais de 4000$


    Disons qu'il faut aimer ça le Pad Thaï... 

    ;-)
    D'accord mais ça coûte aussi pas mal moins cher de fabriquer un Pad Thaï qu'un cours.



    Mais tu dois fabriquer un pad thai par client alors qu'un cours, une fois fabriqué, tu peux l'enseigner à plusieurs personnes en même temps.
    Si je comprends bien, Stanley Ma devrait acheter Loyalist.

    Ou peut-être pas... là, je commence a être mêlé avec toute cette dicussion...
  • septembre 2013 modifié Vote Up0Vote Down

    Je suis du côté de ceux qui crois que la croissance ne peut être très élevé, elle peut même être négative éventuellement. Une fois que tu connais l'anglais, tu reviens pas. La croissance par acquisition dans un domaine où il n'y a pas ou peu de croissance...non merci. Je passe aussi.

     

     

  • Aussi, si on espère que la croissance proviendra des chinois qui envoient leur enfants étudier au Canada, on peux se planter pas à peu près. En quoi est-ce mieux pour un chinois d'envoyer son enfant au Canada plutôt qu'en Australie, États-Unis, ou ailleurs pour apprendre l'anglais? Il y a une forme de compétition internationale en ce qui concerne la clientèle étrangère.
  • Quelles sont vont sources pour affirmer que c'est un secteur sans croissance ? Selon Stat Canada, il y avait 150 000 étudiants étrangers en 2002 et 240 000 en 2011. Dans le créneau occupé par Loyalist, on parle de 22 000 étudiants en 2002 et 52 000 en 2011.   

    Pour une immersion anglaise, il est normal d'aller dans un pays anglophone, ça laisse 4 grandes possibilités : Canada, USA, UK et Australie. J'ai l'impression que le Canada est perçu comme une destination plus paisible que les USA ou le UK.

    Mais je crois qu'il faut revenir à ce que disait timevalue, l'idée est de bâtir un grand joueur canadien dans le domaine avec une bonne réputation. Après ça, tu peux miser sur ta réputation comme école et les attraits de Vancouver et Toronto pour faire croître ta clientèle.

    Il y a évidemment plusieurs risques dans cette histoire mais je les vois davantage du côté opérationnel. Est-ce que les dirigeants sont de bons opérateurs capable de gérer une croissance par acquisition très rapide ? C'est la grande inquiétude pour moi.
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