Bonjour à tous, je vous lis depuis longtemps et c'est ma première contribution sur le forum.
Il est question dans le fil "Crash dans le oil&gas" des titres qui se font lessiver sur la bourse récemment.
J'en ai un en tête depuis un moment déjà, et c'est Auto Canada (ACQ).
Depuis quelques années, Auto Canada est en train de consolider le marché (46 concessions à ce jour) des concessionnaires automobile au Canada qui, contrairement aux OEM (à mon humble avis), peuvent être des entreprises très profitables, souvent familiales, mais avec de gros défis au niveau de la gouvernance et de la relève.
Auto Canada ont une forte concentration de concessionnaires en Alberta, ce qui est d'ailleurs la raison pour laquelle le titre est en baisse ces jours-ci (environ 50% de leurs revenus, notez toutefois que 6 de leurs concessionnaires albertains sont à Grande Prairie qui est un peu moins exposée au secteur des Oil & Gas, pour ce que ça vaut...).
Les concessionnaires automobiles ont un marché un peu spécial. Les ventes de nouveaux véhicules amènent de très petites marges et c'est historiquement sur les ventes d'usagé que les marges sont les plus grandes. Or, depuis quelques années, en partie à cause des taux de financement et de l'agressivité des OEM, les ventes de neuf sont vraiment mises de l'avant et pour plusieurs raisons dont certaines sont cycliques, il est plus difficile pour les concessionnaires de se procurer des véhicules usagés à l'encan à bon prix et donc de faire des bonnes marges sur l'usagé.
Les concessionnaires qui performent le mieux sont donc ceux qui vont chercher une grande partie de leurs revenus avec du service, des pièces, et du f&i. Les dirigeants d'Auto Canada sont très au courant de cette dynamique, le meilleur consultant de l'industrie automobile au pays, Dennis DesRosiers, est d'ailleurs sur leur board. Auto Canada réussi à aller chercher 60% de son profit brut dans ces spécialités alors qu'elles ne représentent que 16% du chiffre d'affaires, à l'instar des Autonation et Penske de ce monde, mais dans un marché canadien qui est moins allumé à ces réalités.
Mes estimés les plus conservateurs, 0% croissance, de cette entreprise (basé sur un modèle de profit brut) m'amènent à un prix cible entre 53$ et 58$ (pour ce que ça vaut) soit 30% de marge de sécurité sur le cours d'aujourd'hui, je vous suggère donc d'ouvrir l'oeil et d'analyser vous-même cette entreprise qui m'apparait avoir tout ce qu'il faut pour rester leader et bénéficier de la consolidation du marché des concessionnaires automobile au Canada.
En attente de voir si certains d'entre-vous la suivent ou êtes actionnaires sur le Forum!
Réponses
J'ai effectivement entendu du mal du groupe automobile que tu nommes. Rends-toi à St. John's, Terre Neuve, une ville de taille semblable à Sherbrooke, les gens ont le Penney Auto Group dans leur coeur. Je crois que tu es mal tombé, c'est tout.
Bienvenue sur le forum a Louisclement et a MarioP. C'est agréable d'avoir de nouveaux intervenants.
C'est vrai que les pièces, services, et f&i sont les départements qui donnent les meilleures marges, mais je suis d'être d'accord pour dire que les dirigeants d'ACQ sont plus au fait de cette réalité. Il n'y a pas un concessionnaires canadiens qui ne soit pas au fait de cela. Le fait que Dennis Desrosiers soit sur le c.a. ne change rien à ca.
C'est vraiment trop optimiste de penser qu'ACQ pourrait avoir 1000 concessionnaires et détenir 30% du marché. La modernisation des ateliers dû à l'électronique dans les voitures qui nécessitent des investissement de 25 millions ??? Pas du tout.
Au Canada, comparativement aux USA, les concessionnaires n'ont pas trop le gros bout du bâton dans leur relations avec les manufacturiers. En générale, après quelques "bonnes" années aux niveaux des profits, le manufacturier va imposer une modernisation des installations du concessionnaires. Ici, on ne parle de l'atelier, mais d'une relocalisation dans un endroit plus approprié tout en agrandissant et embellissant la boite. C'est vrai qu'à cet étape, un concessionnaire vieillissant et sans relève peut penser à vendre sa concessions.
En ce qui me concerne, le point majeure présentement, c'est le fait que la majorité des concessionnaires d'ACQ sont situé en "zone pétrolière". Ce fut ce qui a permis leur belles performance des dernières années et pourrait être ce qui va leur nuire dans la (les?) prochaine(s) année(s).
Si le pétrole demeurent au niveau actuel trop longtemps, vous pouvez être sûr que l'économie albertaine va s'en ressentir et les ventes automobiles aussi.
Le fait est connu du marché qui à réévalué la valeur de la cie. Mais est-ce assez???
Tu vas trouver l'information recherché en suivant ce lien.
https://pictures.dealer.com/autocanadatc/d49b12890a0d028a01b56bdad8c8f5ad.pdf
GM exige de M. Priestner qu'il conserve un intérêt personnel de 15% dans une concession GM vendue à ACQ.
Le «secondary offering» touche CAG, la compagnie de M. Priestner. Les deux sont liés selon moi. C'est du positionnement pour préparer la suite des choses.
On parle d'une dilution d'environ 10% avec cette émission d'actions. C'était certainement opportuniste de la part de la direction de choisir le moment où le prix de l'action était très élevé pour aller chercher ce financement. Ceux qui ont payé le fort prix ne sont certainement pas contents, mais le tout était transparent. Et quand on y pense, c'était la chose à faire que d'améliorer le bilan et placer la compagnie en bonne position pour effectuer d'autres transactions.
Seul 50% ?
Personnellement, je trouve que c'est un gros pourcentage. Dans un domaine comme les concessions automobiles, une baisse des ventes de 10% peut entrainer une chute des profits de 30-40 ou 50%.
Les effets de la chute du prix du baril du pétrole ne font que commencer à se faire sentir. Je serais curieux de voir comment les ventes automobiles albertaines se sont comporté lors des dernières crises pétrolières.